Plusieurs députés originaires de l’espace grand Katanga ont rendu visite, ce samedi 21 mai, au pasteur Daniel Ngoy Mulunda, condamné en 2021 à trois ans de prison ferme pour avoir tenu des « propos incitant à la haine ethnique et brandi la menace d’une partition de la région du Katanga », lors de la commémoration du 20e anniversaire de la mort de Laurent-Désiré Kabila.
Parmi les députés qui ont fait le déplacement pour « réconforter » l’ancien Président de la centrale électorale congolaise, il y a eu la présence très remarquée de Jaynet Kabila, la sœur jumelle de Joseph Kabila.
Cette visite intervient le jour même de la clôture du forum sur l’unité et la réconciliation des katangais, sous le thème : « frères un jour, frères pour toujours », organisé par Mgr Fulgence Muteba, archevêque de Lubumbashi.
Ouvertes le 17 mai, de nombreuses personnalités politiques congolaises issues du Katanga ont pris part à ces assises : Moïse Katumbi Chapwe, dernier gouverneur du Katanga avant son démembrement, l’actuel gouverneur du Haut-Katanga, Jaynet Kabila, la sœur de Joseph Kabila, ancien président congolais, mais également des ministres de l’actuel gouvernement et des élus locaux.
Une forte présence politique qui a poussé Mgr Muteba à souligner que la finalité de cette rencontre n’est pas politique mais plutôt soucieuse de la préservation du bien commun, au service de la dignité humaine.
En marge de la clôture de ces assises, un match amical qui doit « sceller la réconciliation des ressortissants de l’espace katangais » sera organisé au stade TP Mazembe. L’archevêque métropolitain de Lubumbashi mobilise. Plusieurs sources annoncent une possible présence de Joseph Kabila, qui séjourne, lui aussi à Lubumbashi.
Stéphie MUKINZI M
Le ministère des Finances révèle que 70.053 enseignants nouvelles unités qui ont été mécanisés, recevront leur salaire du mois d’avril, mai ensuite celui de juin dans les prochains jours. Il a fait cette annonce le vendredi 20 mai dernier à l’issue d’une séance de travail avec les syndicalistes de l’EPST.
« Je confirme que le paiement a été effectué. Il s’agit de 3 mois pour toutes les nouvelles unités de l’EPST. C’est 70.053 enseignants qui ont été mécanisés et qui seront payés dans les prochains jours. Et donc, au courant de ce mois de mai, nous allons payer les mois d’avril et mai, et au mois de juin, nous allons également payer le mois de Juin. », rapporte le conseiller en trésorerie du ministre des Finances.
Il ajoute que dès le mois de juillet, les salaires des enseignants nouvelles unités seront intégrés dans l’état liquidatif. De ce fait, le ministère des Finances estime que le problème sera résolu.
« Les enseignants peuvent se calmer. Qu’ils soient apaisés, ils auront leur argent dans les tout prochains jours. Il suffira pour eux de suivre avec leurs Banques respectives pour bénéficier de leur salaire », ajoute-t-il.
Pour Cécile Tshiyombo, secrétaire générale du Syndicat des enseignants du Congo (SYECO), qui confirme également la paie des enseignants nouvelles unités, le problème a été résolu.
« Nous avons compris qu’il y avait incompréhension. Nous voilà autour des conseillers et le ministre qui vient de monter dans son cabinet. Il y aura la paie pour les enseignants nouvelles unités et ça sera pour deux mois d’abord avril et mai, et ensuite le mois de Juin et au mois de juillet la paie sera intégrée dans les fichiers. Nous demandons aux enseignants nouvelles unités qui pensaient que la paie n’était pas vraiment assurée de rester calme, de comprendre que (…) la problématique a été décantée », a-t-elle dit.
L’Intersyndicale des syndicats des enseignants de l’Enseignement primaire, secondaire et technique avait exigé au gouvernement Sama Lukonde, le 17 mai dernier, de décaisser de manière « immédiate » et « sans condition », la paie complémentaire du mois d’avril des enseignants nouvelles unités et les frais de fonctionnement des établissements scolaires dans un délai de 48h (2 jours). Il menaçait d’aller en grève au cas où ces conditions ne sont pas réunies selon leur ultimatum.
