Le banditisme urbain qui paralyse la bonne marche des activités dans la commune de N’djili, dans l’Est de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, a été dénoncé samedi, par un conseiller municipal de cette municipalité lors d’un entretien.
« Le banditisme urbain associé au phénomène Kuluna est très actif dans notre commune de N’djili, aucun quartier n’y fait exception. Nous dénonçons ces actes », a déclaré Gamètre Matshoko, conseiller municipal de la commune de N’djili.
« Ces délinquants n’épargnent personne, les élèves, les femmes, même les personnes de 3ème âge. Ils traquent souvent les passagers des transports en commun dont, ils raffolent les biens à travers les vôtres et, cela se passe de jour comme de nuit au su et au vu de tout le monde », a-t-il ajouté.
Selon lui, cette situation s’est aggravée avec le retour de la saison des pluies et les coupures intempestives d’électricité. « Ces malfrats profitent de ces moments pour semer la terreur en toute impunité », a-t-il renchéri.
« Un autre fait que nous déplorons, c’est le nombre d’agressions qui s’accroît lorsqu’il pleut ou encore à chaque coupure d’électricité. Ces malfrats n’attendent que les averses pour s’en prendre aux passants ou pour s’affronter entre gangs rivaux parce qu’ils savent qu’à pareil moment, les policiers n’interviennent pas. Pour des raisons d’enquêtes il arrive que les forces de l’ordre s’en prennent aux jeunes qui n’ont rien à avoir avec ces délinquants », a-t-il poursuivi.
La recrudescence de l’insécurité résulte d’un manque d’encadrement des jeunes
Le conseiller municipal a fait savoir que cette recrudescence de l’insécurité résulte d’un manque d’encadrement des jeunes, dont les responsables sont les parents et l’État.
« Cette situation est la conséquence du manque d’encadrement des jeunes, dont les responsabilités sont partagées entre parents et État. Oisifs et sans ressources, nombreux sont ceux qui s’adonnent au banditisme urbain pour subvenir à leurs besoins », a-t-il laissé entendre.
« Nous en tant que conseillers municipaux, nous avons un département de la jeunesse mais qui n’est pas encore opérationnel faute des moyens car, on ne peut mieux encadrer les jeunes qu’en étant mis dans des conditions idoines qu’à cela ne tienne, J’invite les jeunes à adopter des attitudes responsables pour ne pas gâcher leurs avenirs, qu’ils abandonnent la voie de la violence et qu’ils cherchent à entreprendre même dans le secteur informel », a-t-il dit.
Le banditisme urbain, qui perturbe la quiétude des habitants de la commune de N’djili, a pris d’autres proportions avec les récentes attaques perpétrées sur des élèves, où même ceux du primaire ne sont pas épargnés. Cette situation a été dénoncée le mois de décembre courant par un chef d’un établissement scolaire de cette entité.
ACP/UKB/CC