La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) espère toujours la comparution du Général John Numbi et d’autres prévenus cité dans l’assassinat de Floribert Chebeya et de Fidèle Bazana. L’ONG espère l’ouverture dans un bref délai d’un autre procès. Elle compte une fois de plus sur la volonté politique des autorités congolaises invitées « à lutter effectivement contre les crimes commis contre les Défenseurs des droits humains ».
La VSV veut également que toutes les personnalités citées lors de différentes dépositions au procès en appel soient transformées en prévenus dans le cadre de ce nouveau procès.
Dans un communiqué publié mercredi, l’ONG demande aussi Chef de l’Etat, en sa qualité de Magistrat et de Commandant Suprême des Forces Armées de la RDCongo (FARDC) et de la PNC de révoquer de ses fonctions le Général John Numbi Banza Tambo et de radier de la PNC Daniel Mukalay condamné à 15 ans de SPP en 2015 par la Haute Cour Militaire.
Cependant, l’ONG prend acte du verdict prononcé par la Haute Cour Militaire dans le procès en appel de trois prévenus sur l’assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, ce mercredi 11 mai 2022 dans la salle d’audience du nouveau Palais de la Justice. Il s’agit des prévenus Christian Ngoy Kengo Kengo, Jacques Mugabo et Paul Mwilambwe. Les deux premiers ont été respectivement condamnés à la peine de mort et à 12 ans de Servitude Pénale Principale (SPP) émaillés de leur destitution de la Police Nationale Congolaise (PNC). Le major Paul Mwilambwe quant à lui a été acquitté et la VSV espère que sa sécurité sera toujours assurée.
Toutefois, la VSV s’étonne que malgré sa destitution et la peine dérisoire de 12 ans de SPP lui infligée, Jacques MUGABO soit retourné avec ses galons. De même, la VSV qui est contre la peine de mort espère que Christian NGOY KENGA KENGA passera tout le reste de sa vie en prison.
actualite.cd/CC
Dans une audience publique à la tribune officielle de Bunia ce mercredi 11 mai, le ministère public, représenté par le colonel-magistrat Kumbu Ngoma, a requis la peine de mort contre neuf (9) militaires dont quatre (4) officiers supérieurs, poursuivis pour association des malfaiteurs, crimes par meurtre et vente de munitions aux groupes armés actifs en Ituri.
Dans cette audience, comparaissent aussi six (6) civils dont Solange Makusi, arrêtée avec des munitions de guerre vers fin mars par les militaires à la barrière de Bambu, se trouvant à une quarantaine de kilomètres au Nord-est de Bunia. Le ministère public a requis des peines allant de 10 ans à 20 ans de prison ferme contre ces civils qui comparaissent avec les militaires dans cette affaire.
La défense a plaidé non-coupable en faveur des prévenus qui comparaissent devant la Cour. A en croire l'auditeur supérieur, les défenses se poursuivront ce jeudi 12 mai par les avocats des prévenus pour tenter d'obtenir la réduction soit l'abolition des peines requises par le ministère public en attendant le jugement qui pourra être prononcé très prochainement.
Rappelons qu’ils sont au total quinze (15) prévenus parmi lesquels 9 militaires qui comparaissent depuis le début du mois d'avril à la tribune officielle de Bunia. Ils sont tous poursuivis pour vente de munitions aux groupes armés, association des malfaiteurs et crimes par meurtre.
Freddy Upar, à Bunia
Un rappeur congolais condamné en décembre à deux ans de prison pour "outrage au chef de l’État" a été acquitté en appel par un tribunal militaire de l'est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris jeudi auprès de son avocat.
"Nzanzu Muyisa Makasi a été acquitté et libéré mercredi par le tribunal militaire du Nord-Kivu a l'issue de son procès en appel" ouvert en mars à Goma, capitale provinciale, a déclaré à l'AFP Me Patrick Mukomba.
Les juges ont estimé que "les faits reprochés à notre client n'étaient pas établis, ce qui est vrai, car M. Nzanzu n'a fait que dénoncer les atrocités qui se passent à Beni", territoire de l'est du pays en proie à des violences et massacres des civils depuis 2014, a expliqué l'avocat.
Rappeur congolais de 29 ans, Nzanzu Muyisa Makasi a été condamné en décembre à deux ans de prison ferme pour "outrage au chef de l’État".
