En marge de la commémoration du 11e anniversaire de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, une conférence s'est tenue jeudi 22 février 2024 au siège de la CENCO à Kinshasa, à l'initiative de la Dynamique communautaire pour la cohésion sociale et le développement (DYCOD-RDC), une plateforme de la société civile ayant pour objectif d'évaluer les forces et les faiblesses de cet accord afin de proposer des solutions durables pour le retour de la paix en RDC et dans la région.

Intervenant en tant qu'expert en décentralisation et ancien gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku a préconisé la revitalisation de cet accord avec des engagements clairs de la part d'autres États, tels que le Rwanda et l'Ouganda. Selon lui, ces engagements devraient inclure des mesures contraignantes et des sanctions dans sa mise en œuvre.

"Cet accord-cadre est un instrument qui nous a aidés à un certain moment à stabiliser la situation à l'est du pays, mais il est nécessaire de le revisiter. Il doit comporter des obligations claires pour les États cités, comme le Rwanda et l'Ouganda. Ces engagements doivent être assortis de mesures contraignantes et de sanctions en cas de non-respect", a déclaré Julien Paluku devant l'assistance.

Dans son intervention, celui qui est également ministre sortant de l'industrie, a mis en lumière certains pièges tendus à la République Démocratique du Congo lors de la signature de cet accord.

"Lorsque vous analysez l'accord, vous remarquez trois types d'engagements : ceux de la République Démocratique du Congo, de la région et de la communauté internationale. Le piège tendu à la RDC est que le Rwanda et l'Ouganda, qui sont des acteurs majeurs dans le conflit, ne sont pas expressément mentionnés dans l'accord pour prendre des engagements. Seule la RDC est citée. De plus, on parle d'engagements en matière de décentralisation pour la RDC. Quel rapport la décentralisation a-t-elle avec un accord de paix et de sécurité ?", s'est interrogé l'ancien gouverneur de la province du Nord-Kivu.

Il a également souligné la nécessité de ne pas politiser systématiquement le mécanisme national de suivi de l'accord-cadre d'Addis-Abeba. Pour lui, cette structure devrait devenir une sorte de secrétariat permanent, composé de véritables négociateurs de la République, afin de ne plus être roulée dans la rédaction des accords.

"S'il y a un secrétariat permanent ou si le mécanisme devient une sorte de conseil permanent, il existera au-delà du mandat d'un président. Ainsi, aucun président ne pourra plus ignorer ces négociateurs, car ils auront une connaissance approfondie des dossiers. Cela nous permettra d'avoir un outil de négociation plus efficace, car ceux qui ont suivi le processus depuis des années seront en mesure de garantir la cohérence des accords", a recommandé Julien Paluku Kahongya.

Le samedi 24 février 2024, l’accord-cadre d’Addis-Abeba a totalisé 11 ans depuis sa signature par 11 États et quatre institutions internationales et régionales, à savoir les Nations-Unies (ONU), l'Union Africaine (UA), la Conférence Internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et la Communauté de Développement de l'Afrique Australe (SADC). Cet accord vise à promouvoir la paix, la sécurité et la coopération en République Démocratique du Congo et dans la région. Cet anniversaire coïncide avec l'agression rwandaise via les rebelles du M23 dans la province du Nord-Kivu.

Clément MUAMBA



Le directeur adjoint de Radio Okapi, Amadou Ba, a appelé, dimanche 25 février, à la mise en œuvre « d’une vision cohérente et prospective de l’avenir de Radio Okapi ».

Amadou Ba a lancé cet appel à l’occasion de la célébration du 22e anniversaire de ce media.

Il s’est dit convaincu que « le temps est désormais venu de mettre en œuvre une vision cohérente et prospective pour l’avenir de Radio Okapi afin qu’elle continue d’émettre au service des Congolaises et des Congolais pour la paix et le développement durant les 22 prochaines années ».

Par ailleurs, le directeur adjoint de Radio Okapi a rendu hommage aux auditeurs et félicité les journalistes pour leur professionnalisme.

« Merci aux auditrices et auditeurs de Radio Okapi qui sont notre raison d’être et notre force vitale. 22 ans après sa création, la réputation de cette station de la paix a été faite par vous les journalistes et animateurs qui ont adhéré à une ligne éditoriale basée sur l’impartialité, l’équilibre de l’information, l’objectivité, la clarté, l’exactitude dans tout traitement de l’actualité politique, économique, sociale ou culturelle », a déclaré Amadou Ba.

radiookapi.net/CC



Des habitants de la ville de Kisangani ont salué, dimanche 25 février, le travail de Radio Okapi, à l’occasion de ses 22 ans d’existence. 

