Absent tout au long du procès, le Ministère public de la RDC-République démocratique du Congo- a requis une peine de mort, ce vendredi 22 août 2025, à Kinshasa, contre l’ancien Président de la République Joseph Kabila Kabange pour complicité avec la rébellion M23/AFC, soutenue par le Rwanda

La justice congolaise lui reproche également pour trahison, complot, crimes de guerre, viol et apologies.

Il importe de rappeler qu' à l'audience d'hier jeudi à la Haute Cour Militaire, les vocats des parties civiles, représentant l’État congolais ainsi que les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, ont exigé du prévenu le paiement de 21,7 milliards de dollars de dommages-intérêts. Selon eux, l’ancien chef de l’État a soutenu l’armée rwandaise et les combattants du M23-AFC dans leurs opérations dans l’Est, provoquant une cascade de drames : villages incendiés, ressources pillées, pertes financières colossales et, surtout, des milliers de vies brisées.

Les dégâts matériels et économiques ont été chiffrés, mais la valeur de la vie humaine reste "inestimable", ont-ils précisé.

Serge Mavungu 

 


Le mouvement AFC/M23 continue de durcir son emprise sur les territoires qu’il contrôle à l’est de la RDC -République démocratique du Congo-, en imposant de nouvelles restrictions aux médias locaux. Ces mesures, qualifiées de "menaces graves contre la liberté de la presse", suscitent une vive inquiétude de la part de l’organisation JED -Journaliste en danger .

Dans un communiqué de presse publié par JED, l’organisation dénonce fermement les menaces proférées à l’encontre des professionnels des médias opérant dans la province du Sud-Kivu. Elle pointe du doigt les responsables de l’AFC/M23, en particulier le chef du département de la communication, des médias et des postes, M. Lawrence Kanyuka, qui a convoqué le lundi 18 août 2025 à Bukavu une réunion avec plusieurs responsables de radios, télévisions et médias en ligne.

Selon les informations recueillies par JED, lors de cette rencontre, les médias ont été sommés de se conformer à une note circulaire n°33 édictée unilatéralement par le mouvement armé. Cette réglementation impose une redevance annuelle, une autorisation de fonctionnement et une assignation de fréquence. Un détachement d’inspection serait même prévu prochainement afin d’appliquer ces mesures sous menace de fermeture immédiate pour les médias non conformes.

Plus encore, les journalistes ont reçu l’interdiction formelle de diffuser toute information considérée comme favorable au gouvernement congolais, aux FARDC -

Forces armées de la RDC-, ou aux milices locales Wazalendo, sous le prétexte d’un prétendu "principe de réciprocité" face aux restrictions imposées aux médias pro-M23 par Kinshasa.

JED qualifie ces décisions d’ingérence "inacceptable et illégale" dans le travail des journalistes, soulignant qu’elles constituent une atteinte grave à la liberté de la presse, au pluralisme de l’information et au droit du public à une information indépendante et équilibrée. L’organisation dénonce une tentative claire d’imposer une censure politique et idéologique dans des zones déjà fragilisées par les conflits armés.

Dans son communiqué, JED appelle au retrait immédiat des mesures imposées par l’AFC/M23, exige la fin des menaces contre les journalistes au Sud-Kivu, et insiste sur le respect de l’indépendance éditoriale, y compris dans les zones sous contrôle rebelle. Elle en appelle également à une mobilisation urgente de la communauté internationale et des organisations de défense de la liberté de la presse, afin de protéger les journalistes exposés à ces nouvelles formes de répression.

Pour JED, "la liberté de la presse ne peut être suspendue par des groupes armés". Elle demeure un droit fondamental, inaliénable, y compris en temps de conflit.

opinion-info/CC



Du 21 au 23 août 2025, la capitale congolaise vibre au rythme du festival Mudjansa, un événement inédit dédié aux danses urbaines, organisé dans le cadre du programme TransEnDanses. En mêlant spectacles, échanges et laboratoires artistiques, ce festival entend redonner toute sa place à une discipline en pleine structuration à Kinshasa.

