Le Programme Alimentaire Mondial ( PAM) a réitéré sa ferme détermination d’accompagner la République Démpcratique du Congo dans la mise en œuvre des cantines scolaires au sein des écoles primaires de l’Etat.

Le directeur pays de cette agence onusienne l’a annoncé lors d’une action caritative organisée par l’Union Africaine et le groupe des ambassadeurs africains en République Démocratique du Congo, sous le patronage du ministère congolais des Affaires Étrangères, à la commune de la N’sele à Kinshasa en marge de la célébration de la journée mondiale de l’Afrique ce 25 mai.

La journée mondiale de l’Afrique célébrée cette année sous le thème « Renforcement de la Résilience en matière de nutrition et de la sécurité alimentaire sur le continent africain » était une occasion pour les ambassadeurs africains accrédités en RDC accompagnés techniquement par le Programme Alimentaire Mondial d’apporter leur pierre d’édifice pour l’accomplissement de la vision du président de la République, Félix Tshisekedi en rapport avec la nutrition saine en milieu scolaire, l’une des stratégies pour pérenniser la gratuitement de l’enseignement primaire.

Dans son allocution, le représentant et directeur de pays du PAM en RDC, Peter Musoko a tout d’abord rappelé que l’alimentation scolaire est l’un des programmes phares du président Félix Tshisekedi, de l’Union Africaine et du Programme Alimentaire Mondial. Cette position se justifie par le fait que, depuis 2020, le Chef de l’Etat congolais promulgue les Lois des finances qui inscrivent les cantines scolaires comme un appui important à la politique de gratuité.

Peter Musoko a également indiqué que le président Tshisekedi avait favorablement répondu l’année dernière en tant que président en exercice de l’Union Africaine à l’appel du directeur exécutif du Programme Alimentaire Mondial pour participer à la coalition mondiale sur l’alimentation scolaire.

« Ce faisant, il a réitéré à la connaissance par l’Union Africaine et je cite : l’impact positif de programme d’alimentation scolaire fondée sur les produits locaux pour maintenir davantage les enfants à l’école et améliorer leur performance scolaire et stimuler la production des revenus de l’entrepreneuriat dans le collectif local », a t-il renchéri par cette citation du président Tshisekedi.

S’inscrivant dans cette perspective, il a dans son discours, soutenu que plusieurs documents de recherche ont démontré que les cantines scolaires contribuent à la continuité des politiques de nutrition communautaire tout en facilitant l’accès et le maintien des enfants à l’école pour un apprentissage de qualité et le développement du capital humain.

Le représentant pays du PAM a par la même occasion révélé que l’approvisionnement des repas scolaires sera fait à base des engrais alimentaires produits localement.

« Les cantines participent grandement à la résilience des communautés tout en contribuant à la réduction de la pauvreté », a-t-il affirmé avant d’ajouter que les modèles des cantines dont il est question, seront « autonomes » répondent aux attentes du gouvernement, des bailleurs et des partenaires techniques.

« Quand un champ communautaire ou une entreprise agricole géré par les parents des élèves ou d’autres acteurs ou actrices génèrent assez des revenus par rapport à la production et la vente des produits , ils pourront financer d’une manière autonome les cantines scolaires et participer même aux frais de fonctionnement de l’école dans son ensemble », a expliqué Peter Musoko.

Il a aussi rassuré que ce projet est loin d’être utopique dans la mesure où, les modèles existent dans plusieurs pays et pourront être dupliqués en RDC mais dans premier temps à l’école primaire Mosolo/MIC dans la commune de la N’sele où a eu lieu cet événement caritatif.

Il demeure convaincu qu’avec un accompagnement de qualité de ces modèles innovants, le financement des cantines pourra jouer une rôle moteur dans la résilience et le développement de l’entrepreneuriat communautaire au-delà même de l’école.

De son côté, le Programme Alimentaire Mondial mène actuellement dans son appui à la mise en œuvre de la stratégie sectorielle de l’éducation et la formation des modèles des cantines dans plusieurs provinces qui sont liées à ses programmes de résilience par les achats des produits locaux .

Présente à cette activité, la vice-ministre de l’Enseignement Primaire Secondaire et Technique (EPST), Aminata Namasia a remercié les organisateur de cette activité pour l’intérêt accordé aux efforts du gouvernement à travers le ministère de l’ESPT pour intervenir contre les multiples obstacles qui empêchaient sa cible privilégiée constituée des enfants et des jeunes scolarisés d’achever ne serait-ce que le cycle primaire notamment; la malnutrition.

