Willy Dumbo, Général Camille Makosso, Kérosène et plein d’autres influenceurs ivoiriens ont haussé le ton contre les tueries qui se vivent à l’Est de la RDC. Dans les plateformes sociales, ces hommes suivis par des millions d’hommes et femmes partout dans le monde ont exigé à la communauté internationale de jeter un œil sur le cas de la RDC.

De cœur avec les congolais, Willy Dumbo, Général Camille Makosso, Kérosène et autres ont reconnu que la RDC est actuellement le pays avec le plus grand taux de meurtre dans le monde, et demandé la fin de ces massacres. « Les gens ne savent peut-être pas mais la RDC est le pays avec le plus grand nombre de tueries aujourd’hui. Nous pleurons avec le peuple congolais mais bien plus, nous demandons à la communauté internationale de veiller sur cette situation afin qu’elle prenne fin. Nous autres ivoiriens sortons d’une guerre e », et donc nous savons ce que la guerre est capable de faire à un peuple », a dit Camille Makosso.

Depuis quelques jours, les actions en faveur de la RDC ne cessent de se multiplier afin de mettre fin aux atrocités. Congolais et étrangers veulent tous de la fin de cette série de guerre conduite par le Rwanda sous couvert du M23.

Que Dieu soit avec la RDC et son peuple

Gaël Hombo

 


Manœuvres anti patriotiques d’un scélérat au service de la Kabilie ou paradigme d’un banditisme sempiternel ?

autopsie d’une crapule

Il est connu de tout congolais que le président se bat farouchement pour faire du Congo une terre prospère où il fait beau vivre et dont la vision a été définie clairement avec comme dénominateur commun une justice comme bras séculier pour un État de droit.

Il est aussi un secret pour personne que rendre la dignité aux congolais,nécessite avant tout de battre en brèche les vieilles méthodes qui ont ravalées les citoyens de ce pays.

En dépit de sa bonne foi,il reste certains récalcitrants nostalgiques de l’ère Kabila dont ils ont hérités certaines vilenies et perfidies indélébiles qu’ils ne veulent pas lâcher à tout prix.

Pour certains comme le colonel Néné (avocat général à l’auditorat militaire du haut Katanga )qui ne jure que sur le retour du Raïs, la lutte contre les anti valeurs initiée par l’actuel chef de l’État est un handicap majeur pour atteindre leur objectif car la popularité grandissante de fatshi ,les expose à l’oubli général du peuple dont ils ont martyrisés pendant 18 ans.

Il est alors prévisible que certaines manœuvres des fidèles de Kabila, n’ont pour réelle motivation que de zapper les réformes initiées par fatshi en vue de pérenniser leur fourberie et perpétuer leur prédation.

Il est ainsi clair que le colonel Néné (avocat général et auditeur du haut Katanga )réputé jadis kabiliste assidu et anti kassaien connu de tous et de ceux qui combattent sous coulisses l’actuel régime par ses méthodes indélicates.

??Alors que le président de la république avait promis avant la fin de son mandat fabriquer des millionnaires et milliardaires congolais,le colonel Néné(avocat général à l’auditorat militaire du haut Katanga) quant à lui est entrain de fabriquer les millionnaires et milliardaires chinois, indiens et libanais et cela au détriment des congolais.

Usant de sa qualité de l’avocat général à l’auditorat militaire du haut Katanga, il s’est octroyé le pouvoir suprême qui fait de lui: ministre des mines,cadastres miniers,conservateur de titre foncier… Et patron de tous ce qui touche au sol et sous-sol toujours au détriment des nationaux.

Ses abus du pouvoir au service des étrangers (chinois, libanais, indiens) qu’il favorise perpétuant ainsi les vilenies de l’ancien régime qui mettait l’étranger sur un piédestal faisant du congolais un petit asservi au profit des intérêts d’un cénacle.

Si la justice élève une nation,l’injustice du colonel Néné avilie le Katanga, créa ainsi une milice des mines à la place de la police des mines reconnue par l’État, il ne se gène pas à envoyer les éléments de la justice militaire qu’il a transformé en vigiles des sites miniers chassant les artisanaux et spoliant les carrés miniers des fils du pays pour l’intérêt de ceux qui lui verse de rétro-commissions nous citons:chinois, indiens et libanais.

Aujourd’hui il n’est vraiment pas étonnant de constater que la justice militaire du Katanga n’a rien d’une justice militaire car tout est focus sur les sites miniers où la majeure partie des éléments ont élu domicile,chassant, maltraitant et clochardisant les congolais qu’ils accusent de ne pas bien payer les redevances et cela au profit des chinois, libanais et indiens qui pour eux sont des bons clients et payeurs.

