Le ministre du Portefeuille, Jean-Lucien Bussa, a nommé ce samedi 5 octobre Norbert Sengamali Lukukwa, directeur général intérimaire de Congo Airways, la compagnie aérienne nationale de la République démocratique du Congo. Déjà le 4 octobre, par un arrêté, Jean-Lucien Bussa avait suspendu le directeur général de la société Congo Airways, José Lueya Dubier et son adjointe, Marie Pontshi Lobo, de leurs fonctions, avec effet immédiat.

Selon une dépêche de la cellule de communication du ministère du Portefeuille, cette décision fait suite à la mission d'audit que le ministre avait initiée au sein de cette société.

Plusieurs griefs sont mis à leur charge, notamment la mauvaise gestion. Ils sont également accusés de créer un climat malsain au sein de l’entreprise et d’entretenir des divisions entre agents.

En juillet dernier, Jean-Lucien Bussa avait annulé la décision du Conseil d’administration de Congo Airways, portant révocation de José Lueya Dubier.

Il avait motivé sa décision par le fait que le Conseil d’administration avait outre passé les limites de son pouvoir, vu que la révocation du personnel ne fait pas partie de ses attributions.

radiookapi.net/CC



Lors du 19e Sommet de la Francophonie à Paris, le président français Emmanuel Macron a réaffirmé l'engagement de la France dans la résolution du conflit qui oppose la RDC au Rwanda, en particulier concernant l'insécurité dans l'est de la RDC causée par les activités du M23. Félix Tshisekedi, président de la RDC, a quitté le sommet plus tôt que prévu, exprimant son mécontentement face à l'absence de mention du conflit dans le discours inaugural de Macron.

« J'ai passé une heure et demie en tête-à-tête avec le président Tshisekedi hier, et une heure et demie avec le président Kagame ce matin », a déclaré Macron. « La France et la Francophonie restent mobilisées pour résoudre cette crise qui affecte gravement la RDC. Nous condamnons fermement les violences perpétrées par les groupes armés et les atteintes à la souveraineté de la RDC », a-t-il ajouté, en précisant que l'absence de référence à ce conflit dans son discours d’ouverture ne reflétait en aucun cas un manque d'engagement.

Le président français a également souligné l'importance de la médiation menée par l'Angola dans ce conflit, affirmant que la France soutient pleinement ce processus. « Nous encourageons la RDC et le Rwanda à parvenir à un accord, et l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) peut jouer un rôle de soutien dans ces efforts régionaux. »

Macron a clarifié que la France appelle au « retrait du M23 et des troupes rwandaises » ainsi qu'au « démantèlement des FDLR et de tous les groupes armés en RDC », tout en appelant à « l'arrêt des discours de haine » et à la « reprise d'un processus politique inclusif ».

Bien qu'une réunion à trois entre Macron, Tshisekedi et Kagame n'ait pas pu être organisée, Macron a insisté sur le fait que « des efforts des deux côtés » sont nécessaires pour une avancée. « Le cessez-le-feu en place montre des signes d'amélioration par rapport aux mois précédents, mais la situation demeure très précaire », a-t-il ajouté.

Le président français a conclu en réitérant que la France reste attachée à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de tous les États, y compris la RDC, et qu'il n'y a « aucun double standard » dans la diplomatie française à ce sujet.

actualite.cd/CC



Lors de la 45e session du Sommet de la Francophonie, qui s'est tenue les 4 et 5 octobre à Paris, les chefs d'État et de gouvernement ont condamné avec fermeté les violations du droit international, de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de la RDC, perpétrées par des groupes armés dans l'est du pays.

Dans une résolution adoptée à l'issue de ce sommet, les dirigeants ont exprimé leur profonde préoccupation face à la dégradation continue de la situation sécuritaire et humanitaire dans l'Est de la RDC. Ils ont dénoncé les violences contre les populations civiles, les institutions nationales et les missions internationales présentes dans le pays, telles que la MONUSCO et la SAMIRDC, tout en appelant au respect du droit international humanitaire.

Le sommet a également condamné toutes les interventions militaires étrangères non autorisées sur le territoire congolais, exigeant le retrait immédiat de ces forces, une référence implicite au Rwanda, bien que cette mention n'ait pas été validée par Kigali. Les participants ont réitéré leur soutien aux négociations de paix en cours, notamment les processus de Luanda et de Nairobi, sous l'égide de l'Union africaine.

Les chefs d'État et de gouvernement ont réaffirmé leur attachement au respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la RDC, tout en exprimant leur solidarité au peuple congolais. Ils ont condamné l'utilisation systématique du viol comme arme de guerre, le recrutement d'enfants-soldats et l'exploitation illégale des ressources naturelles du pays, dont les conséquences dévastatrices touchent également les aires protégées du Bassin du Congo, un patrimoine mondial de l'UNESCO.

Les efforts de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) pour soutenir la médiation régionale en cours ont été salués, avec l'annonce d'une mission d'information en RDC, répondant à l'appel du gouvernement congolais.

actualite.cd/CC



Le parquet fédéral belge a ouvert une enquête pour « blanchiment » visant Deogratias Mutombo, ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), ainsi que cinq autres personnes.

Cette investigation, confiée à une juge d’instruction de Nivelles, fait suite à des mouvements suspects de centaines de milliers de dollars entre la République démocratique du Congo (RDC) et la Belgique.

L’affaire s’inscrit dans le prolongement de l’enquête journalistique « Congo Hold-up », qui avait révélé en 2021 le détournement d’au moins 138 millions de dollars de fonds publics sous la présidence de Joseph Kabila, dont 76 millions provenant de la BCC.

