La République Démocratique du Congo RDC (RDC) se tire avec une médaille d'argent aux championnats d'Afrique des Nations de MMA (Mixial Martial Arts) en Afrique du Sud. Elle a remporté par Elysé Balepe chez les poids-moyens.

Le combattant originaire de la province du Katanga s'est incliné in extremis sur décision des juges devant l'angolais Elisio Zua après s'être qualifié brillamment à l'aide KO en demi-finales de ce tournoi. 

« Nous sommes extrêmement ravis de cette médaille d'argent. Nous visons la médaille d'or vu le nombre d'athlètes qui ont participé, mais le plus important est que l'équipe ne revienne pas les mains vides", a confié Taylor Mayunga, l'entraîneur national sur le site officiel de la Fédération Internationale de cette discipline.

Comme un peu en 2019 où les Congolais avaient raflé une médaille mais en Or, ils terminent à la 5ème position sur 6 pays. C'était la 5ème participation de la RDC à ce tournoi. 6 athlètes y avaient pris part.

Michel TOBO 



L’Assemblée nationale a déclaré recevable la proposition de loi électorale initiée par le G13, dite Loi Lokondo. Ce, à la suite des réponses des initiateurs aux multiples préoccupations soulevées par les députés nationaux lors du débat général autour de cette proposition de loi.

À l'issue de la plénière, Delly Sesanga, un des membres du G13, est revenu à nouveau sur le bien fondé de cette proposition de loi, une fois adoptée à l'Assemblée nationale avec ses innovations.

« Avec cette loi, nous allons mettre en place la proclamation des résultats bureau de vote par bureau de vote, ce qui va introduire la transparence et faire cesser la pression, les tensions, la fraude électorale à laquelle nous avons assisté à chaque fois avant les élections, pendant et après les élections. La deuxième chose, c'est que nous sommes dans cette Assemblée depuis 2006, c'est la première fois qu'il y a une forte cohésion autour de l'idée que la femme doit être représentée de manière paritaire parce que c'est quelque chose qui est impérative dans la constitution, ce n'est pas un cadeau qu'on fait aux femmes, c'est une exigence, un impératif de la constitution. La troisième chose qu'il faudrait pouvoir retenir, c'est que nous voulons d'une cartographie électorale qui soit élaborée avant, que les Congolais, qu'ils habitent la ville ou villages doivent savoir là où ils vont voter, qu'il n'y ait plus de surprise lorsqu'ils vont au vote et qu'on leur dise le bureau de vote n'est pas ici mais qu'il est à un autre endroit », a expliqué, devant la presse, Delly Sesanga à l'issue de la plénière de ce lundi 2 mai 2022. 

Et de poursuivre :

« La quatrième chose que l'on devrait retenir et qui est essentielle pour notre peuple, c'est que nous voulons que le vote qui va se passer en 2023 dans le délai constitutionnel soit un vote qui soit mi électronique mi manuel ça veut dire quoi ? On va utiliser les machines à voter mais les règles d'utilisation de la machine à voter vont être fixées dans la loi, les machines devront être géolocalisées pour éviter qu'on ait ce à quoi on a assisté, des machines qui se baladaient dans les maisons des gens et dont on ne savait pas quoi en faire ».

À l'en croire, comme ça se passe ailleurs, il en sera ainsi en RDC où les estimations et tendances seront déjà connues juste après le vote d'autant plus les résultats seront affichés devant le bureau de vote à l'issue du scrutin.

« Il n'y a plus cette histoire de monopole, dans le système actuel quand on publie les résultats, vous votez aujourd'hui, on vous dit allez vous reposer pendant deux semaines, vous revenez 3 semaines après, le président de la commission électorale nationale indépendante donne les résultats et ces résultats sont toujours contestés, ce que nous voulons désormais c'est ce qui passe dans tout le pays quand l'élection est terminée, au niveau du bureau de vote au lieu de faire simplement l'affichage, on publie et ce résultat est partiel parce qu' il ne comporte pas les résultats de tous les bureaux et donc comme ça tout le monde pourra avoir connaissance de résultat qui sera transmis au centre national de publication et on pourra ainsi savoir comment est-ce que la victoire d'un candidat ou d'un camp », a ajouté Delly Sesanga, membre du G13.