Si le chef de l’État et le gouvernement se battent pour augmenter les intérêts de la partie congolaise dans le contrat chinois, le colonel Néné (avocat général à l’auditorat militaire du haut Katanga )quant à lui se bat de son côté pour augmenter les intérêts des indiens, chinois et libanais dans les mines du Katanga cela au détriment des nationaux qu’il accuse d’avoir trahi le Raïs.

Ceci étant, si vous êtes un entrepreneur minier congolais, vous pouvez être en ordre avec tous ce que demande l’État(documents),mais face à un libanais, indien ou chinois du réseau du colonel Néné(avocat général à l’auditorat militaire du haut Katanga) qui se croit être au dessus de la loi au Katanga, vous n’aurez aucune chance d’avoir gain de cause.

Regrettable alors de constater que les petits malfrats pareils comme ce troubadour de Néné (avocat général à l’auditorat militaire du haut Katanga) sont entrain d’œuvrer librement pour faire barrage à la vision du chef de l’État et ternir son image, en installant une association des malfaiteurs, faisant des nationaux aigris, alors que les étrangers ponctionnent quotidiennement les richesses congolaises en tout impunité et illégalité avec la bénédiction et protection de cet ancien kabiliste nostalgique.

Il est alors souhaitable à la hiérarchie, d’arrêter les ignominies de ce petit caïd au service des étrangers, avec comme objectif principal, saper les efforts patriotiques du chef de l’État et le rendre moins populaire, en vue de préparer le retour de son mentor barbu au crâne rasé.

Le patriote



Guerre au Nord-Kivu : face à Jean-Pierre Lacroix, la société civile déplore « le silence de la communauté internationale » 
Les acteurs de la société civile du Nord-Kivu ont fait part, lundi 5 février, au Secrétaire général adjoint des Nations unies en charge des opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, de leur désarroi face à ce qu’ils qualifient de mutisme et laxisme de la communauté internationale face aux tueries, la guerre qui endeuille les populations de l’Est de la Rdc et l’impunité totale pour le pays agresseur, le Rwanda.
Ces acteurs sociaux ont échangé avec cette autorité onusienne, lundi, à Goma. 
Le président de la société civile du Nord-Kivu, John Banyene, a souligné, non sans pincement au cœur, que la société civile est exaspérée de voir l’indulgence dont jouit le Rwanda, bien que qu’il y ait plusieurs rapports des experts onusiens qui ont désigné nommément ce pays frontalier comme agresseur de la RDC.
« Il y a peu, les Nations unies ont demandé au Rwanda de retirer ses troupes en RDC mais cela n’a jamais été fait », regrette-t-il, avant d’ajouter : « Nous, en tant que paysans, nous disons que cette guerre dont nous sommes victimes, est une guerre de complicité ; nous disons que le Rwanda doit être soutenu quelque part ». 
Réagissant à ce cri de détresse de la société civile, le chef des opérations de maintien de la paix des Nations unies, Jean-Pierre La Croix, a mis en exergue la résolution de cette crise par les mécanismes régionaux.  

« Il y a beaucoup d’acteurs qui travaillent, qui s’engagent pour faire prévaloir la paix dans la région des Grands lacs. Nous sommes en contact avec ces pays. Vous connaissez le processus de Luanda avec à l’initiative l’Angola, vous connaissez le processus de Nairobi visant le désarmement des groupes armés. Les Nations unies, en commençant par le Secrétariat général, ne sont pas ceux qui décident des sanctions. Ce sont des Etats membres. C’est une question à adresser aux Etats », a-t-il expliqué. 
Au cours de son séjour à Goma, le numéro 2 de l’ONU a aussi rencontré le gouverneur de province. Ils ont passé en revue la question relative à la coopération entre la MONUSCO et les autorités congolaises en cette période de transition de la MONUSO.

radiookapi.net/CC



La XXXè édition de la Conférence minière internationale (Indaba) s’ouvre ce lundi 5 février à Cape Town, en Afrique du Sud.

Elle est placée sous le thème : « Adopter le pouvoir du bouleversement positif :  un nouvel avenir prometteur pour l’industrie minière en Afrique ».

Le Premier ministre Sama Lukonde conduit une forte délégation congolaise à ces assises qui se clôturent le 8 février courant.

