Un concours de consommateurs d’alcool frelaté a tourné au pire à Kongolo, dans la province du Tanganyika, à 390 kilomètres au nord de Kalemie. Un jeune homme de plus de 30 ans est décédé mercredi 10 novembre, après avoir bu, sans arrêt, quatre bouteilles d’alcool frelaté.
Le drame est survenu à la fin de la quatrième bouteille d’alcool frelaté, appelé ‘’Whisky’’, sur place à Kongolo. Le concours a consisté à boire dans dix minutes et sans arrêt, quatre bouteilles d’alcool.
L’organisateur du jeu a mis sur la table une somme de 100 000 francs congolais (50$), prête à être remise au gagnant. Un membre de la famille du défunt raconte :
« Il a bu les quatre bouteilles de Whisky dans ces dix minutes et s’est écroulé sur-le-champ. J’ai pris le jeune homme pour le conduire à l’hôpital. Trop tard! Il vient de laisser une veuve et un enfant. Je ne sais pas si l’organisateur détient des documents nécessaires qui autorisent ce genre de compétition qui aboutissent au drame ».
L‘administrateur de territoire assistant en charge des finances, Kasongo Bakase Baraka, qualifie cet acte de « crime ». Il a ordonné aux services compétents de combattre cette pratique et de punir les coupables:
« Je demande à la police et aux services de sécurité, l’ANR, de sillonner dans le territoire et au chef-lieu du territoire. Partout là où ils vont rencontrer les gens en train de faire la compétition de la boisson qu’ils soient mis aux arrêts. J’interdis ce mouvement à partir d’aujourd’hui ».
La police a finalement mis la main sur l’organisateur de la compétition, qui était déjà en cavale au village de Mbulula à 64 km au nord-est de Kongolo.
radiookapi.net/CC
La troisième édition du prix annuel de récompense des artistes et culturels congolais, dénommé Prix Lokumu, aura lieu le 26 novembre prochain au cours d’une soirée dénommée « soirée des arts ». 20 prix seront décernés aux artistes congolais et culturels qui se sont démarqués dans leurs secteurs durant l’année 2021. Pour l’heure, on connaît déjà tous les nominés pour cette édition.
Il y a au moins quatre (4) nominés par catégorie. Ils seront soumis à un vote du public (45%) et celui des jurés (55%). En plus de 20 prix, deux (2) autres seront remis à titre honorifique. Le prix de la photographie et celui de l’Afrique centrale ont été rajoutés comparativement aux éditions précédentes.
Ci-dessous, la liste complète des nominés :
1. Arts Visuels : Meschack Kadima, Nyota Katengwa, Georges Neci Mwenesho, Benjamin Mbenga, Marvine (Lubumbashi)
2. Artiste Gospel : Mike Kalambayi, Trina Fukiau, Prophète Joël Exceldist Ikwapa, Rosny Kayiba, Emmanuel Musongo (Matadi)
3. Prix de la Photographie : Sammy Ntumba, Ephaïm Baku, Art Moutache, Ley Uwera (Goma), Anastasie Langu
4. Danse : Grace Bany (Bukavu), Jackson Lohanga, Sephora Mutubulu, Isaac Kalonji, Tina Bokata
5. /Théâtre Populaire : Aida, Mobikisi, Maman Kalunga, Mpaka Lowi
6. Cinéma /Réalisateur : Dieudo Hamadi (En route pourle milliard), Yan Matanda (Vanda na ndaku, Covid), Kevin Mayamba (A’andisa), Emmanuel Lupia (Sur le Canapé), Sergens Kabika (Panafrika, la bête noire)
7. Journaliste Culturel : Jordache Diala, Yves Kalwira (Goma), Nioni Masela, Richard Mukadi Kayumba (Kasaï-Tshikapa), Joe Bangato
8. DJ de l’année : P2N (Lubumbashi), Dj Damas/ Goma, Dj Amaroula, Dj Numerator, Dj Dolls
9. Personnalité culturelle : Tata N’Longi Bia, Patience Barandenge, Claude Ndayambaje, Richard Ali
10. Mécène : Alita Tshamala, Ted Tendaie, Kayembe Chez Temba, Stone Mukendi (Lubumbashi)
11. Artiste musicien : But Na filet, Jupiter Bokonji, Fally ipupa, Héritier Wata, Ferre Gola
12. Musique Urbaine : Lumino, Gaz fabilous, Gally Garvey, Rebo, P SON (lubumbashi)
13. Poésie Chantée : Yekima De bel Art, Vincent Kikwaya, Evy Bandefu, Youssef brah, Micro Mega Bandefu
14. Prix de la Francophonie : Roga roga (Congo Brazzaville), Tenor (Cameroun), Charlotte Dipanda (Cameroun), Shan’L (Gabon)
15. Artiste Congolais de la diaspora : Dadju, Ninho, Youssoupha, Keblack, Hiro
16. Meilleure Collaboration : Majoos feat Koffi Olomide (ndoto), Samarino feat Mc azas (bo lukaka nini), Gaz fabilous feat koffi olomide, Gally ft Koffi Olomide (Mbok’elengi), Gaz Mawete feat Melissa yansane
17. Prix de la Mode : Lebrun Bangala Lb Collection, David Gulu, Laetitia Kandolo, Ginette Loko
18. Humoriste de l’année : Daniella Bongongo, Mwami Balam (Goma), Herman Amisi (Lubumbashi), Josué Mpaka, les Nyotas
19. Prix de la littérature : Edimo Moïse (Edition Mabiki), Christian Gombo (littérature Laesh), Alfred Dibandi (ALEF), Lyricomane Ngobani
20. Media Culturel : Eventsrdc.com, Kribiosuniversal.com, Talents2Kin, Strongmoov, Allokinculture.com
Onassis Mutombo, un des initiateurs du projet, a fait savoir que la culture est le meilleur levier pour construire la RDC.