Cependant, ils regrettent la fermeture des stations régionales telles que celle de Kisangani qui relayait les informations de proximité. Tout en félicitant le professionnalisme des journalistes pour le travail qu’ils abattent quotidiennement et leur disponibilité, ils souhaitent sa pérennisation même après le départ de la MONUSCO de la RDC.

Certains se souviennent encore du contexte de la création de Radio Okapi et son apport dans la réunification du pays.

C’est le cas de Pierre Kibaka, activiste des droits de l’homme :

« En ce moment-là, le pays était pratiquement divisé, chaque rébellion avait une partie de la République, et Radio Okapi est venue pratiquement réunifier le Congo parce qu’on avait les nouvelles de toutes les provinces ».

D’autres, comme le pasteur Ikand Ikand, saluent le professionnalisme du personnel de Radio Okapi :

« Radio Okapi est la radio la plus suivie par plusieurs auditeurs et surtout ici dans la ville de Kisangani et c’est à la suite du professionnalisme de ses journalistes qui informent en temps réel les auditeurs avec des informations vérifiées et vérifiables ».

D'autres encore apprécient notamment son caractère non commercial. 

« Le professionnalisme dans le sens de couvrir les activités sans attendre de l’argent en contrepartie et ça, ça nous a beaucoup aidé, les médias c’est toujours de l’argent, il faut payer pour la couverture médiatique mais avec Radio Okapi nous avons cheminé sans ce souci-là et c’est un grand apport dans nos activités », témoigne Charlie Andiru du collectif des femmes de la Tshopo.

Le souhait des habitants de la province de Tshopo, particulièrement ceux de Kisangani, est de voir cette radio poursuivre ses activités en RDC, même après le départ de la MONUSCO.

radiookapi.net/CC



Face à la vie chère, certaines femmes ont opté pour le commerce ambulant à travers les rues de la capitale. Avec les revenus générés par ces activités, ces dames couvrent les charges ménagères de leurs foyers pour assurer la survie. Dans ce premier opus, la rédaction Femme d'Actualité.cd s'est intéressée aux vendeuses de pain.

Ce métier n'est pas sans péril, explique Madeleine Kahongya. 

"Cela fait près de 10 ans que j'exerce ce métier. Chaque jour, je me réveille à 4 h pour aller m'approvisionner en pains, ensuite, je les revends. Des fois, on fait face aux kulunas lorsqu'on se réveille pour aller à la boulangerie. Si on croise un groupe de délinquants malveillants à ces heures-là, ils nous ravissent tout ce qu'on possède et parfois, ils vont jusqu'à nous violer," confie-t-elle.

Et de poursuivre 

"J'ai déjà été tabassée par les kulunas plus de 4 fois, j'ai déjà perdu mon capital à plusieurs reprises. Mais je tiens parce que c'est le seul travail que j'ai qui me permet de survivre et de subvenir aux besoins de ma famille."

Ce métier exige de l'endurance physique pour espérer gagner un peu plus, explique la vendeuse.

"J'ai commencé ce boulot lorsque mon mari a perdu le sien. Je n'avais pas d'autre choix, la vie était devenue très compliquée. Au début de l'activité, ce n'était pas facile de circuler les rues avec le panier des pains sur la tête, à la recherche des clients. Je pleurais chaque jour en vendant. Mais avec le temps, je me suis habituée. On ne gagne pas assez, mais ça nous permet de survivre," explique la vendeuse qui ambitionne un jour de créer sa propre boulangerie. 

"A mont Ngafula, j'arpente les rues de Ngafani, mais traverse aussi Selembao, pains sur la tête, prête à bondir dès qu'une voix se lève pour m'appeler Maman ya mapa".

"Ça demande de l'habileté et une attention soutenue sans lesquelles on ne peut pas vendre.Tu dois guetter les gens et parfois insister pour amener les clients à acheter."

Pour Madeleine, le plus dur est de tomber malade. 

"La vie est un combat certes, mais lutter chaque jour dans ce commerce n'est pas chose aisée. Je suis exposée au chaud et au froid tous les jours. Je prie que Dieu me garde pour mes enfants, ma famille et mon mari qui essaie de se débrouiller de son côté."

