Pour sa première sortie au championnat national de football, Ligue 1, l’As V.Club n’a pas pu faire mieux que match nul (2-2), le dimanche 6 octobre au stade des Martyrs face à l’OC Bukavu Dawa. Une rencontre comptant pour la première journée du groupe B du 30ème championnat de la Ligue nationale de football (Linafoot).

Bousculée en début de cette rencontre avec les buts de Christian Ngimbi et Glodi Beyuku Munsi (4ᵉ et 18ᵉ minutes), les Dauphins Noirs se sont réveillés de leur torpeur juste après et ont pris la commande des opérations jusqu’à remonter ses deux buts de retard. C'est grâce à Patrick Etoga et Sid Ahmed que cela a pu se produire.

Après le nul, Dabo Youssouf, l'entraîneur des Dauphins Noirs, a fait preuve d'une grande détermination pour expliquer l'échec d'entrée.

« nous avons eu les occasions de mettre un troisième but, mais nous avons manqué de fraîcheur malgré les occasions procurées car on avait dépensé plus d’énergie pour revenir au score après une mauvaise entame du match. Où on a fait les 25 premières minutes catastrophiques en faisant beaucoup de cadeaux à l’adversaire. Nous avons senti que certains joueurs manquaient de sérénités et de la confiance et d’autres joueurs n’ont pas mesuré la porté du club dans lequel où ils sont car ça les a un peu perturbé quand ça été difficile », a expliqué l’entraîneur de V.Club en conférence de presse d’après match.

Avant d’ajouter :

« Ça été un bon match dans l’ensemble. On va se servir de ce duel pour continuer à travailler et progresser. Nous sommes là pour apporter notre contribution et avoir des résultats. Donc, on espère qu’on aura de bons résultats. Maintenant, c’est en travaillant qu’on va y arriver », a-t-il ajouté.

Ce match nul demeure une déception pour le V. Club, qui a été éliminé en Coupe de la Confédération africaine de la CAF et au regard des objectifs fixés par la direction de ce club.

En outre, V. Club se classe à la 6e place avec 1 point, tout comme son adversaire du jour, Bukavu Dawa, qui est classé à la 5e place. L'AF Anges Verts, le promu, sera le prochain adversaire des verts et noirs de Kinshasa lors de leur prochaine sortie. Ce sera le dimanche 13 octobre au stade des Martyrs.

Fiston MOKILI



Le Prix Emilie-Flore Faignond 2024 a rendu son verdict dimanche 6 octobre à Kinshasa et à Bruxelles. C’est la deuxième édition de ce prix littéraire biennale après une édition spéciale en 2021 et une première édition en 2022. C'est dans un élan de joie et d'émotion que Marc Kanyinda a été couronné pour son recueil de nouvelles “L'implacable Kinshasa”. Une œuvre qui, tel un miroir, reflète la vie tumultueuse de la capitale congolaise.

Ce livre comporte 12 nouvelles, douze instantanés d'une ville qui ne dort jamais. Marc Kanyinda, avec sa plume incisive, a su capter l'âme de Kinshasa, ses contradictions, ses espoirs. Son récit, un hymne à la résilience, a conquis le jury et lui ouvre les portes d'un avenir littéraire prometteur, empochant au passage une somme de 1 000 $ pour lui permettre de se faire éditer et de faire avancer son travail d'écrivain.

Présent pour recevoir son prix, il ne tarit pas d’ambition pour la plume.

“ Au début de ma carrière j'envisageais de publier au-moins cinq livres qui feront la fierté de la littérature Congolaise et l'objectif reste le même. Ceci est mon premier livre, j'ai déjà finalisé le manuscrit du deuxième qui pourrait être publié au début de l'année prochaine ”, a dit Marc Kanyinda.

À côté de Marc Kanyinda, c'est Christian Gombo qui a été honoré du titre d'ambassadeur littéraire. Une reconnaissance amplement méritée pour cet écrivain chevronné, dont l'œuvre et l'engagement en faveur de la littérature congolaise sont sans équivoque. En plus du fait que son livre “Le carnet de Christian Gombo” était parmi les 8 en courses pour tenter de décrocher le prix Le Prix Emilie-Flore Faignond 2024, cette figure bien connue dans le secteur littéraire congolais est primée aussi pour sa maîtrise originale et d’exception de la langue française, dans ses écrits.

