Le pasteur Sony Kafuta a récemment levé le voile sur un épisode douloureux de sa vie : la fin de son premier mariage, emporté par la différence de niveau de vie entre lui et un autre homme.

Une injustice révélatrice des réalités sociales

Selon le pasteur, lorsqu’il a tenté de faire valoir ses droits devant la justice, le procureur lui a simplement rétorqué : “Cette femme n’est pas de ton niveau. Laisse tomber.” Des mots qui, pour lui, ont scellé son sort, l’empêchant de garder son épouse.

Sony Kafuta dénonce amèrement cette situation, où la richesse a primé sur la justice et les sentiments. Il estime avoir été “arraché” de sa famille au seul motif de sa pauvreté, une réalité malheureusement encore trop présente dans la société congolaise.

Un témoignage qui met en lumière les dérives du système

Ce récit poignant du pasteur illustre à quel point l’argent peut encore peser dans les relations, au détriment du respect des engagements et de l’épanouissement des individus. Un constat qui révèle les profondes inégalités qui persistent dans certaines sphères de la société.

Face à cette injustice, Sony Kafuta espère que son témoignage contribuera à sensibiliser sur les dérives d’un système où la richesse semble parfois primer sur la justice et la dignité humaine.

mbote/CC



Lors de la 70ᵉ réunion du Conseil des ministres, le Président de la République, Félix Tshisekedi, a appelé le Gouvernement à passer de la signature des accords internationaux à leur mise en œuvre effective. Il a rappelé qu'au cours de ses deux mandats, la République démocratique du Congo a conclu de nombreux partenariats bilatéraux et multilatéraux qui restent, pour certains, insuffisamment opérationnalisés.

Le chef de l’État a insisté sur le caractère stratégique de ces accords, qu’il considère comme des instruments clés pour le renforcement de la souveraineté nationale, la transformation structurelle de l’économie et la modernisation des secteurs sociaux prioritaires. Selon lui, ces partenariats doivent permettre à la RDC d’accéder à des financements innovants, aux technologies avancées et à l’expertise internationale, tout en favorisant l’industrialisation, la création d’emplois et la formation des jeunes.

Félix Tshisekedi a aussi souligné leur rôle dans le renforcement de la sécurité nationale, l’amélioration de la résilience alimentaire, énergétique et sanitaire, ainsi que dans la consolidation de la gouvernance et de la compétitivité économique du pays.

Face à ces enjeux, le président de la République a exigé une exécution rapide, rigoureuse et coordonnée de l’ensemble des accords conclus. Il a instruit les ministres concernés de travailler en étroite collaboration avec la Primature et la Présidence afin d’éviter les lenteurs administratives et les chevauchements de compétences.

Dans ce cadre, la Première Ministre est chargée de veiller à l’élaboration, par chaque ministère sectoriel, d’une feuille de route opérationnelle précisant les actions prioritaires à court, moyen et long termes, les indicateurs de performance, les besoins en financement, les cadres juridiques requis, les partenaires techniques ainsi que les échéances. L’objectif, a martelé le chef de l’État, est de garantir des retombées concrètes et mesurables pour la population congolaise.

Prosper Buhuru



Les réactions fusent de partout après la prise de la ville d'Uvira, dans la province du Sud-Kivu, par les rebelles de la coalition AFC/M23, en complicité avec le pouvoir de Kigali. Le Souverain Pontife exprime ses inquiétudes quant à la situation qui prévaut actuellement dans cette partie de la République démocratique du Congo.

"Je suis avec une vive inquiétude la reprise des affrontements dans la partie orientale de la République démocratique du Congo", a déclaré Pape Léon XIV.

Le Souverain Pontife a exhorté : "Tout en exprimant ma proximité avec la population, j'exhorte les parties en conflit à cesser toute forme de violence et à rechercher un dialogue constructif, dans le respect des processus de paix en cours."

L'opinion espère que le Rwanda, en écoutant le message du Pape Léon XIV, respectera cette fois-ci l'accord qu'il vient de signer avec la République démocratique du Congo aux États-Unis d'Amérique, en présence du Président Donald Trump.