Christian Malele
La Cour d'appel de la Mongala qui fait office de la Cour administrative d'appel a confirmé l'élection de maître César Limbaya à la tête de cette province. Cette plus haute juridiction l'a fait savoir dans son arrêt rendu public à l'audience du samedi 21 mai 2022.
Cette instance judiciaire a jugé recevable mais non fondée la requête en annulation de l'élection du gouverneur de cette province introduite par le candidat malheureux Aimé Bokungu, qui dénonce la corruption qui, selon ses dires, a caractérisé ce scrutin remporté dès le premier tour par maître César Limbaya.
Pour rappel, maître César Limbaya, ticket de l'Union sacrée de la nation du président Félix Antoine Tshisekedi a été élu gouverneur de la Mongala le 06 mai dernier. Ce, avec 13 voix sur 20 votants en remplacement de Crispin Ngbundu Malengo, ancien gouverneur de ladite province qui a été destitué par l'Assemblée provinciale pour détournement des deniers publics en décembre 2020.
César Augustin Mokano Zawa
Le général Patience Mushid Yav séjourne à Kolwezi, chef-lieu de la province du Lualaba, depuis le vendredi 20 mai 2022. Sa mission dans la région consiste notamment à enquêter sur la présence « irrégulière » de 750 policiers.
Devant la presse locale, le samedi, le commissaire général adjoint en charge de la police administrative a indiqué que ces policiers seront identifiés dans un rapport qui sera, par la suite, envoyé à Kinshasa.
« Je suis dans le Lualaba accompagné d'une grande délégation. Parmi elle, un grand général de la Police, le directeur des ressources humaines et tant d'autres. Ils sont venus s'enquérir d'une présence massive des policiers venant d'autres provinces. Il a plu aux deux gouverneurs, celui du Haut-Katanga et du Lualaba de dénoncer cette présence massive et irrégulière. Alors Kinshasa nous a dépêché pour s'enquérir, pour identifier ces policiers, faire un rapport à Kinshasa pour une décision à prendre », a-t-il affirmé.
Il a fait savoir en outre que cette situation doit être régularisée de peur qu'elle ne favorise l'insécurité dans cette région.
« Nous devons régulariser cette situation. Imaginez-vous, un policier qui est à Kolwezi, lorsqu'il fait deux ou trois mois impayé, il s'attaque à notre population et tracasse notre population. Et l'autorité provinciale ne sera pas d'accord avec ça », a-t-il renchéri.
Avant le Lualaba, le général Patience Mushid Yav a séjourné dans la province voisine du Haut-Katanga pour la même mission.
Le 2 avril dernier, Jacques Kyabula, gouverneur du Haut-Katanga a alerté sur la présence de 750 policiers « armés » en province du Grand Kasaï. Le général Mushid Yav a confirmé leur séjour irrégulier dans la région mais il a précisé que ces forces de l’ordre ne détiennent pas des armes.
Marcelo Mfumu, à Kolwezi
Le rapport sur la remise officielle des données du graben Tanganyika et de la cuvette centrale ainsi que la valorisation du gaz méthane du lac Kivu était à l'ordre du jour de la 54e réunion du conseil des ministres. Ce, en vue du lancement de manière officielle des appels d'offres relatifs aux 16 blocs pétroliers du 28 au 29 juillet de l'année en cours.
D'entrée de jeu, le ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu, a commencé sa présentation en rappelant au conseil que le samedi 14 mai 2022, le Premier ministre avait présidé la cérémonie consacrée à l'accord tripartite conclu à Paris le 10 septembre 2021 entre le ministre des Hydrocarbures et les sociétés Geo Sigmoid et Clayhall Group DMCC dans le but de procéder à l'évaluation des potentialités pétrolières des bassins sédimentaires ci-après : côtier, cuvette centrale, Graben Tanganyika, Graben Albertine et Graben du Lac Kivu.
" Cette étude réalisée en exécution de l'une des actions phares du programme de gouvernement axé sur l'augmentation de la production pétrolière permet la constitution d'un package des données techniques des blocs attribués par appel d'offre pour 16 blocs pétroliers sélectionnés au sein des bassins sédimentaires sus évoqués. Les perspectives financières sont énormes pour le pays ", rapporte le compte rendu de la réunion fait par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.
S'agissant de la valorisation du gaz méthane du lac Kivu, le ministre des Hydrocarbures a d'abord indiqué que ce gaz est estimé à environ 66 milliards de normo mètre cube de méthane et 300 milliards de dioxyde de carbone.
