Le président de la République démocratique du Congo, Felix Tshisekedi, et son homologue du Rwanda, Paul Kagame, vont se rencontrer pour des pourparlers cette semaine à Luanda, la capitale de l'Angola voisine, a-t-on appris lundi auprès de deux responsables congolais et un responsable rwandais.

La rencontre devrait avoir lieu mardi ou mercredi, ont déclaré les responsables, qui ne souhaitent pas être nommés.

Les deux pays sont à couteaux tirés sur le plan diplomatique depuis que le groupe rebelle M23 a repris les combats contre les troupes congolaises dans l'est du pays, près de la frontière rwandaise. Kinshasa accuse le Rwanda de soutenir le M23, ce que Kigali dément.

Depuis on assiste à des escalades tant sur le plan diplomatique que sur le terrain, avec des heurts sporadiques impliquant des éléments des forces armées de part et d'autre de la frontière congolo-rwandaise.

Dimanche, le cardinal Fridolin Ambongo, archévêque de Kinshasa, avait lancé un appel à l'implication directe de l'Église catholique dans la résolution des conflits. Un appel qui intervient deux jours après celui du pape François qui, dans un message, avait appelé à faire taire les armes dans la région.

La meilleurs est paix et celle de bouter par les armes l'armée rwandaise, sous couvert de M23, hors du territoire congolais.

Reuters/VOA/CC

 



Dans l’Est de la RDC, la tension rallumée sur fond d’un retour aux combats depuis fin 2021 entre les FARDC et les terroristes du M23 ne faiblit pas. Depuis juin, Kinshasa pointe d’un doigt accusateur, son naturel voisin de l’Est, Kigali, notamment dans l’appui en matériel et en homme des rebelles sur terrain. Des preuves se sont accumulées, en mi-juin, après l’arrestation des soldats de la RDF sur la ligne des fronts mais niées d’un revers de main par les autorités rwandaises créant un flou constant dans la situation qui écume la bonne partie de l’Est de la RDC.

Kivu, une zone de richesse demeure l’épicentre de l’activisme des plusieurs groupes armés. Les combats d’agression qui ont lieu actuellement, se déroulent principalement dans le territoire de Rutshuru et une partie de Nyiragongo, au Nord-Kivu, une province aux enjeux économiques très importants. Le carrefour commercial de Bunagana, une cité frontalière avec l’Ouganda, aujourd’hui sous contrôle du M23, en est un des pôles économiques et stratégiques facilitant des échanges transnationaux.

Loin de disposer de grandes ressources minières notamment l’or, la cassitérite et le pétrole, le Nord-Kivu est aussi riche en gaz méthane présent naturellement dans le lac Kivu.

Décryptant, sur France 24, les raisons historiques et économiques liées à l’instabilité dans la région des Grands Lacs, et plus particulièrement entre Kigali et Kinshasa, le Professeur Filip Reyntjens, enseignant à l’Université d’Anvers a, sans doute, révélé que le Rwanda, qui n’a pas vu de bon œil le récent déploiement de l’armée ougandaise (UPDF) dans l’Est de la RDC, considère le Nord-Kivu comme une partie de sa « zone d’influence naturelle », et ce, serait l’un des contextes de l’actuel regain de tension observé entre Kinshasa et Kigali.

« Le retour du M23 date de la fin novembre 2021, et se situe dans un contexte complexe, notamment l’implication – avec l’autorisation du gouvernement de Kinshasa – de l’armée ougandaise en Ituri et au Nord-Kivu », a indiqué le Professeur Reyntjens, peu avant de marteler « le déploiement des Forces de défense du peuple ougandais a irrité le Rwanda, qui considère le Nord-Kivu comme une partie de sa zone d’influence naturelle ».

Pour lui, le Rwanda a déjà, à maintes reprises, envahi la République Démocratique du Congo. Dans plusieurs guerres de haute intensité en RDC, le Rwanda a été présente sous plusieurs formes. « Le Rwanda post-génocide a envahi le Zaïre (devenu la République Démocratique du Congo) à deux reprises, en 1996 et 1998. Cette deuxième guerre a pris officiellement fin en 2003 mais depuis lors, l’armée rwandaise a été présente sur le territoire congolais par des mouvements rebelles interposés (le CNDP, puis le M23 depuis 2012) », explique cet expert de la région des Grands Lacs.