Nancy Clémence Tshimueneka



En place depuis le 09 août 2023, la nouvelle équipe du cadastre minier (CAMI), service habilité à accorder les titres miniers en République démocratique du Congo (RDC), a réussi à récupérer environ 10 000 km² de gèle des concessions ne respectant pas les règles en vigueur en la matière. Ces concessions représentent plus de 1000 titres miniers, soit un tiers, sur les 3050 toutes catégories confondues, répertoriés à ce jour par le cadastre minier. 

Devant les journalistes et d’autres partenaires du secteur des mines ce lundi 26 février au siège de CAMI à Kinshasa, Popol Mabolia Yenga, son Directeur général (DG), a indiqué que cette récupération permet aux compagnies minières et des investisseurs d’avoir encore un peu plus d’espaces pour leurs activités. A l’en croire, une proposition de radiation de plus de 100 titres miniers appartenant à des personnes physiques, contrairement à la loi, a été faite au ministère des mines. Le constat alarmant après l’analyse du fichier cadastral fait également état d’environ une dizaine seulement, les compagnies qui paient au moins 50% de redevances minières, renseigne-t-il.

Mentionnant la relance du dialogue permanent avec le syndicat, Popol Mabolia a également évoqué l’amélioration de la maximisation des recettes de l’Etat à l’actif de la nouvelle équipe dirigeante de CAMI à un peu plus de 6 mois seulement après la prise des fonctions. 

« La quotité versée au cadastre minier, qui est de 50% des redevances, était payée en intégralité. Mais l’autre 50% qui revenait à la DGRAD n’était souvent pas versé. Nous avons donc conditionné l’octroi du certificat aux compagnies au paiement de 100% de quotité. Cette instruction est en train d’être suivie », a-t-il indiqué. 

M. Mabolia a également déploré le faible coût des frais du dépôt de demande du droit d’acquisition, fixé à 1000 dollars américains seulement par carré minier, alors que le pays regorge de nombreuses richesses dans son sous-sol. « Cela ne permet pas de refluer convenablement les recettes de l’Etat par rapport aux valeurs de ses matières », a-t-il regretté. Il indique avoir proposé au ministère des mines de revoir ce prix à la hausse, jusqu’à 5000 dollars américains par carré minier. 

Le cadastre minier gère toutes les étapes d’acquisition des concessions minières, de la recevabilité de la demande à la décision d’octroi ou de non-octroi, en passant par la vérification de la disponibilité du périmètre à octroyer, la capacité financière du requérant et la vérification d’éligibilité.

Bruno Nsaka



L’international congolais, Cédric Bakambu s’est blessé lors de son deuxième match, Jeudi 23 février dernier, avec le Real Betis Séville. C’était une rencontre de l’Europa League de l’UEFA.

Deux jours après l’annonce de sa blessure par son entraîneur, la durée de son indisponibilité a été rendue publique. En effet, le numéro 11 du Real Betis Séville sera écarté des terrains pendant 1 mois.

Après la rencontre contre Dynamo Zagreb, Manuel Pellegrini avait confirmé en conférence de presse la blessure de Bakambu en ces termes :

« Bakambu avait subi une crevaison au mollet et ne pouvait pas continuer, et ne parviendra pas à jouer le dimanche prochain en Liga », avait-il déclaré.

C’est donc un coup dur pour l’international congolais qui devra attendre encore un mois pour retrouver les terrains après une période difficile en club (Galatasaray) et en sélection.

JJ KITENGE

 


Les Léopards Handball la RDC sont logés dans le groupe B dans les deux versions masculines et féminines des 13es Jeux africains d'Accra 2024. Le tirage au sort s'est déroulé samedi 24 février. 

Dans la version masculine, la RDC évoluera aux côtés du Kenya, du Benin et du Ghana. Elle jouera contre le Cameroun, l’Ouganda et le Mali dans la version féminine.

Voici la composition de tous les groupes : 

 

Hommes 

Groupe A

Egypte 

Nigeria 

Mali 

Togo 

Groupe B

RD Congo 

Kenya 

Benin 

Ghana 

 

Dames

 

Groupe A

Angola

Algérie 

Burkina Faso 

Ghana 

Groupe B

Cameroun 

RD Congo 

Ouganda 

Mali 

La compétition est prévue du 13 au 23 mars 2024 à Accra.

