Indépendance du Congo : un héritage éternel pour le peuple congolais



Le peuple congolais, mobilisé comme un seul homme derrière son Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi pour vaincre l’agresseur rwandais, est invité à commémorer dans un climat de compassion à l’égard des populations de l’Est fortement éprouvées, le 65eme anniversaire de l’Indépendance de la République démocratique du Congo (RDC), son pays, acquise le 30 juin 1960.

Soixante-cinq ans après, malgré ses richesses naturelles tant convoitées à l’extérieur sans répit, le Congo reste encore l’un des pays les plus pauvres de l’Afrique.

Des efforts gigantesques sont désormais consentis par le gouvernement confronté au conflit dans l’Est du pays, pour tenter de relever la tête de ce géant situé au cœur du continent africain.

L’espoir est permis grâce à la détermination des autorités congolaises. Rien n’est impossible même si la tâche d’y parvenir est titanesque. La chaleur qui se dégage à travers l’engagement de Kinshasa est donc un gage de réussite.

C’est donc dans un contexte de tristesse que l’Indépendance du Congo est commémorée ce jour, laquelle proclamée jadis à Léopoldville (Kinshasa) dans un climat de frustration du côté belge face au discours ‘improvisé » de Patrice Lumumba et jugé offensant par Bruxelles, était fêtée dans une liesse populaire aux premières heures de l’événement.

Mais la fête allait vite tourner au cauchemar avec la mutinerie de la Force publique, la fuite en masse des Blancs, la sécession du Katanga, suivie de celle du Sud-Kasaï, bref une tentative de balkanisation du jeune Etat en pleine guerre froide Ouest/ Est.

Depuis lors, un pays n’aura connu autant d’explosions de partout, de sécessions, des rébellions à répétition, des guerres civiles, des conflits communautaires, des groupes armés, des assassinats, des tueries, des déplacés de guerre, des violences et des dérives autoritaires que le Congo, depuis plus de six décennies.

Succession d’événements dramatiques

Des experts et analystes des questions congolaises depuis la date du 30 juin 1960, soulignent avec tristesse que » tout le monde savait qu’il y aurait un peu d’improvisation pendant les premiers temps de l’indépendance. Il était clair que tout n’allait pas se passer le plus simplement du monde.

Mais, de là à penser que durant les six premiers mois de son existence, le Congo allait connaître une grande mutinerie dans l’armée, une fuite massive des Belges, une intervention militaire des Nations Unies, le soutien politique de l’Union soviétique, une phase d’extrême tension de la guerre froide, une crise constitutionnelle sans égale, deux sécessions portant sur un tiers de son territoire et par-dessus le marché le sort réservé à son Premier ministre, qui allait être fait prisonnier, s’enfuir, être rattrapé, torturé et tué, non tout cela, vraiment personne ne l’avait prévu ».

En 1960, il n’y avait que trois (3) universitaires noirs dans la Fonction publique contre plus ou moins 4.900 Blancs. Conséquence de l’adage belge, « Pas d’élite pas d’ennuis ». Après l’exode des Blancs, en 1960, l’administration s’est donc retrouvée décapitée à l’époque.

Taxé à tort ou à raison de « communiste » pendant cette période marquée par la guerre froide, Lumumba sera traqué de partout.

Pour l’éliminer, vont se regrouper toutes les forces qui, depuis un an, s’entredéchirent dans un Congo écartelé entre un passé nié, un futur à inventer et un passé qu’on lui arrache : l’ONU et ses casques bleus, l’Union minière du Haut-Katanga et ses capitaux, l’Europe et ses experts, l’Amérique et ses conseillers, la Belgique et ses mercenaires, l’Afrique, ses tribus et ses faux frères.

Le 17 janvier 1961, ils sont tous là, autour de la villa déserte à Elisabethville, dont Lumumba traqué, vaincu, ne sortira plus. Son cadavre a été dépecé et dissous dans l’acide et les restes jetés dans un puits désaffecté d’une mine de cuivre.

Ce film des événements des premières heures de l’indépendance du Congo est terrifiant et mérite d’être même appréhendé pour nos générations présentes et futures. 

Tous les Présidents qui se sont succédé à la tête de l’Etat ont tous vécu le drame du Congo, y compris aujourd’hui le 5eme Président Félix Tshisekedi, qui, à peine arrivé au pouvoir en 2018, se retrouve vite confronté à une multitude de groupes armés à l’Est du pays où le Rwanda revient à nouveau à la charge pour agresser le Congo sous le label du M23, dans le seul but d’exploiter illicitement les richesses minières congolais. 

Au regard de tout cela, le cynisme, la provocation et l’injustice des uns et des autres ne réussiront jamais à briser l’élan nationaliste d’un peuple uni et déterminé derrière son Président pour défendre l’unité nationale, l’intégrité territoriale et l’indépendance du Congo, un héritage éternel pour les Congolais et Congolaises. Les crimes de guerre commis sur le sol congolais seront un jour jugés et engloutiront les bourreaux.

ACP/CC

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Ali Kalonga

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