16 février 1992: répression dans le sang de la marche des chrétiens, 30 ans déjà



16 février 1992-16 février 2020, 30 ans jour pour jour que des manifestants (une dizaine, selon les sources officielles, une centaine, d’après la société civile) ont été tués par les forces de l’ordre alors qu’ils réclamaient la réouverture de la Conférence Nationale Souveraine (CNS). 

Ils étaient des dizaines de milliers venus de toutes les zones (communes de Kinshasa ), répondant à l’appel d’un groupe de prêtres, intellectuels et laïcs catholiques à envahir les rues. Il s’agissait de l’une des plus grandes revendications depuis l’indépendance du pays. Certains manifestants brandissaient des bougies et d’autres des rameaux et des chapelets. 

Interdite par les autorités, la marche de l’espoir avait fédéré plusieurs fidèles de diverses confessions. Face à l’adhésion massive de la population kinoise, la répression fut brutale. Les forces de l’ordre tiraient à bout portant sur les manifestants.

Deux mois après cette manifestation, malgré l’opposition du Premier Jean Nguz Karl-I-Bond, qui estimait que les travaux de la CNS regroupant 2 650 délégués étaient budgétivores, ce forum va reprendre et connaitra la désignation d’Étienne Tshisekedi comme Premier ministre du gouvernement de transition le 15 août 1992. 

La CNS clôturera finalement ses travaux en décembre 1992.

actualite.cd/CC

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