Discours rassurant et ferme du PR à la Nation



Conformément à l’article 77 de la Constitution, le président de la République, Felix Tshisekedi, a livré lundi 13 décembre en 1h20’ au Palais du peuple à Kinshasa son discours sur l’état de la Nation devant les deux chambres réunies en congrès.

Le président, vêtu de costume bleu croisé impeccable, a débité son discours dans un ton solennel, sans texte et ponctué des applaudissements de l’assistance en guise d’approbation.

Lors de cette adresse rassurant, le chef de l’Etat s’est fermement engagé à éradiquer l’insécurité qui sévit dans les provinces orientales du pays. Il a loué « la mutualisation des efforts » entre la RDC et l’Ouganda et promis de veiller que la présence des soldats ougandais soit limitée dans le temps.

Concernant la critique formulée par différents acteurs de la société civile et certains députés sur l’absence d’information sur cette opération conjointe, Felix Tshisekedi a annoncé que les bureaux de l’Assemblée nationale et du Sénat étaient bel et bien informés de cette opération.

Il a rappelé aussi que l’établissement de l’état de siège décrété au Nord-Kivu et en Ituri depuis le mois de mars dernier obéissait dans la recherche de la paix sans laquelle il n’y a pas de développement.

Dans la même perspective, il a rendu un hommage appuyé aux Forces armées qui se battent jusqu’au sacrifice suprême pour anéantir les groupes armés qui endeuillent les populations autochtones.

Le fait d’avoir renoué avec les institutions de Bretton Woods, a permis à la RDC d’avoir des capitaux frais pour son programme de développement, a renchéri le chef de l'Etat. Ses multiples voyages et sa position à la tête de l’organisation continentale ont redonné, a-t-il affirmé, à la RDC sa place dans le concert des nations.

Le n°1 Congolais a réitéré sa détermination de faire organiser les élections libres, transparentes et dans le délai constitutionnel. Il a invité par ricochet tous les acteurs politiques qui trainent encore les pieds, à désigner leurs représentants pour une CENI complète.

Concernant l’appareil judiciaire, il a réaffirmé sa détermination à poursuivre les réformes courageuses dans ce secteur. Il a, pour ce faire, encouragé le Conseil supérieur de la magistrature à faire fonctionner les chambres disciplinaires afin que la sanction soit la seule récompense des mauvais magistrats.

« Aujourd'hui encore sur le banc des accusés notre justice devait pourtant rassurer tout le monde, nantis ou non, puissant comme faible en ayant pour égard que la protection des droits. Bref, une justice qui non seulement dit le droit mais rassure que le droit alors le bon a été dit. Je réaffirme mon engagement à poursuivre les réformes courageuses dans le secteur de la justice y compris celle relative aux structures et à la qualité de leurs animateurs suivant le principe l'homme qu'il faut à la place qu'il faut. J'encourage le Conseil supérieur de la magistrature à faire fonctionner les chambres disciplinaires afin que la sanction soit la seule récompense des mauvais magistrats qui, par leur comportement, ternisse l'image de toute une institution voulue un corps d'élite », a déclaré Félix Tshisekedi.

Il a aussi appelé le gouvernement, en collaboration avec le conseil supérieur de la magistrature, à finaliser le processus de recrutement des magistrats afin de faire face à la problématique des insuffisances des magistrats.

« Dans le souci de résorber les problèmes récurrents des effectifs insuffisants des magistrats, le gouvernement est appelé avec le concours du Conseil supérieur de la magistrature à finaliser le processus de recrutement dont le dernier remonte malheureusement à plus d'une décennie », a-t-il  

Le fonctionnement de la justice est vivement critiqué ces derniers jours avec la libération conditionnelle de Vital Kamerhe. Si à une certaine période les efforts de l'administration Tshisekedi étaient visibles à rendre indépendante la justice, actuellement l'opinion estime que rien ne change toujours et que la justice continue d'être aux ordres des particuliers.

Après ce discours, l'opinion suivra pour voir si réellement il y aura des effets positifs à ce nouvel appel du Chef de l'État à l'endroit de la justice.

Enfin sur le Social qui est en berne, le fils du Sphinx « en est conscient ». Son diagnostic ? Le manque de coordination et la faiblesse de pilotage. Il a indiqué des pistes pour améliorer ce secteur, singulièrement les infrastructures routières, la distribution de l’énergie électrique et l’eau courante. Pour y arriver le chef de l’Etat y croit fermement et va s’y atteler sûrement.

Ali Kalonga/Clément Muamba/mediacongo.net

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