Les festivités se déroulent à INA - institut national des arts, épicentre d’un projet qui dépasse le simple cadre de la performance artistique. L’ambition est claire : valoriser les spécificités techniques des danses urbaines tout en créant un pont interculturel entre la jeunesse congolaise et les artistes invités venus de Mayotte. Ces échanges prennent la forme d’ateliers, de spectacles et de sessions de réseautage.

Lors d’une conférence de presse tenue à la plateforme contemporaine, Jojo Kazadi, chorégraphe et initiateur du projet, a souligné l’importance de la pédagogie dans cette édition. « Nous voulons apporter aux jeunes un outil essentiel : la pédagogie. Il s'agit de leur apprendre à cibler leurs actions et à porter leurs danses vers des espaces souvent négligés, comme les écoles, les ONG, les orphelinats », a-t-il déclaré. Pour lui, les danses urbaines doivent devenir un levier d'inclusion sociale, d’éveil et de découverte de talents cachés.

Le festival est articulé en deux grandes phases : les laboratoires artistiques, initiés depuis le 11 août, et les spectacles publics qui débutent ce jeudi. Ces laboratoires offrent aux jeunes danseurs un espace d’expérimentation, de co-création et de réflexion sur les formes et les langages corporels contemporains.

Pour Fabrice Don de Dieu Bwabulamutima, coordonnateur de Kongo Drama, le choix du nom Mudjansa n’est pas anodin. Il revient sur la genèse de cette dynamique artistique : « Quand nous avons commencé ce projet, nous avons choisi le nom Mudjansa pour marquer l'appropriation. L'idée, c'est que nous ne soyons pas seulement appelés hip-hoppeurs, mais bien Mudjansa, ceux qui portent et réinventent nos danses urbaines dans leur originalité. »

Le programme des trois jours est riche et structuré. Ce jeudi 21 août, à 17h dans l’amphithéâtre 1, aura lieu la restitution des laboratoires artistiques, fruit de plusieurs jours d’expérimentation collective. Le vendredi 22, à la même heure, le public découvrira une création en cours (work in progress) dans la salle Le Gymnase. Enfin, le samedi 23 août, également à 17h, place au spectacle et à la compétition avec les battles de danses urbaines.

À travers cette édition zéro, les organisateurs posent les jalons d’une initiative appelée à se pérenniser. Le festival Mudjansa, à la croisée des chemins entre expression artistique et engagement communautaire, s’impose déjà comme un catalyseur pour la structuration des danses urbaines à Kinshasa.

Gloire Balolage 

 

 


Un nouvel épisode s’est joué devant la Haute Cour militaire, ce jeudi 21 août 2025, dans le procès historique visant l’ancien président Joseph Kabila. Bien que le principal intéressé brille par son absence depuis l’ouverture de la procédure, les plaidoiries se sont poursuivies dans une salle tendue du Palais du peuple, à Kinshasa.

Les avocats des parties civiles, représentant l’État congolais ainsi que les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, ont exigé du prévenu le paiement de 21,7 milliards de dollars de dommages-intérêts. Selon eux, l’ancien chef de l’État a soutenu l’armée rwandaise et les combattants du M23-AFC dans leurs opérations à l’est, provoquant une cascade de drames : villages incendiés, ressources pillées, pertes financières colossales et, surtout, des milliers de vies brisées.

Les dégâts matériels et économiques ont été chiffrés, mais la valeur de la vie humaine reste "inestimable", ont-ils précisé. Joseph Kabila n’a pas répondu à la convocation de la Haute Cour. Son absence a été officiellement actée, mais les charges demeurent : trahison, participation à un mouvement insurrectionnel, complot et apologie du terrorisme.

Le dossier a été lancé après une injonction du ministre de la Justice, suivie d’un réquisitoire adressé au Sénat, qui a levé l’immunité de l’ancien président.

Prosper Buhuru

 



La plaidoirie de l’affaire mettant en cause l’ancien Président de la République, Joseph Kabila a débuté ce jeudi 21 Août 2025 devant la Haute cour militaire. Présentant leurs conclusions, les avocats des parties civiles, la République Démocratique du Congo et les provinces du Nord et Sud-Kivu ont soutenu que le prévenu serait un étranger et ont demandé la déqualification de l’infraction par le ministère public.