La plénière a décidé que les options soient levées avant l'envoi de cette proposition en commission pour examen approfondi. Cette proposition est une possibilité accordée également aux élus du FCC qui ont boycotté les plénières relatives à la loi électorale pour pouvoir venir identifier les dispositions de la proposition de loi qui nécessitent un consensus. 

Clément MUAMBA et Berith YAKITENGE



A l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse, ce mardi 3 mai, le ministre de la communication et des médias, Patrick Muyaya, a fait part aux professionnels des médias de l'évolution de la mise en œuvre des résolutions des états généraux de la communication et médias organisés fin janvier de l'année en cours.

À l’en croire, des résolutions urgentes sur la réforme du cadre légal traduites sous formes d'avant-projets des lois et avant projets de décret ont été déjà soumises aux instances du gouvernement.

« Je tiens à vous informer que les résolutions les plus urgentes portant sur la réforme du cadre légal et institutionnel de ces états généraux de la communication et des médias ont été déjà traduites sous forme d’avant-projets de lois et avant-projet de décret et transmises aux instances gouvernementales habilitées pour procédure y afférentes. En date du 25 avril 2022, j’ai personnellement présenté ces différents textes au niveau de la commission politique, défense et sécurité. Et dans un bref délai, je serai devant la commission mixte avec la commission politique, administrative et juridique du gouvernement pour d’autres délibérations avant l’adoption au conseil des ministres et leur transmission au Parlement », a fait savoir Patrick Muyaya, ministre de la communication et des médias.

Et de détailler:

« Il s’agit respectivement de l’avant-projet de loi sur l’exercice de la liberté de la presse en  RDC ; l’avant-projet de loi portant statut du journaliste congolais ; l’avant-projet de décret portant moratoire sur l’arrestation des journalistes en RDC ; du mémorandum demandant au gouvernement de saisir les deux chambres du parlement afin de solliciter la finalisation du processus d’examen et d’adoption de la loi sur l’accès à l’information publique en RDC ».

Il a affirmé que ce processus est suivi de manière étroite non seulement par le Premier ministre mais surtout par le président de la République,  Félix Tshisekedi qui, d'après lui, tient à l’adaptation des lois au contexte actuel et à la salubrité médiatique.

« Dépénaliser, le délit de presse tel que nous le voulons nécessite, et tous les juristes le savent, une modification de notre code pénal. C’est un pari que nous avons pris et que nous tiendrons avec l’espoir que ceux qui sont nos partenaires contribuent au travail préalable de salubrité médiatique en dénonçant de manière claire et ferme tous les dérapages constatés quotidiennement. Une telle réforme ne saurait se faire sans une presse totalement guidée par le respect des règles déontologiques et professionnelles qui constitue la véritable soupape de sécurité de tout journaliste », a ajouté Patrick Muyaya.

Les travaux des états généraux de la communication et des médias avaient permis de dégager des propositions des réformes pertinentes touchant au régime juridique des médias en général et de la presse en ligne en particulier, au statut du journaliste, à la dépénalisation des délits de presse qui pourra être précédée d’un moratoire dont les modalités d’encadrement feront l’objet d’une concertation entre le gouvernement et les organisations professionnelles, à la modernisation des médias publics, et aux défis de la presse congolaise.

 Clément MUAMBA



Assigné par quelques consommateurs devant le tribunal de commerce de Kinshasa/Gombe, l’opérateur téléphonique Orange a fait défaut à l’audience du 2 mai 2022. Ce qui a permis aux demandeurs de solliciter 2 500 000 dollars américains de dommages-intérêts et la restitution de 1000 dollars pour paiement de l’indu.  Le tribunal a pris l’affaire en délibéré.

Comme Orange, les sociétés de communication Airtel et Vodacom ont aussi été assignées par des consommateurs. Vodacom a sollicité que la RDC soit mise en cause comme intervenant forcée. Concernant Airtel et Vodacom, le tribunal a renvoyé l’affaire à un mois.

actualite.cd/CC



75 cas d’atteintes à la liberté de la presse dont 19 journalistes arrêtés et 11 médias fermés.