“ Cet événement vient récompenser le travail effectué depuis 2017 lorsque j'ai décidé de m'engager à temps plein dans la littérature. Ce sacre est une joie mais aussi un fardeau qui nous incombe dorénavant de faire honneur à ce prix en prouvant qu'on l'a mérité et cela nous pousse aussi à redoubler d'efforts pour propulser la littérature Congolaise ”, a dit Christian Gombo.

Émilie-Flore Faignond, la marraine du prix, a, quant à elle, rappelé l'importance de soutenir les jeunes talents et de donner une voix à ceux qui aspirent à un monde meilleur.

“ Le Congo est le réservoir des jeunes talents écrivains, qui manipulent avec tact la langue de Molière pour parler de notre terre avec beaucoup d'amour et la font aussi connaître. Je voudrais que cette jeunesse soit lu et entendu parce que à travers leurs écrits ils expriment beaucoup de choses comme leurs douleurs, ce qu'ils voient, ils expriment leurs attentes, leur déception et bien évidemment l'amour de leurs terres et tous, ils espèrent le meilleur pour cette terre congolaise qui est infiniment belle, grande et qui devrait briller comme un diamant dans notre humanité ”, a-t-elle indiqué.

Joyeux Ngoma et Kom Kum, deux autres plumes prometteuses, ont également été récompensés. Leurs œuvres, "Le silence de l'âme" et "Usalama", ont séduit le jury par leur originalité et leur sensibilité. Ils repartent avec les prix coup de cœur de cette édition.

A propos du Prix Emilie-Flore Faignond 

Le Prix Émilie-Flore Faignond est bien plus qu'une simple récompense. C'est un tremplin pour de jeunes auteurs, une vitrine pour la littérature congolaise et un hommage à la richesse culturelle d'un pays. Il récompense un.e jeune auteur.rice, dans le secteur littéraire, qui a entre 18 et 35 ans, pour promouvoir la littérature congolaise jeune, pour faire découvrir non seulement l’écriture congolaise mais surtout les jeunes auprès d’un grand public.

L’édition spéciale de 2021 a vu l’activiste littéraire Soraya Odia être primée. À partir de l’édition 2022, le prix a pris sa trajectoire normale de bisannuel. Le prochain Prix Émilie Flore-Faignond sera remis en 2026. Les livres en lice seront ceux publiés en 2024 et 2025. Un comité prend le temps de les lire sur proposition des éditeurs, des écrivains ou de l’équipe de Bookutani.

Les livres sont proposés par les maisons d’éditions, les auteurs ou par les membres du Comité de lecture et de l’organisation du prix. Le gagnant est désigné selon les critères établis par le Comité de lecture qui est souverain. Celui-ci analyse les livres sélectionnés selon des critères liés à l’écriture, aux personnages, aux thèmes et à l’appréciation globale du livre. Un Comité de lecture est basé à Kinshasa pour les membres résidant en RDC, un autre est basé à Bruxelles pour les membres de la diaspora.

Le Prix, organisé par l’association Bookutani, est doté de la somme de 1.000$ pour le vainqueur. La première édition, achevée le 1er octobre 2022 a connu pour vainqueur Elvis Ntambua pour son livre “Makila”.

Kuzamba Mbuangu 



Le TP Mazembe et l'As Maniema Union, les deux clubs congolais, sont informés de leur adversaire pour la phase des groupes de la Ligue des champions de la CAF après le tirage au sort effectué ce lundi 7 octobre.

Les clubs congolais engagés dans le championnat national de la RDC, Ligue 1, seront confrontés à des adversaires aussi redoutables. De leur côté, les corbeaux de Lubumbashi, classés dans le groupe A, retrouveront Al Hilal SC (Soudan) qu'ils ont rencontré à maintes reprises, aussi le club algérien de Mouloudja Club d’Alger, et Young Africans de Tanzanie.

Par contre, l'AS Maniema Union, pour sa première participation à la phase des groupes, a été victime d'un tirage serré. Papy Kimoto et ses joueurs auront à affronter à la fois l'AS Far et le Raja Casablanca du Maroc, ainsi que les Mamelodi Sundowns de l'Afrique du Sud.

