Alors que le verdict du procès de Constant Mutamba était attendu ce mercredi 27 août et que le décor était déjà planté, la Cour a annoncé son report à une date ultérieure. Les juges estiment ne pas être encore prêts à rendre leur arrêt.

La tension était palpable ce mercredi autour de la Cour de cassation, située dans la commune de Gombe à Kinshasa. La Police nationale congolaise a déployé un impressionnant dispositif sécuritaire en prévision du verdict dans le procès de l’ancien ministre de la Justice, Constant Mutamba, poursuivi pour tentative de détournement de 19 millions USD.

À l’intérieur de la salle d’audience, les avocats de la défense, les proches du prévenu et de nombreux curieux avaient pris place dans l’attente du jugement. À l’extérieur, des dizaines de policiers maintenaient le périmètre de sécurité dans un calme relatif.

La veille, le procureur général avait publié un communiqué interdisant toute manifestation, notamment celles des personnes arborant des effigies ou scandant des slogans en faveur du prévenu. « Quiconque oserait menacer les magistrats sera arrêté par la police », a averti le ministère public.

Constant Mutamba est accusé d’avoir tenté de détourner 19 millions USD destinés à la construction d’une prison moderne à Kisangani. Le ministère public a requis :

  • 10 ans de travaux forcés,
  • 10 ans d’inéligibilité,
  • L’exclusion définitive des fonctions publiques,
  • La privation du droit à la libération conditionnelle.

De son côté, le prévenu a plaidé non coupable, dénonçant un « complot politique » visant à l’écarter de la scène nationale. Ses avocats ont demandé son acquittement au bénéfice du doute, contestant la solidité des preuves présentées.

radiookapi.net/CC



Le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a entamé mardi 26 août, une mission de travail à Kinshasa, en RDC. Il affirme que la recherche de solutions à la crise des réfugiés rwandais et congolais est au cœur de ses préoccupations.

Cette visite intervient alors que les initiatives se multiplient pour résoudre la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC, y compris celle de populations déplacées. Cette dynamique appelle à une coopération renforcée entre les différents acteurs étatiques de la région.

Pour ce haut fonctionnaire des Nations unies, les conditions de vie extrêmement précaires de milliers de réfugiés, demandeurs d’asile et déplacés internes dans l’Est de la RDC ainsi que dans les pays voisins, exigent une action concertée afin de répondre à la crise humanitaire qu’elles engendrent.

Dans le but de s’assurer du bon déroulement et du succès des opérations en cours, Filippo Grandi mise sur l’expérience de son organisation pour une gestion efficace de cette crise des réfugiés en faveur de deux nations.

Depuis 2022, seules 13 772 personnes ont été rapatriées vers la RDC par le HCR, sur un total de 1 224 592 réfugiés congolais établis principalement au Rwanda, au Burundi et en Ouganda.

radiookapi.net/CC



Le mouvement citoyen LUCHA -Lutte pour le Changement- a dénoncé, dans une correspondance adressée, le 26 août 2025, au président de l’Assemblée provinciale de la Tshopo, la "dilapidation" des fonds publics dans l’organisation des concerts "Aksanti Fatshi", tenus les 16 et 17 août à Kisangani.

Ces événements, placés sous le haut patronage du gouverneur de province et organisés par le ministère provincial de l’Éducation, Information, Cultures et Loisirs, ont mobilisé d’importants moyens logistiques et financiers. La LUCHA cite notamment le cachet d’une artiste invitée de Kinshasa, estimé à près de 150 millions de francs congolais.

Le mouvement déplore que cette dépense soit intervenue alors que la province fait face à des défis urgents : routes de desserte agricole délabrées, recrudescence de la criminalité, manque d’eau potable, pénurie d’électricité et arriérés de salaires des agents du gouvernorat. Pour la LUCHA, financer des concerts dans ce contexte relève d’un choix "contraire à l’éthique publique et aux priorités sociales de la population".

L’organisation citoyenne demande à l’Assemblée provinciale d’ouvrir une action parlementaire, afin de clarifier le montant exact dépensé, d’en vérifier la conformité au budget voté et d’en tirer les conséquences politiques.

"Prioriser le divertissement au détriment des besoins vitaux du peuple pose un problème de vision stratégique", souligne la LUCHA, qui reste mobilisée dans le suivi de ce dossier.

Prosper Buhuru 



Le ministre des Sports et Loisirs, Didier Budimbu Ntubuanga, a suspendu Freddy L’A Kombo, président de la FEKACO -Fédération de Karaté-do du Congo-, à la suite d’un incident survenu lors d’une réception officielle organisée à la Présidence de la République, le 9 août dernier, en l’honneur des athlètes congolais.

