Le verdict de l’affaire opposant le parquet général- parties civiles, République démocratique du Congo (RDC), à l’ancien Président Joseph Kabila, jugé pour participation à un mouvement insurrection, est attendu le mardi 30 septembre, selon l’extrait de rôle de la Haute cour militaire consulté, lundi, à Kinshasa par l’ACP.
« L’audience de la Haute cour militaire du mardi 30 septembre va prononcer l’affaire opposant le parquet général militaire-parties civiles République démocratique du Congo, la province du Nord-Kivu, la province du Sud -Kivu et la province de l’Ituri au sénateur à vie Joseph Kabila », a-t-on écrit dans cet extrait signé par Jeanne-Françoise Ngalula, greffière en chef de cette haute juridique militaire.
Rappelons que, lors de l’audience de la réouverture des débats du 19 septembre dernier, le magistrat du parquet général militaire a réitéré son réquisitoire sollicitant de la Haute cour la condamnation de l’ex-Président Joseph Kabila à la peine de mort pour participation à un mouvement insurrection, crime contre l’humanité par viol, tueries par balles et apologie du terrorisme.
Il avait également sollicité la saisie des avoirs de l’ex-Président Joseph Kabila et son arrestation immédiate.
« Nous réitérons, M. le président notre réquisitoire et vous demandons d’en tenir compte lors du délibéré » avait affirmé le général de brigade magistrat Kiamandja.
De leur côté, les parties civiles RDC, les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, celle de l’Ituri et une organisation défendant les intérêts des victimes, ont aussi réitéré leur plaidoirie.
« Pour la gravité des faits commis par le prévenu Joseph Kabila, il importe que la haute cour, au-delà de requalifier l’infraction de trahison à l’espionnage, de réévaluer les dommages et intérêts à allouér aux parties civiles à la hauteur de 31.000.000 de dollars américains », avait ajouté Me Jean Marie Kabengela Ilunga.
« Concernant la dénégation de la nationalité congolaise dans le chef du prévenu Kabila, cela ne vient pas de l’invention des avocats de la République » , a-t-il martelé, affirmant qu’ils se sont référés aux déclarations des certaines personnes et personnalités à ce sujet, notamment le professeur Ngoy Mukena, Moïse Katumbi, Willy Mishiki, Vital Kamerhe, Honoré Ngwanda et Jean-Pierre Bemba, dans une déclaration faite à la Radio Top Congo FM et partagée par Pepele News en juin 2025, ainsi qu’un écrivain international Va Lengi Ngemi.
Il avait également renseigné à la Haute cour militaire qu’il n’y a pas à douter que Kabila est Rwandais, et était venu à la RDC comme étant un espion.
La mise en accusation du sénateur à vie Joseph Kabila résulte du fait que le pays fait face à une agression de la part du Rwanda, à travers la coalition AFC-M23 dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu. Ce dernier avait décidé de rentrer au pays, de la Namibie où il était, à partir de Goma, selon toujours les avocats de la République.
ACP/C.L./CC