« L’idéal pour nous, pour ce grand Congo, c’est que l’artiste retrouve sa place. La politique a échoué pour vendre mieux l’image du pays, seule la culture peut bien le faire culture de la RDC qui se dispute de mieux en mieux, c’est pourquoi nous avons initié ce prix », a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse.
A travers la soirée des arts, implémentée pour honorer les ambassadeurs de la culture congolaise du pays et de la diaspora, le média arts.cd décerne le Prix Lokumu, synonyme d’honneur, de valeur, de fierté, de courage. Sur base d’un critérium, en collaboration avec des experts de divers domaines artistiques, les prix sont décernés aux artistes, opérateurs ou aux personnalités, qui auront les plus marqué les arts congolais, à travers leurs œuvres, leurs projets ou leurs actions, impactant ainsi positivement l’image de la RDC, tant au pays qu’en dehors.
Des critères dont on tient compte pour décerner un prix sont la qualité de l’œuvre et l’engagement dans la promotion de la discipline, projet social à impact visible, pertinence de l’œuvre incitant les jeunes au travail, au vivre ensemble et à la paix ou à la lutte contre la discrimination, la promotion et la préservation de l’image de marque de la RDC, la présence scénique permanente, etc. Les jurés habitent tous la ville de Kinshasa, lieu de l’organisation de la 3ème édition.
Emmanuel Kuzamba
Le sélectionneur national des Léopards, Héctor Raúl Cúper, a opté pour un 4-4-2 habituel pour défier la Tanzanie ce jeudi 11 novembre au stade Benjamin Mkapa de Dar-Es-Salaam en match comptant pour la 5ème journée des éliminatoires de la coupe du monde Qatar 2022. L'entraîneur argentin a toutefois chamboulé les hommes dans son dispositif en plaçant notamment Nathan Idumba en défense centrale, Chancel Mbemba au milieu de terrain et Gaël Kakuta en milieu excentré.
Pour le reste Joël Kiassumbua gardera les cages. Dieumerci Mukoko Amale et Glody Ngonda vont s'occuper respectivement du côté droit et gauche de la défense. La paire de l'axe défensif sera composée de Nathan Idumba Fasika et Christian Luyindama Nekadio. Deux milieux récupérateurs, Chancel Mbemba et Samuel Bastien. Gael Kakuta et Chadrac Akolo en milieux excentrés tandis que le duo de pointe sera une fois de plus par Cédric Bakambu et Dieumerci Mbokani Bezua.
Voici le 11 entrant des Léopards :
Joël Kiassumbua
Dieumerci Mukoko Amale
Glody Ngonda Muzinga
Christian Luyindama Nekadio
Nathan Idumba Fasika
Chancel Mbemba Mangulu
Samuel Bastien
Gaël Kakuta
Chadrac Akolo Ababa
Cédric Bakambu
Dieumerci Mbokani Bezua
Avec 5 points en trois matchs, les Léopards ont l'obligation de gagner les deux derniers matchs en commençant par celui de ce jour et le dernier face au Bénin. Le groupe est dominé par la Tanzanie (7 points) ex-aequo avec le Bénin (7 points). Madagascar a 3 points avant d’affronter les Ecureuils.