À en croire ces Conseils, Joseph Kabila serait un sujet Rwandais répondant au nom de Hyppolite Kanambe, et qui aurait été adopté par le Président Laurent Désiré Kabila. Après la mort de ce dernier et en accédant au pouvoir, le prévenu aurait pris le nom chrétien de Joseph et ajouté le nom de Kabila ; le post nom Kabange aurait été attribué par le Professeur Ngoy Mukena, ce qui a permis au prévenu de prêter serment en 2006 sous le nom de Joseph Kabila Kabange. 

Pour les avocats des parties civiles, la nationalité du prévenu a une incidence sur la qualification de l’infraction de trahison qui lui est reprochée, car celle-ci ne peut être commise que par un Congolais. Ainsi proposent-ils que l’infraction soit requalifiée en « espionnage », car commise par un étranger contre la République démocratique du Congo.

Depuis l'ouverture, le procès se poursuit en l’absence du prévenu Joseph Kabila Kabange dont le défaut a été acté. Plusieurs infractions sont reprochées à l’ancien Chef de l’Etat, notamment la trahison, la participation à un mouvement insurrectionnel, le complot, l’apologie du terrorisme. Cette procédure fait suite à l’injonction qu’avait donné le Ministre de la Justice ayant débouché à un réquisitoire adressé  au Sénat qui a voté pour l’ouverture des poursuites.

Ces allégations, portées par le gouvernement du président Félix Tshisekedi, ont été vivement contestées par les proches de l’ancien président, qui dénoncent une « persécution politique » orchestrée pour écarter un rival influent. La séance plénière, qui s’est tenue au Palais du Peuple à Kinshasa, a été tenue sans Kabila lui-même.

Sa formation politique, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) qualifie cette démarche d’une « mise en scène ». Selon Ramazani Shadary, secrétaire permanent du parti de Kabila, l’objectif est « d’écarter un acteur politique majeur de l’opposition congolaise, à la place d’une démarche qui devait plutôt privilégier une démarche pour la paix et la cohésion nationale ».

Clément Muamba



La Haute Cour militaire de la République démocratique du Congo a rendu jeudi son arrêt dans le procès de François Beya Kasonga, ancien conseiller spécial en matière de sécurité du président Félix Tshisekedi, poursuivi pour « complot contre la vie ou la personne du chef de l’État », « offense au chef de l’État », « violation de consigne » et « incitation des militaires à commettre des actes contraires aux devoirs et à la discipline ».

La juridiction a acquitté François Beya, ainsi que Guy Vanda Nowa Biama et le colonel Kalenga Kalenga Pierre, de toutes les infractions mises à leur charge.

En revanche, la commissaire supérieure principale Lily Tambwe Mauwa et le colonel Cikapa Tite Mokili ont été condamnés pour violation de consignes, une infraction pour laquelle ils avaient déjà purgé leur peine en détention préventive.

Le ministère public avait requis début août une peine d’un an de prison ferme contre François Beya et ses coaccusés, dont six mois avec sursis, en invoquant des circonstances atténuantes liées à l’âge et à l’état de santé du principal prévenu. La défense, conduite par Me Jeanot Bukoko, avait plaidé l’acquittement, considérant que les faits n’étaient pas établis.

Arrêté le 5 février 2022, François Beya avait été détenu durant sept mois avant d’obtenir une remise en liberté provisoire pour raisons médicales. En août 2022, il avait rejoint la France pour y recevoir des soins et y réside depuis. Âgé de 69 ans, il fut longtemps une figure centrale du renseignement congolais, ayant servi sous Mobutu, Joseph Kabila père et fils, puis Félix Tshisekedi.

actualite.cd/CC



Kinshasa et Pékin consolident leurs liens dans le domaine judiciaire.

Ce mercredi 20 aout, le ministre congolais de la Justice et Garde des Sceaux, Guillaume Ngefa Atondoko, a reçu en audience l’ambassadeur de Chine en RDC, Bin Zhao, au Palais de Justice à Kinshasa.