D’après elle, cette action soutient la gratuité de l’enseignement primaire en RDC.

«… L’union Africaine en consortium avec le Programme Alimentaire Mondial, en collaboration avec le ministère de l’EPST procèdent à la remise symbolique des dons en faveur des écoliers de l’école primaire Mosolo », a-t-elle laissé entendre.

Pour la vice ministre de l’EPST, cet acte s’inscrit dans le cadre de la matérialisation de l’engagement du gouvernement et sa volonté politique pour la mise en oeuvre du programme national d’alimentation scolaire durable afin de maintenir davantage les enfants à l’école , réduire le taux d’absentéisme et améliorer leur performance.

Pour sa part, le vice-doyen en charge du groupe des ambassadeurs africain, le diplomate marocain, Rachid Agassim qui s’est exprimé au nom de ses collègues, a inscrit cette activité dans le cadre des vraies valeurs africaines, celles de la solidarité et du partage permettant d’assurer un minimum de résilience en matière de nutrition et de sécurité alimentaire en Afrique. Il a fait savoir que cette action s’étalera jusqu’à la fin de l’année grâce aux efforts et contributions de sponsors.

A noter que cette activité s’est clôturée par la remise symbolique des dons du groupe des ambassadeurs et partenaires de l’ESPT aux autorités scolaires ainsi que la visite d’une classe.

Carmel NDEO



Le ministre des Hydrocarbures, Me Didier Budimbu était sur le plateau de France 24.

Répondant à une question au cours d'une interview avec nos confrères de ce média français, au sujet de l'appel d'offre de seize blocs pétroliers avec à la clé pas moins de 650.000.000.000 de dollars au prix actuel du baril, le ministre Congolais en charge des Hydrocarbures, Didier Budimbu, a indiqué que " selon la vision du chef de l'État, le Gouvernement de la République a décrété l'État d'urgence afin de résoudre ce problème d'insécurité".

Et de rassurer: "Au niveau du Lac Kivu, il y a pas de violence.

Cette exploitation se fera en face du Rwanda qui est déjà entrain de le faire et la RDC commence bientôt avec les 66.000.000.000 manomètres cubes que nous avons en termes de gaz méthane.C'est le moment pour nous de l'exploiter.

Sans tergiversé, le7 ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu, a souligné que " le trésor public bénéficiera de ce montant que représentent ces seize blocs pétroliers".

Et souligner:" Notre objectif est de rehausser le niveau de l'économie nationale, de la vie de la population, en lieu et place des individus".

Pour étayer sa thèse, le ministre des Hydrocarbures a évoqué la signature, en décembre dernier, de l'avenant 9 avec la société Perenco par rapport à la valorisation du gaz qui était brûlé à Muanda, le trésor public n'a bénéficié que de 25.000.000 de dollars américains et le chef de l'État avait décidé que 10.000.000 de dollars devraient servir à la population locale, chose qui entrain d'être faite.

Serge Mavungu 



Le rapport sur la remise officielle des données du graben Tanganyika et de la cuvette centrale ainsi que la valorisation du gaz méthane du lac Kivu était à l'ordre du jour de la 54e réunion du conseil des ministres. Ce, en vue du lancement de manière officielle des appels d'offres relatifs aux 16 blocs pétroliers du 28 au 29 juillet de l'année en cours.

D'entrée de jeu, le ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu, a commencé sa présentation en rappelant au conseil que le samedi 14 mai 2022, le Premier ministre avait présidé la cérémonie consacrée à l'accord tripartite conclu à Paris le 10 septembre 2021 entre le ministre des Hydrocarbures et les sociétés Geo Sigmoid et Clayhall Group DMCC dans le but de procéder à l'évaluation des potentialités pétrolières des bassins sédimentaires ci-après : côtier, cuvette centrale, Graben Tanganyika, Graben Albertine et Graben du Lac Kivu.

" Cette étude réalisée en exécution de l'une des actions phares du programme de gouvernement axé sur l'augmentation de la production pétrolière permet la constitution d'un package des données techniques des blocs attribués par appel d'offre pour 16 blocs pétroliers sélectionnés au sein des bassins sédimentaires sus évoqués. Les perspectives financières sont énormes pour le pays ", rapporte le compte rendu de la réunion fait par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.