Fonseca MANSIANGA
Le premier vice-président de la société civile de la province du Kwilu, Placide Mukwa, a affirmé ce mercredi 10 novembre à la Radio Okapi que des enfants qui meurent à cause d'une maladie inconnue dans sa province ne bénéficient pas de l'attention ni des autorités provinciales, ni de celles nationales, moins encore des partenaires.
Pour lui, c'est anormal que la réponse ne se fasse que plusieurs mois après avoir enregistré plusieurs décès des enfants de 0 à 5 ans.
" Ce n'est pas normal que la situation commence au mois d'août et que l'intervention ne vienne qu'au mois d'octobre. Et ce n'est pas normal qu'il y ait autant d'enfants morts. Je pense qu'il y a un problème de réactivité de la part des autorités provinciales pour mettre les moyens à la disposition de la division provinciale et de la zone de santé de Mukidi pour contrer cette maladie. Les moyens qu'ils ont reçus pour le moment sont insignifiants. C'est aussi le manque de réactivité de la part du ministère provincial de la santé, parce que Mukidi n'est pas loin, il suffit de mettre les médicaments dans un véhicule du ministère de la santé, et le même jour ça arrive. Et les partenaires ne viennent pas comme ailleurs pour aider ces enfants ", a déclaré Placide Mukwa, Président de la société civile du Kwilu.
Placide Mukwa ajoute que selon leurs correspondants sur place, la maladie part du secteur Kilenge, et entre dans le territoire de Gungu. Jusque là on ne connaît pas les causes de cette maladie, et la prise en charge est symptomatique. " La maladie est en train de gagner du terrain, même s'il n'y a plus beaucoup de morts ".
Pour rappel, une maladie jusqu’ici inconnue tue en masse depuis fin août dernier, les enfants âgés de 0 à 5 ans dans le territoire de Gungu, dans la province du Kwilu. A ce jour, la division provinciale de la santé dit avoir recensé 286 enfants décédés, 4 881 malades sont enregistrés sont pris en charge. Ces enfants manifestent l'anémie, des douleurs abdominales et des vomissements avait dit, à ACTUALITE.CD, le chef de division provinciale de la santé, Jean-Pierre Basake, qui séjourne à Gungu pour renforcer la riposte.
Thérèse Ntumba
L’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ), déclare que la vaccination payante dans plusieurs hôpitaux est non seulement une discrimination à l’égard des gagne-petit mais également une situation qui ressemble « malheureusement » à une « escroquerie ». Elle a fait cette dénonciation dans un communiqué de presse rendu public ce jeudi 11 novembre 2021.
Elle affirme que la campagne vaccinale contre la Covid-19 présentée comme gratuite par le Gouvernement congolais, est plutôt payante.
« En effet, ledit monitoring révèle que contrairement aux déclarations du Gouvernement présentant la campagne vaccinale contre la Covid-19 comme gratuite, elle est en réalité payante et exclut de ce fait tous les congolais lambdas incapables de débourser les montants exorbitants exigés ici et là », a-t-elle révélé.
L’ACAJ indique que l’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB) exige un paiement de 30 USD à chaque candidat lors de la première dose des vaccins disponibles actuellement en République démocratique du Congo.
Les hôpitaux privés, d’après l’ACAJ, se sont également lancés dans la même direction étant donné qu’il n’y a aucun encadrement institutionnel « adéquat » par rapport à la mise en place des règles univoques et « honnêtes » en ce qui concerne l’accès à la vaccination. Elle ajoute que HJ Hospitals et le Centre Médical Diamant exigent aux candidats à la première dose, un paiement de 25 USD, et cela sous réserve d’un paiement supplémentaire lors de la seconde dose.
Selon l’ACAJ, ces hôpitaux exigent ces paiements sous prétexte des examens pré vaccination. Elle révèle qu’il ne s’agit juste d’une prise de tension artérielle et des informations sur les antécédents médicaux des candidats.
« L’ACAJ dénonce cette situation inacceptable qui s’apparente malheureusement à une escroquerie », lit-on dans ce communiqué de presse.
Elle demande au Ministère de la Santé publique d’éclairer l’opinion sur cette situation inconnue qui égard la population loin de la vaccination présentée par Félix Tshisekedi comme l’un des moyens efficaces pour lutter contre la Covid-19. Elle veut que ces perceptions « iniques » cessent car elles ne profitent qu’à quelques hôpitaux au détriment de la santé de la population.
Elle demande également au Ministère de la Santé publique de mener une enquête pour s’assurer de l’affectation de tous ces fonds puisque, selon elle, ces vaccins sont un don offert à la RDC grâce à la solidarité internationale.
