La Grand-Place de Bruxelles reçoit une exposition photos dénommée “Rumba Oyé”, qui revient sur les années 1960 de la RDC à travers la rumba. Elle est ouverte depuis le 8 juillet dernier et ira jusqu’au 31 juillet prochain. Gratuite, l’exposition est une version off du festival “Congolisation” qui en est à sa 7ème édition cette année.

La rumba a été reconnue patrimoine culturel immatériel de l’humanité depuis décembre 2021. L’exposition “Rumba Oyé” se veut de plonger les visiteurs dans un passé glorieux de ce style de musique congolais. Les photos, toutes en noir et blanc, rappellent l’histoire de cette musique et racontent, par ailleurs, l’histoire de la RDC.

« C’est très important de mettre en lumière la rumba congolaise. Avec elle, on peut bien comprendre l’histoire de la RDC, que ce soit à travers les textes, la vie des artistes, à travers les sonorités, etc. Par exemple, une chanson comme “Ata ndele mokili e ko baluka” a été annonciatrice d’un processus qui allait bientôt commencer », a indiqué Cindy Makiana, curatrice de l’exposition.

C’est donc une rétrospective avec des photos allant de l’époque coloniale jusque dans les années glorieuses de la rumba congolaise. Ces œuvres appartiennent à Jean Depara, un pionnier de la photographie congolaise, décédé en 1997. Elles sortent pour la première fois de la collection de Baudouin Bikoko. Une manière de mettre également en évidence les collectionneurs congolais, peu nombreux à l’heure actuelle.

Avec le label de musique Planet Ilunga, les photos sont accompagnées de la musique, la rumba de ces mêmes années. Comme les photos, ces chansons sont rares et moins connues mais ont une empreinte sur l’histoire.

« On a mis en place des playlists uniques qui accompagnent les photos de cette exposition. Elles vont avec les thématiques qui sont développées. Ce sont des chansons des années 60 et 70 principalement. Il y a des chansons qui sont moins connues et rares », a ajouté la curatrice.

Elle a aussi noté que la rumba congolaise est un produit congolais mais qui est également universelle. Elle peut parler bien des gens à cause de son histoire qui est partie du Congo vers les Amériques avec la traite négrière. 

Ce qui n’a pas manqué de stupéfier quelques américains présents lors du vernissage.

Emmanuel Kuzamba



Le porte-parole de l’artiste chanteur JB Mpiana, Blanchard Mavuzi Mambu alias Mosaka, sera en confrontation avec l’artiste Koffi Olomide, au Parquet ce lundi.

Pour rappel, Blanchard Mosaka a été arrêté  par des éléments de l’inspection provinciale de la Police Nationale Congolaise(PNC) ayant fait irruption dans sa résidence, sise avenue Kasamvu numéro 5456 à 20h05, en tenue civile et bien armés.

D’après nos fins limiers, ces éléments non autrement identifiés l’ameneront à un Sous-commissariat du quartier pour informer de l’arrestation du « prévenu » Mosaka, ce dernier opposera un rappel à l’ordre sur le nom respect de la procédure y compris les hommes appelés par ces policiers “zélés” en renfort.
Acheminé manu militaire à l’IPKIN,
il sera face à l’OPJ qui lui dira qu’il est accusé par la nommée Cyndi  Olomide pour des propos outrageants sur sa personne dans une émissions sur les  réseaux sociaux.

Il déclara ne pas connaître la personne et qu’il trouvait incompréhensible la méthode de son arrestation en violation de la loi.
Heureusement pour lui, la hiérarchie de cette structure ordonnera sa relaxation pour le confronter, le lundi 18 juillet avec la nommée Cyndy  Olomide.