A l’occasion de la célébration, ce mardi 3 mai 2022, de la Journée mondiale de la liberté de la presse, Journaliste en Danger (JED), appelle une fois de plus, le gouvernement du Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, à sortir de sa léthargie face à la détérioration croissante de la situation sécuritaire des journalistes et médias et à accélérer la mise en œuvre des recommandations des Etats généraux de la presse, tenus du 25 au 28 janvier 2022.

La tenue de ces assises, présidée par le Chef de l’Etat congolais, avait suscité l’espoir d’une nouvelle ère pour le journalisme en RDC. A savoir, renforcer la protection des journalistes et améliorer leur cadre de travail, tout en consolidant la professionnalisation et la viabilité du secteur de la presse au Congo. Le Président Félix Tshisekedi s’étant engagé dans son discours de clôture, à « Accompagner la Dépénalisation des délits de presse, et à garantir l’indépendance des médias ».

3 mois après, aucune de ses 80 résolutions n’a connu un début d’exécution, en dépit de la mise en place d’un comité de suivi de ces Etats généraux présidé par le ministre de la communication.

Les journalistes et les médias congolais restent exposés aux diverses pressions et censures, aux arrestations arbitraires et aux menaces directes et indirectes, particulièrement dans les provinces de l’Est du pays sous état de siège, à savoir le Nord-Kivu et l’Ituri.

Depuis la publication de son dernier Rapport, le 2 novembre 2021, qui avait recensé 116 cas d’attaques contre la presse, à ce jour, JED a déjà enregistré 75 cas de violations de la liberté de la presse dont 19 arrestations des journalistes et 11 fermetures des médias.

Au moment où le monde célèbre cette journée dédiée à la liberté de la presse, 6 journalistes croupissent en prison à Mbandaka et à Bumba ; 3 médias sont fermés à Mbuji-Mayi et à Mbandaka.

Plusieurs journalistes ont rapporté à JED qu’ils ont été l’objet de menaces et agressions dans l’exercice de leur métier.

Dans les provinces de l’Est de la RDC en proie à la violence des groupes terroristes, au moins 3 journalistes ont été tués au cours de l’année 2021, et un journaliste porté disparu depuis décembre 2020, après avoir été enlevé par des miliciens.  Il s’agit de Héritier Magayane, journaliste de la RTNC, station locale de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, qui a été tué, le 8 août 2021, à l’arme blanche par un groupe d’hommes non autrement identifiés. 

Barthelemy Kubanabandu  Changamuka, journaliste de la Radio Communautaire de Kitshanga (CORAKI FM) émettant à Kitshanga, une localité de la province du Nord-Kivu, assassiné, le 9 mai 2021, dans l’enclos de son domicile par deux hommes armés en tenue civile. 

Joel Mumbere Musavuli, directeur de la Radio Communautaire Babombi, émettant Biakato, chefferie de Babombi, territoire de Mambasa, dans la province de l’Ituri, ainsi que son épouse qui ont été attaqués à l’arme blanche, le 14 août 2021, par un groupe d’hommes non autrement identifiés. Le journaliste a succombé de ses blessures tandis que sa femme était grièvement blessée.

Bwira Bwalite, directeur de la radio communautaire de Bakumbole, station émettant à Kalembe dans le territoire de Wilikale (Nord-Kivu, a été enlevé par des miliciens, le 16 juin 2020 et son corps n’a jamais été retrouvé.

Les enquêtes annoncées au lendemain de ces assassinats, en vue d’identifier leurs auteurs ou commanditaires, ainsi que les mobiles de ces crimes n’ont jamais été diligentées. Pour JED, ces assassinats et beaucoup d’autres qui ont précédé, sont aujourd’hui le symbole de l’impunité des crimes commis contre les journalistes.

Alors que l’UNESCO a placé cette 31è journée internationale de la liberté de la presse sous le thème : « Le journalisme sous l’emprise du numérique  », JED appelle les autorités congolaises qui se sont engagées à promouvoir la presse et les médias pour qu’ils jouent leur rôle de 4è pouvoir, à passer des paroles aux actes ; de renforcer la mobilisation de tous les acteurs contre les menaces et attaques des journalistes dans les zones d’insécurité ambiante, où la liberté de la presse perd de plus en plus des espaces .  

