À la surprise générale, l’ex-président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) – entre 2015 et 2021 – Corneille Nangaa a lancé vendredi 16 décembre dans la capitale kényane, Nairobi, un mouvement politico-militaire dénommé « Alliance Fleuve Congo », qui est allié au M23.
En réaction, le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya a expliqué qu’il est dommage de voir Corneille Nangaa « qui était censé être plus que tout le monde défenseur de la démocratie », puisse, pour des « appétits personnels », penser que les enfants congolais doivent mourir pour assouvir ses appétits d’arrivée au pouvoir.
En même temps, il a invité Moïse Katumbi, candidat numéro 3 à la présidentielle de ce 20 décembre, à se « désolidariser » publiquement de l’appui lui apporté par Corneille Nangaa.
« Mais ceci n’est pas surprenant pour nous parce que nous savons qu’il y a une coalition contre la République. C’est pour ça qu’il est important pour le candidat Katumbi qui a bénéficié d’un soutien public de Corneille Nangaa, de se prononcer sur le sujet, il doit se désolidariser », a martelé Patrick Muyaya au cours d’une interview accordée à la RFI.
Selon le porte-parole du gouvernement, ça fait plus d’une année que la République démocratique du Congo est engagée dans un laborieux processus de paix. A cet effet, des progrès ont été enregistrés, notamment il y a quelques jours, avec l’implication à haut niveau du gouvernement américain.
« Nous sommes en période de cessez-le-feu qui est plutôt bien observé et ce n’est pas dans ce contexte là, où on veut taire définitivement les armes qu’un individu doit surgir pour dire que lui, il a une mission messianique de tuer les congolais. C’est complètement antipatriotique et incompréhensible », a-t-il renchéri.
Désormais allié au M23, Corneille Nangaa et Alliance Fleuve Congo vont également composer avec d’autres groupes armés dont PARECO, Kyahanda, FPDC,Twirigwaneho, FRPI, Chini ya kilima, et Zaïre.