Joint au téléphone par la Rédaction d’Opinion-Info, l’artiste Koffi Olomide n’a pas manifesté l’intérêt d’en parler.

opinion-info.cd/CC

 


Pour Jean-Marc Kabund Félix Tshisekedi doit être considéré « comme un danger au sommet de l’Etat ». Au cours d’une conférence de presse lundi 18 juillet, il a appelé à la venue d’un nouvel ordre politique qui sera incarné par son parti politique « Alliance pour le changement » dont l’autorisation n’a pas encore livrée par le ministère de l’intérieur.

Dans son discours, Il a dénoncé l’incompétence du régime dont le projet RAM qu’il a qualifié d’escroquerie d’Etat, fustigé des « multiples et improductifs » des voyages diplomatiques de Félix Tshisekedi.

Selon lui, le président de la République  prépare un glissement du calendrier électorale et une fraude massive aux prochaines élections.

Il a également dénoncé "un régime des jouisseurs "dont il faut barrer la route.

Mr Kabund a été secrétaire général et président intérimaire de l’UDPS. En première ligne dans la lutte contre le basculement de la majorité en défaveur de Joseph Kabila, il avait, par la suite, été radié de son parti après des désaccords profonds avec Félix Tshisekedi et une expédition punitive de la Garde présidentielle à son domicile des suites d’une altercation entre un militaire de cette unité de l’armée et sa garde rapprochée. 

Jean-Marc Kabund a aussi occupé le poste de 1er vice-président de l’Assemblée nationale. Sa démission en mars dernier de cette fonction était consécutive à la confiance qui lui a été retirée par les députés du parti présidentiel. 

Après cette démission, il avait annoncé l’ouverture « d’une nouvelle page de l’histoire, qui sera écrite avec la sueur de notre front, qui coulera chaque jour qu’on affrontera les brimades, humiliations et tortures ».

41 ans, l’élu de Mont Amba (Kinshasa) a gardé son siège à la chambre basse du parlement et est membre de la commission politique administrative et juridique (PAJ).

Ivan Kasongo



Young Boys, club où évolue l'international congolais, Meschack Elia a lourdement battu le FC Zurich de Jonathan Okita (4-0), dans la soirée du samedi 16 juillet 2022, au Wankdorf Stadion, en match comptant pour la première journée de Super League, division d'élite suissesse.

Titulaire, Meschack Elia a cédé sa place à Cédric Itten à la 64ème minute de jeu, tandis que son compatriote, Jonathan Okita est entré en jeu à 72ème minute, à la place de Fidan Aliti.

Grâce à cette victoire face au champion en titre, Young Boys prend provisoirement la tête du championnat avec 3 points, devant Basel et Winterthur qui comptent 1 unité à chacun.

Young Boys se déplacera sur la pelouse du FC Sion, le dimanche 24 juillet prochain à 15h00, et le FC Zurich recevra le FC Luzern, un jour avant à 17h00, pour le compte de la 2ème journée.

Gratis Makabi



Le centre de conférences  Kenneth Kaunda Wing, à Lusaka, en Zambie, abrite ce dimanche 17 juillet 2022, la 4ème réunion de coordination semestrielle de l'Union africaine.

Pour y prendre part, indique une dépêche de la presse présidentielle de la RDC, le président de la République Félix Antoine  Tshisekedi Tshilombo a effectué le déplacement de la capitale zambienne qu'il a rallié dans la soirée du samedi 16 juillet par le Kenneth Kaunda international airport.

Cette réunion statutaire qui réunit les chefs d'État membres du bureau de l'UA et les chefs d'État qui président les communautés sous-régionales, renseigne la même source, va permettre de procéder à une évaluation des différentes activités de l'organisation. 
Le thème de cette session porte sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique. 

L'on espère qu'à l'issue de cette rencontre, des nouvelles options seront levées pour relever certains défis tels que celui de la malnutrition sur le continent.

Serge Mavungu



La cohabitation pacifique entre communautés s’installe progressivement dans le territoire de Djugu (Ituri).