L’entretien, qui a duré plus de deux heures, a permis aux deux parties d’explorer plusieurs axes de collaboration. 

Le diplomate chinois a exprimé la volonté de son pays de renforcer les capacités des animateurs des institutions congolaises. 

Il a évoqué plusieurs pistes de coopération, notamment : l’échange d’expertise, les visites officielles, la formation professionnelle et le renforcement des capacités institutionnelles

Bin Zhao a souligné l’importance d’une collaboration accrue dans la lutte contre la criminalité, compte tenu de la présence significative de ressortissants chinois en RDC et de la communauté congolaise en Chine.

Il a insisté sur la nécessité de garantir un environnement sain et sécurisé pour favoriser une coopération durable.

Interrogé sur les tensions récentes dans une entreprise minière au Katanga, l’ambassadeur a tenu à rassurer sur la qualité des relations entre les communautés chinoise et congolaise dans cette région.

Cette rencontre intervient 24 heures après celle entre le ministre de la Justice et la diplomate américaine en poste à Kinshasa, illustrant une dynamique diplomatique active autour du renforcement des partenariats bilatéraux.

radiookapi.net/CC



La capitale congolaise s’apprête à vibrer au rythme du Rap et du Slam avec la quatrième édition du Festival de Rap et Slam (FESTIRAS), prévue du 20 au 22 septembre 2025. Après trois éditions organisées à Bukavu, l’événement franchit une nouvelle étape en se déplaçant à Kinshasa. Cette édition spéciale est prévue sous le thème “Porter la voix pour celles et ceux qu’on réduit au silence”.

Créé en 2022 par le producteur congolais Aldor Chibembe, le FESTIRAS est né d’une ambition de faire de l’art oratoire un instrument de transformation sociale. Dans une région marquée par les conflits armés, notamment dans l’Est de la RDC, l’événement entend offrir une tribune aux victimes et aux oubliés, en particulier aux femmes et enfants victimes de violences.

« C’est un défi pour la RDC. Le fait qu’un festival quitte Bukavu pour s’installer à Kinshasa marque une étape importante. Chaque geste compte, et nous restons confiants quant à la réussite de cet événement », a dit Aldor Chibembe lors d’une réception le 19 août à la résidence de l’ambassadeur de Suisse en RDC.

Le programme du FESTIRAS 2025 prévoit une série d’activités axées sur la promotion de la paix et de la cohésion sociale. Les festivités débuteront le 20 septembre par un concert de charité en hommage aux milliers de victimes des conflits armés dans l’est de la RDC. À l’affiche de cette soirée : Ferre Gola, Joyce Kaj (Bukavu), Mwasi Moindo (Brazzaville), Line Pascaline (Bukavu), Will Poetiza, ainsi que plusieurs poètes et slameurs.

Le 21 septembre, à l’occasion de la Journée internationale de la paix, se tiendra le concert principal du festival, réunissant des artistes tels que Médine (France/Algérie), Alesh, Bogo Thegoath, Sista Becky (Kinshasa), et de nombreux talents venus de Bukavu, Goma, Beni et Ituri. La clôture du festival, prévue le 22 septembre, prendra la forme d’un moment symbolique avec la visite des monuments de Papa Wemba à Matonge. Cette visite rendra hommage aux artistes congolais, et sera accompagnée d’une performance du collectif ougandais Nyege Nyege.

Parallèlement, plusieurs autres activités ponctuent le calendrier du FESTIRAS 2025. Depuis le 13 août, une tournée de sensibilisation est en cours dans les communes de Kinshasa, mobilisant de jeunes rappeurs et slameurs autour des thèmes de la paix, de l’assainissement urbain et de la protection de l’environnement. Cette campagne se poursuivra jusqu’au 13 septembre. Ensuite, du 14 au 18 septembre, des ateliers thématiques seront organisés, portant notamment sur la lutte contre les violences faites aux femmes en contexte de guerre, ainsi que sur le management digital.