Au regard de tout ce qui précède, JED demande instamment aux plus hautes autorités congolaises, ce qui suit :

La libération immédiate des 6 journalistes actuellement en prison à Mbandaka et à Bumba. Il s’agit de ; Chillassy Bofumbo (Radio Sarah) ; Patrick Lola (indépendant) ; Christian Bofaya (Radio Mbandaka), Dieu Agba, Albert Mohila et patrick Bondo de la radio Mwana Mboka ;

La réouverture des médias actuellement fermés dans deux provinces à savoir La Radio Sarah à Mbandaka ; la Radio Nsanga FM et la radio Télé Pacifique à Mbuji-Mayi dans la province du Kasai Orientale.

D’Œuvrer en faveur de la liberté de la presse en décrétant, sans délai, un moratoire sur les arrestations et emprisonnement des journalistes tel que décidé par les Etats généraux de la presse.

D’accélérer la mise en place d’un Mécanisme national de sécurité et de protection des journalistes et de lutte contre l’impunité des violences faites aux professionnels des médias.

Enfin, face à la montée du discours de la haine et à la recrudescence des dérives déontologiques,  nuisibles à la liberté de la presse, constatées dans certains médias, en ligne et hors ligne, JED lance un appel urgent aux instances de régulation et d’autorégulation, d’entamer, sans délai et sans atermoiements,  le travail de « salubrité médiatique » tel que décidé par les Etats généraux, afin d’assainir la corporation et de promouvoir un journalisme plus éthique et plus professionnel.

actualite.cd/CC



Pendant dix jours, fin avril, une quarantaine de personnes, membres de la FECOFA et autres personnalités autour du football congolais, ont travaillé sur la révision de statuts de la fédération. Sous la « supervision de la CAF », les conditions d’accès aux postes du comité exécutif ont été « déverrouillées » selon Frédéric Kintengie.

L’influent secrétaire général du TP Mazembe s’est ouvert à FootRDC, dans un entretien exclusif. Coulisses, attentes, son indignation suite à l’arrêt de la Linafoot et sa possible présentation lors des élections à la FECOFA en juillet, il nous a tout livré.

FootRDC : Quel sentiment avez-vous à l’issue de la révision de texte de la FECOFA ?

Frédéric Kintengie :
C’est un travail de titan, les comités ont travaillé sans relâche et produit un travail appréciable.

Qu’en est-il de l’ouverture de critères d’acceptation de candidature à la fédération ?
Aux prochaines élections, nous avons déverrouillé l’accès aux postes et au comité exécutif.

Qu’en est-il des membres sortants à la fédération ?

Ils sont tous habilités à se représenter. Nous avons lutté pour éliminer certains critères, dont l’âge. Pour le minimum requis, il faudrait avoir 30 ans pour postuler, mais au-delà, il n’y a pas de limite d’âge. Ça ne servait à rien de bloquer.

Avant cette révision, les dirigeants de clubs ne pouvaient pas postuler, car ils n’avaient pas d’expérience à la tête d’une entité subdélégataire de la fédération, aujourd’hui ce n’est plus le cas. Tout le monde peut maintenant se présenter et je crois que c’est une bonne chose.
Un résumé de ce travail de révision de texte ? Nos textes étaient obsolètes et le travail au centre Caritas, au départ j’étais sceptique, mais les articles ont été révisé un après l’autre pour amender le statut. Tout a été revu, nous avons opté pour de nouveaux statuts.

Qui ont revu les textes au centre Caritas ?
On a réuni les 32 membres de l’assemblée générale de la FECOFA, des individus des liges provinciales, de jeunes, du football féminin et des groupements d’intérêts comme les journalistes sportifs, les arbitres, les anciens joueurs, etc. les clubs ont reçu suffisamment des places lors de ce travail. Tout le monde était ravi des conclusions de la révision de textes.

Quelle est la prochaine étape ?
La FECOFA a de nouveaux statuts qui seront adoptés lors de la prochaine assemblée générale, entre le 20 ou le 2 mai. Ensuite viendra une assemblée extraordinaire et élective avec les nouvelles configurations pour les élections en juillet. Avant, il devrait y avoir les élections à la Linafoot ou les actuels membres seront aussi candidats à leur propre succession. Nous n’avons pas voulu procéder par la politique de l’exclusion. Cela ne servait à rien de bloquer les gens.
L’autre souci, nous avons tenu à la représentation. Sur les 15 membres de la fédération, il y aura au minimum 3 femmes.