S'agissant de la valorisation du gaz méthane du lac Kivu, le ministre des Hydrocarbures a d'abord indiqué que ce gaz est estimé à environ 66 milliards de normo mètre cube de méthane et 300 milliards de dioxyde de carbone.

" Pour mettre en mouvement cette valorisation, le ministre des hydrocarbures a sollicité l'accompagnement du gouvernement notamment par la mise à disposition des fonds permettant la récolte des des données géo-pétrolières, numériques et physiques ce qui permettra aux sociétés requérantes la consultation et l'accès aux données après paiement, Il a également demandé l'autorisation de procéder au renouvellement du mémorandum d'entente entre notre gouvernement et la République Unie de Tanzanie pour la coopération et la promotion de l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures dans le graben Tanganyika signé à Dar-es-salam le 3 octobre 2016 pour une durée de 3 ans soit au 3 octobre 2019. Le ministre des hydrocarbures a enfin sollicité le quitus du conseil pour procéder à la signature d'un accord de coopération similaire avec la République de Zambie pour permettre aux futurs opérateurs sélectionnés à mener en toute quiétude les opérations d'exploration sur le lac Tanganyika et le Bloc Moero sur le lac du même nom partagé entre les deux pays ", ajoute le compte rendu de la réunion.

L'attribution de nouveaux "droits d'hydrocarbures" d'après le gouvernement, vise d'une part à "améliorer les recettes de l'Etat", d'autre part à "augmenter la production nationale qui doit quitter la zone modeste de 25.000 barils/jour. Elle intervient au moment où la RDC fait face aux effets néfastes de la crise russo-ukrainienne caractérisée par la hausse des produits pétroliers et céréaliers.

Clément MUAMBA



11 février 2021 - 18 mai 2022, cela fait une année et quelques mois depuis la fusion entre la Banque Commerciale du Congo (BCDC) et Equity Bank Congo. Un an après le mariage, Equity BCDC a connu une croissance de 47% de son bilan qui est passé de 2,6 milliards USD à 3,7 milliards USD, avec un profit de 40,2 millions USD.

C'est le directeur général de cette banque, Célestin Mukeba, qui l'a affirmé au cours d'une conférence de presse tenue le mercredi 18 mai 2022. A l'en croire, le nombre de clients d'Equity BCDC est passé de 891.085 à plus de 1.300.000.

"Equity BCDC a affiché des résultats financiers et opérationnels très éloquents, en dépit du processus de la fusion, de l'intégration et des migrations des plateformes informatiques qui s'avèrent être très complexes. La banque se porte très bien financièrement. Le bilan a accru de 47%, passant de 4. 978 milliards CDF à 7.309 milliards CDF. Le portefeuille crédit a accru de 22%, passant de 1.634 milliards CDF à 1.995 milliards CDF. Le portefeuille de dépôt a augmenté de 49%, passant de 4.265 milliards USD à 6.372 milliards USD", a-t-il déclaré.

A l'en croire, une année après la fusion, la contribution de sa banque à la RDC, en termes d'impôt, est passée de 3,2 millions USD à 9,4 millions USD.

Au-delà de la présentation des résultats de l'exercice 2021, cette conférence de presse était aussi l'occasion pour Equity BCDC de lancer officiellement ses cartes bancaires instantanées et sécurisées. Son directeur général, Célestin Mukeba a, à l'occasion, annoncé la disponibilité effective, au niveau des agences de 300.000 cartes internationales et d'un million de cartes locales, destinées à faciliter les transactions hors agences.

"La plus grande priorité de la banque est et reste l'amélioration continue de la qualité des services et l'innovation afin d'offrir à sa clientèle une expérience exceptionnelle. Aujourd'hui, nous sommes fiers de vous apporter les émissions instantanées de cartes bancaires tant nationales qu'internationales pour faciliter vos transactions hors agence. Nous avons 300.000 cartes internationales et 1 million de cartes locales et stock. Ces cartes sont à récupérer instantanément, quelques minutes après la demande", a-t-il rassuré.

Célestin Mukeba a, par ailleurs, saisi cette occasion pour annoncer qu'une centaine de distributeurs automatiques de billets ont été commandés et qu'un partenariat a été signé entre la banque et le constructeur Diebold pour la disponibilité des pièces de rechanges des DAB en RDC.

Tout en informant de l'institutionnalisation de la gratuité des services bancaires au profit des fonctionnaires, le DG d'Equity BCDC a affirmé que, soucieuse de désengorger les agences, sa banque a déployé sur terrain un réseau de distribution constitué de 700 Equity BCDC Express, avec un objectif de ramener ces chiffres à 22.000 agents bancaires.

