Prix Nobel de la Paix en 2002
Le démocrate, dont Joe Biden, alors sénateur, fut l'un des premiers soutiens lors de sa course à la présidentielle, fut élu dans une Amérique encore marquée par le scandale du Watergate qui avait poussé le président Nixon à la démission. À la tête des États-Unis, dans un monde encore dominé par la guerre froide, il mit les droits de l'homme au premier plan de sa politique étrangère, poursuivant les efforts d'apaisement des relations avec l'URSS et la Chine.
Il fut par ailleurs l'artisan des accords de Camp David qui ont abouti, en mars 1979, à la signature du traité de paix israëlo-égyptien. Il était également aux commandes lors de la prise d'otages américains en Iran en 1979-80, qui lui avait valu une réputation de naïveté à l'international et de nombreuses critiques dans son pays.
Après sa cinglante défaite face au républicain Ronald Reagan en 1981, le chef de l'État s'était trouvé une vocation d'homme de paix, multipliant les missions humanitaires et de médiation, de Cuba à la Corée du Nord en passant par l'Éthiopie. Il a notamment fondé le Carter Center en 1982, pour promouvoir le développement, la santé et la résolution des conflits à travers le monde. En 2002, il a reçu le prestigieux Prix Nobel de la paix, récompensant "ses décennies d'efforts infatigables afin de trouver des solutions pacifiques à des conflits internationaux".
Ces dernières années, Jimmy Carter avait souffert d'une série de problèmes de santé. Après avoir surmonté un cancer au cerveau en 2015, il avait été hospitalisé à plusieurs reprises en 2019 et faisait des apparitions de plus en plus rares. En avril 2021, il ne s'était pas montré devant les journalistes alors que le président américain, Joe Biden, était allé lui rendre visite dans la petite ville de Géorgie où il résidait depuis son départ de Washington.
Seuls quatre anciens présidents américains sont encore en vie désormais. Il s'agit de Bill Clinton, George W. Bush, Barack Obama et Donald Trump.