Ci-dessous la constitution des autres groupes :

Le groupe C

Stade d’Abidjan (CIV), 
Orlando Pirates (Afrique du Sud), 
CR Belouizdad (Algérie) 
Al Ahly (Égypte)

Le groupe D

Djoliba AC (Mali), 
GD Esperaça Sagrada (Angola), 
Pyramids FC (Égypte) 
Espérance de Tunis (Tunisie).


Fiston MOKILI



L'Institut des Musées Nationaux du Congo (IMNC) marque un tournant décisif dans la valorisation de l'art contemporain congolais. En lançant un registre numérique destiné à recenser et protéger les œuvres des artistes, l'institution s'engage à offrir une visibilité inédite à la création artistique locale et à sécuriser les droits d'auteur.

Lors d’une récente rencontre de prise de contact avec les artistes, Simon Siala Siala, le nouveau Directeur Général de l'IMNC, a souligné l'importance de ce projet, les artistes étant les premiers partenaires de son institution. 

“ L'art contemporain est un vecteur puissant de notre culture, et il est essentiel de le protéger et de le promouvoir. Cette plateforme permettra aux amateurs d’art, aux collectionneurs et aux institutions du monde entier d'accéder à vos œuvres, à les découvrir et à les apprécier. Plus important encore, elle vous ouvrira une opportunité unique d’atteindre de nouveaux publics et de nouveaux marchés ”, a-t-il dit aux artistes.

Ce registre numérique permettra aux artistes congolais de sécuriser leurs droits d'auteur, chaque œuvre sera enregistrée et authentifiée, mettant fin aux usurpations et aux utilisations non autorisées ; d’accéder à un marché plus large tant au niveau national qu'international ; et de bénéficier d'une reconnaissance institutionnelle car les artistes auront un statut officiel, ce qui renforcera leur crédibilité.

Au-delà du registre numérique, l'IMNC envisage de mettre en place un programme d'échanges culturels ambitieux. Des résidences de création, des expositions et des productions seront organisées pour favoriser la création et la diffusion de l'art contemporain congolais.

Blaise Esinyalanga, directeur de la conservation du Musée National de la RDC, a souligné que ces échanges favoriseront la création d’un univers propice pour l'art congolais.

“ Il s'agit de détecter les talents émergents et de les accompagner dans leur développement. Nous voulons créer un écosystème favorable à la création artistique en RDC ”, a-t-il dit.

Ce registre sera non seulement un outil de reconnaissance mais aussi de protection. Chaque artiste sera inscrit avec ses œuvres répertoriées, et chaque création protégée et sécurisée par un certificat authentique numérisé. Ce système permettra aux clients, qu'ils soient particuliers ou institutionnels, de vérifier votre certification, en tant qu’artiste agréé et officiel.

La procédure d’affiliation sera simple. Il faut s’affilier à l’IMNC via son site, et la protection des œuvres sera automatiquement assurée par le simple fait de l’immatriculation, sans aucune autre démarche. 

“Un homme de terrain”

Cette discussion avec le DG Simon Siala Siala était aussi une opportunité pour certains artistes de lui proposer la manière de travailler pour plus d’efficacité dans ce secteur un peu négligé dans le pays.

« Qu’il soit un homme de terrain parce que les artistes sont plus dans les ateliers, il aura comme ça la chance de palper du doigt leur travail directement. Il pourra voir ce que réalisent les artistes », a indiqué Assan Tshamala, artiste sculpteur et enseignant à l’académie des beaux-arts.

Fifi Bashala connu sous le label de Bitshilux mode, a trouvé l’occasion de décrier ce qui ne marche pas dans son secteur d’activité.

« Imaginez vous que nous n’avons même pas d’usine qui crée des doublures, des tirettes, des fils ! Alors que ce sont nos matières premières, qu’il perçoive 5 000 Fc ou plus pour un travail, nous utilisons les mêmes matières. Et comment tout un pays comme la RDC, nous n’avons pas une seule usine qui peut produire ça sur place ? », s’interroge-t-elle.