Elle est notamment composée de la ministre des Mines, des mandataires publics, des membres de la FEC, des gouverneurs et du Directeur général de l’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP). Ce forum de trois jours se propose de susciter le changement et de stimuler les investissements dans le secteur minier et celui de l’énergie à travers l’Afrique.

radiookapi.net/CC

 

 
 


Le président namibien Hage Geingob est décédé tôt ce dimanche 4 février dans l’hôpital de Windhoek capitale de la Namibie après avoir été interné, il y a quelques jours suite à des soucis de santé. Depuis l’annonce de la triste nouvelle, les reactions fusent de partout.

Ainsi, selon la porte-parole du Chef de l’Etat congolais Tina Salama, c’est avec grande tristesse que le Président Félix Tshisekedi a appris le décès du Président Hage Geingob, Président de la République de Namibie.

« Au nom du peuple congolais et en mon nom, je présente nos plus sincères condoléances à la famille ainsi qu’au peuple namibien », a écrit la bouche autorisée du Président Tshisekedi sur son compte X.

Cet illustre disparu faisait partie des membres influants de l’organisation du peuple du Sud-Ouest africain. Hage Geingob était aussi une figure de proue de l’indépendance namibienne de l’occupation de l’Afrique du Sud en 1990.

Il était Premier ministre à deux reprises : de 1990 à 2002 puis de 2012 à 2015 avant d’accéder aux fonctions de président de la République à l’issue des élections de 2014. Le président Hage était réélu en 2019 pour un second mandat de 5 ans qui devrait prendre fin en novembre de l’année en cours.

La République démocratique du Congo et la Namibie partage en commun la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), l’organisation qui contribue à la pacification dans la partie Est du Congo en y déployant une mission de paix depuis mi-décembre 2023.

F. Joseph



Les Léopards dames U17 qui devaient recevoir les Starlets du Kenya, ce dimanche 4 février à Kinshasa, ont déclaré forfait.

Cette rencontre devait compter dans le cadre du 2e tour des éliminatoires de Coupe du monde féminine de la FIFA de moins de 17ans Zone Afrique.

Selon le Team Média Officer des Léopards U17, c’est par manque de moyens financiers que la Fédération congolaise de football (FECOFA) a déclarée forfait.

Les Starlettes juniors du Kenya sont par conséquent qualifiées pour le 3è tour des éliminatoires de la Coupe du Monde Féminine U17 de la FIFA 2024 après le retrait de l'équipe nationale féminine U17 de la RDC des éliminatoires en cours.

La phase finale de cette compétition se jouera en République Dominicaine.

 Voici les résultats des autres matchs du deuxième tour

 Samedi 3 février 2024

  • Ouganda 1-1 Cameroun
  • Zambie 5-0 Tanzanie

radiookapi.net/CC



Siégeant en matière de contentieux des résultats des élections législatives nationales du 20 décembre 2023, la Cour constitutionnelle a programmé une audience publique ce lundi 5 février 2024 dans la salle Marcel Lihau de la Cour de cassation. Selon l’extrait de rôle rendu public vendredi 02 février 2024 par le greffier en chef de la Haute Cour, soixante-quatre dossiers ou requêtes seront à l'ordre du jour.

En effet, la majorité des requêtes qui seront examinées ce jour concernent les candidats aux législatives nationales dont les suffrages ont été annulés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à la suite des conclusions de sa commission d'enquête pour des actes de fraudes, vandalisme des matériels électoraux, détention des dispositifs électroniques de vote et autres. Parmi ces affaires, figurent notamment les dossiers d'Évariste Boshab, Martin Kabuya, Bukasa Prospère, Mbuta Muntu Lwanga Charles, Collette Tshomba, Pembe Luemba Tatiana, Gentiny Ngobila Mbaka, Nsingi Pululu, Lwese Victorine, Mabaya Gizi, Nana Manuanina et autres.

Bien avant cette étape, le Conseil d'État s’était déclaré incompétent pour statuer sur les recours en référés liberté déposés par ces candidats dont les suffrages aux élections des députés nationaux et provinciaux ont été annulés. Les avocats des candidats contestataires accusent la CENI d'avoir outrepassé sa compétence en invalidant leurs clients. Ils dénoncent également une violation des droits de la défense, affirmant que la CENI a pris sa décision sans avoir préalablement entendu les parties concernées. La CENI avait contesté la compétence du Conseil d'État dans cette affaire, soutenant que le litige relève du contentieux électoral, lequel relève de la compétence de la Cour constitutionnelle.