N’y a-t-il pas de risque d’un mauvais jeu lors de la prochaine assemblée générale ?
Nous ne leur ferons pas de procès inutile. Mais dans le cas extrême et improbable, nous serons sanctionnés (par la CAF). Nous avons évité la normalisation où des gens pouvaient être nommés par la confédération pour diriger le football ici, excluant le comité. Dans le nouveau statut, il y a beaucoup des articles standard venus de la FIFA, dont on n’a rien changé, même pas la virgule.

Selon vous, quel est le profil idéal pour le prochain président de la FECOFA ?
Tout celui qui présente ce qu’il faut ! nous ne sommes pas là pour bloquer, les critères sont généraux et ouverts, il n’y a pas de spécificité comme un diplôme particulier ou autre. Ça sera exigeant, mais pas susceptible de freiner des personnes compétentes. Dans les critères actuels, les membres de la fédération ou de la Linafoot peuvent y aller, à moins d’être condamnés par la justice.

Votre nom a été cité après le départ de Constant Omari. Êtes-vous tenté de vous présenter au poste de président de la FECOFA ?
Le problème n’est pas moi, il faut remplir les critères. Est-ce que Mazembe acceptera de me libérer pour postuler ? C’est une question.

Ensuite, est-ce que j’en ai vraiment envie ? C’est vrai que j’ai envie de lutter, il y a trop de mensonges dans notre football. Nous manquons d’infrastructures, le championnat est à l’arrêt par manque de moyens de transport, etc.

Cela vous pousse à vouloir changer les choses ?
Pas pour l’instant, j’ai encore du travail à Mazembe. Ce n’est pas une mince affaire à Mazembe, il faut avoir des épaules solides. Je ne peux pas m’amuser, avoir une vie à moi. Beaucoup de gens me voient où je ne suis pas. Je veux aider la jeunesse et c’est dommage que notre football patauge. C’est une honte pour la RDC que le championnat soit à l’arrêt. Après les textes, il y a encore le RGS (Règlement Généraux et Sportifs), le Code disciplinaire, nous sommes encore au Moyen âge avec les textes qui régissent le football congolais.

Le calendrier n’est pas respecté, il n’y a pas d’argent et tout le monde se plaint, mais les investisseurs ne peuvent pas prendre des risques avec un football chaotique.

Interview réalisée par JMM

 


La première édition de la Master Class de Jonathan Bilari s’est clôturée ce vendredi 29 avril. Elle s’est tenue en deux parties : la formation sur la prise de parole en public et le concours du meilleur pitch pour gagner le prix Cicéro. Trois (3) jeunes ont été récompensés parmi les dix (10) qui ont concouru.

Devant un public d’environ 300 personnes, ces jeunes ont présenté, pendant plus ou moins 5 minutes chacun, leurs projets tout en mettant en avant l’aspect art oratoire dans leur prestation.

Les journalistes Chantal Kanyimbo et Christelle Dibata, l’expert en communication Rigaud Gomba et l’entrepreneur Shola Deen, ont fait office de membres du jury. Ils ont donné des côtes à chaque candidat après sa prestation évaluant l’aisance dans la prise de parole et la qualité du projet.

M. Shola Deen qui a passé plus de temps avec les candidats, les a formés sur la manière de présenter le projet, à mieux le structurer. Il s’est dit satisfait du dénouement du concours.

« Le gagnant a mérité, il avait un niveau correct, il a travaillé, il avait un projet innovant, assez élaboré. Les autres n’ont pas non plus démérité, ils ont été déterminés, ils ont répondu aux critères. J’étais satisfait du niveau global des candidats, surtout sur l’art oratoire », a-t-il dit.

Un concours pour la promotion des jeunes

Le candidat Jean-Paul Mangata avec son projet de vin dénommé “Tomela” termine premier du concours du meilleur pitch et remporte le grand prix Cicéro de 2 000 000 Fc. Il est à la tête de l’équipe qui crée un vin congolais à base des feuilles d’avocatier, de goyave ou des noix de palme. Il a reçu son prix des mains de l’ancien candidat à la présidentielle, Seth Kikuni.