La justice militaire lui reprochait la formulation du titre de sa chanson : "+Pas de président+ dans laquelle il dit entre autres que +le pays n'est pas dirigé+", en faisant référence au fait que les autorités peinent à mettre fin à la guerre dans l'est de la RDC depuis 25 ans, a ajouté Me Mukomba.
Originaire de Butembo, le rappeur Nzanzu Muyisa, avait perdu son père en 2015 à Beni lors d'une attaque des rebelles de Forces démocratiques alliées (ADF), groupe présenté par l'organisation jihadiste État islamique comme sa branche en Afrique centrale.
Un autre rappeur congolais, Delphin Katembo, alias Idengo, critique de l'armée, condamné à dix ans de prison dans une autre affaire est toujours en détention. La prochaine audience de son procès en appel est prévue pour le 27 mai.
AFP avec CC/ACTUALITE.CD
Le Chef de l’État Félix Tshisekedi a vanté les efforts fournis par la République Démocratique du Congo pour la préservation des forêts tropicales. Il l’a dit dans son allocution à l’occasion des travaux de la quinzième session de la conférence des parties (COP15) de la convention des Nations-Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD) à Abidjan, en Côte d’Ivoire.
« La République Démocratique du Congo a défini, depuis 2018, ses cibles nationales pour atteindre la neutralité en matière de dégradation des terres. Atteindre la neutralité des terres va offrir à l’humanité de multiples avantages environnementaux et sociaux qui aident à répondre à des questions telles que la sécurité alimentaire, l’équité des revenus, la pauvreté et la disponibilité des ressources», a-t-il déclaré dans son discours.
Dans son discours, Félix Tshisekedi a indiqué que son gouvernement a initié plusieurs projets ayant trait à la gestion durable des terres et à la restauration des paysages. Il s’agit, entre autres, du Projet de « gestion communautaire des forêts de Miombo dans le sud-est du Haut Katanga » et du « Projet de Restauration et Gestion des Écosystèmes Montagneux (RGEM) dans le Sud-Kivu.
Pour le Chef d’Etat congolaise, ces efforts fournis par son gouvernement vont en contrepartie, générer des ressources financières en faveur de son pays.
« En contrepartie, mon pays espère voir tous ses efforts consentis pour la conservation de la biodiversité, la préservation des forêts tropicales et la restauration des terres dégradées au profit de la planète, aboutir à la génération des ressources financières conséquentes et additionnelles ainsi qu’à des compensations justes et équitables, notamment dans le cadre du mécanisme de réduction des émissions issues de la déforestation et de la dégradation des forêts (REDD+)», a-t-il déclaré.
La 15 ème session de la Conférence des Parties (COP15) à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD), à Abidjan, en Côte d’Ivoire s’est tenue sous le thème de la COP15, « Terres. Vie. Patrimoine. D’un monde précaire à un avenir prospère », qui est un appel à l’action face à la dégradation rapide des terres et ses conséquences néfastes pour la biodiversité et les populations.
La conférence s’est concentrée sur la restauration d’un milliard d’hectares de terres dégradées d’ici 2030, la pérennité de l’utilisation des terres contre les impacts du changement climatique et la lutte contre l’escalade des risques de catastrophe tels que les sécheresses, les tempêtes de sable et de poussière et les incendies de forêt.
Bernard MPOYI
La Confédération africaine de football (CAF) a fixé ce mercredi 11 mai les officiels et les dates des matches de deux premières journées des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN)/Côte d’Ivoire 2023, pour les équipes participantes.
A cet effet, la FECOFA indique que le match RDC-Gabon se jouera le samedi 4 juin en RDC en attendant la confirmation du stade. Cette rencontre sera officiée par quatre arbitres Seychellois : Bernard Hensel Camille, Henseley Danny Petrousse, Gérard Pool et Elderick Matthieu Adelaine.
Le commissaire de match de cette rencontre se nomme Jean-Claude Niyongabo du Burundi. Madame Gisèle Bapumbudia Diema de la RDC est désignée médecin COVID-19.
Quant au match de la deuxième journée, opposant le Soudan à la RDC, le mercredi 8 juin à 21h00 (19 GMT) aura lieu à Omdurman à El Hilal Stadium. Il sera officié par les Botswanais Joshua Bondo, Kitso Sibanda, Gaselame Tilolo Mofele et Tirelo Mositwane.
