A la clôture du séminaire du Gouvernement le mardi 23 juillet, à Kinshasa, la Première ministre Judith Suminwa, a appelé , au nom du chef de l’État empêché, les membres du Gouvernement à faire preuve de pragmatisme afin obtenir des résultats dans l’exercice de leurs  fonctions et répondre aux attentes de la population congolaise.
Pendant deux jours, plusieurs questions urgentes ont été passées en revue, notamment, celles liées à la sécurité du pays, à la gouvernance, à l’économie et à la diplomatie.  
Ces assises de 48 heures, avaient comme objectif de promouvoir une nouvelle approche de gestion basée sur la performance et à diffuser les bonnes pratiques de la gouvernance publique, en misant sur la cohésion et la solidarité gouvernementales pour susciter l’engagement, la responsabilité et la redevabilité des membres du Gouvernement dans la mise en œuvre du Programme d'Actions du Gouvernement (PAG) 2024-2028.

Servir la République

Dans le mot de clôture du Président de la République, que Judith Suminwa a lu, il  a insisté sur le pragmatisme de chacun afin d’atteindre des résultats que le Gouvernement s’est assigné pour répondre aux multiples attentes des Congolais, qui espèrent voir notamment  l’amélioration de leur social.
« C’est le mandat que le peuple nous a donné , soyez pragmatiques et obtenez-moi des résultats », a rappelé la cheffe du Gouvernement qui lisait le discours du Président Tshisekedi, avant de poursuivre : « Je vous invite dès lors à emporter avec vous les enseignements que vous avez tirés de ces échanges et à les appliquer dans vos responsabilités quotidiennes. Le pacte d’engagement citoyen que nous scellons aujourd’hui est celui de mettre en œuvre des politiques qui améliorent la vie de chaque Congolaise et de chaque Congolais, sans exception ».

Au mon de Felix Tshisekedi, Judith Suminwa les a aussi exhortés  à marquer ensemble, positivement l’histoire de la RDC, en accélérant sa transformation et son émergence, en garantissant le mieux-être de ses fils et filles.
«  Ensemble, nous pouvons bâtir un avenir meilleur pour la République Démocratique du Congo. Je compte sur chacun de vous pour faire preuve de détermination, de dévouement et de discipline dans la réalisation de nos objectifs communs », a ajouté Mme Suminwa, au nom le Président de la République.

13 recommandations

A l’issue des travaux, treize recommandations ont été formulées, notamment :
 
1. Chaque membre du Gouvernement doit fonder ses initiatives sur le programme d'action du Gouvernement et savoir que ces initiatives s'exécutent sous la coordination et la direction de la Première ministre ;
2. Dans le processus de préparation et l'élaboration des dossiers et projets de textes à soumettre aux instances gouvernementales, les membres du Gouvernement sont tenus d'associer les différents services et ministères impliqués;
3. L'adoption par les membres du Gouvernement, d'une conduite morale compatible aux résultats escomptés;
4. Privilégier la compétence et l'expérience dans la nomination des Ambassadeurs et Chefs des missions diplomatiques;
5. La transmission régulière et systématique à la Cour des Comptes des documents ci-après et dans le respect des délais légaux:
 - La loi de finances promulguée dès sa mise en exécution;
- Les situations des dépenses engagées, liquidées et ordonnancées ainsi que des recettes constatées, liquidées et ordonnancées;
- Le projet de loi portant reddition des comptes du dernier exercice clos;
- Les contrats des marchés publics dans le mois de leur signature.
6. L'instruction aux comptables publics principaux de produire, leurs comptabilités mensuelles et leurs comptes de gestion à la Cour des comptes;
7. L'adoption par le Conseil des Ministres, du nouveau découpage des ministères en programme;
8. L'adoption de stratégies sectorielles;
9. La désignation des acteurs de gestion du programme et l'adoption de la feuille de route de la mise en œuvre dudit programme;
10. La mise en place du système intégré de gestion des finances publiques;
11. La nécessité de doter les membres du Gouvernement d'un certain nombre d'outils et instruments en vue de la formulation de leurs plans stratégiques sectoriels, la planification, la programmation, la budgétisation et le suivi-évaluation des politiques et stratégies sectorielles pour la mise en œuvre du PAG 2024-2028 avec l'appui du SENAREC;
12. La nécessité de formaliser l'engagement des membres du Gouvernement par la signature des Lettres de Mission en vue d'améliorer la performance de la mise en œuvre du PAG 2024-2028, avec le suivi du secrétaire général à la Primature et du cabinet de la Première ministre et l'appui du Gouvernement.
13. Signature d'un décret par son Excellence Madame la Première Ministre pour la mise en place d'un cadre de dialogue entre les ministères du Plan, Budget, Finances et Genre sur la planification et budgétisation sensible au Genre.

radiookapi.net/CC



Le procès de Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et actuel leader de l'Alliance Fleuve Congo (AFC), s'ouvrira ce mercredi devant la Cour militaire de la Gombe, siégeant à la prison militaire de Ndolo. Ce procès concerne 25 accusés, dont Magloire Paluku, propriétaire de Radio Kivu 1, et Delion Kimbulungu, ancien membre de la CENI.