Par ailleurs, elle demande au Ministère de la Santé publique de rassurer une fois pour toutes la population sur le caractère gratuit ou non en ce qui concerne l’accès aux vaccins.
Christian Malele
Le Gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka, invite ce jeudi 11 novembre 2021, Jeef Pambi Mabudiga, Secrétaire national MILAPRO et Jean-Bosco Lalo Pkasha, Président CALCC du bloc patriotique (PPRD, Nouvel Élan, ECIDé, ECT, MILAPRO/ECC et CALCC/CENCO) a une séance de travail dans son cabinet à l’Hôtel de ville de Kinshasa par rapport à l’organisation de la marche prévue le samedi 13 novembre prochain.
« Consécutivement à votre lettre du 1er novembre 2021 relative à l’organisation d’une marche en date du 13 novembre 2021, je vous invite à une séance de travail au sein de mon cabinet situé à l’Hôtel de ville de Kinshasa ce jeudi 11 novembre 2021 à 11 heures », peut-on lire dans cette correspondance signée par le numéro un de la ville de Kinshasa le 10 novembre dernier.
Avant d’ajouter que « considérant l’adhésion de certaines structures et mouvements politiques tel que renseignée dans vôtre précitée, je vous saurai gré de vous faire accompagner de quelques-uns d’entre eux et ce, à toutes fins utiles ».
Initialement prévue le 6 novembre dernier, les forces sociales et politiques ont reporté la marche pour le 13 novembre prochain, étant donné que d’autres structures avaient également choisi cette date pour leurs marches.
« Nous avons l’insigne honneur de vous informez, en votre qualité d’autorité politico administrative compétente, que ladite marche se tiendra dans le respect des valeurs chrétiennes et républicaines, et dans l’observance des gestes barrières anti Covid-19. Il est cependant malheureux de constater, alors que notre annonce a été faite publiquement, que d’autres structures, pour des motivations qui leur sont propres, choisissent de programmer à la même date une marche dont le but ne cadre pas avec la nôtre », ont expliqué les organisateurs de ladite marche, CALCC et MILAPRO.
Ces mouvements exigent la dépolitisation de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), les réformes électorales consensuelles et dénoncent la mise en place « irrégulière » du bureau de la CENI.
Christian Malele
Le village Urio, une localité située dans la chefferie de Warpalara, en Ituri est « largement contrôlée » par les militaires ougandais depuis le week-end dernier.
D’après Innocent Wabekudu, président de la société civile de la place, ces militaires obligent les populations civiles à prendre de force la nationalité Ougandaise. Ces derniers ont déjà érigé plusieurs barrières illégales dans cette région et font payer de l’argent aux habitants qui veulent franchir.
« C’est depuis le samedi dernier que ces militaires de nationalité ougandaise sont arrivés et ils ont réussi à occuper ce village au vu et au su des autorités de notre pays. Ce qui nous a plus choqué, c’est le fait qu’ils sont allés jusqu’à ériger une barrière où ils exigent le paiement des sommes colossales avant tout passage » a-t-il expliqué.
Innocent Wabekudu renseigne que ces militaires affirment que cete partie est « mixée » à l’Ouganda. Une « violation du principe d’intengibilité » de la province, c’est pourquoi cette structure citoyenne appelle les autorités à prendre des mesures qui s’imposent pour récupérer cette partie « contrôlée » par l’Ouganda. Il déplore enfin le « silence » des autorités militaires quand à cette situation.
Azarias Mokonzi depuis Beni
Le ministre d’Etat de l’Urbanisme et habitat, Pius Muabilu Mbayu Mukala, a réaffirmé, l’engagement du gouvernement de faire respecter la loi sur les baux à loyer qui fixe la garantie locative à trois mois pour les maisons d’habitation et six mois pour les maisons commerciales.
Le ministre d’Etat Muabilu l’a dit lundi lors du lancement de la campagne de sensibilisation sur les baux à loyers non professionnels, relative à la loi n 15/025 du 31 décembre 2015, a appris l’ACP mardi dudit ministère.
Cette campagne qui a eu lieu concomitamment avec l’atelier de formation des formateurs à l’intention des chefs de division du secteur de l’habitat de la ville de Kinshasa et des provinces, constitue une opportunité pour les participants de mieux appréhender le nouveau régime locatif afin de mieux l’appliquer sur le terrain.
Pius Muabilu a insisté sur le respect de la loi, avant de promettre des sanctions aux récalcitrants tout en les invitant à l’observation des règles de l’Etat de droit.