Le commissaire de match est Yanfore Issa Yanmen du Niger et Makki Zuhair Makki Elsayed du Soudan.
La RDC qui était absente en 2021 au Cameroun, espère être présente en Côte d'Ivoire en 2023.
radiookapi.net/CC
Après l’éviction de Dieudonné Kaluba, à l’issue d’un tirage sort organisé mardi 10 mai, le juge Corneille Wasenda devient « automatiquement » président intérimaire de cette institution judiciaire.
Pour Willy Wenga, avocat au barreau de Kinshasa-Gombe, l’intérim est confié au juge ayant plus d’ancienneté au sein de cette haute cour.
« Conformément à l’article 18 du règlement intérieur, le membre le plus ancien assure l’intérim et cette ancienneté s’apprécie par rapport à la date de nomination à la cour constitutionnelle », a-t-il expliqué.
Me Willy Wenga recommande aux institutions politiques concernées de mandater leurs délégués, afin de combler le vide, créé après le décès du juge Polycarpe Mongolu et le tirage au sort de deux autres dont le président sortant.
« Le Parlement, le Conseil supérieur de la magistrature et la présidence de la République devront envoyer leurs nouveaux délégués pour qu’ils soient nommés juges constitutionnels », a poursuivi l’avocat.
Par la suite, selon lui, le président de la Cour constitutionnelle sera élu par ses pairs.
Restés à six, les juges de la Cour constitutionnelle ne peuvent pas valablement siéger comme stipule la loi.
Le mandat du juge de la Cour constitutionnelle est de neuf ans non renouvelables, selon l’article 6 de sa loi organique et l’alinéa 3 de l’article 158 de la Constitution.
radiookapi.net/CC
Matata: « Martin, c’est quelqu’un que je connais depuis bien longtemps, on a d’excellents rapports »
Matata Ponyo a lancé son itinérance dans les milieux de l’opposition. Il a commencé cette tournée par une visite à Martin Fayulu ce mercredi. Deux heures d’échange pour présenter son parti, ses idées, mais surtout son positionnement par rapport à l’actuel pouvoir. Au sortir de la rencontre, il s’est montré moins disert dans les détails.
« C’est une réunion de prise de contact. Nous avons été désigné comme président national d’un parti politique. Le LGD est un parti qui s’est hissé dans le bloc de l’opposition. Il était important de rendre visite à tous les grands animateurs du bloc de l’opposition. Comme vous savez, Martin Fayulu est un des responsables de l’opposition », a t-il dit aux côtés de Martin Fayulu.
Il a semblé adhéré déjà à l’idée de participer aux prochaines activités du bloc patriotique : « C’est un bloc qui rassemble les partis de l’opposition, les mouvements citoyens et laïcs. Nous avons abordé cette question aussi. Nous avons fait le tour d’horizon de toutes les grandes questions ».
Matata a également insisté sur les rapports qu’il dit entretenir avec Fayulu qu’il appelle par son prénom: « Ce sont des questions qui pourront suivre. Aujourd’hui, c’était question de faire un tour d’horizon général. Mais, je le souligne. Martin, c’est quelqu’un que je connais depuis bien longtemps. On a d’excellents rapports. C’est une sorte de retrouvaille ».
Il reste à savoir si Matata Ponyo et son parti vont s’inscrire dans la logique des manifestations, comme le fait le bloc citoyen dans le cadre du plaidoyer pour des réformes électorales consensuelles.
actualite.cd/CC
Le président du Burundi Evariste Ndayishimiye s'est dit prêt mardi soir "à dialoguer" avec les groupes rebelles burundais basés dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), lors de sa première conférence de presse en deux ans de pouvoir.
Le président a notamment mentionné le RED-Tabara, le plus actif des groupes rebelles burundais, considéré comme "terroriste" par les autorités, ainsi que les Forces nationales de libération (FNL).
"Si le RED-Tabara et les FNL demandent à négocier, nous sommes prêts à les accueillir et à dialoguer avec eux", a déclaré le président lors d'une conférence de presse de plus de six heures.
"C'est le rôle du gouvernement que d'écouter les doléances de tous ses enfants et d'apporter des réponses", a ajouté le chef de l'Etat, rappelant un adage kirundi selon lequel "la place d'un vaurien est dans son pays".