Dans une correspondance exploitée par Opinion-info.cd, ce mercredi 27 août 2025, le ministre dénonce une attitude qu’il qualifie de "répréhensible" et contraire à l’éthique sportive, d’autant plus qu’elle s’est produite dans un cadre institutionnel, en présence du chef de l’État, Félix Tshisekedi.

"Je relève avec la plus grande indignation que vous avez adopté un comportement inacceptable dans les installations de la Présidence", écrit Didier Budimbu, justifiant ainsi sa décision de mettre le dirigeant sportif à l’écart.

La sanction prive Freddy L’A Kombo de toute activité officielle liée au sport en RDC, aussi bien dans les installations nationales que dans les représentations institutionnelles. Le ministre a, par ailleurs, instruit le comité exécutif de la FEKACO d’ouvrir rapidement une procédure disciplinaire interne contre son président et de produire un rapport détaillé sur la gestion financière de la fédération, depuis juin 2024.

La décision a été communiquée aux principales autorités concernées, notamment la Présidence de la République, le secrétariat général aux Sports et le Comité olympique congolais.

Prosper Buhuru 



La Cour de Cassation de la RDC -République démocratique du Congo- se prononce, ce mercredi 27 août 2025, sur l’affaire opposant l’ancien ministre de la Justice, Constant Mutamba, au ministère public, pour le détournement présumé de 19 millions de dollars américains destinés à la construction d’une prison centrale à Kisangani, dans la province de la Tshopo.

L’ambiance autour de la Cour est inhabituelle ce jour. Une présence policière renforcée encadre les abords du bâtiment, avec des jeeps et des bus de la police stationnés aux points d’entrée, et du personnel équipé de matériel anti-émeute. Journalistes et avocats attendent l’autorisation d’accès à la grande salle Marcel Lihau, pour assister au prononcé du verdict, très attendu dans le contexte sociopolitique congolais.

Le ministère public a requis une peine de dix ans de travaux forcés contre l’ancien ministre. Selon l’accusation, plusieurs irrégularités caractérisent ce dossier. La procédure de gré à gré a été privilégiée au détriment de la passation normale des marchés publics, et certaines institutions consultatives, dont le secrétariat général à la Justice, ont été mises à l’écart. Le marché de construction a été conclu avec la société Zion Construct, qui n’aurait aucune existence juridique réelle. Les fonds ont été transférés sur le compte de cette société, en violation des règles de procédure, et le projet a été exécuté sans l’avis de non-objection nécessaire.

D’après le ministère public, la fictivité de l’entreprise se manifeste par l’absence de siège social, de personnel et de garantie bancaire, ce qui renforce les accusations de détournement. Le verdict de la Cour de cassation est donc attendu comme un moment clé dans l’évaluation de cette affaire sensible.

Prosper Buhuru 



La réunion tripartite de ce lundi 25 août à Kinshasa entre la Fédération congolaise de football Association (FECOFA), la Ligue nationale de football (LINAFOOT) et les clubs engagés en compétitions interclubs s’est soldée par un échec.

À quelques semaines des échéances continentales, aucun accord n’a été trouvé.

Le poids du dossier Mazembe

Le différend opposant le TP Mazembe à la FECOFA, à la suite de l’arrêt du championnat à la 16ᵉ journée, continue de plomber tout le processus. Par une sentence arbitrale définitive rendue ce mercredi 16 juillet, le Tribunal arbitral du sport (TAS) avait annulé la décision de la FECOFA d’interrompre le championnat national, ordonnant sa reprise immédiate.

Dans une lettre datée du 18 août, le TAS avait confirmé que sa décision était immédiatement exécutoire, bien que sa motivation complète reste attendue.

Cette clarification rend encore plus complexe la désignation des représentants congolais.

La RDC sans représentants confirmés

À ce jour, la Confédération africaine de football (CAF) n’a pas encore officialisé les quatre représentants de la RDC.

Lors du tirage au sort du 8 août, seuls les intitulés « RDC 1 » et « RDC 2 » apparaissaient, sans noms de clubs.

Les équipes pressenties restent :

                • Ligue des Champions CAF : Aigles du Congo et FC Saint Éloi Lupopo

                • Coupe de la Confédération : AS Maniema Union et AS Simba

Tentative de sortie politique

Face à l’impasse, une audience urgente avec le ministre des Sports est désormais sollicitée.