Après la publication des résultats provisoires des élections législatives nationales par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), la Cour constitutionnelle a jusqu'au 22 mars pour examiner les contentieux des résultats des élections des députés nationaux et le 23 mars 2024 interviendra la publication des résultats définitifs des élections des députés nationaux.

Clément MUAMBA



L'Observation de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA), ONG de défense et de promotion de la liberté de la presse, prend acte de la libération de Nicolas Adiumi Kayembe, journaliste à la radio télévision Maendeleo, station communautaire émettant à Gety, agglomération située à  60 kms de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, au Nord-est de la République démocratique du Congo (RDC).

Le journaliste a été libéré, le 3 février 2024, après 72 heures de détention au cachot de la Police nationale congolaise (PNC/Gety) et après paiement d'une amende de 54,000 francs congolais (équivalent de 20 dollars américains).

A titre de rappel, le journaliste a été interpellé, le 31 janvier 2024, par la police locale à la demande de M. Fidel Bangajuma, nouveau chef coutumier de la chefferie de Walendu Bindi, alors qu'il se rendait à sa  rédaction. Il a été conduit au bureau de la police où il a été verbalisé par un Officier de police judiciaire (OPJ) qui l'a accusé de diffamation. Accusation consécutive à la diffusion, le 18 janvier 2024, sur les antennes de la radio télévision Maendeleo, d'une interview accordée à M. Olivier Peke Kaliaki, chef coutumier honoraire de Walendu Bindi, qui remettait en cause la légitimité de M. Fidel Bangajuma faute d'une cérémonie de remise et reprise officiel.

Tout en prenant acte de cette libération, OLPA condamne néanmoins une incarcération injustifiée d'un journaliste laquelle porte gravement atteinte à la liberté de presse garantie par la législation congolaise et les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l'homme.

Par conséquent, OLPA exhorte les autorités coutumières de l'Ituri à s'abstenir des actes qui menacent la liberté de la presse.

actualité.cd/CC



Encore un peu moins d’un mois, le tout nouveau prix littéraire dénommé “Lumumba” fermera ses portes. Organisé par dans le cadre du festival Buku qui a lieu à Kinshasa, le prix a également le soutien de la fondation Lumumba, dirigée par Roland Lumumba, fils de cette figure mythique de la politique congolaise et africaine.

La création de ce prix littéraire a pour objectif de récompenser les écrivains qui mettent en avant le combat de Patrice-Emery Lumumba, premier Premier Ministre de la RDC et héros national. Le fil conducteur de son combat était l’émergence de la conscience des peuples, le panafricanisme et l’unité du continent africain, le droit des peuples à l’autodétermination, la promotion et valorisation de la culture et des traditions africaines, la liberté, les droits de l’homme, le développement autonome des peuples, etc.

Immortaliser ces valeurs dans les écrits restent un des moyens les plus efficaces de les conserver pour les générations futures. Selon les initiateurs du prix, il est aussi question de promouvoir la littérature africaine. 

Le Prix Littéraire Patrice-Emery Lumumba récompense un auteur africain ou de la diaspora, pour un roman édité ou en manuscrit ou un manuscrit inédit de recueil de nouvelles. Cette première édition a été lancée depuis la cérémonie de clôture du festival Buku Kinshasa en mai 2023 et la réception des manuscrits se poursuit jusqu'au 1er mars 2024.

Ce prix littéraire comprend une dotation de la somme de 2 500 USD en faveur du gagnant de la catégorie « roman édité », une publication du roman inédit dans une maison d’édition choisie par l’organisateur assortie d’une dotation de la somme de 1 000 USD, une publication du recueil de nouvelles dans une maison d’édition choisie par l’organisateur assortie d’une dotation de la somme de 1 000 USD.

Le Jury est composé de sept membres choisis parmi les personnalités du monde littéraire et culturel de renommée sur le continent africain ou ailleurs. Les critères de cotation qui président à la sélection des nominés et des gagnants sont l’intérêt du sujet, la beauté littéraire du texte, structure et articulation du récit, le rapport du thème à l’héritage de Patrice-Emery Lumumba, l’originalité générale de l’ouvrage.

actualite.cd/CC

 



Quand la culture congolaise vit, elle le fait dans tous les sens et dans tous les arts. Quoi que peu populaire à Kinshasa, le piano, cet instrument à corde frappé, a ses faiseurs et pas les moindres. L’artiste pianiste David Shongo fait partie de cette liste des génies qui utilisent les doigts pour s’exprimer. À Kinshasa comme en province, en Afrique comme en Europe, il porte valablement la casquette de pianiste. Il est cofondateur du Studio 1960 et directeur artistique du Festival Pianos de Kinshasa.