Selon la société civile du territoire de Djugu, les différentes communautés de ce territoire cohabitent pacifiquement depuis bientôt un mois. Elles fréquentent désormais les mêmes marchés, ce qui n’était plus le cas depuis plusieurs années.

Selon le coordonnateur de la société civile de Djugu, Jules Tsuba, l’engagement du groupe armé URDPC/CODECO au processus de paix, et donc la diminution des exactions contre les civils, sont à la base de cette culture du vivre-ensemble qui s’installe progressivement dans cette entité.

Cependant, Jules Tsuba invite le gouvernement congolais à rendre effectif le programme de désarmement, démobilisation et réinsertion sociale (DDR-S), pour consolider cette cohabitation pacifique intercommunautaire.

radiookapi.net/CC



Joël Kiassumbua et Bellinzona se sont imposés (1-0) devant la formation du FC Lausanne Sport en match comptant pour la 1ère journée du championnat.

Le portier international congolais a été titularisé lui dont l’officialisation de l’arrivée n’a effectuée qu’il y a 24 heures. Il était en essai depuis quelques jours et il a convaincu les dirigeants du club de lui offrir ce contrat. Il était sans club depuis près d’une année.

C’est une bonne chose pour lui de n’a pas concédé de but pour ce match inaugural, ce qui lui permettra de se mettre davantage en confiance pour la suite de la saison. Ils croisent le vendredi 22 juillet le FC Thun pour la 2èmz journée.

foot.cd/CC



Le président de la Chambre Hausse du Parlement congolais et autorité morale de l’AFDC, Modeste Bahati Lukwebo n’a pas caché son mécontentement face à la présence depuis plus de deux décennies, de la Mission de l’Organisation des Nations-Unies pour la Stabilisation en RDC (Monusco).

Séjournant à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, le président du Sénat a fustigé la persistance de l’insécurité dans la partie Est de la République Démocratique du Congo et ce, en dépit de la présence prolongée de la mission onusienne, l’une de plus importante du monde sensée stabiliser cette région en proie des groupes armés tant locaux et étrangers. Bahati Lukwebo a déploré l’impuissance de la Monusco à stabiliser cette partie du territoire national. Pour lui, les congolais devraient s’assumer pour résoudre définitivement ce fléau qui a coûté la vie à plusieurs millions des congolais.

« Nous nous posons même la question de savoir si ça vaut la peine de continuer à garder la MONUSCO sur notre territoire. 20.000 personnes (casques bleus, ndlr) qui sont là depuis plus de 22 ans, mais on n’a pas la paix. Je pense qu’il est temps pour que nous-mêmes, nous puissions nous assumer. La plus grande arme c’est notre détermination, la détermination de la population », a soutenu Bahati Lukwebo qui déplore le système de notification imposée à la RDC par le Conseil de Sécurité pour l’acquisition d’armes.

« La communauté internationale nous a déçue dernièrement lors du Conseil de sécurité, lorsqu’on n’a pas voulu lever l’embargo sur l’acquisition des armes par la République démocratique du Congo. Je pense que tout est clair, le complot est total, voilà pourquoi nous devons nous assumer », a-t-il ajouté.

Il sied de rappeler que le Conseil de Sécurité a reconduit jusqu’au 1er juillet 2023, le dispositif prévu aux paragraphes 1 à 6 de la résolution https://documents-dds-ny.un.org/doc/UNDOC/GEN/N21/171/46/PDF/N2117146.pdf?OpenElement mais a supprimé l’obligation de notification établie pour les envois d’armes et de matériels connexes à destination de la RDC, à l’exception des armes indiquées dans une annexe, dont la livraison reste soumise aux procédures de notification.  

Il s’agit de tous les types d’armes d’un calibre allant jusqu’à 14,5 mm, des mortiers d’un calibre allant jusqu’à 82 mm, des lance-grenades et lance-roquettes d’un calibre allant jusqu’à 107 mm et de leurs munitions  respectives, ainsi que des systèmes portables de défense antiaérienne (MANPADS) et des systèmes de missiles guidés antichars.

