Le professeur émérite et doyen honoraire de la faculté de Droit à l’Université de Kinshasa, Nyabirungu Mwene Songa Raphaël, s’inscrit en faux contre la décision du ministre d’État, ministre de la Justice et Garde de sceau de la RDC -République démocratique du Congo-, d’exécuter des bandits urbains appréhendés par la PNC -Police nationale congolaise- dans la ville de Kinshasa.
«Les Kulunas, enfants privés, par notre société, de parents, d’affection, de nourriture, de logement, d’habillement, de santé, d’éducation, de mobilité; bref, sans espoir ! La solution n’est pas leur extermination, mais plutôt leur urgente récupération», a réagi cet avocat près la Cour de Cassation et le Conseil d’Etat, sur son compte X.
Bien que le phénomène Kuluna ne cesse de faire des victimes dans la capitale rd-congolaise et d’autres villes du pays, la loi fondamentale, à travers l’article 16, sacralise la vie humaine.
«La personne humaine est sacrée. L’Etat a l’obligation de la respecter et de la protéger. Toute personne a droit à la vie, à l’intégrité physique ainsi qu’au libre développement de sa personnalité dans le respect de la loi, de l’ordre public, du droit d’autrui et des bonnes mœurs. Nul ne peut être tenu en esclavage ni dans une condition analogue. Nul ne peut être soumis à un traitement cruel, inhumain ou dégradant. Nul ne peut être astreint à un travail forcé ou obligatoire», stipule l’article 16 de la Constitution de la RDC.
Par ailleurs, plusieurs analystes estiment que le Gouvernement congolais devrait mettre en place un programme de sensibilisation de la population pour encourager les parents à dissuader leurs enfants à se livrer à des activités criminelles, malgré la pauvreté.
Dans le même angle d’idée, il est également urgent de multiplier des formations professionnelles de courte durée pour les jeunes. Car, beaucoup de ces jeunes auraient fini leurs études et manquent d’encadrement.
Prosper Buhuru