" Pour mettre en mouvement cette valorisation, le ministre des hydrocarbures a sollicité l'accompagnement du gouvernement notamment par la mise à disposition des fonds permettant la récolte des des données géo-pétrolières, numériques et physiques ce qui permettra aux sociétés requérantes la consultation et l'accès aux données après paiement, Il a également demandé l'autorisation de procéder au renouvellement du mémorandum d'entente entre notre gouvernement et la République Unie de Tanzanie pour la coopération et la promotion de l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures dans le graben Tanganyika signé à Dar-es-salam le 3 octobre 2016 pour une durée de 3 ans soit au 3 octobre 2019. Le ministre des hydrocarbures a enfin sollicité le quitus du conseil pour procéder à la signature d'un accord de coopération similaire avec la République de Zambie pour permettre aux futurs opérateurs sélectionnés à mener en toute quiétude les opérations d'exploration sur le lac Tanganyika et le Bloc Moero sur le lac du même nom partagé entre les deux pays ", ajoute le compte rendu de la réunion.
L'attribution de nouveaux "droits d'hydrocarbures" d'après le gouvernement, vise d'une part à "améliorer les recettes de l'Etat", d'autre part à "augmenter la production nationale qui doit quitter la zone modeste de 25.000 barils/jour. Elle intervient au moment où la RDC fait face aux effets néfastes de la crise russo-ukrainienne caractérisée par la hausse des produits pétroliers et céréaliers.
Clément MUAMBA
Jeff Andaka, député provincial élu de la circonscription électorale du territoire de Gemena alerte sur le détournement de plus de 80.000 dollars américains de la mutuelle de santé dans la zone de santé de Bwamanda, en province du Sud-Ubangi.
Il l'a fait savoir dans une interview accordée à la presse le mercredi 18 mai dernier après avoir saisi le bureau de l'Assemblée provinciale du Sud-Ubangi.
« L'hôpital général de référence de Bwamanda a fait plusieurs décennies et fonctionne grâce à la mutuelle de santé. Beaucoup de nos frères paient leurs factures des soins avec la mutuelle de santé. Mais, les informations en notre possession démontrent que l'argent de la mutuelle de santé de 2020 à 2021 évalué à plus de 80.000 dollars américains serait détourné. Aujourd'hui, si vous arrivez à l'hôpital général de référence de Bwamanda, vous allez voir que les malades ne bénéficient pas des soins appropriés et les frais de facture des soins sont revus à la hausse. Voilà pourquoi en tant que député, nous avons livré l'information à l'Assemblée provinciale pour diligenter une équipe pour enquêter sur la situation », a déclaré cet élu du peuple.
Contacté, le médecin chef de zone de santé de Bwamanda n'a pas voulu réagir pour infirmer ou confirmer les allégations au sujet du détournement de plus de 80.000 dollars de la mutuelle de santé dudit l'hôpital.
Il sied de préciser que la zone de santé de Bwamanda est située à 75 kilomètres de la ville de Gemena, chef-lieu du Sud-Ubangi.
César Augustin Mokano Zawa, à Gemena
La Cour d'Appel du Maniema, siègeant au premier degré en matière de contentieux électoral, a confirmé l'élection du gouverneur Hubert Kindanda Kishabongo conformément aux résultats provisoires publiés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Le verdict de cette juridiction qui fait office de la Cour administrative d'appel a été prononcé dans la soirée de vendredi 20 mai 2022 après l'audience publique qui a eu lieu jeudi dernier.
Pour rappel, 3 candidats malheureux avaient introduit leurs requêtes auprès du greffe de la Cour d'Appel pour demander l'annulation de l'élection du gouverneur et vice-gouverneur notamment pour « fraude » sur la liste électorale.
Hubert Kindanda Kishabongo était le ticket de l'Union sacrée au Maniema pour ce marathon électoral déroulé le 06 mai dernier.
Morisho Tambwe, à Kindu
La ville de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, va abriter, du 23 au 27 mai 2022, la 39ème session ordinaire des ministres du Conseil Africain et Malgache pour l'Enseignement Supérieur (CAMES).
C'est la cellule de communication du ministère de l'ESU qui l'a annoncé le vendredi 20 mai 2022.