Selon cette résolution, la notification est également supprimée pour la fourniture de matériel militaire non létal et destiné uniquement à des fins humanitaires ou à des fins de protection, aux services connexes d’assistance technique ou de formation technique.  

Carmel NDEO



Des rumeurs faisaient grand bruit dans les villes congolaises sur un appui présumé de l’Ouganda aux rebelles du M23 qui se sont emparés de la cité de Bunagana frontalière avec l’Ouganda.

La République Démocratique du Congo est en guerre. Depuis plus d’un mois, le Rwanda camouflé derrière le mouvement terroriste du 23 Mars (M23) selon les autorités congolaises, occupe illégalement Bunagana, une cité frontalière avec l’Ouganda et cela, en violation de tous les traités internationaux. Cependant, le Rwanda ne serait pas seul derrière ce mouvement terroriste qui d’après, la mission onusienne en RDC (Monusco) ressemble à une « armée conventionnelle » avec une puissance de feu exceptionnelle. L’Ouganda serait de mise.

Si le doute persiste encore dans le chef du gouvernement congolais, du moins officiellement, sur le soutien de l’Ouganda au M23, le Rwanda et le Parlement congolais par le truchement de son président, Christophe Mboso ne tergiversent pas. « L’Ouganda a joué un rôle important dans la chute de Bunagana ».

En effet, accusé par la RDC de parrainer militairement le mouvement 23 Mars-M23, Kigali continue de nier son implication dans l’exhumation de ce mouvement terroriste défait et désarmé complètement 2013 par les forces armées de la République Démocratique du Congo et alliés.

Le porte-parole adjoint du gouvernement rwandais, Alain Mukuralinda qui intervenait à l’émission « Appel sur l’actualité » sur les antennes de la Radio France Internationale (RFI) le 23 juin dernier avait affirmé à vive voix que la faction du M23 qui avait trouvé refuge au Rwanda après sa défaite a été désarmée et placée à plus de 200 kilomètres de la frontière de la RDC.

Le porte-parole adjoint du gouvernement rwandais avait par ailleurs, accusé l’Ouganda d’avoir servi de base arrière aux rebelles du M23 qui ont refait surface vers la fin 2021.

« On sait très bien que le M23 a été défait en 2013. Il y’a une partie qui est partie en Ouganda et ceux qui sont venus au Rwanda , qui ont été désarmés et placés à plus de 200 km de la frontière congolaise . Aujourd’hui ceux qui ont repris les armes, ils sont venus de l’Ouganda . Pourquoi on en parle pas ? Mais on est entrain de dire que ceux sont là sont soutenus par le Rwanda parce que aujourd’hui ils parlent Kinyarwanda ? Les rebelles qui ont repris les armes sont venus de l’Ouganda. Je l’affirme, il n’y a même pas à hésiter », ‪affirmait Alain Mukuralinda, porte-parole adjoint du gouvernement rwandais.

Cette position a été soutenue également par la partie rwandaise lors du sommet tripartite RDC-Rwanda et Angola tenu récemment à Luanda sous la direction du président Joâo Lourenço.

Le ministre des Affaires étrangères de la RDC, Christophe Lutundula a indiqué qu’en réunion ministérielle, lorsque le général James Kabarebe a pris la parole, « c’était pour nous dire que le général Makenga, qui est à la tête du M23 qui nous attaque, ne réside pas au Rwanda. Il réside en Ouganda. Ceux qui nous attaquent ne sont pas les M23 du Rwanda qui ont été désarmés, mais plutôt ceux de l’Ouganda qui leur donnent la logistique et les matériels ».

Aussi, peu avant la tripartite, le président ougandais Museveni a appelé le Chef de l’État Félix Tshisekedi pour lui dire que Paul Kagame et lui étaient en mesure d’obtenir du M23 leur retrait du territoire Congolais. Et Félix Tshisekedi a rappelé à Paul Kagame qu’ils ont une magistrature d’influence incontestable pour obtenir le retrait du M23, nonobstant les dénégations par rapport à son soutien.

