L’un des points les plus sensibles du processus de paix entre la République démocratique du Congo et le M23-AFC reste l’échange de prisonniers. C’est sur cette question que se concentre désormais la médiation qatarie, dans le cadre des discussions de Doha et du suivi de l’Accord de Washington signé le 27 juin 2025.
Lors de la quatrième réunion du Comité mixte de surveillance de cet accord, tenue sous l’égide de l’État du Qatar, les participants ont reconnu des progrès notables dans la mise en place du mécanisme d’échange de prisonniers, l’un des engagements majeurs pris par les deux parties. Ce mécanisme, négocié à Doha et soutenu par les États-Unis et l’Union Africaine, a été officiellement signé en septembre 2025. Le CICR -Comité international de la Croix-Rouge- y joue le rôle d’intermédiaire neutre chargé de la vérification et de la libération sécurisée des détenus.
Cependant, la mise en œuvre de ce dispositif reste partielle. Selon les sources proches du processus, des désaccords persistent sur les critères de libération, notamment concernant les détenus soupçonnés de crimes graves. Ces divergences ont contribué à ralentir l’application du cessez-le-feu et à fragiliser la confiance entre Kinshasa et le M23-AFC.
Malgré ces obstacles, la médiation qatarie et les partenaires internationaux saluent le maintien du dialogue. Le Comité mixte a réaffirmé son soutien au processus de Doha, estimant que l’échange de prisonniers constitue une étape clé pour restaurer la confiance et consolider la paix dans l’est de la République démocratique du Congo.
Les discussions se poursuivent à Doha afin de surmonter les blocages techniques et politiques. Pour les médiateurs, la réussite de cet échange serait un signal fort en faveur d’une paix durable, ouvrant la voie à la poursuite des négociations sur les autres volets de l’accord.
Prosper Buhuru