Serge Mavungu



Alors que débute la période des fêtes de fin d’année, un télégramme urgent émanant du commandement de la police dans la région de Kin-Ouest, en République démocratique du Congo, contient des directives claires à l’attention des forces de l’ordre chargées de la circulation routière.

Le document, que nous avons pu consulter, ordonne aux policiers d'”observer la courtoisie routière” et d'”interdire toute forme de tracasseries” à l’encontre des usagers de la route durant cette période festive.

Parmi les autres instructions figurent des mentions d'”assurer sans faille la fluidité” de la circulation ainsi que de “suivre dite OPS” et de “déposer en GP PCR K-W l’appareil de détection” utilisé.

Cette volonté affichée de réguler le trafic routier de manière courtoise et fluide tranche avec les récits récurrents de pratiques abusives et de corruption de la part des forces de l’ordre dans certaines zones du pays, surtout pendant les périodes de forte affluence.

“C’est un signal fort envoyé par la hiérarchie pour que les policiers de circulation adoptent un comportement professionnel et respectueux envers les conducteurs, notamment durant cette période festive où les déplacements sont plus nombreux”, analyse un expert en sécurité routière.

Ces instructions semblent s’inscrire dans une volonté des autorités de rétablir la confiance entre la population et les forces de l’ordre, souvent pointées du doigt pour leurs abus, afin de faciliter la mobilité pendant les fêtes de fin d’année.

La mise en œuvre effective de ces consignes de courtoisie et de lutte contre les tracasseries routières sera suivie avec attention par les usagers de la route, qui espèrent une nette amélioration de leurs conditions de circulation durant cette période.

mbote/CC 

 
 
 


La République démocratique du Congo n'abdiquera pas après l’occupation de la ville d’Uvira, dans le Sud-Kivu, par la rébellion de l’AFC/M23, soutenue par Kigali. Les forces armées congolaises et ses alliés se réorganisent et se repositionnent pour défendre l’intégrité territoriale.

C’est ce qu’a dit le ministre de la Justice et garde des sceaux, Guillaume Ngefa, représentant sa collègue des Affaires étrangères, ce vendredi 12 décembre 2025, à Kinshasa, au cours d’une rencontre avec le corps diplomatique accrédité à Kinshasa.

« Face à cette situation, le gouvernement congolais a une position claire et responsable. Premièrement : nous ne capitulerons pas. Les forces armées de la République démocratique du Congo, appuyées par les forces alliées, se réorganisent et se repositionnent pour défendre l’intégrité du territoire », a-t-il déclaré.

Ce membre du Gouvernement a poursuivi :

 « la bataille pour Uvira et le Sud-Kivu n’est pas terminée. Deuxièmement , nous tenons le Rwanda et ses dirigeants pleinement responsables de cette agression. Les preuves de son implication sont accablantes et documentées , ce n’est plus une question d’allégations puisque le président Kagame lui-même a dit : cette partie du territoire était entre ses mains. Donc, il réaffirme sa responsabilité personnelle sur ce qui se passe. Il s’agit là d’un fait accompli».

Kinshasa accuse par ailleurs Kigali de fouler au pied ses engagements pris à Washington devant le président américain, Donald Trump.

« Les engagements solennels pris devant la communauté internationale ont été foulés au pied à peine quelques heures après la signature de l’accord de Washington. Comme vous le savez, le 4 décembre dernier, sous l’égide du président des États-Unis d’Amérique, un nouvel accord de paix a été signé à Washington entre la RDC et le Rwanda, paraphé en présence de nombreux chefs d’État africains et de partenaires internationaux qui sont des témoins de cet accord. Cet accord réaffirme la cessation immédiate des hostilités, le retrait des forces et le respect de la souveraineté de la République démocratique du Congo. Le gouvernement congolais, sous la direction de son Excellence le président Félix Tshisekedi Tshilombo, est entré dans cet accord avec foi et détermination. D'ailleurs, il a affirmé cela avant de parapher cet accord à Washington », a-t-il souligné.