Si le Rwanda se décharge de toute responsabilité dans les récentes attaques du M23 couronnées par l’occupation de la cité frontalière de Bunagana, les autorités congolaises et particulièrement, les députés nationaux ont dénoncé aussi la complicité de l’Ouganda.

Christophe Mboso, deuxième personnalité du pays, a relevé le comportement du lieutenant général Muhoozi Kainerugaba, fils biologique du président ougandais, Yoweri Museveni qui, dans une série de tweets, a réitéré son soutien à Paul Kagame alors que le M23 accusé d’être soutenu par Kigali, selon Kinshasa, mène des attaques dans le territoire de Rutshuru, en terre congolaise.

« Nous nous sommes entretenus avec le ministre des Affaires étrangères. D’ailleurs, il est d’accord avec nous, avant même que ceci nous arrive, avant que ces troupes fassent ce qu’ils ont fait, nous avons dit à la suite du pacte que le fils de Museveni a signé avec le Rwanda, nous ne laissons pas passer cet accord. Il nous a montré qu’il avait signé son pacte, il vient de nous trahir. Nous avons dit, nous n’acceptons pas », a précisé le président de l’Assemblée nationale.

En plus des affirmations rwandaises et celles du parlement congolais, dans une lettre adressée au conseil de sécurité des Nations-Unies, datée du 10 juin 2022, les membres du groupe d’experts de l’ONU sur la République démocratique du Congo sont largement revenus sur le fonctionnement du mouvement du 23 mars – communément appelé « M23 » – considéré par Kinshasa comme un groupe terroriste.

Dans cette lettre, les experts du conseil de sécurité des Nations-Unies expliquent explicitement comment le Rwanda et l’Ouganda – deux pays frontaliers de la RDC et soupçonnés de soutenir ce mouvement rebelle – ont servi de béquille pour que le M23 se réorganise, se réarme et recrute de nouveaux hommes dans ses rangs.

Les experts du conseil de sécurité de l’ONU notent qu’en janvier 2017, cependant, « le M23/ARC a commencé à se reconstruire lorsque des combattants dirigés par le « général » Sultani Makenga, visé par les sanctions, ont quitté le camp de Bihanga en Ouganda pour établir une base sur le mont Sabinyo dans le parc national des Virunga, en République démocratique du Congo ». Toujours pendant leur inactivité, « les ex-combattants du M23 se sont retirés dans des camps en Ouganda et au Rwanda. Peu sont restés en République démocratique du Congo ».

L’Ouganda, ce vrai-faux allié

La RDC a été poignardée dans le dos par l’Ouganda, son «vrai-faux allié».

En effet, depuis fin novembre 2021, Kinshasa et Kampala sont passés à la vitesse supérieure en lançant des opérations militaires conjointes contre les terroristes ougandais (ADF) et les milices congolaises qui écument les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri depuis quelques décennies.

En dépit de cette collaboration, l’Ouganda combattrait à la fois avec la RDC dans la lutte contre les ADF qui menacent ses intérêts mais tuent en masse dans la région de Beni plus particulièrement, alors qu’en même temps, il soutient en connivence avec le Rwanda, les terroristes du M23. Point n’est besoin de rappeler que plusieurs sources ont affirmé que les terroristes du M23 qui se sont emparés de Bunagana sont arrivés de l’Ouganda.

Kinshasa s’est rendu compte du rôle que joue son « allié » Kampala dans cette crise. Dans cette optique, le président congolais Félix Tshisekedi a dépêché en Ouganda, une délégation conduite par le ministre des Infrastructures, Alexis Gisaro et constituée des hauts gradés de l’armée congolaise pour « implorer » l’aide de Museveni.