Les prévenus sont accusés de crimes de guerre, participation à un mouvement insurrectionnel et trahison dans la partie Est de la RDC.

Par son pouvoir d'injonction sur le parquet, le ministre de la Justice a accéléré l'instruction pré-juridictionnelle. Il considère ce procès comme historique.

Liste des accusés :

  1. Corneille Nangaa Yobeluo
  2. Colonel Nziramakenga Ruzandiza Emmanuel alias Sultani
  3. Colonel Byamungu Bernard
  4. Major Ngoma Willy
  5. Safari Bishori Luc
  6. Samafu Makinou Nicaise
  7. Nangaa Baseyane Putters
  8. Nkuba Shebandu Eric alias Malembe
  9. Nkangya Nyamacho alias Microbe
  10. Monkango Nganga Brenda
  11. Ilunga Kalonzo André
  12. Tshibimba Kalonji Ange
  13. Maggie Walifetu Henri
  14. Biyoyo Yahunze Josué
  15. Chalwe Munkutu Adam
  16. Alumba Lukamba Omokoko J.P
  17. Tshisola Yannick
  18. Bisimwa Bertrand
  19. Lubanda Nazinda Yvette
  20. Kaj Kayembe Fanny
  21. Mamba Kabamba Jean Jacques
  22. Lubala Ntwali Fabrice
  23. Lawrence Kanyuka
  24. Delion Kimbulungu
  25. Paluku Kavunga Magloire

actualite.cd/CC



Le chanteur Congolais Gims a dépassé les 15 millions d’auditeurs mensuels sur la plateforme Spotify.

L’information est repartagée par le média français Rapunchline, relayée par l’artiste en personne sur sa story Instagram.

Meugi est revenu au top grâce aux succès de ses derniers morceaux, dont « Spider » en featuring avec Dystinct, chanson qui est numéro 1 des hits en France. Et le nombre de ses auditeurs sur Spotify ne faisaient que croître au fur des jours.

Le frère de Dadju ne peut que jubiler pour une telle réussite.
 
mbote/CC


Dans un communiqué de presse daté de ce lundi 22 juillet 2024, le ministère des finances a, conformément aux instructions du président Tshisekedi et les orientations de la première ministre sur la régularité de la paie des agents et fonctionnaires de l'État, annoncé à l’opinion que les banques commerciales ont débuté les opérations de paie depuis le 18 juillet dernier pour les enseignants, les policiers et militaires.

D’après cette source, au 19 juillet, les autres fonctionnaires des ministères et agents des cabinets politiques ont commencé également à toucher leurs rémunérations.

L’objectif pour le ministère des finances est qu’avant le 28 juillet, le dernier fonctionnaire touche son salaire.

Jephté Kitsita



Les Congolais en général, et les Kinois, en particulier, veulent en savoir un peu plus sur le détournement et la surfacturation dans les projets des lampadaires et forages.

Les Congolais et les Kinois ne peuvent que jurer par l’organisation d’un tel procès, au motif que ce sont eux les vrais victimes de ce détournement et de cette surfacturation. Car, l’issue de ce procès leur permettra de connaître les vrais auteurs intellectuels et matériels ainsi que les bénéficiaires de ce détournement et de cette surfacturation, qui seront sévèrement sanctionnés par la loi, pour décourager de telles pratiques. Et ce sera justice.

D’ailleurs, pour la même affaire, deux ministres du Gouvernement sortant, à savoir, Nicolas Kazadi des Finances et François Rubota du Développement rural étaient cités dans un rapport accablant de l’IGF -Inspection générale des Finances-. Fort malheureusement, alors que François Rubota broie le noir au CPRK -Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa-, ex- prison centrale de Makala, avec l’homme d’affaires et entrepreneur Mike Kasenga, Nicolas Kazadi, lui, est en train de humer l’air frais de la liberté, après avoir bénéficié d’un séjour parisien, pour avoir présenté à la Justice les raisons de santé.