Par conséquent, Kinshasa invite la communauté internationale à passer du constat à l’action, en condamnant notamment l’agression rwandaise, en exigeant le retrait des troupes rwandaises du sol congolais et en lui infligeant des sanctions.

« Troisièmement, les processus de paix de Washington et de Doha sont gravement compromis, on ne peut négocier la paix à une table, tandis que son partenaire attaque sur le terrain. Leur crédibilité nécessite une rectification immédiate et vérifiable. C’est pourquoi aujourd’hui, je lance un appel solennel à la communauté internationale : d’abord à passer du constat à l’action, c’est-à-dire ce que nous attendons de vous, c’est de condamner clairement et sans équivoque l’agression rwandaise et l’occupation d’Uvira », a ajouté Guillaume Ngefa.

Pour la RDC, la prise de la ville d’Uvira par l'AFC/M23, soutenue par le Rwanda, consacre la violation de l’accord de paix signé le 4 décembre, de l’accord RDC-Rwanda du 27 juin, mais aussi le « mépris » de la Résolution 2773 exigeant notamment le retrait des troupes rwandaises du sol congolais.

Raphaël Kwazi



Les États-Unis réitèrent leur soutien ferme à la MONUSCO à l'approche du renouvellement de son mandat, prévu le 20 décembre prochain. Le représentant des USA l'a affirmé ce vendredi 12 décembre au Conseil de sécurité de l'ONU, dédié à la situation en RDC.

« Alors que l'on négocie le mandat de la MONUSCO en ce jour, les États-Unis veilleront à ce que la mission soit dotée de capacités suffisantes pour apporter une aide aussi bien au processus de Doha que celui de Washington, en gardant à l'esprit que toutes les parties sont responsables de la réussite de la mise en œuvre de ces accords de paix. Et nous comptons sur le soutien de ce conseil à l'heure de négocier ce mandat », at-il déclaré.

Obstruction par le M23 à Goma

Le représentant des USA a accusé le M23 d'obstruer le travail de la MONUSCO dans la ville de Goma, occupée depuis le début de 2025. Il a insisté sur la nécessité pour la mission de circuler librement, de se réapprovisionner et d'appliquer son mandat sans ingérence des rebelles. Selon lui, le fait que les forces de l'ONU soient assiégées par des groupes appuyés par un État membre du Conseil, comme le Rwanda qui fournit un contingent aux opérations de paix, constitue une « hypocrisie bien triste ».

Les États-Unis ont fustigé que « le M23 bloque depuis des mois la MONUSCO et cela a compromis sa capacité à opérer de manière efficace à Goma, comme cela a été évoqué maintes fois aujourd'hui lors du Conseil ».

Le Rwanda continue de déployer des missiles sol-air et de mener des opérations pour brouiller et leurrer les communications de la MONUSCO, compromettant ses déployées sur le terrain. « Comment la MONUSCO peut intervenir, peut réussir dans ces conditions ? », s'est réuni le représentant américain, réitérant l'appui indéfectible des USA à la mission et aux accords historiques pour mettre fin aux décennies de souffrance dans l'Est de la RDC.

Appui au cessez-le-feu

Plusieurs autres pays membres du Conseil de sécurité ont réitéré leur soutien au renouvellement du mandat de la MONUSCO. La France, la Chine, la Russie, le Danemark, le Burundi, le Panama, le Royaume-Uni et d'autres nations ont plaidé pour un renforcement de ses capacités opérationnelles. 

Ces pays ont demandé au Conseil de confier à la MONUSCO, dans le cadre de son nouveau mandat, la mission d'appuyer le processus du cessez-le-feu sur le terrain. Cet appui viserait notamment les relations entre la RDC et le Rwanda, dans un contexte de tensions persistantes à l'Est de la RDC. 

radiookapi.net/CC

 



Les États-Unis accusent le Rwanda d'avoir participé activement à la planification et l'exécution de la guerre dans l'Est de la RDC via le M23. Le représentant américain au Conseil de sécurité de l’ONU a dénoncé ces actions ce vendredi 12 décembre, soulignant des implications géopolitiques graves.