Alexis Gisaro, mandaté par le président Félix Tshisekedi auprès de Museveni, a estimé que Kampala a un rôle important à jouer pour mettre fin aux hostilités dans l’Est du pays.

« Nous considérons que ce groupe du M23 a des soutiens étrangers. Notre présence se justifie par le fait que nous sommes parfaitement conscients de votre (Museveni) influence dans la sous-région et nous sommes convaincus qu’il est difficile qu’une solution soit trouvée en dehors de vous. Nous sommes là pour échanger avec vous sur les pistes de solutions à cette crise », a confié Gisaro.

Devant ses hôtes, à la recherche des solutions de paix dans l’Est, le Président Ougandais Yoweri Kaguta Museveni a réitéré l’appel des plusieurs chefs d’États surtout membres de l’EAC qui persistent sur un cessez-le-feu imminent dans la zone des combats. Dans le même sens, Museveni souligne l’importance d’arrêter les armes où se trouvent les belligérants.

« Ma proposition est de trouver une solution de façon complète. Mettre un cessez-le-feu en place. Là où ils (terroristes du M23) sont, pas de combats. Les kényans vont venir. À ces moments-là, on va diviser les forces et on va trouver une solution dans ce problème-là », a-t-il suggéré.

Rapprochement entre Kampala et Kigali contre la RDC

Entre Kampala et Kigali, deux anciens alliés et bourreaux dans l’agression de la RDC vers la fin des années ’80, la brouille qui a duré près de trois ans, en raison de l’entêtement de Kigali et de Paul Kagame principalement semble être résorbée. Fermée à l’initiative de Kigali en raison de vagues soupçons de soutien de Kampala aux mouvements armés hostiles au régime de Paul Kagame entre autres le parti d’opposition RNC (Rwanda National Congress), les rebelles hutus rwandais et le régime de Kampala, Il a, de ce fait, en février 2019, brusquement interdit à ses ressortissants de traverser la frontière commune, passage essentiel au commerce de la région. Kigali l’a également fermée aux Ougandais souhaitant exporter au Rwanda. Puis en mars, les autorités rwandaises ont publiquement accusé l’Ouganda d’avoir enlevé des Rwandais et de soutenir des rebelles voulant renverser son gouvernement.

Le poste frontalier de Gatuna-Katuna entre les deux pays a été rouvert le 31 janvier 2022 à minuit, après trois années de fermeture au grand dam de Kampala. Parce que pour la seule année 2018, les exportations ougandaises vers le Rwanda représentaient plus de 211 millions USD alors qu’elles s’établissaient à 13 millions USD de marchandises vers l’Ouganda, selon la Banque Mondiale.

4 jours avant la réouverture du poste frontalier de Gatuna-Katuna le 31 janvier dernier, Muhoozi Kainerugaba, qui appelle Paul Kagame «Tonton» en souvenir du passé militaire commun entre son père et lui, s’était rendu à Kigali. Le fils Museveni avait eu des entretiens jugés «cordiales, productives et tournées vers l’avenir sur les préoccupations du Rwanda et les mesures pratiques nécessaires pour rétablir les relations entre le Rwanda et l’Ouganda » par la partie hôte, rapporte la même source.

Les accords Économiques avec la RDC

Le président ougandais a néanmoins trouvé la parade à cette perte commerciale en se tournant vers son voisin congolais, Félix-Antoine Tshisekedi. Au terme de négociations demeurées discrètes depuis 2019, les deux chefs d’Etat se sont rencontrés le 16 juin 2021 à la frontière entre les deux pays à Kasindi, pour y lancer des travaux de rénovation des routes d’intérêts commerciaux communs.

« Au lieu de construire des murs entre nous, il vaut construire des ponts et cette initiative est vraiment un exemple de ce que nous devons multiplier comme échanges entre nos deux pays et nos deux peuples », avait déclaré le chef de l’Etat de la RDC, se réjouissant de l’initiative prise par son collègue de l’Ouganda.