Sur les dizaines d’artistes programmés, dix viennent de Bukavu, quatre de Goma et plusieurs d’autres zones de l’Est (Ituri, Beni, Butembo). L’objectif est de donner une visibilité nationale et internationale à une culture locale encore trop “marginalisée”. Le festival ambitionne aussi d’impliquer les quartiers populaires de Kinshasa, en particulier Matonge, haut lieu de la culture urbaine congolaise, afin de toucher un public diversifié et inclusif.

Un soutien indéfectible de l’Ambassade de Suisse

Partenaire historique du festival, l’Ambassade de Suisse en RDC réaffirme son engagement. Présente depuis la première édition, elle a financé les trois premières étapes du projet. Pour cette édition à Kinshasa, son appui prend une autre forme. Elle offre une plateforme de visibilité aux organisateurs dans la capitale.

« Nous partageons avec le FESTIRAS une même vision : celle de promouvoir la paix et la cohésion sociale à travers la culture et l’art », explique Samira Cisero, chargée d’affaires par intérim de l’ambassade.

Ce partenariat s’inscrit dans le cadre plus large des programmes suisses pour la paix, le développement et l’action humanitaire dans l’Est du Congo.

Dans la même perspective, une soirée a été organisée ce mardi 19 août à la résidence de l’ambassadeur de la Suisse en RDC pour soutenir l’organisation du festival. 

En trois ans, le FESTIRAS ne cesse de se frayer le chemin de la gloire pour s’imposer comme un rendez-vous incontournable pour les artistes engagés et les acteurs du changement. En mettant en avant la parole des sans-voix, il s’affirme comme un espace unique où l’art devient un levier de plaidoyer, de sensibilisation et de réconciliation.

James Mutuba 



L'affaire mettant en cause Joseph Kabila, ancien Président de la République va se poursuivre ce jeudi 21 août 2025 devant la Haute Cour militaire de la RDC. Il sera question au cours de l'audience du jour, d'entamer l'étape des plaidoiries. Selon le Premier président de la Haute Cour militaire, le lieutenant-général Mutombo Katalay Tiende Joseph, son institution a été suffisamment éclairée dans le cadre de cette affaire.

Lors de l'audience passée, l'instruction s'était poursuivie avec l’examen de plusieurs preuves, dont une interview qu’aurait donnée l’ancien Chef de l’Etat Joseph Kabila sur RFI, d’après le ministère public, laquelle interview a été lue par la greffière siégeant. Cette interview est utilisée par l'organe de la loi comme preuve soutenant l’implication et la connivence de Joseph Kabila dans le mouvement rebelle AFC/M23 soutenu par le Rwanda.

Au cours de la même audience, la partie civile, la République démocratique du Congo, avait apporté quelques autres pièces à l’examen de la Haute cour. Ce qui lui permettra de mieux asseoir ses arguments pour soutenir la responsabilité de l’ancien Chef de l’Etat sur le plan civil et obtenir réparation. Ces nouveaux éléments portent sur la vraie identité et nationalité de l'ancien Président. D’après Me Richard Bondo, l’ancien chef de l’État a paraphé dans deux accords une signature qui contient les initiales de son vrai nom : « Hyppolite Kanambe »

Depuis l'ouverture, le procès se poursuit en l’absence du prévenu Joseph Kabila dont le défaut a été acté. Plusieurs infractions sont reprochées à l’ancien Chef de l’Etat, notamment la trahison, la participation à un mouvement insurrectionnel, le complot, l’apologie du terrorisme. Cette procédure fait suite à l’injonction qu’avait donné le Ministre de la Justice ayant débouché à un réquisitoire adressé au Sénat qui a voté pour l’ouverture des poursuites.

Ces allégations, portées par le gouvernement du président Félix Tshisekedi, ont été vivement contestées par les proches de l’ancien président, qui dénoncent une « persécution politique » orchestrée pour écarter un rival influent. La séance plénière, qui s’est tenue au Palais du Peuple à Kinshasa, a été tenue sans Kabila lui-même.

Sa formation politique, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) qualifie cette démarche d’une « mise en scène ». Selon Ramazani Shadary, secrétaire permanent du parti de Kabila, l’objectif est « d’écarter un acteur politique majeur de l’opposition congolaise, à la place d’une démarche qui devait plutôt privilégier une démarche pour la paix et la cohésion nationale ».