"Après plusieurs semaines consacrées aux préparatifs, le ministre congolais de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, Muhindo Nzangi Butondo, est heureux de voir que cette grande activité qui permet la visibilité de la RDC dans le domaine universitaire s’organiser à Kinshasa. Il rassure que toutes les conditions sont réunies pour le bon déroulement de la 39eme session ordinaire des ministres du CAMES, sous la présidence du ministre ivoirien de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique, Adama Diawara", peut-on lire dans une dépêche de la cellule de communication du ministère de l'ESU.
Ces assises représentent une occasion pour le secrétariat général du CAMES de présenter, entre autres, son bilan d’activités 2021 et les dossiers soumis, à l’adoption du Conseil pour aider à la bonne marche de l’Institution. Les résultats de l’évaluation externe du Plan stratégique de développement du CAMES (PSDC 2020-2022) seront également présentés au Conseil, pour aider à bâtir un CAMES fort et répondant davantage aux aspirations de ses parties prenantes.
À Kinshasa, 16 délégations ministérielles sont attendues pour participer à ces travaux.
D'après le programme évoqué par la cellule de communication du ministère de l'ESU, ces assises débuteront par la réunion du comité des experts qui se tiendra le 23 et 24 mai. C'est le ministre congolais de l'ESU, Muhindo Nzangi, qui la présidera.
Dans la matinée du 25 mai, il est prévu la réunion du réseau des partenaires techniques et financiers du CAMES. Le même jour, il y aura également la réunion du conseil de l’ordre international des palmes académiques du CAMES (OIPA/CAMES).
Les travaux proprement dits seront ouverts le jeudi prochain. Ils seront présidés par le Premier ministe congolais, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge.
En marge de la cérémonie de clôture un jour après, une cérémonie de réception dans l’ordre international des palmes académiques du CAMES (OIPA/CAMES) sera organisée pour reconnaitre et magnifier les mérites de plusieurs personnalités qui ont contribué au rayonnement du CAMES en particulier et au progrès des systèmes africains d’éducation et de formation, en général.
La première délégation d’experts séjourne déjà à Kinshasa. D’autres délégations ministérielles des pays concernés par le CAMES sont attendues.
Merveil Molo
La plénière du Sénat a désigné le sénateur Mbonga Magalu Engwanda Louis comme candidat au poste de juge à la Cour constitutionnelle en remplacement de Polycarpe Mongulu décédé le mois dernier. Tous deux sont originaires de la Mongala.
C'était au cours de la plénière tenue à huis-clos le vendredi 20 mai 2022 dans la salle des conférences internationales du Palais du peuple.
Cette résolution du Sénat sera entérinée au cours d'un congrès qui se tiendra ce lundi dans la Salle de Congrès du Palais du peuple.
Il sied de signaler que cet ancien gouverneur de la Mongala a été choisi par la chambre haute du Parlement du fait que sur les 3 juges du quota du parlement, un seul doit être remplacé. Il s'agit de celui qui a été envoyé par le Sénat. Les deux autres de l’Assemblée nationale étant toujours en poste.
Moïse Dianyishayi
Le directeur de la prison centrale de Lubao (Lomami), Jento Mukonkole, est aux arrêts, depuis mercredi 18 mai, aux arrêts.
Le substitut du procureur de la République près le TGI/Lomami le soupçonné d’être « complice de quelques cas d’évasion des détenus de cette prison.
Il est gardé au cachot du parquet avec deux policiers commis à la garde de cette prison.
Le substitut du procureur de la Pépublique lie cette arrestation aux multiples cas d’évasions spectaculaires enregistrées dans cette prison.
Le dernier cas en date remonte au lundi 17 mai courant, où un groupe de présumés voleurs s’est évadé de la prison de Lubao.
Cependant aucune trace des destructions n’a été visible, ni sur les murs non plus à la porte de la prison.
C’est ainsi que le directeur de la prison de Lubao ainsi que les policiers commis à la garde de cette maison carcérale, le jour de l’incident, ont été interpellés et placés en détention.
Cette énième évasion des détenus de la prison de Lubao n’a pas enchanté les opérateurs économiques qui déplorent « la multiplicité des cas de criminalité dans cette cité ».
Ces commerçants ont marché, vendredi dernier, dans les rues de Lubao pour dénoncer ce qu’ils qualifient de « complicité entre les hors la loi et les autorités judiciaires».
radiookapi.net/CC