Kuzamba Mbuangu



Les Léopards de la République Démocratique du Congo entament  leur regroupement ce dimanche 6 octobre 2024 à Kinshasa, en prévision de deux prochaines journées des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) Maroc 2025 face à la Tanzanie.

Les 25 léopards convoqués par Desabre, vont entamer leur préparation ce lundi 7 octobre à 17 heures au stade des Martyrs, à huis clos, sous la direction du sélectionneur national.

Actuellement en tête de leur groupe (H) avec deux victoires en deux matchs, les Congolais aborderont cette double confrontation face à la Tanzanie, avec l'objectif de consolider leur position et de se qualifier à la CAN Maroc 2025.

Bob Bondo



Franck Mulaja, figure emblématique du gospel congolais et leader du groupe Échos d’adoration, lance un avertissement contre la commercialisation croissante de la musique sacrée.

« La musique sacrée n’a pas pour vocation d’être une musique commerciale », déclare Mulaja, pointant du doigt une évolution qu’il juge préoccupante.

Selon lui, l’afflux d’argent dans l’industrie du gospel, bien que résultant d’une popularité grandissante, risque de détourner les artistes de leur mission première : glorifier Dieu.

Le chanteur reconnaît que le succès permet aux artistes de vivre de leur art, mais il met en garde contre les dérives potentielles.

« Lorsque nous mettrons l’aspect commercial en avant, nous détruisons tout », affirme-t-il avec conviction.

Franck Mulaja craint que la quête de profit ne conduise à des compromis artistiques et spirituels, citant l’exemple extrême de l’introduction de danseuses pour satisfaire un public avide de spectacle.

Cette mise en garde intervient dans un contexte où de nombreux artistes gospel congolais connaissent un succès commercial croissant. La popularité de la musique chrétienne en RDC a en effet ouvert de nouvelles opportunités financières, créant un dilemme pour les artistes partagés entre leur vocation spirituelle et les réalités économiques.

Mulaja appelle ses pairs à ne pas perdre de vue leur mission spirituelle. Il les exhorte à résister à la tentation de concevoir leur musique uniquement pour plaire au public, au risque de négliger son essence sacrée.
« Que Dieu nous aide à vivre par sa grâce et à ne pas tomber dans la cupidité », conclut-il, rappelant l’importance de rester fidèle aux valeurs fondamentales du gospel.

Ce débat soulève des questions cruciales pour l’avenir de la musique gospel en RDC. Comment les artistes peuvent-ils concilier leur vocation spirituelle avec les réalités économiques de l’industrie musicale ? Est-il possible de maintenir l’intégrité artistique et spirituelle tout en bénéficiant du succès commercial ?

La réflexion de Franck Mulaja invite à un examen de conscience collectif au sein de la communauté gospel congolaise. Elle rappelle que, au-delà du succès et de la reconnaissance, la musique chrétienne doit avant tout rester un vecteur d’élévation spirituelle et de glorification divine.

Alors que le gospel congolais continue de gagner en popularité, tant au niveau national qu’international, le message de Mulaja résonne comme un appel à la vigilance et à l’authenticité. Il incite les artistes à trouver un équilibre délicat entre leur mission spirituelle et les opportunités offertes par leur succès grandissant, tout en préservant l’essence même de leur art sacré.
mbote/CC
 


Les agents de la REGIDESOo de la province du Maniema ont lancé un mouvement de grève ce week-end.

Ils protestent contre le non-paiement de leurs salaires depuis 19 mois.

Cette action vise à attirer l'attention des autorités sur leur situation.

Amundala Yausiya, délégué provincial de la REGIDESO, explique que les agents réclament le paiement de 16 mois d'arriérés de salaires, ainsi que trois mois supplémentaires impayés depuis juillet. "Ies agents se sont réunis pour revendiquer leur droit, car malgré leurs demandes répétées auprès des autorités nationales, ils n'ont pas été entendus," se désole-t-il.