Qu’à cela ne tienne ! Quoi de plus normal d’organiser ce procès tant attendu, maintenant que Nicolas Kazadi est de retour au bercail, après avoir retrouvé sa bonne mine dans une institution hospitalière parisienne, ayant refusé de se faire soigner à l’HGRK -Hôpital général de référence de Kinshasa-, ex- maman Yemo, le même qu’il avait pourtant présenté aux Congolais et Kinois comme réhabilité aux standards internationaux !

Procès bénéfique aussi pour Nicolas Kazadi et consorts

Il sied, toutefois, de signaler que ce procès public tant attendu n’est pas seulement pour condamner coûte que coûte Nicolas Kazadi, François Rubota et Mike Kasenga.

Ce même procès peut également être bénéfique pour Nicolas Kazadi, François Rubota et Mike Kasenga, qui, jusqu’ici, conformément à la loi, jouissent de la présomption d’innocence, étant donné que la Justice ne les a pas encore déclarés coupables. Au terme de ce procès, ils pourraient aussi être déclarés non coupables et lavés de tout soupçon. Surtout que, depuis la clameur publique autour de cette affaire, Nicolas Kazadi, très confiant en son innocence, se disait toujours prêt à coopérer avec la Justice.

C’est ce qui avait même poussé l’Assemblée nationale, lors de la séance plénière de la clôture de sa session parlementaire ordinaire de mars, le 15 juin 2024, de décider, après l’avoir entendu, de mettre le député national Nicolas Kazadi, ex- ministre des Finances, à la disposition de la Justice pour l’instruction et non les poursuites.

 Constant Mutamba interpellé

Le ministre d’État à la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba, fait parler de lui depuis qu’il chapeaute ce secteur pourtant taxé de malade par lui-même, le magistrat suprême, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Il ne se passe pas un jour, sans que le cabinet du patron de la Justice rd-congolaise ne publie un communiqué, dans le sens de réformer, de redynamiser et/ou d’assainir son secteur.

Le dernier communiqué en date, c’est celui de ce lundi 22 juillet 2024, annonçant « l’ouverture d’un procès public contre Monsieur Corneille Nangaa Yobeluo et ses complices, à partir de ce mercredi 24 juillet 2024, devant la Cour Militaire de la Gombe », à Kinshasa.

Pour autant que ce procès s’inscrit, selon le même communiqué, dans le cadre des activités terroristes, de crimes de guerre et de haute trahison perpétrés dans la partie Est de la République démocratique du Congo, certains analystes objectifs pensent que le numéro un de la Justice rd-congolaise ferait mieux d’ouvrir et organiser le procès public contre l’ex- argentier national, Nicolas Kazadi, qui est déjà de retour à Kinshasa, ainsi que le ministre d’État François Rubota au Développement rural dans le Gouvernement Sama Lukonde, et l’opérateur économique Mike Kasenga, dans l’affaire du détournement et de la surfacturation liés aux projets des lampadaires et forages.

Agir autrement, toutes les initiatives pourtant louables jusque-là prises par le jeune-turc de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo risqueraient d’être classées dans le lot des trompe-l’oeil et du populisme.

Assemblée nationale, dernier verrou

La demande au patron de la Justice d’ouvrir et organiser un procès public contre l’ex- ministre des Finances, Nicolas Kazadi, devra, sans nul doute, heurter le bouclier de la Chambre basse du Parlement, dont ce dernier est membre, en sa qualité de député national.

En ce sens que, comme le veut la loi, le Procureur général près la Cour de Cassation ne peut pas poursuivre un élu du peuple, sans obtenir au préalable de l’Assemblée nationale l’autorisation des poursuites judiciaires. Une autorisation qui est accordée après la levée des immunités parlementaires du député national par l’Assemblée nationale, après que celle-ci, au terme de l’audition, ait trouvé des soupçons graves et autres preuves de culpabilité qui pèsent sur l’élu indexé.

Fort malheureusement et contre toute attente, l’on n’en est pas encore là. Car, pour l’heure, n’a autorisé la Justice que pour l’instruction et non les poursuites judiciaires contre le député national Nicolas Kazadi.

Comme pour dire, le feuilleton est encore loin de se terminer sur l’affaire du détournement et de la surfacturation dans les projets des lampadaires et forages. Plus qu’un cas d’école, l’affaire Bukanga Lonzo ne constituerait-elle pas, à quelques exceptions près, une jurisprudence ?

opinion-info.cd/CC



Le Procureur général près la Cour des comptes a rendu publiques les dénonciations reçues à charge de l'inspecteur général-chef de service de l'IGF, Jules Alingete. Les éléments indiquent qu'il y aurait collusion entre ce dernier et le Dg de la Gécamines au détriment du Trésor public et de la Gécamines.

