Candidature au Conseil de sécurité : la RDC vante son expérience «unique» d’ancien membre



 L’expérience « unique » de la République démocratique du Congo, en tant qu’ancien membre du Conseil de sécurité des Nations Unies, a été évoquée parmi les atouts majeurs et motivations pour sa nouvelle candidature à ce poste, au cours d’une cérémonie mercredi à Kinshasa.

« Emue par ce sens de responsabilité, la RDC reste convaincue de son expérience unique, sa position géostratégique au cœur de l’Afrique et son engagement en faveur de la paix et de la sécurité, qui font d’elle candidate idéale pour siéger au sein de cet organe crucial des Nations unies », a déclaré au nom du Chef de l’Etat, Thérèse Kayikwamba, ministre d’Etat en charge des Affaires étrangères. Outre les atouts précités, Mme Kayikwamba a, dans son discours de lancement de la campagne sur la candidature de la RDC, évoqué l’expérience de celle-ci en matière de gestion des conflits, en tant que pays en guerre accompagné depuis des années par la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco).

 « Pour avoir abrité les missions de maintien de la paix de l’ONU pendant plus d’un demi-siècle, de l’Onuc à la Monusco, en passant par la Monuc, la RDC a une expérience inédite à partager en matière de maintien de la paix et en termes de bonnes pratiques des leçons apprises et des recommandations », a-t-elle soutenu. Elle a ajouté, en outre, que le Gouvernement de la RDC croit fermement que la paix et la sécurité internationale sont les fondements sur lesquels reposent le développement durable et le bien-être des populations du monde. « En effet, notre pays a toujours été un fervent défenseur de la diplomatie préventive et de la résolution pacifique des conflits », a-t-elle renchéri.

La RDC, un pays ayant exercé la Présidence du Conseil de sécurité entre 1990-1991

« En effet, la RDC n’est pas une nouvelle venue au Conseil de sécurité des Nations Unies. Notre pays a siégé pour la première fois en tant que membre non permanent, entre 1982-1983. Le pays a ensuite renouvelé cette expérience pour la période 1990-1991. C’était un deuxième mandat historique car la RDC avait exercé la Présidence du Conseil de Sécurité, pendant la guerre du Golfe. A cette occasion, notre pays a joué un rôle essentiel dans la condamnation de l’Irak, lors de son invasion du Koweït et de la violation de son intégrité territoriale », a rappelé la ministre d’Etat aux Affaires étrangères.  « Vous conviendrez avec moi que la RDC a ainsi démontré sa capacité et son engagement à être pays de la diplomatie internationale. Une vocation purement universaliste profondément ancrée dans la durée et guidée par des convictions plutôt que par l’opportunisme », a-t-elle dit.  

Elle a, par ailleurs, révélé les projets de la RDC, une fois élue à ce poste, à l’instar de sa contribution à la définition et à l’exécution du nouvel agenda mondial pour la paix.  « Le retour de la RDC au Conseil de sécurité des Nations unies ouvrira de nouvelles perspectives de coopération et d’échanges multilatéraux. Ceux-ci permettront non seulement de maximiser sa contribution à l’atteinte des ODD, mais également de renforcer sa participation à la définition et à la mise en œuvre du nouvel agenda pour la paix, afin d’influencer grâce son potentiel diversité et une expérience unique, le débat sur la réforme des opérations de maintien de la paix ainsi que la réforme du système de sécurité collectif des Nations unies », a fait savoir la cheffe de la diplomatie congolaise.  « A ce titre, la RDC entend mettre à la disposition du Conseil son expérience sur le renforcement des mécanismes de résolution des conflits, notamment par l’amélioration des systèmes de médiation et de résolution des conflits pour prévenir les guerres et tensions internationales », a-t-elle souligné, avant de soutenir que la RDC reconnaît le rôle des femmes dans la prévention et le règlement des conflits ainsi que dans la consolidation de la paix.

« En outre, à l’heure du réchauffement climatique, l’engagement de la RDC sur cette question cruciale est un autre avantage qu’on peut tirer de l’expérience d’un pays qui apporte une contribution très précieuse à l’action climatique mondiale et qui s’impose aujourd’hui comme pays solution, tout en générant des revenus pour renforcer sa propre résilience et maintenir une croissance durable en production carbones », a précisé Mme Kayikwamba. Devant la tribune des Nations Unies, le Président de la RDC Félix-Antoine Tshisekedi avait annoncé, le 25 septembre 2024, la candidature de son pays au poste de membre non permanent du Conseil de sécurité. Récemment, la RDC venait également d’être élue membre du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

Les élections pour le siège de membre non permanent se tiendront à New York aux Nations unies en juin 2025.

ACP/CC

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