Il souligne que le salaire a un caractère "alimentaire", et que sans rémunération, les agents ne peuvent pas subvenir à leurs besoins. Il précise que les agents sont prêts à reprendre le travail dès que leurs salaires seront versés : "Tout à fait normal si seulement ces revendications sont répondues, directement ils rentrent au travail"

La situation de ces agents de la REGIDESO a été portée à l'attention de toutes les autorités concernées, mais elles n'ont pas encore reçu de réponse à leurs revendications.

radiookapi.net/CC



Journaliste reporter, réalisatrice, autrice et militante congolaise, Maud-Salomé Ekila utilise l’art, la culture et l’éducation pour promouvoir l’unité africaine et la souveraineté culturelle. Originaire de la République Démocratique du Congo, elle a toujours été profondément enracinée dans la lutte pour l’autodétermination des peuples africains. Avec une carrière de journaliste sur les chaînes de télévisions congolaises Numerica TV et Tropicana TV, elle a également dirigé la chaîne Télé Haïti en tant que rédactrice en chef.

Elle occupe actuellement le poste de porte-parole d’Urgences Panafricanistes, une organisation présidée par Kemi Seba, où elle milite pour la souveraineté et l’unité des peuples africains à travers diverses initiatives, tout en collaborant avec des personnalités telles que le Dr Mukwege sur des questions de justice transitionnelle, entre autres.

En 2019, elle a sorti un livre audio intitulé Kesho, 13 Histoires et Comptines d’Afrique, une œuvre dédiée aux enfants. Avec ce projet, elle s’attaque à un autre enjeu de taille : la représentation des enfants africains dans la littérature jeunesse.

Lorsqu'elle est tombée enceinte de son premier enfant, Maïko, Maud-Salomé Ekila a remarqué le manque constant de livres pour enfants où les personnages africains étaient représentés de manière authentique ou mis en avant. Les rares ouvrages qu’elle trouvait véhiculaient souvent des clichés désobligeants : des personnages en haillons, pieds nus, évoluant dans des paysages stéréotypés de jungles ou de savanes. « Si nos enfants ne se voient pas représentés dans leur diversité et leur beauté, comment peuvent-ils être fiers de leur identité ? » s’interroge-t-elle.

Un héritage africain pour les générations futures

Le succès de Kesho est le reflet d’une volonté farouche de changer les paradigmes. L'ouvrage regroupe 13 histoires et comptines inspirées des cultures de divers pays africains, racontées en plusieurs langues africaines comme le kiswahili, le lari, le bambara ou encore le lingala, avec des versions en français et en anglais également disponibles. Plus qu’un livre, Kesho est une véritable aventure sonore, avec des voix prêtées par des figures de renom telles qu'Ilyasah Shabazz, la fille de Malcolm X, Djimon Hounsou, Angélique Kidjo, Innoss’B, et bien d'autres.

À travers ces récits, Maud-Salomé Ekila veut faire découvrir aux enfants l'histoire des peuples africains. Elle aborde des sujets qui touchent le quotidien de ces peuples, tels que la solidarité, l'esclavage, les spiritualités africaines et le génocide des Congolais. Dans son livre audio, l’on retrouve deux extraits de son album audio dans ce sens : Maïko, où elle raconte l’histoire d’une fille africaine dont les parents lui apprennent à n’avoir d’yeux que pour son continent et son pays, et Bana Mayi, devenu un dessin animé musical, qui traite de la tolérance et de l’inclusion à travers le personnage d'une fillette albinos.

Un projet éducatif et militant

Maud-Salomé Ekila voit en Kesho un outil de transformation. Pour elle, les médias et la littérature jeunesse sont des leviers cruciaux dans la formation de la conscience collective des enfants. « Les dessins animés ont toujours été des outils de propagande, parfois néfastes pour l’enfant. Ils influencent la perception du monde et l’identité de nos enfants », explique-t-elle. L’objectif de Kesho est de « contrer ces influences et de semer une graine de fierté et de résilience chez les jeunes Africains et Afro-descendants ».

Malgré les contraintes liées à l'auto-édition et le défi de concilier ses diverses activités militantes, Maud-Salomé Ekila continue de promouvoir son projet. Elle a récemment sorti la version en lingala de Bana Mayi et produit d’autres dessins animés musicaux inspirés des histoires du livre. Elle encourage également les parents à jouer un rôle actif dans la transmission de la culture africaine à leurs enfants, insistant sur l'importance de la connaissance de l’histoire et de la mémoire collective comme fondement de l'identité.