Le représentant des USA au Conseil de sécurité de l’ONU, a affirmé que les États-Unis disposent d’informations indiquant que le président rwandais a intimement participé à la planification et à l'exécution de la guerre dans l’est de la RDC en donnant des instructions militaires et politiques depuis des années. Les forces de défense rwandaises ont fourni une aide matérielle en logistique et formation au M23, et envoyé 5000 à 7000 soldats dans l’Est de la RDC.

Selon lui, ces derniers mois, le Rwanda a déployé plusieurs missiles sol-air et autres armes sophistiquées au Nord et Sud-Kivu pour aider le M23 face à la RDC, avec une nouvelle offensive lancée le week-end dernier vers Uvira, impliquant des forces rwandaises sur le front. « Nous avons aussi des informations qui indiquent qu'il y a des drones suicides qui sont utilisés de plus en plus, de même que l'artillerie, aussi bien par le M23 et par les forces rwandaises, avec des frappes y compris au Burundi ».

Appel au respect des accords

Le représentant des USA a fustigé le fait qu'au lieu d’avancer vers la paix comme avec les efforts du président Trump, le Rwanda mènerait la région vers l’instabilité, violant les accords de Washington par la présence continue de son armée en appui au M23. Le Rwanda doit reconnaître le droit souverain de la RDC à défendre son territoire et à exiger le retrait des forces rwandaises. « Nous échangeons avec toutes les parties pour appeler à la retenue et pour éviter une escalade plus avant, et notamment pour empêcher une rhétorique hostile aux Tutsis », a déclaré le représentant, soutenant un mandat renforcé pour la MONUSCO.

radiookapi.net/CC



Le bras de fer s’intensifie entre l’Hôtel de ville de Kinshasa et la Coalition de la Gauche Congolaise (CGC). Après la décision de l’exécutif provincial de ne pas entériner la marche annoncée pour le 15 décembre 2025, la plateforme politique conduite par Jean-Marc Kabund a vivement réagi, affirmant maintenir sa mobilisation.

Pour rappel, dans une correspondance officielle, le cabinet du gouverneur de Kinshasa a confirmé avoir reçu la notification de la CGC, tout en précisant ne pas pouvoir en prendre acte en l’état. En cause : l’itinéraire proposé, jugé non conforme à l’arrêté du 30 septembre 2021 interdisant les manifestations publiques dans certaines zones de la capitale pour des raisons de sécurité. L’autorité provinciale souligne que cette contrainte réglementaire empêche toute validation administrative de la marche telle qu'elle a été présentée.

Cette position n’a toutefois pas été interprétée comme une interdiction formelle, mais elle oblige les organisateurs à revoir leur parcours ou à engager des échanges supplémentaires avec les autorités compétentes.

Quelques heures plus tard, Jean-Marc Kabund, président de l’Alliance pour le Changement et figure centrale de la Coalition de la Gauche Congolaise, a dénoncé ce qu’il qualifie de "violation de l’article 26 de la Constitution". Dans un message publié ce samedi 13 décembre 2025 sur son compte X, l’opposant accuse le pouvoir de tenter d’interdire arbitrairement une marche pacifique, tout en favorisant, selon lui, des contre-marches financées sur fonds publics et des actes d’intimidation à Kinshasa.

Jean-Marc Kabund estime que cette décision illustre une dérive autoritaire du régime, qu’il accuse de museler les voix critiques alors que, selon lui, les populations de l’Est du pays font face à une agression étrangère et à un abandon de l’État. Il évoque une "démocratie confisquée" et une "tyrannie" qui restreindrait les libertés fondamentales selon les intérêts du pouvoir en place.

Malgré la position de l’Hôtel de ville, l’opposant affirme que la marche du 15 décembre est maintenue. Il appelle la population à se mobiliser pacifiquement, tout en rejetant toute intimidation ou tentative de dissuasion.

À deux jours de la date annoncée, la situation laisse entrevoir une tension accrue entre les autorités provinciales et les organisateurs, dans un contexte politique et sécuritaire particulièrement sensible à Kinshasa ainsi que dans l’Est du pays.

Prosper Buhuru

A Propos

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Directeur de la Rédaction

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