« Je peux vous assurer que, désormais, tout contrevenant qui ne respectera pas les dispositions pertinentes de la présente loi relative à la garantie locative, à l’enregistrement sera interpellé et exposé aux sanctions prévues à cet effet », a dit le ministre d’Etat.
Il a fait remarquer qu’un numéro WhatsApp est mis à la disposition du public pour porter à la connaissance de son administration toute violation de cette disposition, avant d’appeler la population congolaise à lutter contre l’incivisme locatif et s’approprier réellement cet instrument juridique en s’y conformant.
Plusieurs thématiques ont été exploitées, notamment l’ Historique et innovations de la loi 15/025, les recettes en matières des baux à loyer face au trésor public ,la problématique du bail commercial requis par l’Ohada et la loi sur les baux à loyer.
Stéphie MUKINZI & ACP/CC
Au cœur d’un tollé général, la décision de la commission nationale de censure portant sur l’interdiction de diffuser sur toute l’etundue de la République démocratique du Congo (RDC) de la chanson à succès « Nini tosali te ? » du groupe MPR (Musique Populaire de la Révolution), sera levée « dans les prochaines heures ». Confirmation faite ce mercredi 10 novembre par l’inspecteur de la Commission nationale de censure des chansons et spectacles, Didi Kelokelo.
« Dès les premières heures de ce mercredi, ces mesures (interdisant la diffusion des chansons Nini tosali te… et Lettre à Ya Tshitshi) seront levées. Il y aura une lettre de levée de mesure qui sera transmise à toutes les chaînes et aux auteurs », a annoncé sur TOP CONGO FM, l’inspecteur Didi Kelokelo.
« Pour le cas de la chanson Nini Tosali te, le groupe MPR est passé à la commission hier (mardi) à 15 heures pour répondre, mais malheureusement c’était un peu tard. La sanction était déjà prise », ajoute-t-il.
Stéphie MUKINZI
L'instruction de l'affaire sur le décès de Rossy Mukendi s’est clôturée ce lundi 8 novembre à la prison militaire de Ndolo où la cour militaire de Kinshasa/Matete siège en chambre foraine. Au cours de cette audience, la cour a estimé être suffisamment éclairée sur les avis des parties au procès et la confrontation des différents témoins sur la mort de Rossy Mukendi et a renvoyé l'affaire au 22 novembre pour le réquisitoire du ministère public et les plaidoiries des parties.
« Après les auditions des derniers témoins ce lundi 8 novembre, leur confrontation et l’instruction à l’audience, la cour s'est estimée être suffisamment éclairée et a demandé aux parties civiles de revenir pour leurs conclusions. Le réquisitoire du ministère public est attendu et la plaidoirie des parties prévenues pour l'audience du lundi 22 novembre », a confié à ACTUALITE.CD, Me David Tshimanga avocat de la partie civile.
Au cours de ces audiences la cour militaire a eu à confronter la commissaire supérieure adjointe Carine Lokeso à Tokis Kumbo et Nkuya Mbiyavanga, ses deux gardes du corps en service le jour des opérations du 25 février. Lors de sa déposition, Nkuya a affirmé que Carine Lokeso était arrivée aussi devant l'entrée de la paroisse Saint Benoît dans la commune de Lemba avant de lancer : « que le bon citoyen se retire ». Ce que Carine Lokeso dément et dit avoir été proche de la jeep avant d’arriver à la paroisse. Elle précise que c'est après l'arrivée du commissaire divisionnaire adjoint Sylvano Kasongo qu'elle a été informée de la mort de quelqu’un et ainsi, elle était entrée dans l'enceinte de la paroisse. Cette thèse était réfutée par la partie civile qui estime que Rossy Mukendi était victime d'un « meurtre prémédité ».
Lors des audiences dans cette affaire, plusieurs témoignages ont été récoltés par la cour notamment auprès du ravitailleur de la police, le commissaire adjoint Bitema wa Bitema, le commandant district du Mont-Amba, Freddy Lifenge et son adjoint chargé de l'administration et la logistique William Kilonda. Une audience s'est tenue même dans l’enceinte de la paroisse Saint Benoît, lieu de la commission de fait, toujours dans la recherche de l'établissement de la vérité. S'agissant de la comparution du commissaire divisionnaire adjoint Sylvano Kasongo comme l’avait demandé la partie civile, la cour militaire l'avait jugée inopportune.
Rossy Mukendi (36 ans) avait été tué le 25 février 2018 par balle à Kinshasa alors qu’il participait à une marche pacifique organisée par le Comité Laïc de Coordination (CLC) pour réclamer le départ de Joseph Kabila et l’organisation d'élections.
Ivan Kasongo