Créé en 2011, le RED-Tabara est accusé d'une série d'attaques au Burundi depuis 2015. Ce mouvement rebelle, qui compterait entre 500 et 800 hommes, se renforce et a maintenant une présence au Burundi, avait affirmé en novembre à l'AFP l'opposant burundais en exil Alexis Sinduhije.
Ce dernier serait, selon certaines sources, le fondateur du mouvement, ce qu'il a toujours nié.
En septembre, le RED-Tabara a revendiqué une attaque contre l'aéroport international de Bujumbura, la capitale économique, où plusieurs attaques avaient eu lieu le même mois.
Les FNL, dirigés par le général autoproclamé Aloys Nzabampema, sont une branche résiduelle de l'ancienne rébellion d'Agathon Rwasa, aujourd'hui devenu le principal opposant politique au Burundi.
Plus d'un millier de soldats burundais sont présents depuis plusieurs mois dans la région du Sud-Kivu, dans l'Est de la RDC, principalement pour y traquer le RED-Tabara, selon des sources congolaises et burundaises.
Mais Gitega et Kinshasa ont toujours nié cette présence.
En avril, au retour d'une rencontre régionale à Nairobi consacrée aux violences des groupes armés qui secouent depuis 25 ans l'Est de la RDC, M. Ndayishimiye avait appelé les membres du RED-Tabara, qualifiés de "criminels", à déposer les armes.
Le groupe avait réagi en dénonçant "un langage insultant et des propos insultants".
AFP et CC/ACTUALITE.CD
La haute cour militaire a rendu son arrêt ce mercredi 11 mai dans le cause sur le double assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana. La cour a acquitté Paul Mwilambwe, et a condamné Jacques Mugabo à 12 ans de servitude pénale principale avec radiation de la police nationale congolaise, Christian Ngoy Kenga Kenga a été condamné à mort.
Floribert Chebeya avait été convoqué le 1er juin 2010 à l'Inspection générale de la police à Kinshasa pour rencontrer son responsable, le Général John Numbi, selon plusieurs témoignages. Son corps avait été retrouvé le lendemain dans sa voiture, les poignets portant des traces de menottes à Mitendi, périphérie ouest de Kinshasa. Celui de son chauffeur Fidèle Bazana n'a jamais été retrouvé.
Ivan Kasongo
Dans un communiqué de presse publié ce mercredi, le cabinet du juge constitutionnel Dieudonné Kamuleta est revenu sur la rumeur selon laquelle ce dernier serait devenu président de la Cour Constitutionnelle.
Dans ce communiqué, l’on peut clairement lire qu’ « Il avait été uniquement question de procéder au tirage au sort des juges sortants, et nullement de l’élection du nouveau Président de la Cour constitutionnelle » (Cabinet du juge Kamuleta)
Ci-dessous, le communiqué :
Communiqué de Presse
Le Cabinet du Juge Dieudonné Kamuleta attire l’attention de l’opinion, tant nationale qu’internationale, qu’il circule dans les réseaux sociaux et autres médias en ligne, ce, depuis hier 09 mai 2022, l’information selon laquelle il serait le nouveau Président de la Cour constitutionnelle. Il tient donc à préciser qu’il s’agit, sans nul doute, d’une œuvre des cybers criminels mal intentionnés qui cherche à désinformer l’opinion.
Pour rétablir la vérité, le Cabinet du juge Dieudonné Kamuleta tient donc à préciser que hier à la Cour constitutionnelle, il avait été uniquement question de procéder au tirage au sort des juges sortants, comme cela est confirmé dans la presse officielle, et nullement de l’élection du nouveau Président de la Cour constitutionnelle.
Il précise en outre que les juristes avertis savent que la Cour constitutionnelle est composée de 9 juges, lesquels élisent son Président.
En attendant, c’est la Loi organique et le Règlement intérieur de la Cour qui seront d’application, lesquels prévoient, de manière claire, les dispositions pratiques en cas de vacance à la présidence de la Cour. Et la situation du Juge Kamuleta ne lui permet pas d’exercer l’intérim du Président de la Cour constitutionnelle au regard des textes précités.
Le Cabinet de Dieudonné Kamuleta, Juge à la Courconstitutionnelle