Lambert Ossango, président de l’ADFCO, s’est voulu prudent mais inquiet :

« La situation est délicate. Mais nous gardons espoir de trouver une issue favorable. »

L’incertitude demeure totale. Les clubs congolais attendent toujours une décision qui déterminera leur avenir continental. Mais le temps presse : si aucun consensus n’est trouvé rapidement, la RDC risque un nouveau coup dur sur la scène africaine.

radiookapi.net/CC



Une audience décisive s’est tenue lundi à la prison militaire de Ndolo, dans le nord de Kinshasa, où la Haute cour militaire de la RDC -République démocratique du Congo-, a entendu les réquisitions du ministère public dans une affaire de complot contre le Chef de l’État.

Le général-major magistrat Cyprien Muwau, représentant du parquet général militaire, a requis quinze (15) ans de servitude pénale principale sans admission de circonstances atténuantes à l’encontre de plusieurs officiers supérieurs, accusés d’avoir participé à un complot visant à renverser le régime légalement établi par la force.

Parmi les principaux accusés figure le général de brigade Ericsson Bakati, que le ministère public accuse d’avoir planifié le changement de régime par les armes. « Qu'il plaise à votre Haute cour militaire de dire, établie en faits comme en droit, l'infraction de complot à charge du général de brigade Ericsson Bakati dans le but de changer le régime de Kinshasa par les armes ; par conséquent, de le condamner sans admission des circonstances atténuantes à 15 ans de servitude pénale principale et à la destitution », a déclaré le général-major Muwau.

La même peine de 15 ans de prison ferme et la destitution des rangs des forces armées a été requise contre David Lusenge, le lieutenant-colonel Gervais Malaji, les majors Paluku, Jean-Marie Kasereka, Philippe Mambolo, ainsi que le lieutenant Kakule, et d’autres officiers supérieurs impliqués dans ce dossier.

L’affaire, qui révèle une tentative de subversion au sein de l’armée congolaise, est suivie de près par les autorités militaires et civiles, dans un contexte politique marqué par des tensions autour de la stabilité institutionnelle du pays.

Gloire Balolage 

 

 


Dans une déclaration ferme et sans équivoque rendue publique lundi, le Front Anti-Dialogue a vivement critiqué l’initiative lancée par les Pères Spirituels et Responsables des Confessions Religieuses visant à organiser un dialogue national en République démocratique du Congo (RDC). Réuni autour du thème de la réconciliation et de la paix, ce groupe religieux a proposé une feuille de route pour un dialogue inclusif. Mais pour le Front Anti-Dialogue, cette démarche constitue une erreur politique grave et une offense aux victimes du conflit qui ravage l’Est du pays depuis des décennies.

Dans son communiqué, le Front Anti-Dialogue se revendique fidèle à l’article 5 de la Constitution, qui consacre la souveraineté du peuple congolais. S’il affirme respecter la liberté d’opinion des Pères Spirituels, il qualifie néanmoins leur démarche de « trahison morale » face à la guerre d’agression que subit le pays depuis plus de trente ans. « Plus de 15 millions de morts, des déplacés par millions, des ressources pillées chaque jour… Et au lieu d’appeler à la fermeté et à la résistance nationale, nos Pères veulent offrir au monde l’image d’un peuple résigné, prêt à capituler. C’est inacceptable ! », dénonce le mouvement.

Le Front s’oppose catégoriquement aux grandes lignes de la feuille de route proposée. Il fustige notamment :

- La volonté de « créer les conditions préalables à un dialogue inclusif », qu’il considère comme une insulte aux morts et une tentative de mettre sur le même pied des élus légitimes et des groupes armés.

- Le projet de « Dialogue des experts », dont il conteste la légitimité démocratique et la représentativité.

- L’organisation d’un « Dialogue politique », perçue comme une ligne rouge franchie, légitimant indirectement l’opposition armée et violant l’article 64 de la Constitution qui qualifie toute tentative de renversement de l’ordre constitutionnel d’infraction imprescriptible.

Enfin, la proposition d’une Conférence Internationale sur la Paix est rejetée en bloc, le Front estimant qu’il ne revient pas au peuple congolais « de quémander la paix à ceux qui n’ont jamais exprimé le moindre regret pour leurs crimes ».

Dans sa déclaration lue par Héritier Ekoto Isasi, le Front Anti-Dialogue interpelle directement les initiateurs religieux en posant trois questions fondamentales :

- Le régime de Kigali bombarde-t-il le sol congolais par manque de cohésion nationale ?

- Le Rwanda arme-t-il le M23 à cause de divisions internes congolaises ?

- Le pillage des ressources au Kivu est-il la conséquence d’un déficit d’unité interne ?