Pas seulement la composition, David Shongo est un artiste visuel. Dans le fond de sa démarche artistique, il va à la recherche des possibilités symétriques que le son et l'image peuvent avoir en tant que mouvements et la charge poétique que chacun de ces mouvements peut porter vers l'autre. Dans ses œuvres, le goût pour l’histoire n’est pas à démontrer. Étant ressortissant d’un des pays par où la colonisation est passée, la question de la décolonialité est centrale. Pour cela, David Shongo fait avec des archives des périodes précoloniale, postcoloniale et contemporaine.

A cet endroit des choses, il a bénéficié d’une visibilité internationale qui l’a amené en dehors des frontières de la RDC pour des raisons artistiques. Rien qu’en 2023, il a été sélectionné dans des manifestations culturelles assez importantes telles que la biennale de Venise en Italie, le Dok Leipzig en Allemagne ou Ars Electronica en Autriche, pour ne citer que celles-là. Sans oublier la trentaine d’artistes venues d’Europe qu’il a pu réunir à Kinshasa pour le compte de son Festival Pianos de Kinshasa en octobre dernier.

Pour ACTUALITÉ.CD, David Shongo raconte son année 2023, un tournant notable dans sa carrière artistique.

Biennale de Venise

La Biennale de Venise est l'une des manifestations artistiques les plus prestigieuses et anciennes au monde qui se passe dans la ville de Venise en Italie. Fondée en 1895, elle couvre plusieurs champs artistiques comme l’art contemporain, l’architecture, le cinéma, le théâtre, la danse et la musique.

« C'est un tournant majeur dans ma carrière parce que cela a complètement bouleversé mon approche en tant que compositeur », raconte David Shongo.

Qu’un artiste y prenne part, cela représente plus qu’une fierté. David Shongo l’a vécu et en a profité pour passer un des messages le plus importants pour la RDC depuis près de 30 ans : la paix dans la partie Est. Au-delà des projets proposés et bien accueillis par le public et la critique en 2023, il s’est rendu à Goma au Nord-Kivu où il fait une rencontre avec 4 femmes qui se sont déplacées d'Uturi à Goma pour fuir l’insécurité. “C’est le moment le plus fort et pertinent en 2023”, confie-t-il à ACTUALITÉ.CD

L’œuvre proposée à la biennale de Venise s’intitule L’interview du silence. C’est une performance sous la forme d'un concert de film qui vise à construire une plate-forme de plaidoyer et de justice avec quatre millions de morts et des milliers de blessés dans la guerre de l'est de la République démocratique du Congo qui a éclaté en 1998. Malgré de nombreuses dénonciations, aucune justice sociale ou juridique n'a été rendue aux victimes de cette guerre en général et aux femmes en particulier.

« Au-delà du fait que la Biennale de Venise soit le lieu le plus important d'exposition d'art, le tournant est surtout pour moi dans la manière dont j'ai participé et dans le projet que j'ai présenté, "Interviews of Silence", que j'ai travaillé avec quatre magnifiques femmes à Goma sur la loi du silence dans notre construction humaine et dans la société en lien avec l'impunité qui persiste dans la tragédie de la guerre de l'Est », indique David Shongo.

Et d’ajouter : 

« La musique a une définition assez complète et complexe du silence. Il a un rôle prépondérant dans la composition et la structuration musicale. Ce qui m'intéressait était de questionner le silence dans nos sociétés, qu'est-ce que cela veut dire et représente vraiment ? Est-il un vide, un choix ou une invisibilisation de soi ou de l'autre ? ».

Photo

M. Shongo a exprimé son urgence et la nécessité de mettre en place un tribunal alternatif où sa musique pourrait être l'interlocuteur et la réponse à ce souvenir de la guerre. La rencontre entre ses souvenirs d'enfance de la guerre et les témoignages des femmes victimes de cette guerre devient un espace de justice et de résilience possible entre les femmes et lui.

David Shongo a fait au moins 6 semaines dans la ville de Venise entre mars et septembre 2023, avec des allers-retours. En octobre, il a présenté son projet au Théâtre Piccolo à l'Arsenale de la Biennale.

Ars Électronica 

Ars Electronica est une organisation basée à Linz, en Autriche qui se consacre à la promotion de la création numérique depuis 1979. Le festival est consacré aux rapports entre art, technologie et société. C'est le plus important festival international d'art numérique. Les tendances et les évolutions à long terme imaginent l'avenir sous la forme d'œuvres d'art, des forums de discussion et de soutien scientifique.