Une figure panafricaine

Plus qu'une simple autrice pour enfants, Maud-Salomé Ekila est une figure phare de la lutte pour la souveraineté culturelle africaine. Elle plaide pour une renaissance africaine basée sur l’unité, la transmission des traditions et le respect des droits humains. Sa lutte pour la libération du Congo et l’autodétermination des peuples africains se reflète dans chaque aspect de son engagement, que ce soit dans ses livres pour enfants ou ses prises de position en tant que militante panafricaniste.

À travers Kesho, Maud-Salomé Ekila entend laisser un héritage qui va au-delà des mots. Elle ouvre une porte pour que les enfants africains puissent se réapproprier leur histoire, célébrer leur identité, en être fiers et se préparer à construire un avenir plus juste et digne. Ce projet est une invitation à la résistance, un plaidoyer pour le courage et l’amour de soi, qui résonnera encore longtemps dans le cœur des générations futures.

Avec plus de 4 500 exemplaires vendus, ce livre audio prouve que la littérature jeunesse peut être un puissant vecteur de transmission culturelle. Maud-Salomé Ekila incarne une vision audacieuse de l'éducation des enfants africains, où le livre et l’art deviennent des armes contre l’injustice et l’aliénation culturelle. Son travail reste un exemple inspirant de ce que signifie vraiment militer pour l'Afrique et ses enfants.

actualite.cd/CC



Le Football Club Tanganyika de Kalemie, club championnat de la Ligue 2 zone Sud, s'est imposé ce samedi en ouverture de la phase des préliminaires du championnat national devant Blessing, un habitué du championnat et qui évoluait à domicile.

Un match très engagé de part et d'autre, c'est en toute fin de partie que les protégés du Tunisien Saber Ben Jabria vont marquer le but de victoire et ce, grâce à son buteur maison Paty Senga Jr.

Le club de Kalemie, dans le Tanganyika, lance ainsi de la plus belle manière  sa saison. Il va rencontrer Panda B52 de Likasi avant le TP Mazembe qui ira à Kalemie.

José Mukendi



L’Assemblée nationale a mis en place ce samedi 5 octobre, les groupes parlementaires pour cette législature. Au total, 21 groupes constitués d'au moins 20 députés.

Par la même occasion, la plénière a entériné les bureaux de ces différents groupes.

Voici les différents groupes et ceux qui les président:

  1. AFDC-A  : Vital Banywesize
  2. A-A/UNC: Claude Misare;
  3. AAAP-CODE et alliés : Steve Mbikayi;
  4. UDPS-T:  Augustin Kabuya
  5. Dynamique Agissons: Serge Chembo
  6. Trois alliances: Fonsthi Serge
  7. Bonne gouvernance : Toussaint Kisimba;
  8. Consolidons les acquis : Paul Tshilumbu;
  9. Ensemble : Christian Mwando;
  10. MLC-A: Alexis Lenga wa Lenga;
  11. Le peuple d’abord : Crispin Mbindule
  12. Les Patriotes: Theodore Kazadi Mwayila;
  13. 2A/TDC: Banza Lunda John;
  14. Bâtissons le Congo: Remyxon
  15. Mumbere Mukweso; 
  16. A/B50- AVK/2018: présidente Jeanine Kavira Katasohire;
  17. AE-AUN- AMSC-Palu: Lambert Mende;
  18. AACPG-A: Meschack Mandefu Mwela;
  19. Congo Uni : Lambert Osango;
  20. AACRD/Palu-A: Willy Makiashi;
  21. Alternative divine: Eddy Mundela;
  22. Le peuple souverain: Freddy Bonzeke;

Aussi, huit députés non-inscrits ont été entérinés. Il s’agit des élus de Dypro de Constant Mutamba, du Nouvel élan d’Adolphe Muzito, de Matata Ponyo et de Gratien de Saint-Nicolas d’Ensemble pour la République qui d’être ne pas appartenir au groupe parlementaire du parti qui l’avait emmené aux élections.

À près ce processus, Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale a rappelé qu’après cet entérinement, aucun autre changement n’est admis. Le député qui quitte son groupe parlementaire devient non-inscrit. C’est ce que prévoit le règlement intérieur de l’Assemblée nationale.

actualite.cd/CC

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Ali Kalonga

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