Quid de l’actuel soutien du Rwanda au M23

Difficile d’affirmer complètement. Cependant, le Professeur Filip Reyntjens qui ne doute pas d’un possible soutien politique et diplomatique de Kigali au M23, s’étonnerait qu’au moment où les relations commençaient à s’améliorer, le Rwanda pourrait ne pas jouer franc jeu.

« Aujourd’hui, le soutien politique et diplomatique du régime rwandais au M23 ne fait aucun doute, mais est-ce qu’il appui également militairement ? Cela n’est pas établi, il y a pas encore de preuve confirmée par des sources indépendantes. Ce serait étonnant, au moment où les rapports entre les deux pays commençaient à s’améliorer », a-t-il confié.

Par ailleurs, parlant d’un possible soutien de l’Ouganda, soupçonné de ne pas dévoiler sa vraie face et dont les relations avec Kigali sont intensifiées ces jours, Filip Reyntjens estime que la République Démocratique du Congo qui mène une opération conjointe avec l’armée ougandaise ne peut présentement pointer du doigt l’Ouganda qui a pourtant servi de refuge à certains dirigeants du M23 après leur défaite en 2013. En mi-juin, des éléments armés ougandais ont été soupçonnés sur la ligne de front notamment lors de la chute de Bunagana et ses environs. Des sources militaires avaient affirmé que les forces loyalistes avaient subi des « frappes sérieuses » des éléments ougandais, au côté des rebelles.

Serge SINDANI



Au siège des éditions Miezi, près de 30 jeunes congolais étaient sur la scène pour déclamer des textes de slam dans une soirée dite “Micro ouvert”, jeudi 30 juin dernier. Pendant plus ou moins 2h30’, le public a savouré la beauté de la poésie à travers des textes sur différents thèmes, parfois revendicateurs ou simplement émotionnels.

De quoi réjouir Carlos Mbula, slameur venu de Bukavu au Sud-Kivu, qui faisait sa première prestation à Kinshasa.

« Le public était motivé, il m’a encouragé et m’a montré qu’il était heureux de ce que j’ai fait et cela me pousse à aller encore de l’avant. Je suis un poète, j’écris pour être lu, entendu, j’écris pour avertir, transmettre et émettre mes inquiétudes et mes doutes », a-t-il dit, à l’issue du spectacle.

Une soixantaine de personnes ont répondu à cette invitation à écouter du slam, qui ne se veut pas être le dernier rendez-vous, comme le précise Do Nsoseme, slameuse et initiatrice de l’activité.

« L’idée, c’est d’avoir une scène active à Kinshasa, donc chaque mois on va commencer à organiser une soirée slam micro ouvert. L’idée, c’est permettre aux slameurs d’avoir un espace pour dire leurs textes parce qu’on ne peut pas être slameur si on ne slame pas. En ce moment à Kinshasa, beaucoup de personnes écrivent des textes mais n’ont pas forcément un espace, un moment, un événement pour déclamer leurs textes devant le public », a-t-elle affirmé.

L’une des plus jeunes artistes de la soirée, Rachel Kabwe, dit vouloir faire du slam pour porter la voix des vulnérables.

« Je veux révolutionner le slam en écrivant des textes qui disent exactement la vérité, crier les souffrances d’une femme, de cette enfant violée, de ce garçon là laisser dans la rue », a-t-elle dit.

Ces rencontres contribueront aussi à pousser la dynamique des slameurs à Kinshasa, praticiens de cette poésie destinée à être écoutée. Sans limite d’âge ni de nationalité, dans le respect de différence, prônant les valeurs de cohésion, de partage, d’unité ; tala participation est libre.

« Le slam, c’est ce moment de partage où les gens se rencontrent, se découvrent et donc c’est permettre ces rencontres-là, ces découvertes d’autres personnes, d’autres univers et de voir ce que ça peut apporter à la plume congolaise en général, mais surtout à la discipline qui est le Slam », a ajouté Do Nsoseme.