 


La République Démocratique du Congo reste l'un des pays africains faisant plusieurs cas de patients souffrant du paludisme. Pour trouver de réponse à cette maladie, comme d'autres pays du continent africain, la RDC n'a cessé de se montrer intéressée ces derniers jours par les vaccins antipaludiques du nom de RTS, S/AS01 et R21 Matrix-M validés et recommandés par l'OMS depuis le 02 octobre 2023.

Dans leur communication du 23 février 2014 portant sur la position de la RDC face à l'introduction de ces vaccins sur son territoire, l'Alliance pour le Vaccin (GAVI), l'OMS ainsi que les partenaires, ont fait savoir que la République Démocratique du Congo souhaite tirer des leçons (entre autres les réactions et résultats des vaccins contre le paludisme, Ndlr) des pays pilotes pour procéder à une introduction réussie des vaccins contre la malaria sur l'étendue de son territoire.

"L'OMS, Gavi et ses partenaires soutiennent les pays éligibles dans la mise en place des préparatifs complets visant l'introduction du vaccin antipaludique chez eux. La RDC veut tirer des leçons des pays pilotes pour garantir une introduction réussie sur son territoire", précisent les organisations.

Il y a quelques jours, une délégation constituée d'une équipe médicale de la RDC a participé dans la vaccination contre la malaria dans des communautés du Ghana lors du dernier atelier expérimental sur ces vaccins.

Au départ, le ministère de la santé et certaines organisations pro sanitaires œuvrant au pays, se sont montrés partant pour l'utilisation desdits vaccins dans un premier temps disponibles pour les enfants.

Jean Marie Makuma



Le TP Mazembe s’est qualifié pour les quarts de finale de la Ligue des champions de la CAF après sa large victoire sur Pyramids FC d’Égypte (3-0) ce samedi 24 février 2023. Ce match comptait pour la 5e journée du groupe A. 

Les corbeaux se sont offert une belle victoire à domicile dans un stade de Kamalondo plein. Les supporters ont été satisfaits aussi bien de la prestation globale que du réalisme dont ont fait preuve les joueurs congolais ce samedi 24 février.

Joël Beya sur une passe de Glody Likonza a surpris la défense égyptienne en ouvrant le score (32′).

Passeur pour le premier but, le milieu de terrain Glody Likonza s’est transformé en buteur sur la deuxième réalisation, peu avant la pause (45+2′). Score à la mi-temps 2-0 en faveur du TP Mazembe. 

De retour de vestiaire, Mazembe a joué pour la conservation du score au grand bonheur d’un public qui, dans les derniers instants, a eu droit à une troisième réalisation. Elle a porté la signature du rentrant Patient Mwamba pour le 3-0 à la 92e minute. 

Les Egyptiens ont commencé le match avec une forte pression sans trouver le chemin du but malgré les efforts de Filston Kalala Mayele. 

Mazembe jouera donc son dernier match comptant pour la phase de groupes sans pression face à Mamelodie Sandows.

radiookapi.net/CC



Le protocole d'accord signé entre l'Union européenne et le Rwanda, le 19 février dernier, sur les chaînes de valeur durables pour les matières premières est très critiqué en RDC. Bien après les condamnations des autorités politico- administratives, c'est le tour des clergés. L'une des voix très écoutées au Congo-Kinshasa, le cardinal Fridolin Ambongo dénonce, par ce protocole d'accord, une stratégie de diversion de la communauté internationale.

Dans son homélie lors de la messe en mémoire des victimes de la guerre de l'Est célébrée, samedi le 24 février, Fridolin Ambongo, sans langue de bois, s'est interrogé de nouveau sur l'attitude ambiguë de la communauté internationale face à la crise sécuritaire dans l'est de la République Démocratique du Congo.

Pour lui, il est étonnant de voir la communauté internationale marquer son soutien à l'Ukraine face à la Russie, et à ne pas réagir en faveur de la RDC contre l'agression rwandaise.

" Le silence et l'inaction de la communauté internationale frisent nettement la complicité. En effet, il est inconcevable qu'avec les moyens dont elle dispose, la puissante Organisation des Nations Unies ait échoué à rétablir la paix dans notre pays", a-t-il rajouté.

Le gouvernement de Kinshasa accuse le Rwanda de vouloir faire main basse sur les ressources, minières notamment, de l’Est congolais, une des raisons pour lesquelles, selon lui, Kigali soutient la rébellion du M23, à l’offensive depuis plus de deux ans dans la province du Nord-Kivu, dont elle contrôle de larges territoires.

Grevisse Tekilazaya 

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

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