"C'est une solution innovante, car nous avons donné la possibilité aux commerçants, aux hommes d'affaires, aux entrepreneurs qui ont des pharmacies, des tenanciers des bars et des débits de boissons de devenir
des opérateurs bancaires. Ils sont équipés à recevoir des dépôts et à faire des retraits. A ce jour, nous en comptons 7.000 et avons l'objectif d'atteindre 22.000 dans un horizon très proche. Nous avons aussi consacré une gratuité de services pour les fonctionnaires. Donc, ils peuvent aller faire leurs dépôts et retraits gratuitement dans ce réseau
", a-t-il affirmé.

Equity BCDC est une banque opérant en RDC, née de la fusion entre la Banque Commerciale du Congo (BCDC) et Equity Bank Congo. Cette banque dispose actuellement de 1.300.000 comptes bancaires actifs, d'un réseau de 65 agences à travers le pays, de 12 agence dédiées Western Union, de 214 guichets automatiques, de 13 guichets avancés, de 32 Masters Agents et de plus de 7.400 agents bancaires pour compléter ses canaux numériques.

Soulignons qu'Equity BCDC fait partie du groupe Equity, une société de services financiers cotée à la bourse de Nairobi, à la Bourse de l'Ouganda et à la Bourse de Rwanda, avec une base d'actifs de 12 milliards USD.

Orly-Darel Ngiambukulu



L'Inspection générale des finances (IGF) s'est une nouvelle fois exprimée sur le dossier Bukanga Lonzo dans lequel l'ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo est cité continuellement. Dans un communiqué publié ce lundi 16 mai, l'IGF dit noter qu’à ce stade, elle ne peut plus communiquer sur le dossier étant donné que la justice s'en était déjà saisie. Toutefois, elle relève dans son document que Matata Ponyo est bien l'auteur intellectuel, matériel et principal de cet échec. 

" L'Inspection Générale des Finances confirme par conséquent que le Projet de Parc Agro-Industriel de Bukanga-Lonzo est un échec désastreux, qui a coûté à la République plus de 287 millions de dollars américains et que son instigateur, l'ancien Premier ministre MATATA PONYO est bien l'auteur intellectuel, matériel et principal de cet échec ainsi que des détournements qui ont eu lieu. L'Inspection Générale des Finances n'a, par conséquent, aucune excuse à présenter et reste convaincue que l'analyse de ce dossier quant au fond ne pourra que confirmer la responsabilité personnelle, pleine et entière, de Monsieur MATATA PONYO dans cette débâcle ", dit le communiqué de l'IGF. 

L'Inspection rappelle que son audit sur la gestion du parc Agro industriel de Bukanga Lonzo avait été sollicité par l'ex-Premier ministre lui-même et donc il ne s'agit nullement d'un “acharnement”. 

" En tout état de cause, ce que l'opinion doit retenir est que : cette de contrôle avait été demandée par l'ancien Premier ministre MATATA PONYO lui-même et non par une quelconque autorité politique ou judiciaire, pour être qualifiée par lui d'acharnement ; sa demande était motivée par les accusations lancées à son endroit dans l'opinion ainsi que différents milieux politiques, accusations qui se sont révélées fondées et que L'Inspection Générale des Finances a documentées, dans le respect des normes en matière d'audit et de contrôle ". 

La Cour constitutionnelle s'est déjà exprimée par son arrêt du 15 novembre acquittant Matata de toutes poursuites sur ce dossier. Pour la haute cour, Matata n'était justiciable devant sa juridiction. Du côté Matata, ses avocats se référant à la constitution,  notamment le professeur Nyabirungu estime que même la Cour de cassation ne peut juger Matata, car les faits commis c'était en sa qualité du Premier ministre, donc on devrait le juger pendant qu'il était en fonction et non après. Augustin à créé son parti politique et a annoncé qu'il sera candidat président de la république aux élections de 2023.

Ivan Kasongo



La Gouverneure de la Banque Centrale du Congo, Marie-France Malangu Kabedi Mbuyi a présenté, le vendredi 13 mai au conseil de Ministre, les faits saillants de la conjoncture économique interne globalement qui est selon elle,
caractérisée par le maintien de la stabilité du cadre macroéconomique.