Clément MUAMBA



Les Léopards A’ n’ont pas su renverser la montagne marocaine au Nyayo Stadium de Nairobi ce dimanche 17 août 2025. Dans ce duel aux allures de finale avant l’heure, ils se sont heurtés à l’expérience et à la maîtrise des Lions de l’Atlas, qui l’emportent sèchement (3-1). Une défaite lourde de conséquences pour les doubles champions du CHAN (2009, 2016), contraints de quitter la compétition dès la phase de groupes, comme en 2023 en Algérie. Les congolais n'y arrivent plus depuis 2018.

Otis Ngoma, le très contesté sélectionneur des fauves A' ne fait pas profil bas face à cette  évidence flippante. Il porte sans froid aux yeux le chapeau de cette unième déconfiture : sa deuxième depuis qu'il a pris le bâton de commandement de cette sélection en 2022. « Je suis l’entraîneur, c’est moi le responsable des résultats. J’assume l’entière responsabilité. Je verrai avec ma Fédération ; s’il y a démission à poser, je la poserai. Mon successeur, je lui conseillerai sur ce qui a été, et sur ce qui n’a pas été  », a-t-il laissé entendre en conférence de presse d'après match.

Pour l'ancien entraîneur du DCMP, cette élimination est d’abord le reflet d’un déséquilibre structurel. Il n'en veut pas par le dos de la cuillère après avoir broyé  les marocains en première période : la seconde période, a été celle durant laquelle, ils n'avaient plus répondant dans l'intérieur du jeu. La bataille du milieu n'était plus à leur gise. Les Lions de l'Atlas bien en place, en ont profité pour leur asséner des coups. « Le match s’est joué sur des détails. L’expérience a pris le dessus. Nous n’avons pas préparé cette compétition sur un même pied d’égalité que les autres. Les académies poussent partout en Afrique, les jeunes jouent ensemble depuis les U17, comme c’est le cas de l’Angola. En RDC, nous avons du talent, mais pas d’accompagnement. Nos joueurs arrivent souvent sans préparation suffisante, malgré l’argent investi à la dernière minute par l’État  », peste t-il. Avant de signifier que dans cette bataille 
« Notre milieu de terrain était dépassé. J’avais demandé certains changements plus tôt, mais nous les avons retardés. C’est une erreur technique de notre part. Et le pénalty de la VAR a cassé le mental de nos jeunes. Beaucoup découvrent la sélection à 24, 25, 26 ans, sans expérience internationale. Ils ont craqué  », s'en veut-il.

Dominés dans les transitions, les Congolais avaient pourtant bien résisté à l’entame. Mais le coaching de Tarek Sektioui (médaillé de bronze aux JO 2024) allait tout changer. À l’heure de jeu, l’entrée de Khalid Baba donnait un souffle nouveau aux Marocains. À la 62ᵉ minute, sa frappe du gauche obligeait Brudel à une parade ferme. À la 70ᵉ, il provoquait un pénalty transformé par le capitaine Mohamed Rabie Hrimat (2-1). Le coup de grâce survenait dix minutes plus tard : Lamliouli, bien servi à ras de terre, scellait le sort des Léopards (3-1). Les changements de Ngoma (Tumbane, Horso, Nyembo, puis Basiala et Kitambala) n’y changeront rien. Sous la pluie battante de Nyayo, les Léopards perdaient leurs dernières griffes. Même les deux buts refusés par l’arbitre malien Ousmane Diakité ne viendront pas adoucir une élimination douloureuse.

Avec six points pris et une troisième place au classement, la RDC sort par la petite porte de son huitième CHAN. Une deuxième élimination consécutive en phase de groupes. Le trou est béant. Le niveau du tactique du football commence à se mettre nu dans le monde. La nécessité de « donner à nos U17 et U20 des compétitions internationales pour qu’ils arrivent chez les seniors avec un vrai bagage ", s'impose, soutient Ngoma par ricochet. " Le football africain a évolué. Nous, nous avons encore du retard. C’était du très haut niveau. Nos garçons sont tombés armes à la main. »


Jenovic Lumbuenadio à Nairobi

 
 
 

 

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