La réaction du secrétaire général de l'UDPS -Union pour la Démocratie et le Progrès social-, Augustin Kabuya, ne s'est pas faite attendre, après les accusations formulées par le Président honoraire, Joseph Kabila, dans sa dernière interview, contre le pouvoir de Félix Tshisekedi au sujet des revendications des terroristes du M23. Il s'agit d'une confirmation que l'ancien Président s'est toujours caché derrière les terroristes, a fait remarquer Augustin Kabuya.
"Aujourd'hui, Joseph Kabila lui-même monte au créneau, pour faire tomber les masques. Ce dernier, en dehors de la voix des armes, ne peut pas faire la politique d'une manière démocratique. Ils sont tous conscients que s'il y a élection, en bonne et due forme, personne ne peut voter pour eux, vu tout ce qu'ils ont fait. Le malheur pour moi est d'avoir eu une longueur d'avance sur certains acteurs politiques", a-t-il indiqué.
Quant aux accusations de Joseph Kabila au sujet d'un musèlement de l'opposition par l'actuel régime, Augustin Kabuya considère que le Président honoraire est très mal placé pour parler de ce sujet.
"Est-ce que dans un pays sérieux, quelqu'un comme Kabila peut-il parler de la démocratie ? Peut-il aller calmement dans la famille de Floribert Chebeya, Bazana parler de ça ? Il y a beaucoup de choses. Kabila se cachait derrière Nangaa", a-t-il rajouté.
Dans sa tribune, Joseph Kabila a fait observer que la crise actuelle en RDC remonte à 2021, et est multidimensionnelle. "C’est une crise sécuritaire et humanitaire, mais surtout une crise politique, sociale, morale et éthique. Cet aspect est minimisé, voire ignoré, par les pays et organisations partenaires de la RDC, y compris la SADC", avait déclaré le Président honoraire, qui estime que la SADC devrait mieux comprendre la situation. "Les revendications du peuple congolais contre son Gouvernement doivent être prises en compte", dixit Joseph Kabila.
Grevisse Tekilazaya