Emmanuel Kuzamba



Environ 200 femmes des zones de santé de Kunda et de Tunda, dans les territoires de Kasongo et de Kibombo (Maniema) ont bénéficié, en juin dernier, des interventions chirurgicales effectuées par l’Hôpital Heal Africa, en cliniques mobiles dans cette province. 

C'était lors de la campagne de répartition des fistules et autres complications dues à l'accouchement et aux violences sexuelles dans le cadre du Projet de prévention et réponse aux violences basées sur le genre (PRVBG). 

Le gynécologue obstétricien et chirurgien des fistules à l'hôpital Heal Africa de Goma, Dr Justin Paluku, se dit satisfait d'avoir atteint l'objectif tout en précisant que beaucoup reste encore à faire : 

« La femme du Maniema a les mêmes problèmes que de nombreuses d'autres provinces du pays. Si vous considérez l'enquête démographique et de santé de la RDC de 2014, environs 25% des femmes en milieu rural accouchent à domicile et seulement 6% en milieu urbain accouchent à domicile. C'est beaucoup parce que ça ne doit pas être comme ça. Alors, ces accouchements à domicile exposent les femmes aux complications et parmi lesquelles les fistules ainsi que les prolapsus génitaux ».

Il a expliqué qu’au Maniema, les médecins ont rencontré plusieurs femmes qui avaient ces pathologies-là et qui nécessitaient une réparation chirurgicale. 

Dr Justin Paluku se réjouit également d’avoir aidé ces femmes, malgré certaines patientes restent encore.

« C'est un travail qui demande beaucoup des moyens et c'est un travail qui demande l'intervention à plusieurs niveaux. Malheureusement il y a encore des cas qui sont enregistrés, mais un jour on arrivera à une communauté sans fistule et sans prolapsus génital », espère ce médecin de l’hôpital Heal Africa de Goma.

radiookapi.net/CC



Le gouvernement de la République Démocratique du Congo annonce avoir mobilisé pour le seul mois de juin, plus de 1087 milliards de Francs Congolais sur des prévisions des recettes budgétaires arrêtées à 1047 milliards de CDF, soit un taux de réalisation de 104%. C’est le ministre des Finances, Nicolas Kazadi qui l’a annoncé lors de son intervention au conseil des ministres relative à la mobilisation des recettes publiques.

Évoquant les statistiques, il a indiqué que les régies financières consolident leurs efforts dans la perspective de l’atteinte de leurs assignations mensuelles. Il s’agit notamment de la Direction Générale des Impôts (DGI) qui a mobilisé 508,2 milliards de CDF, soit 125% sur les prévisions de 406,5 milliards de CDF.

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D’autre part, Nicolas Kazadi a révélé que la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA) a mobilisé 304,2 milliards de CDF, soit 82% sur les prévisions de 370,7 milliards de CDF alors que la Direction Générale des Recettes Administratives, Domaniales, Judiciaires et de Participation (DGRAD) a collecté 274,9 milliards de CDF, soit 102% de ses prévisions arrêtées à 270,3 milliards de CDF.

Ainsi, le cumul des recettes au premier trimestre 2022 représente un total de 9.699,1 milliards de CDF, un taux de réalisation de 66% par rapport aux prévisions annuelles fixées à 14.790,7 milliards de CDF.

« Comparées aux recettes réalisées au premier semestre 2021 qui étaient de 5.402,4 milliards de CDF, il se dégage un écart positif de 4.315,1 milliards de CDF (plus de 2,150 milliards USD), soit une augmentation de 80%. Cette situation consolide ainsi la tendance haussière des recettes déclenchée depuis avril 2021 », a-t-il laissé entendre.

En ce qui concerne les dépenses, les chiffres provisoires indiquent, pour le mois de juin 2022, un total de 2.057,1 milliards de CDF contre 8.781,4 milliards de CDF en cumul annuel.

