RDC : "Nous faisons une politique de substitution avec l'énergie photovoltaïque pour venir en appui à la consommation domestique" (ministre des Ressources Hydrauliques et Électricité)



Membre de l'équipe gouvernementale Judith Tuluka, le ministre des Ressources Hydrauliques et Électricité, Teddy Lwamba, a évoqué les priorités du Gouvernement en matière de desserte en eau et la fourniture en électricité en RDC -République démocratique du Congo-.

C'était lors d'un briefing spécial qu'il a co-animé, jeudi 18 juillet 2024, à 17h00’, dans la salle de la Presse RTNC3, avec son collègue de Communication et Média, Patrick Muyaya. 

Ancien DGA de la SNEL, le ministre Teddy Lwamba a, de prime abord, fait un état des lieux de la situation en eau et électricité, et, en même temps, abordé la question sur les perspectives. 

"Le plan du Gouvernement et le programme que nous mettons en place est axé sur quatre points", a-t-il dit.

Il s'agit de de la fiabilisation du secteur de l'eau ; de la revitalisation de la croissance économique en partant du secteur d'électricité ; de l'investissement dans le secteur de l'eau et électricité ; et de la réglementation, l'assainissement du cadre légal.

Et par rapport à l'amélioration de la desserte en eau et en électricité, le ministre Teddy Lwamba a expliqué qu'"il faut passer par plusieurs étapes. Le secteur de l'électricité, aujourd'hui en RDC, est en train de s'accroître et de se développer. Si nous devrions rentrer sur son état des lieux, aujourd'hui, c'est pratiquement 2800 mw de capacité installée, dont nous avons 2100 qui est disponible. Alors, il y a des lacunes pratiquement dans le domaine de la planification. Il nous faut des outils de planification, notamment, la politique sectorielle qui doit être définie. Et c'est sur base de cela que nous sommes en train de doter le pays des outils de travail".

 

Il a, par la même occasion, indiqué que "dans le lot d'outils de travail, nous avons par exemple, la politique sectorielle qui doit être définie ; un plan de l'énergie. Ici, il s'agit de doter le pays de documents de planification, pour pouvoir avancer dans le travail ; une feuille de route sectorielle est en cours de téléchargement, pour pouvoir déterminer les étapes à suivre ; et il y a aussi un élément essentiel qu'est le cadre légal".

Et d'indiquer : "Avant de poser tous nos actes, nous nous basons sur le socle de la réglementation. Nous sommes en train de nous atteler sur de réformes. La loi sur l'électricité existe depuis 10 ans, mais nous avons constaté certaines lacunes que nous devons combler, notamment, dans le régime juridique dont la distribution de titres".

Le ministre Teddy Lwamba a aussi révélé que dix ans après, le secteur de l'électricité ne connaît pas d'ascension avec de nouveaux projets, parce qu'il y a des difficultés dans l'octroi des titres. 

 

"Par exemple, pour l'acquisition de tout titre, il faut que ça soit procédurale avec des études de faisabilité, dont nous avons du mal à financer. Généralement, nous passons par des tierces. Nous passons beaucoup de temps en régime d'octroi de titres que dans l'exécution des projets. Nous devons donc réduire le délai d'octroi des titres", a dit le ministre des Ressources hydrauliques et Électricité.

Quant à la l'acquisition de titre, le ministre Teddy Lwamba a indiqué qu'il y a aussi des problèmes.

"Le marché public applicable au secteur de l'électricité est parfois contraignant, c'est-à-dire même si vous avez des urgences, vous devez suivre de procédure qui prend plus de temps", a-t-il déploré. 

Et d'ajouter : "Il faut une stratégie agressive, c'est-à-dire, face au déficit d'environ 2500 mw programmé, nous devons mettre en place un plan de 9 sites que nous pouvons développer pour produire 2500 mw". 

Il importe de souligner qu'à ce jour, les miniers consomment 1400 mw et ce qui va dans ce secteur permet de générer un PIB d'au moins 35 millions USD, dont le pays capte près de 7000 USD. 

"Alors, c'est important de renflouer les mines pour que nous ayons un développement dans ce secteur. Nous avons mis en place le plan de récupération de l'énergie indisponible. Nous faisons une politique de substitution avec l'énergie photovoltaïque, par exemple, pour venir en appui à la consommation domestique. Avec la consommation domestique, nous comptons récupérer, par exemple, la puissance des immeubles publics pour les injecter dans le secteur industriel. Cela sera un levier important; car, pour 1 mw produit, ça permet de générer 20 millions USD sur le PIB. Donc, nous devons plus autonomiser nos instances et immeubles, pour donner plus d'énergies au secteur industriel, qui peut faire de la compensation", a-t-il expliqué.

Serge Mavungu 

 

Quid de l'autonomisation de certains sites prioritaires de production d'eau? 

 

Le ministre des Ressources Hydrauliques et Électricité parle d'un million trois cent mille m3 disponible, alors que le besoin est autour de 3 millions 500 mille m3 par jour. 

"Nous avons la consommation en termes d'usine : 80 % qui vient de l'eau de surface et 20% de l'eau de forage. Parmi les mesures prises pour la sécurisation de sites de captage d'eau, il y a l'identification des sites, parce qu'il y a la pollution et nous devons avoir une politique pour assainir tous ces milieux ; la politique de la chaîne de valeur autour de l'eau et l'électricité, c'est-à-dire, nous avons la production de l'eau et électricité, mais nous manquons le service d'appoint, c'est-à-dire, fournitures de PVC et tout ce qui va avec", a fait savoir Teddy Lwamba.

Une fois que toutes ces politiques sont mises en œuvre, a-t-il indiqué, la desserte en eau et électricité pourra davantage s'améliorer.

Share this article

A Propos

www.culturecongolaise.com

Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

Tél (whatsapp): +243 808 856 557

alikalonga@culturecongolaise.com

Derniers Articles