Pour le Front, la réponse est claire : l’agression est extérieure, planifiée et documentée, et ne peut être résolue par un dialogue interne.

Le Front Anti-Dialogue appelle le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo à rejeter catégoriquement toute perspective de dialogue issue de cette initiative, qu’il juge piégée. Il exhorte également le peuple congolais à défendre la Constitution (article 63), et demande aux promoteurs du dialogue de respecter la souveraineté du peuple, de se préparer aux élections de 2028 sans chercher à contourner la volonté populaire. Enfin, il lance un appel solennel aux Pères Spirituels : « Restez fidèles à votre mission première : prier pour la paix, exhorter à l’amour du pays, et non à la compromission avec les ennemis de la Nation. »

 Serge Mavungu



Selon le dernier classement du magazine Billboard France, les artistes français les plus écoutés au Nigéria depuis janvier 2025 sont dominés par deux frères congolais : Dadju et Gims.

Dadju, une percée dans l’espace anglophone

Respectivement 8ème et 9ème de ce classement, les deux artistes congolais brillent sur la scène musicale nigériane. Pour Dadju, c’est une première consécration dans cet espace anglophone.

Ce succès est notamment dû à son featuring avec la star nigériane Burna Boy sur le titre “Donne-moi l’accord”. Ce son, qui mélange savamment afrobeats et R&B, a permis au “Prince Dadj” de s’ancrer durablement dans les sonorités africaines.

 

Gims, une aura dépassant les frontières francophones

De son côté, Gims n’en est pas à son premier exploit sur le continent africain. Habitué des charts africains, son influence dépasse depuis longtemps les frontières francophones.

Bien qu’il n’ait pas encore multiplié les collaborations avec des artistes nigérians, la puissance vocale et les hits universels continuent de séduire le public anglophone.

 Une victoire pour la culture congolaise
 

Au-delà de la performance individuelle de ces deux artistes, cette présence des frères congolais dans le top 11 des artistes français les plus écoutés au Nigéria est une véritable victoire pour la culture congolaise.

Cette percée témoigne de l’influence grandissante de la musique africfrancophone sur la scène musicale mondiale, portée par des artistes tels que les deux frères congolais.

mbote/CC



La route nationale 27 (RN27), reliant plusieurs localités de la province de l’Ituri, est devenue ces derniers jours le théâtre de multiples actes d’extorsion. Des coupeurs de route armés s’attaquent aux usagers, emportant argent, téléphones et autres objets de valeur. Le dernier incident en date remonte à vendredi 22 août, lorsqu’un groupe armé a braqué plusieurs camions et véhicules de transport en commun.

Cette insécurité croissante met en péril la vie de dizaines de personnes qui empruntent quotidiennement cet axe vital pour leurs activités économiques et sociales.

L’administrateur du territoire de Djugu, le colonel Ruffin Mapela, a reconnu la gravité de la situation et assuré que des mesures sont en cours pour sécuriser la RN27.

« On avait un déploiement des éléments des FARDC sur la RN27 ; par après, il y a eu des réclamations des chauffeurs et d’autres usagers de la route pour dénoncer des tracasseries. Ce qui a obligé le gouverneur à demander à ces militaires de quitter ces endroits », a-t-il expliqué.

Cependant, face à la recrudescence des attaques, les autorités locales ont sollicité un redéploiement des forces armées sur l’ensemble du tronçon.

« Après ces cris d’alarme que nous recevons de la population, nous en avons fait part à l’autorité provinciale pour qu’on puisse redéployer les militaires afin qu’ils contrôlent tout le long de la RN27. Ceci pour mettre fin aux embuscades. Entre juillet et août, nous sommes déjà à dix, onze cas d’embuscades. Ce qui n’est pas normal », a fait savoir l’administrateur du territoire de Djugu.

Le colonel Mapela a conclu en affirmant que les autorités travaillent activement pour que les militaires regagnent leurs positions et assurent la sécurité des usagers.

Cette insécurité avait conduit les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) à escorter environ une centaine de camions transportant notamment du carburant et diverses marchandises, sur cette route, du territoire de Mahagi jusqu’à la ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, le jeudi 14 août.

Ces véhicules étaient bloqués depuis deux semaines au poste douanier de Mahagi, situé à 185 kilomètres au nord de Bunia. Les transporteurs refusaient d’emprunter la RN27, fréquemment ciblée par des groupes armés tels que CODECO et Zaïre, alliés à la milice Convention pour la Révolution Populaire (CRP), dirigée par Thomas Lubanga.

radiookapi.net/CC

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