Laetitia Mbayo a terminé à la deuxième place et repart avec 1 000 000 Fc. Son projet porte sur la création d’une usine de fabrication des cures dent en RDC et à base des bambous. Elle a profité de ce moment pour « dire aux jeunes d’oser car qui ne tente rien n’a rien. Le développement du pays ne dépend pas d’étrangers qui viennent investir ici, il dépend de nous, de notre engagement », a-t-elle souligné.

Avec un projet à destination des femmes, qu’elle entend former dans les écoles et dans des centres de formation pour élever leurs niveaux dans la société, la candidate Damaris Kalenga est arrivée en troisième position.

« C’était compliqué dès le départ mais comme on avait déjà une mission, une volonté déjà bien placée, on s’était dit qu’il fallait oser, on l’a fait. La tension était haute, j’ai beaucoup stressé mais au final, on a été bien récompensé », a-t-elle reconnu.

Le plus jeune des candidats, Joyce Masiala (17 ans) a lui été récompensé par la structure « 100 jeunes pages d’espoir » par une bourse d’étude universitaire.

« L’âge ne peut pas être un obstacle pour nous, pour réaliser de grandes choses. Bien que j’ai 17 ans, je ferai au-delà de ça. J’irai tout droit pour réaliser mes objectifs et cette bourse peut être un complément pour y arriver », a-t-il affirmé.

Le gouverneur de la ville et le ministre des droits humains se sont faits représenter à cette activité par leurs directeurs des cabinets. L’artiste slameur Peter Komondua a eu droit à une prestation au cours de l’évènement. L’organisateur, Jonathan Bilari, compte poursuivre avec cette aventure car, dit-il, l’espoir n’est pas perdu pour la RDC, et encore moins pour la jeunesse.

Emmanuel Kuzamba



Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi Tshilombo a clôturé la conférence interprovinciale Katanga-Kasaï, le samedi 30 avril 2022.

Ces assises ont duré près de 10 jours avec la participation des gouverneurs du Grand Kasaï et Grand Katanga, les présidents des assemblées provinciales et ministres provinciaux des 9 provinces sans oublier les chefs coutumiers.

Selon le compte rendu de cette table ronde lu par Jeannette Lunga, gouverneur intérimaire du Kasaï-Oriental, des recommandations formulées sont de quatre secteurs pour mettre fin au déplacement massif des populations et faciliter l'intégration sociale pour le vivre-ensemble. En voici quelques unes :

1. Thématique politique administrative et juridique

- Dupliquer les centres d'attraction économique et sociale dans les provinces du Grand Kasaï ;

- Créer des marchés transfrontaliers dans le Grand Kasaï à la frontière avec l'Angola à l'instar de Kasumbalesa avec la Zambie ;

- Faciliter l'accès au marché du diamant ;

- Faciliter la création des entreprises en mettant en place un guichet unique à la création des entreprises dans toutes les provinces du Grand Kasaï ;

- Obtenir l'avis de l'ANAPI dans la création des entreprises, interdire tout transport des personnes par train ou camion des marchandises ;

- Instaurer le système des feuilles de route pour identifier ou encadrer les personnes qui se déplacent d'une province à l'autre ;

- Créer un cadre de concertation permanent entre les espaces grand Katanga et grand Kasaï sur les questions de gestion de leurs provinces respectivement ;

- Veuiller à la stabilisation des institutions politiques provinciales dans les deux espaces.

2. La sécurité

- Promouvoir la politique de l'emploi tout en encourageant l'investissement étranger et local dans les provinces ;

- Financer la reconstruction des infrastructures en général ferroviaires, routières, ferroviaires, scolaires et universitaires ;

- Réorganiser le service de cadastre minier en reattribuant les zones d'exploitation dans les provinces, faire respecter la loi ;

- Augmenter les effectifs de la police nationale, assurer sa formation et lui procurer le matériel conséquent, contrôler la circulation d'armes qui se trouvent entre les mains inexpertes ;

- Contrôler le mouvement des hommes en uniforme et notamment les retourner à leurs lieux d'affectation notamment 756 policiers qui viennent d'arriver du Grand Kasaï illégalement dans ce même cadre du déplacement de la population et plus de 300 dans la province du Lualaba ainsi que la fuite de quelques 220 policiers du Tanganyika vers Lubumbashi.