Elle a indiqué que le rythme de formation des prix s’est relativement maintenu à la première semaine du mois de mai 2022. Le taux d’inflation est passé de 0,18% à 0,19% d’une semaine à l’autre, portant le cumul annuel à 3,5% face à un objectif cible de 7% à moyen terme.

« Le marché de changes a également affiché une relative stabilité qui se maintient depuis l’année 2021, à la faveur de la bonne coordination des politiques monétaire et budgétaire », a-t-elle souligné, rapporte le compte-rendu de cette réunion.

Cela est attesté, en rythme hebdomadaire, par une
légère appréciation de la monnaie nationale de 0,01% du taux de change indicatif et une faible dépréciation de 0,08% dans le segment parallèle, a fait remarquer Malangu Kabedi Mbuyi.

En ce qui concerne le profil de la croissance en 2022, la Gouverneure de la Banque Centrale du Congo a précisé que les dernières projections situent le taux de croissance économique à 6,1%, alors qu’en janvier celles-ci tablaient sur un seuil de 6,4%, relevant du dynamisme des industries extractives.

Une situation qui s’explique par le contexte mondial et régional de ralentissement.
Face aux risques d’origine externe tel que l’enlisement de la guerre en Ukraine
et ses conséquences sur les marchés des produits pétroliers et denrées alimentaires, la Gouverneure de la Banque Centrale du Congo a recommandé l’exploitation des bassins de production en vue de l’augmentation de la production nationale des produits de grande consommation et de l’approvisionnement de grands centres urbains pour renforcer la capacité de l’économie à résister aux chocs.

Elle a également informé le Conseil de la conclusion positive de la deuxième revue après le passage de la Mission du Fonds Monétaire International. Ce qui
pourra permettre, après approbation par le Conseil en fin-juin, le décaissement d’un appui budgétaire de 200 millions de dollars américains.

Malangu Kabedi Mbuyi a enfin fait état de l’accumulation continue des réserves de change qui ont atteint le pic record de 3,8 milliards de dollars américains.

Dominique Malala



95% des entreprises qui fonctionnent actuellement en RDC sont dans l'informel, ne réunissant pas tous les documents exigés. C'est le directeur général de l'Agence Nationale pour la Promotion des Investissements (ANAPI), Anthony Nkinzo Kamole, qui l'a affirmé au cours d'une matinée d'échange organisée à l'intention des entrepreneurs locaux le vendredi 29 avril 2022.

Le numéro un de l'ANAPI a précisé que ces chiffres proviennent de la récente enquête de l'Institut National des Statistiques (INS). Il a, au regard de ce tableau sombre, encouragé les entrepreneurs évoluant en RDC de revenir dans le formel afin d'être agréés au Code des investissements et de bénéficier de tous les avantages afférents.

"Aujourd'hui, nous avons voulu montrer aux entrepreneurs qu'ils ont un rôle crucial, un rôle extrêmement primordial sur la question des investissements de qualité dans le pays. Nous avons analysé l'environnement des investissements. Est-ce qu'il permet un essor de l'entrepreneuriat ? Avons-nous le capital humain qu'il faut ? Avons-nous les outils pour faire en sorte que l'entrepreneur puisse se mettre en place ? Il était important de présenter aussi les statistiques.  Aujourd'hui, 95% des entreprises sont dans l'informel. Le rapport de l'INS le dit. 95 % des entreprises qui sont en train de fonctionner dans le pays n'ont pas tous les documents. L'importance du message aujourd'hui, c'est de demander à ces entreprises de revenir dans le formel", a-t-il plaidé.

La matinée d'échange organisée par l'ANAPI, en collaboration avec ses partenaires dont l’Agence Nationale pour le Développement de l’Entrepreneuriat au Congo (ANADEC), la Fédération Nationale des Petites et Moyennes Entreprises (FENAPEC),  la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises Congolaise (COPEMECO) et l'Association des Femmes Chefs d'Entreprises de la RDC  (ASSOFE) avait pour thème : « L’essor de l’entrepreneuriat local, gage d’une R.D.C prospère de demain ».

Elle a eu pour objectif, d'inciter les entrepreneurs congolais au développement des chaînes de valeur pour une meilleure intégration économique, de promouvoir la culture de l’innovation dans l’entrepreneuriat et de conscientiser les entrepreneurs congolais sur le rôle majeur qu’ils doivent jouer pour permettre au pays d’atteindre la croissance inclusive et disposer d’une classe moyenne.