Selon le ministre des Finances, les facteurs contraignants qui justifient cette pression sur le Trésor Public sont entre autres :

  • Dépenses exceptionnelles qui repésentent 11% des dépenses effectuées en juin 2022 grâce à un paiement de plus de 68 millions USD en faveur de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) ;
  • L’accroissement exponentiel des dépenses sécuritaires, conséquence logique de la guerre
    imposée à notre pays par le Rwanda, sous couvert des terroristes du M23 ;
  • Subventions de prix des produits pétroliers à la pompe de l’ordre de 58,2 millions USD en juin 2022.

« Comparées aux recettes mobilisées, il se dégage un solde déficitaire de 970 milliards de CDF. Il a été entièrement financé par les marges de trésorerie précédentes, notamment celles d’avril 2022 dernier », a renchéri l’argentier de la RDC.

Le compte rendu du Conseil des ministres a par ailleurs précisé que l’appui consenti à hauteur de 185 millions USD par la Banque Mondiale dont a bénéficié le Trésor Public vient compenser les dépenses publiques du secteur de l’éducation nationale réalisées dans le cadre de la gratuité de l’enseignement de base à travers le projet PERSE.

Sur un autre chapitre, le Ministre des Finances a annoncé la reprise de l’appui budgétaire avec la Banque Mondiale qui vient d’accorder à notre pays 250 millions USD, 17 ans après le dernier appui de cette nature.

Abordant le point sur la mobilisation des superprofits des entreprises minières,
Nicolas Kazadi a indiqué que la Direction Générale des Impôts (DGI) a été instruite de poursuivre les contribuables non en règle.

« Pour l’instant, les redressements effectués concernent 11 entreprises. La procédure se trouve encore dans la phase contradictoire pour neuf (9) entreprises afin de leur permettre de présenter leurs contestations », a souligné la même source.

A propos de la gestion des projets et programmes du Gouvernement financés par les ressources extérieures confrontée à une faible capacité d’absorption de fonds octroyés, le Ministre des Finances a préconisé une réponse globale et urgente.

Cette réponse devrait notamment passer par la signature de contrats de performance avec les unités de gestion des projets et programmes, le renforcement des structures en charge de l’exécution et du suivi des projets sur financement extérieur ainsi que la communication périodique au Conseil des Ministres.

Néanmoins, reconnaît le ministre sectoriel, grâce aux efforts exceptionnels consentis, le Gouvernement est parvenu à faire passer le taux d’exécution de 3% en février à 20% en juin 2022, atteignant ainsi l’objectif fixé de commun accord avec les partenaires.

La mise en œuvre réussie de cet appui budgétaire va ouvrir la voie à d’autres séries de financements dont un second est prévu d’ici fin 2022, ou au premier trimestre 2023, pour un montant de 250 millions USD.

Carmel NDEO



À l'issue de la 60ème réunion du conseil des ministres présidée par le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, le vendredi 01 juillet dernier, le gouvernement a approuvé la tenue des assises des États Généraux des sports et loisirs prévues au mois d'août prochain à Kisantu, au Kongo Central.

En effet, selon le compte-rendu dudit conseil, le ministre des Sports et Loisirs, Serge Nkonde Chembo, a présenté le rapport sur l’état d’avancement des travaux préparatoires des états généraux, conformément à l’instruction du président de la République.

À en croire ce document signé par Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, c'est suite aux contre-performances sportives enregistrées ces derniers temps, notamment dans le domaine du football, que le ministre des Sports et Loisirs a fait comprendre à ses homologues la nécessité de prendre de manière "holistique" les sports de la RDC, afin de dégager les vrais problèmes et envisager les solutions idoines. 

« ...Au regard de ce qui précède, les Etats Généraux permettront à notre pays de faire un diagnostic sans complaisance sur l’état du sport national et proposer une thérapie appropriée pour son émergence au niveau tant national que mondial », lit-on dans le compte rendu du conseil des ministres.

Cependant, Serge Nkonde a présenté une ébauche du programme ainsi que les thèmes qui seront débattus durant ces états généraux prévus du 20 au 31 août prochain à Mbuela Lodge à Kisantu, avant que le Gouvernement ne prenne acte de ce rapport.