3. Sur le plan socio-culturel

- Organiser et intensifier la sensibilisation de manière à promouvoir le civisme en ciblant des groupes spécifiques à travers les canaux de communication existants (Radio, Télévision, l'Internet, les réseaux sociaux) ;

- Sensibiliser et encourager les petits marchands à s'installer dans différents marchés pour leurs activités commerciales ;

- Faire appliquer la justice distributive équitable pour rétablir l'ordre public et l'autorité de l'État ;

- Créer des centres d'encadrement et de formation professionnelle spécialisées dans les entités territoriales décentralisés au bénéfice des jeunes ;

- Doter les gouvernements provinciaux des financements conséquents pour leur permettre de faire face à l'accroissement brusque de la démographie ;

- Organiser les centres de formation professionnelle et multiplier les activités sportives pour les jeunes.

4. Économie

- Trouver à multiplier les unités de production dans le Grand Kasaï ;

- Créer des mini barrages électriques dans l'ensemble de l'espace grand Kasaï ; 

- Assurer l'exploitation des sous-sols dans l'espace Grand Kasaï pour une exploitation ignorée des minerais ;

- Financer la construction, la réhabilitation et l'entretien des routes de désertes agricoles et des routes interprovinciales ;

- Impliquer les paysans dans le catonnage manuel, réhabiliter les routes nationales dont la route Kalamba Mbuji ainsi que celle de Kanjanja qui va désenclaver les espaces du centre de la République démocratique du Congo et relier plusieurs provinces ;

- Encourager les initiatives locales dans les secteurs de l'agriculture, de la pêche, et d'élévation en rendant disponible les intrants.

Lors de son discours de clôture, Félix Tshisekedi Tshilombo a plaidé pour l'humanisme et la tolérance entre les peuples Katangais et Kasaïens. Il a aussi attiré l'attention des leaders politiques et responsables religieux sans oublier les forces vives de la nation sur le rôle qu'ils doivent jouer pour la construction de l'unité du peuple congolais.

Patient Lukusa, à Lubumbashi



Artistes, avocats, développeurs, créateurs, auteurs et bien d’autres personnes concernées par la question de la propriété intellectuelle se sont réunies mardi 26 avril dernier, à l’occasion de la journée mondiale de la propriété intellectuelle. Avec près d’une cinquantaine de personnes, la question a été évoquée en compagnie de celle du droit d’auteur et droit voisin. 

Les intervenants ont donné un peu plus d’éclairage sur la notion de la propriété intellectuelle et la protection des œuvres de l’esprit. Le thème de la journée et celui de la conférence était « la propriété intellectuelle et les Jeunes : Innover pour un avenir meilleur ». Le professeur du droit d’auteur, Théodore Nganzi, l’avocat et éditeur Tata N’longi Bia Titudes et l’entrepreneur et journaliste Baya Ciamala étaient des intervenants.

S’agissant de la première intervention, le professeur Théodore Nganzi s’est étalé sur le droit d’auteur et l'internet, les avantages et les inconvénients. Il a retenu comme avantage, la dématérialisation des produits, la circulation rapide des œuvres de l’esprit ou l’élargissement du marché en une vitesse record. Et comme inconvénient, la reproduction massive et illicite des œuvres de l’esprit, la remise en cause de la notion de la territorialité des lois ou les contrats léonins des fournisseurs des contenus et des services en ligne.

Il a également noté la menace que le marché numérique représente pour le marché physique. N’étant pas réguler en RDC, les artistes congolais vont chercher mieux ailleurs notamment en Europe pour la protection et l’obtention des revenus sur leurs œuvres consommées.

L’adhésion aux sociétés de droit d’auteur 

Plusieurs solutions ont été proposées pour essayer, tant soit peu, de palier ce problème en RDC. Pour Baya Ciamala, cofondateur de la plateforme de streaming Baziks, l’adhésion aux sociétés de droit d’auteur est impérative, en RDC comme à l’extérieur.

« Les artistes doivent adhérer aux sociétés de droit d’auteur, c’est très important. Le droit d’auteur, c’est le premier point de rémunération de l’artiste. Il n’a pas besoin d’attendre à appartenir à une plateforme ou à un média pour toucher de l’argent », indique-t-il.