Par ces accords, Kampala s’engageait ainsi à rénover les axes routiers Mpondwe (Ouganda) – Beni (RDC), 84 km ; Beni (RDC) – Butembo (RDC), 54 km ; Bunagana (RDC) – Rutshuru (RDC) – Goma (RDC), 94 km. Le financement du projet s’inscrivant dans le cadre d’un partenariat public-privé impliquant l’intervention d’une société indienne basée en Ouganda chargée de financer les travaux à hauteur de 60 %, contre 20 % pour l’Ouganda et 20 autres pour la RDC.

L’autre intérêt du projet de rénovation routière ougando-congolais, et pas des moindres, est sécuritaire, notamment sur l’axe Beni-Kasindi où des embuscades des rebelles ADF contre les véhicules des commerçants sont courants.

Face à ce soutien avéré de l’Ouganda au M23, l’Assemblée nationale, Chambre basse du Parlement de la République démocratique du Congo (RDC) a décidé de geler le processus de ratification des accords économiques conclus entre le gouvernement et l’Ouganda à cause des déclarations du chef de l’armée de terre ougandaise qui a fait état d’accords récemment conclus entre l’Ouganda et le Rwanda.

Carmel NDEO



La mission conjointe du Haut niveau du conseil consultatif pour les femmes, la paix et la sécurité dans la région des grands lacs conduite par l'ancienne présidente de la République centrafricaine Catherine Samba Panza, retourne avec une note de satisfaction après un séjour de plaidoirie auprès des autorités congolaises du 12 au 15 juillet 2022.

Pendant 4 jours, cette mission s'inscrivait dans le cadre de la mise en oeuvre des recommandations du 10è sommet de mécanisme régional de suivi de l'accord-cadre d'Addis-Abeba tenu à Kinshasa en février dernier et de la troisième assemblée générale du forum régional des femmes tenu au Burundi en mai 2022.

Elle a échangé avec différentes organisations des femmes et des jeunes d'un côté afin de recueillir leurs désidératas et les autorités politiques et judiciaires dont le président du sénat, le président de la cour constitutionnelle et le premier ministre de l'autre côté afin de plaider pour l'implication des femmes dans le processus politique et de paix dans le cadre de la diplomatie préventive. Ces dernières leur ont rassuré de la prise en compte de ce plaidoyer.

« (...) Que les femmes soient écoutées, soient entendues, soient impliquées dans les initiatives de paix qui sont en cours actuellement. Les femmes congolaises attendent le soutien des autres femmes de la région et c'est ce que nous sommes venues faire, leur apporter un message d'espoir en disant que nous vous avons écouté, nous prenons en compte vos préoccupations, vos attentes, vos besoins. Nous allons les porter où il faut auprès des autorités nationales mais également auprès des dirigeants de la sous région pour que votre situation puisse s'améliorer », a laissé entendre Catherine samba au cours d'un point presse le vendredi 15 juillet.

Cette mission a aussi reconnu les avancées enregistrées sur la représentativité de la femme dans les instances de prise de décision notamment le gouvernement central mais aussi la nouvelle loi électorale qui ouvre une brèche à plus de participation de la femme aux élections.

Sur le plan sécuritaire, la mission a noté une incidence humanitaire qui affecte la partie Est de la RDC avec des déplacés internes et un afflux massif des réfugiés dont les femmes, les enfants, les personnes vivant avec handicap et les personnes âgées.

Elle s'est par ailleurs félicité des efforts fournis par toutes les parties prenantes pour mettre fin à la guerre d'agression dans cette région du pays.

Notons que cette mission était composée du Réseau des femmes pour la prévention des conflits et la consolidation de la paix (Fem Wise-Africa) organe de l'ONU, le bureau de l'envoyé spécial des Nations-Unies pour la région des Grands Lacs, le mécanisme conjoint de vérification élargie de la CIRGL, en partenariat avec le gouvernement congolais.

Christel Insiwe

A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

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