Pour rappel, les derniers États Généraux des sports et loisirs ont abouti à une élaboration de la loi sportive, laquelle a été promulguée par l'ancien président Joseph Kabila en 2011. Cette loi souffre d'application depuis de nombreuses années.

Gede Luiz Kupa



La 21ème session ordinaire de la conférence des chefs d’État et des gouvernements des Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) se tiendra à Kinshasa, capitale de la RDC, le 25 juillet de l'année en cours. Cette annonce a été faite lors de la 60e réunion du conseil des ministres par le ministre de l’Intégration régionale et francophonie, Didier Mazenga.

D'après le compte rendu de la réunion, cette rencontre de haut niveau, qui se tiendra en présentiel à Kinshasa, sera précédée, à partir du 20 juillet, de plusieurs réunions techniques préparatoires impliquant les experts des différents États membres.

" Il sied de noter que cette rencontre se tiendra dans un contexte régional marqué par plusieurs menaces à la paix, la sécurité et la stabilité parmi lesquelles la flambée des prix des produits de première nécessité consécutivement à la crise russo-ukrainienne, la persistance de l'activisme des groupes armés, des groupes terroristes et autres forces négatives dans la région, l'agression de la République Démocratique du Congo par le Rwanda sous couvert du M23 ", précise Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement.

Fin janvier de l'année en cours, le Président de la République Félix Tshisekedi avait pris le flambeau de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), lors de la cérémonie de passation du pouvoir avec son homologue de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso, organisée en présentiel à Brazzaville, à l’ouverture de  la 20ème  session de la conférence des Chefs d’Etat et des gouvernements de la CEEAC.

Le thème de cette mandature à la CEEAC est : « l’éducation,  la santé et la culture ». Il y a un sous-thème : « former pour rendre autonome » en s’appuyant sur l’agenda 2063 de l’Union Africaine.

Une cellule d'appui à la mandature du Président de la République à la présidence de la CEEAC pour l'exercice 2022-2023 a été créée à l'issue d'une ordonnance présidentielle le vendredi 24 juin 2022 sur la chaîne nationale RTNC.

Clément Muamba 



Prévue à l’été 2023 en Côte d’Ivoire, la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2023 se jouera en 2024. Ce dimanche 3 juillet, la Confédération africaine de football (CAF) a décidé de reporter à janvier-février 2024 la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), initialement prévue du 23 juin au 23 juillet 2023 en Côte d’Ivoire.

Le président de la CAF, Patrice Motsepe a annoncé cette décision à l’issue de la réunion du comité exécutif de l’instance africaine tenu à Rabat, en marge de la Coupe d’Afrique des nations féminine (Maroc-2022), ouverte samedi.

« Je dois vous dire que je suis tellement fier du bon travail réalisé par la Côte d’Ivoire, avec d’excellents progrès. Le principal problème ici est fondamentalement la pluie, le climat. C’est la seule et unique raison pour laquelle le Comité exécutif de la CAF a décidé de déplacer la CAN en Côte d’Ivoire en janvier/février 2024« , a-t-il dit lors d’une conférence de presse.
 
Si le président de l’instance sportive n’apporte pas plus de précisions, les pluies diluviennes qui se sont abattues sur Abidjan pendant la saison d’hivernage constituent une première explication. Fin juin dernier, au moins cinq personnes, dont quatre enfants, sont mortes dans des inondations à Abidjan après de fortes précipitations dans plusieurs quartiers de la capitale économique de la Côte d’Ivoire.

Initialement prévue en juillet 2023, la CAN devait coïncider avec la saison des pluies en Côte d’Ivoire. Pour éviter que la CAN 2023 ne se joue pendant cette période d’intense saison des pluies, la CAF a préféré acter le report de la compétition qui se jouera en janvier, hors saison pluvieuse.