David Shongo était là. Il a réfléchi avec les autres artistes à travers son installation dénommée “Ceux sans qui la Terre ne serait pas la Terre”. Les réflexions de l’écologiste Malcolm Ferdinand sont sa source d’inspiration. Il offre une critique de l’approche actuelle de l'effondrement écologique mondial. Ferdinand souligne une fragmentation entre les préoccupations pour un avenir meilleur pour la planète d'une part, et une urgence sociétale sans réponse d'autre part.

Le titre de l'œuvre d'art fait référence à un extrait de Carnet d’un retour au pays natal du poète Aimé Césaire. De manière ironique, le poète rappelle que ceux qui souffrent de systèmes d'injustice et de pratiques d'exploitation sont précisément ceux qui ont pris soin de la terre en vivant en harmonie avec la nature, ne contribuant ainsi pas à sa destruction.

Le travail se déroule dans le contexte de la République démocratique du Congo, qui est un espace convoité et exploité depuis la colonisation belge en raison de sa riche biodiversité et de ses ressources minérales. Cette convoitise historique et internationale a transformé la RDC en un site de conflit permanent, d'injustice sociale et de menaces écologiques, son empreinte écologique étant la plus élevée au monde.

L'artiste établit une analogie entre la toxicité écologique, résultant de l'exploitation abusive de la terre et du sous-sol, et la toxicité sociale dans son pays caractérisé par l'inégalité économique et un système injuste.

 

Festival Pianos de Kinshasa

David Shongo est le directeur artistique du festival Pianos de Kinshasa qui est le seul festival de musique axé sur le piano et les pianistes en RDC et en Afrique subsaharienne. Il a vocation à être annuel avec différents thèmes. Le piano est mis en avant avec d’autres appareils musicaux à claviers ou des instruments congolais à cordes frappées et à clavier, tels que le Clavecin, le xylophone, le synthétiseur, le Likembe ou le Madimba.

La ville de Kinshasa a connu pour la troisième fois ce festival consacré à l’instrument “piano” entre le 1ᵉʳ et le 7 octobre 2023. La programmation artistique a connu des prestations de différents artistes en duo ou en solo, dans les terrasses ou espaces culturels. Le thème était “Intervalles”, compris comme distance qui sépare deux notes dans la musique mais également comme celle qui les relie.

Pianos de Kinshasa n’est pas qu’un festival parmi tant d’autres, il se démarque par son originalité, ses thématiques et ses initiatives. L’un des projets innovants, débuté à la deuxième édition et qui se poursuit pendant 5 ans, est celui d’imaginer et confectionner un piano congolais. Cela pour pallier le manque de cet instrument de musique à cordes frappées dont le prix d’achat n’est pas accessible au grand nombre.

Une quatrième édition est en vue mais pas en 2024. L’équipe organisatrice y travaille pour l’année 2025.

« Nous y travaillons déjà et en discutons avec nos partenaire. Nous sommes contents de ce que nous avons comme vision pour l’édition prochaine, qui sera encore plus ambitieuse et mieux structurée au niveau de l’organisation. La thématique sera axée sur les processus de création électro-acoustique et sur la musique générée par l’intelligence artificielle. Les dates seront annoncées d’ici peu, et Actualité.cd sera la première à être invitée pour annoncer les dates et la thématique », a annoncé David Shongo.

D’autres projets 

David Shongo est en préparation d’un nouvel album qui sortira dans les prochaines semaines. Egalement, est-il en train de préparer la suite de sa série documentaire "Lumene". Plusieurs autres projets en collaboration et des concerts à venir sont au programme. Déjà, le 21 mars, il jouera à Kinshasa dans le cadre des soirées « Nuit Pianos » qui est mis en place par le Festival Pianos de Kinshasa et l’ambassade de Suisse en RDC.

Dans son essai documentaire “Lumene”, David Shongo aborde les problèmes de la production de connaissances et pose la question de savoir comment elle a été influencée de manière permanente et systématique par le pouvoir colonialiste. 

En analysant les photographies historiques, il expose les mécanismes perfides de l'historiographie coloniale et les contraste avec les conversations avec les érudits traditionnels. Ils représentent une culture exploitée confrontée non seulement au vol de biens économiques. Il a également été volé - dans une dimension historique, aussi - de la perception de soi et de l'autodétermination.

Kuzamba Mbuangu

A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

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