Ces dénonciations révèlent que Jules Alingete est propriétaire d'une fiduciaire dont il détient 54% de parts et qui est dirigée par son épouse.

"Une massive opération mafieuse, dont l'état est victime nous a été révélée. Jules Alingete est propriétaire d'une fiduciaire dont il détient 54% de parts et qui est dirigée par son épouse. Cette dernière traite des comptabilités des entreprises redevables d'impôts envers l'État. Des constatations indiquent que les résultats des entreprises concernées sont minorés, de manière à réduire la base imposable. Le montant de d'impôt est ainsi réduit. Il est davantage encore suite au redressement, négocié entre les agents taxateurs et l'entreprise concernée. Résultat : un manque à gagner considérable pour l'État", indiquent les dénonciations reçues contre Jules Alingete.

Le Procureur général près la Cour des comptes note des recoupements entre ce dossier et celui diffusé par le jounaliste d'investigation, Mills Tshibangu. Mais ce dernier paraît avoir plus d'éléments que le parquet général.

Gratis Makabi



Le ministre d'État en charge de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba, a remis au président de l'Assemblée nationale Vital Kamerhe, ce mardi 23 juillet 2024, le sceau officiel de la République, fabriqué par l'entreprise Chanimetal Kinshasa.

Pendant leurs échanges, Constant Mutamba a remercié le président de la Chambre basse du Parlement, Vital Kamerhe, pour avoir été la première personnalité à solliciter le sceau officiel de l'État, et espère que toutes les institutions vont en bénéficier.

De son côté, le speaker de la Chambre basse du Parlement a remercié le ministre de la Justice d'avoir réagi rapidement à sa requête, et demande aux autres institutions, qui ont des cachets ou sceaux fabriqués ailleurs, de se conformer à la Constitution. Il promet d'en faire bon usage.

Gratis Makabi



Des réactions fusent de partout depuis l'annonce, par le ministre d'État de la Justice et Garde des Sceaux, de l'organisation d'un procès public contre Corneille Nangaa, chef rebelle du mouvement AFC -Alliance Fleuve Congo- coalisé aux terroristes M23 soutenus par le Rwanda.

Dans une interview exclusive accordée à Opinion-info.cd, ce mardi 23 juillet 2024, à la veille de la tenue de ce procès, la coordonnatrice de l'ONG PACOFEDI -Programme d'actions communautaires des femmes pour le développement intégré- a dit que le ministre Constant Mutamba joue au populisme.

«C'est du populisme», a réagi Liberata Buratwa. «Cette annonce n'est pas importante. Il fallait peut-être nous dire que d'ici-là, Corneille Nangaa sera arrêté et jugé. Là, nous serions très contentes, nous, en tant que femmes victimes, qui restons veuves et mères des orphelins sur terrain», a-t-elle ajouté.

Si les uns estiment que la démarche entreprise par le Gouvernement congolais dans le cadre des sanctions contre les auteurs des crimes et d'autres violations des droits humains dans l'est de la RDC, c'est visiblement une observation différente du côté de Madame Buratwa, ex- administrateur adjoint du territoire de Rutshuru.

«Le premier pas, c'est d'arrêter d'abord Corneille Nangaa, puis le juger. Là, j'aillais dire merci à notre Gouvernement et au ministre de la Justice», a-t-elle insinué.

En définitive, notre interlocutrice a imploré le Gouvernement congolais à mettre en place des dispositions pratiques, pouvant permettre la récupération de toutes les localités contrôlées par les marionnettes de Kigali; mais aussi, le retour des déplacés dans leurs milieux naturels.

«Que le Gouvernement fasse tout pour que la guerre cesse chez nous, que nous puissions rentrer chez nous. Qu'il fasse tout pour que Corneille Nangaa quitte chez nous», a recommandé Liberata Buratwa, coordonnatrice de l'ONG PACOFEDI en province du Nord-Kivu.

Prosper Buhuru



La Cour constitutionnelle a déclaré conforme à la constitution, lors de son audience publique du mardi 23 juillet, le règlement intérieur du Sénat.
 
Cette décision ouvre ainsi la voie à l'élection du bureau définitif de la Chambre haute du Parlement.
 
Le jugement de cette haute juridiction intervient trois semaines après l’adoption du règlement intérieur du Sénat.
 