TELQUEL/CC



Le procès de François Beya, l’ancien « monsieur sécurité » du chef de l’Etat a repris vendredi à la prison centrale de Makala, avec le démarrage des comparutions des accusés. Les juges tentent de comprendre les accusations portées contre les François Beya poursuivi notamment pour « complot » et « offense » contre le président Félix Tshisekedi, ainsi que 4 co-accusés dont son assistant, deux colonels de l’armée et une commissaire supérieure de la police. Le débat était houleux entre le procureur et le colonel David Cikapa, chef de protocole de François Beya. Cet homme est accusé d’avoir commandé des tenues militaires en Belgique. 

Pour le colonel David Cikapa Mokili, c’est une affaire montée de toute pièce.  Il a déclaré n’avoir jamais commandé ni acheté les trois tenues militaires en Belgique. Il s’est voulu ferme en affirmant qu’il n’a jamais reçu d'ordre de la part de François Beya pour ce faire. « C’est un cadeau d’un ami qui habite en France », a-t-il indiqué.

Il a même dévoilé à la cour les coordonnées de son ami et s’est dit prêt à le faire témoigner. L’officier accusé - qui n’avait jusqu’à ce jour pas reçu son colis - a mis au défi le procureur militaire de prouver le contraire, en produisant le bon de commande et la facture. Un bémol : aucun procès-verbal n’avait été établi lors de la saisie depuis plusieurs mois, ce qui crée un doute du côté de la Défense.

C’est donc devant la haute cour que le procureur militaire qui maintient toujours ses charges, a dévoilé les effets saisis auprès de l’agence de fret constitué de 5 uniformes, alors que dans l'acte d'accusation, il faisait état de « 3 uniformes, trois gilets dont un  pare - balles, un sac à dos, un polo militaire, une paire de bottines et deux ceinturons ».

Pour les avocats et après vérification sur le banc, ce sont de simples vêtements vendus dans tous les commerces et n’ayant aucune marque ni ressemblance avec les tenues des forces de sécurité congolaises. Ils ont aussi fustigé le travail du procureur qui de leur avis est bâclé, puisque l’instruction ajoutent-ils, a porté sur des suppositions invraisemblables.

François Beya n’a pas été entendu. Il a néanmoins cité plusieurs personnes devant comparaître comme témoins pour son cas. Il s’agit entre autres du chef de l’agence nationale des renseignements (ANR), du patron des migrations, celui de l’aviation civile, une femme d’affaires et trois hauts gradés de la police nationale. L’audience a été renvoyée à mardi.

Pascal Mulegwa



Dans l’est de la RDC, les combats qui opposent l’armée congolaise et les insurgés du M23 continuent dans la province du Nord-Kivu, frontalière avec le Rwanda. Ce pays est accusé par les autorités de Kinshasa de soutenir le groupe armé rebelle. Ce que Kigali continue de nier. Pour le président congolais, il y a à l’est de son pays une « guerre économique pour la bataille des ressources ». L’est de la RDC est en effet riche en matières premières et les intérêts rwandais dans la zone semblent être largement miniers.

À cause de la tension entre les deux voisins, les autorités de Kinshasa ont demandé la suspension de tous les accords bilatéraux conclus entre la RDC et le Rwanda, y compris celui sur l’or. Extrait côté congolais, le minerai devait être raffiné côté rwandais. L’objectif était de mieux tracer l’or congolais afin de priver les groupes armés de revenus issus de cette filière. 

Car le secteur minier congolais est gangréné par la fraude et la contrebande. Le voisin rwandais, petit producteur minier, est souvent accusé, dans différents rapports des Nations unies et/ou d’ONG d’encourager cette filière de contrebande, pour l’or, mais aussi pour le coltan, l’étain, le tantale, juteux matériaux utilisés dans la fabrication de téléphones portables ou ordinateurs.  

Selon un acteur minier cité dans un rapport de Global Witness d’avril 2022, « 90% des minerais exportés par le Rwanda ont été introduits illégalement à partir de la RDC ». 

Mais au-delà du secteur minier, les échanges entre la RDC et le Rwanda sont énormes, à la fois dans le domaine agricole, commercial ou de service, parfois à sens unique, rappelle Daddy Saleh, expert congolais en économie et développement interrogé par la Radio France Internationale (RFI).

RFI/CC/opinion-info

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