Cette rencontre avait également pour objectif de promouvoir l’entrepreneuriat féminin  dans les enjeux de la prospérité de la RDC et de collecter les doléances des entrepreneurs pour des actions de plaidoyer.

En ce qui concerne le fiscalité applicable aux PME, Anthony Nkinzo a rassuré que la loi sur l'entrepreneuriat en chantier va aborder avec précision cette question. 

Tout en reconnaissant qu'il y a du chemin à faire et que le fiscalité applicable aux PME demeure à ce jour étouffante, le DG de l'ANAPI a souligné l'importance de reconnaître que le gouvernement a fourni beaucoup d'efforts dans ce registre au nombre desquels la rationnalisation et la création du guichet unique de paiement des taxes et impôts.

Dans son intervention, le directeur général de l'Autorité de Régulation de la Sous-traitance (ARSP), Kalej Nkand, a appelé les entrepreneurs congolais à s'approprier la loi qui fixe les règles applicables à la sous-traitance. Il a encouragé les PME à capitaux congolais à s'enregistrer en ligne auprès de son établissement pour bénéficier des offres mises à leur disposition.

Rappelons que dans le cadre de ses 20 ans d'existence, l'ANAPI a aligné dans sa programmation de l’année, l’organisation chaque mois, en collaboration avec ses partenaires, d'une activité d'envergure qui rentre dans le cadre de l'amélioration de l'environnement des affaires en RDC.

Orly-Darel Ngiambukulu



Le Chef de l'État Félix Tshisekedi et son homologue Zambien Hakainde Hichilema décident d'harmoniser leurs politique et stratégies de développement vis-à-vis du secteur minier et industriel pour la réussite du marché relatif à la mise en place d’une chaîne de valeur dans le secteur des batteries électriques et des énergies propres. Pour ce faire , ils ont mis en place un cadre intitulé "Conseil de la Batterie de la République de Zambie et de la République Démocratique du Congo (DRC - Zambia Battery Council).

"Nos deux Etats frères conviennent de mettre en place un cadre de gouvernance commun, dénommé le Conseil de la Batterie de la République de Zambie et de la République démocratique du Congo (DRC-Zambia Battery Council), dont le Comité Exécutif sera composé des deux Chefs d'Etats, de la Secrétaire Générale Adjointe de la Commission Economique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA), ainsi que du Président de la Banque Africaine d'Import-Export (Afrexim Bank) En outre, cet organe de gouvernance sera doté d'un Comité Technique en charge du suivi et de l'évaluation de l'initiative; Créer un cadre législatif et réglementaire harmonisé ainsi qu'un système d'incitations commun aux deux Etats, pour un environnement des affaires favorable au développement de ladite chaîne de valeur et d'un microcosme économique florissant" rapporte le communiqué final sanctionnant la fin de la réunion bi-partite tenue ce vendredi 29 avril 2022.

Et de poursuivre :

"Identifier un site pilote pour l'érection d'une industrie de la chaîne de valeur de batteries devant abriter le projet en RDC, en Zambie ou à cheval entre les deux pays. À cet effet, le gouvernement de la RDC et de la Zambie mettent à la disposition pour ce projet des sites situés respectivement dans la province du Haut-Katanga Katanga et dans la province de Copperbelt; Affirmer que l'Initiative sera mutuellement bénéfique en créant un partenariat unifié et cohérent qui maximise les gains sans aucune concurrence entre nos deux pays".

Les deux Présidents saluent également l'engagement de la Commission Economique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA), partenaire technique ainsi que celui de la Banque Africaine d'Import-Export (Afrexim Bank), partenaire financier qui accompagnent cette initiative, notamment pour la mobilisation des financements. requis pour son implémentation. Ils ont également invité d'autres partenaires intéressés par la présente initiative transformatrice pour le développement économique de leurs pays respectifs.

Cet accord fait suite au forum DRC-Africa Business Forum tenu à Kinshasa en Novembre 2021 sous le thème «développer une chaîne de valeur et un marché autour de l'industrie des batteries, des véhicules électriques et des énergies renouvelables en Afrique », la République de Zambie et la République Démocratique du Congo représentées par leurs Chefs d'Etat avaient convenu de travailler ensemble pour matérialiser cette initiative dans les plus brefs délais.

La République de Zambie et la République démocratique du Congo; Etats frontaliers détiennent environ 70% des réserves mondiales de cobalt.

Clément MUAMBA

A Propos

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