Le président de la commission spéciale chargée de l'élaboration de ce texte, Christophe Lutundula a expliqué que le sénateur à vie n’est soumis à aucune obligation comme les autres membres de la chambre haute du Parlement. Cette disposition qui figurait dans la première mouture, n'a pas été retenue dans la version finale du règlement intérieur.
 
« Nous lui devons respect, considération et solidarité », a-t-il souligné.
 
Toutefois, souligne le nouveau règlement, le sénateur à vie a l'obligation de sauvegarder à tout instant l'honneur et la dignité de son statut, ainsi que l'image de marque du Sénat.

radiookapi.net/CC



Embouteillages quotidiens, routes délabrées, code de la route pas toujours respecté, transport difficile, … le déplacement de la population dans la ville de Kinshasa, surtout dans les zones attractives les plus fréquentées, n’est pas aisé.

Emprunter par exemple les avenues Kabinda et Kabambare pour un conducteur d’une voiture basse, c’est prendre le risque de ne pas arriver à destination.

Nids de poule et bourbiers font en sorte que seules les motocyclistes tentent de s’y aventurer. Même des piétons s’arment de vigilance pour traverser le tronçon sans incidents.

Une situation qui inquiète usagers et riverains

« Je suis contraint de fermer ma boutique et trouver un endroit où les produits s’ecoulent. L’avenue Kabinda n’est plus fréquentée depuis des mois », se plaint un jeune commerçant.

Des conducteurs se plaignent de l’usure précipitée des pneus et pièces de rechange, à la suite de l’état des routes qui du reste sont impraticables.
« Emprunter les avenues Kabambare et Kabinda est un calvaire. Nous n’avons pas de choix. Notre parcelle est entre ces deux avenues. Mais nous dépensons régulièrement pour remplacer des pièces qui s’abiment rapidement », se plaint un propriétaire de véhicule.

Un réseau routier insuffisant

 Si la construction des sauts-de-mouton a résolu partiellement ce problème, relier deux coins de cette mégapole exige patience et sacrifices.

La croissance rapide de la population face à un réseau routier insuffisant conçu avant 1960, la conception de la ville sous forme d’un entonnoir avec des activités vitales concentrées à Gombe, le centre des affaires, ainsi que l’impraticabilité de la majorité des routes sont les principales causes des embouteillages.

Ajouter à cela, la mauvaise conduite des automobilistes et motocyclistes y compris les autorités qui prennent le sens opposé sans oublier les tracasseries policières.

Conçu avant 1960 pour une ville habitée par 400 000 habitants, le réseau routier de Kinshasa est fréquenté aujourd’hui par plus 15 millions d’habitants.
Malgré cette augmentation exponentielle de la population, le développement des infrastructures de transport n’a pas suivi.

D’après le plan directeur de transport urbain de Kinshasa conçu en 2019 par les Japonais, 80% des routes kinoises sont non bituminées alors que les voies ferrées et fluviales sont inexploitées.
Les quelques routes asphaltées sont en majorité très délabrées et envahies par des nids de poules et cratères sur chaque kilomètre et même des lacs artificiels à certains endroits.

Pourtant, en 2021, le Premier ministre avait lancé le projet Kinshasa zéro trou, avec à la clé un financement de 100 millions de dollars débloqué par le trésor public. Malgré ce programme, certaines avenues sont devenues impraticables.

Conséquences, des bouchons s’observe le matin quand on monte en ville, à midi et le soir, lorsque les habitants regagnent leurs habitations.

Ces embouteillages se concentrent plus sur les tronçons menant vers la Gombe, l’aéroport de Ndjili, Victoire Matonge, ainsi que sur les axes de l’Université de Kinshasa, l’UPN et Kinsuka. Ils sont amplifiés par les tracasseries policière ainsi que l’indiscipline des conducteurs, y compris des autorités qui prennent le sens opposé.

D’ailleurs, la Première ministre, Judith Suminwa a, dans son discours d’orientation du séminaire destiné à l’exécutif, lundi 22 juillet, rappelé à l’ordre les membres du Gouvernement qui prennent souvent le sens inverse dans les artères de Kinshasa.

« L’exemplarité des responsables que nous sommes, nous astreint à être les premiers à respecter nos textes légaux et réglementaires, notamment le Code de la route. Pour cela, je demande au Vice-premier ministre de l'Intérieur, sans délai et de mettre strictement en application les textes qui réglementent l’usage des cortèges d’une part et d’autre part, d’instruire la Police par rapport à l’obligation pour tous du strict respect du Code de la route y compris pour les officiels », a rappelé la Première ministre Judith Suminwa.

radiookapi.net/CC

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