C’est dans cette logique qu’ils évoluent avec les artistes congolais qui s’enregistrent sur leur plateforme. Il ajoute que l’importance principale de cette adhésion est la protection des œuvres des artistes. 

« Ça leur permet d’éviter d’être plagié par quelqu’un d’autre au bout du monde. Il est très important que nos artistes comprennent la logique de la propriété intellectuelle dans le secteur de la culture pour qu’ils en tirent bénéfice. Le droit d’auteur n’est pas un privilège, c’est un droit. Le gouvernement est dans l’obligation de le faire respecter », ajoute-t-il. 

Le professeur Théodore Nganzi a souligné quelques pistes de solutions pour venir à bout de ce problème du respect de droit d’auteur en RDC. Il propose notamment la réforme de la loi sur le droit d’auteur, laquelle réforme sera suivie par l’Etat congolais au niveau du ministère de la culture et des arts. 

« La première piste, c’est la réforme de la loi de 1986 sur le droit d’auteur, en tenant compte des normes internationales et des besoins de la RDC. Il faudrait qu’on libéralise le secteur de gestion collective, il faudrait qu’on prenne en compte le réseau internet qui nous cause beaucoup de problèmes en termes de contrefaçon illicite des œuvres de l’esprit », propose-t-il. 

Il suggère, par ailleurs, le financement, par l’Etat congolais, du secteur de la culture pour constater sa rentabilité. Il évoque en cela, la construction des infrastructures, des centres culturels, la formation des artistes, le renforcement des capacités. 

Pour réglementer l’exploitation des œuvres dans le réseau internet, M. Théodore évoque le besoin d’adopter un code du numérique qui déterminera les questions liées aux fournisseurs des services en ligne. 

Perpétuer des échanges de ce genre

L’initiateur de cette activité, Randy Kalay, ne compte pas s’arrêter sur les conférences. Lui même certifié en propriété intellectuelle de l’académie de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle, il dit compter organiser des sessions de formation pour conscientiser beaucoup plus les jeunes artistes ou créateurs sur cette question.

Un artiste styliste ayant pris part à la conférence a reconnu le côté négligeant des artistes pour la protection de leurs œuvres. 

« C’est des choses que nous ignorons, soit que nous négligeons, or c’est très important de protéger nos œuvres. Dans la mode, on travaille plus comme passionnés et certaines de nos créations sont reprises en Europe et ailleurs », a fait savoir Sagyss El Said. 

L’activité avait pour but de conscientiser les jeunes sur la protection de la propriété intellectuelle, partager les informations sur les stratégies et les opportunités de développement des jeunes, comprendre les modes de fonctionnement des entreprises culturelles et créatives innovantes et partager les expériences sur la propriété intellectuelle entre les intervenants et les jeunes.

Emmanuel Kuzamba



La ministre de l’emploi, travail et prévoyance sociale, Claudine Ndusi, a fait part au conseil des ministres des conclusions de la 36e session du Conseil national du travail (CNT). Elle a relevé que l'accent a été mis sur l'actualisation des jours fériés et légaux en République Démocratique du Congo en vue de répondre au souhait du Chef de l'État, celui d'instituer la date du 6 avril journée chômée et payée en mémoire de Simon Kimbangu.

" La ministre de l'emploi, travail et prévoyance sociale faisant suite aux instructions du Premier ministre a communiqué au conseil les conclusions de la 36e session du Conseil National du Travail. L'insistance a été faite sur l'ordonnance relative à l'actualisation des jours fériés et légaux en République Démocratique du Congo pour répondre à la volonté du Président de la République de dédier la date du 6 avril à la commémoration de la vie du prophète Simon Kimbangu ", rapporte le compte rendu de la 51e réunion fait par Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement.

Le Chef de l'État Félix Tshisekedi avait souhaité que la journée du 6 avril de chaque année soit déclarée chômée et payée sur toute l'étendue de la RDC. Une célébration en mémoire du prophète Simon Kimbangu et de la lutte qu’il a menée pour la libération de l’homme noir. Il l'avait déclaré à Nkamba (Kongo-Central) dans son discours prononcé à l’occasion de la célébration du centenaire de l’Eglise Kimbanguiste.

actualite.cd/CC

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