Depuis septembre 2023, l’Office central pour la répression de la corruption (OCRC) a mené une série d’auditions et de perquisitions, notamment au domicile de Mutombo dans le Brabant wallon. L’ex-gouverneur a été entendu à plusieurs reprises, sa dernière audition remontant à fin septembre 2024.

La Cellule de traitement des informations financières (CTIF), l’organe anti-blanchiment belge, s’est intéressée à l’affaire après la publication de « Congo Hold-up ». Elle a découvert des transferts suspects de plusieurs centaines de milliers de dollars de la RDC vers des destinations non précisées, transitant par une ou plusieurs banques belges.

L’enquête belge, toujours en cours, n’a pas encore abouti à des inculpations. Elle souligne néanmoins l’attention croissante portée aux flux financiers suspects entre la RDC et l’Europe, et pourrait marquer un tournant dans la lutte contre la corruption et le détournement de fonds publics en Afrique centrale.

En RDC, la gestion de Mutombo fait également l’objet d’enquêtes. Un rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) de mai 2021 l’accuse d’avoir conclu sans autorisation 35 marchés publics pour un montant global de plus de 80 millions de dollars. De plus, selon le président de la Cour des comptes congolaise, Mutombo serait impliqué dans le détournement de 25 millions de dollars de fonds publics.

Cette affaire s’ajoute à d’autres enquêtes ouvertes suite aux révélations de « Congo Hold-up », notamment en France où le parquet national financier a lancé une investigation visant la filiale parisienne de la BGFI Bank.

mbote/CC



Le bateau « MV Merdi » a étrangement coulé dans l’eau ce jeudi 03 octobre 2024 aux larges du Lac Kivu près du port de Kituku à Goma, dans la province du Nord-Kivu. Selon des témoins, l’embarcation venait de Minova dans le Sud-Kivu et transportait de nombreux passagers et plusieurs marchandises à destination de Goma dans la province sœur. C’est presque le seul moyen de transport pour contourner les zones terrestres occupées par les troupes rwandaises et les troupes du M23.

Selon un communiqué officiel de la cellule de communication de la Présidence, le Président Félix Tshisekedi, dit suivre, de près cette situation depuis son annonce et se dit « meurtri » par ce drame de plus dont le bilan provisoire tel qu’annoncé par le gouvernement provincial du Nord-Kivu fait état de 23 morts, 58 rescapés ainsi que plusieurs personnes portées disparues.

« Le Président de la République adresse ses condoléances aux familles des victimes et salue la bravoure des FARDC ainsi que d’autres éléments qui ont permis de secourir et de préserver la vie de certains compatriotes », lit-on dans ce communiqué publié dans ce jeudi soir.

Ce communiqué révèle que le Président Félix Tshisekedi a appelé à des mesures strictes face à ce drame. Il a, tout d’abord, instruit les autorités compétentes tant au niveau du gouvernement central que provincial à prendre toutes les dispositions utiles en faveur des personnes touchées par ce drame.

Bien plus, indique-t-on, une enquête a été ouverte sous l’autorité du vice-Premier ministre, ministre des Transports en vue d’élucider les causes de cet accident malheureux et de prendre des mesures strictes afin que pareil drame ne se reproduise plus.

Ce même jeudi, le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a annoncé que dès ce vendredi matin, une équipe gouvernementale conduite par la Ministre des affaires sociales sera à Goma pour « appuyer le gouvernement du Nord-Kivu dans la gestion de la partie humanitaire de ce drame et marquer la solidarité du Gouvernement aux familles touchées ».

En même temps, a-t-il ajouté, des experts du ministère du transport vont aussi arriver pour renforcer l’équipe des enquêteurs et faire la lumière sur les circonstances de cet accident.

À son tour, le Ministre de la Justice et Garde des Sceaux a informé l’opinion qu’il a donné une injonction à l’inspecteur Général de la Police Judiciaire des Parquet afin d’ouvrir des enquêtes sur le naufrage survenu ce jour sur le lac Kivu, ainsi que sur celui survenu le 16 septembre 2024 sur la rivière Kwango. D’après Constant Mutamba, ces enquêtes viseront à élucider les circonstances de ces événements malheureux et établir les responsabilités afin que les personnes qui sont à la base de ces accidents soient poursuivies devant les juridictions compétentes.

Pour l’heure, Goma semble observer une attitude de deuil. Jeudi, la Force Maritime des forces armées de la SADC a collaboré avec la Marine de l’Armée FARDC dans l’opération de sauvetage après l’accident de bateau sur le Lac Kivu. La participation de la marine du SAMIDRC à l’opération a permis de sauver plusieurs vies.

Serge SINDANI


Il aura fallu attendre près de deux jours pour que Lamuka aile Fayulu, l'une des principales plateformes politiques de l'opposition, réagisse à la réponse apportée par le Chef de l'État Félix Tshisekedi, lors de son passage à Budapest, au sujet du dialogue voulu par l'opposant Martin Fayulu. 

En effet, Lamuka, par le biais de Prince Epenge, un de ses communicateurs, estime que Félix Tshisekedi n'a pas assez compris leur démarche patriotique.

Dans une vidéo faite depuis les États-Unis, Epenge critique ouvertement l'entourage du Chef de l'État, à propos de leur position sur la proposition de dialogue. "Son regroupement politique n'a pas conscience de la gravité du danger", largue Prince Epenge.

Et d'ajouter : "Nous avons fait la proposition à la Nation. A chacun de faire sa part. Nous avons conscience que le Congo est au bord du précipice. Si Félix Tshisekedi pense qu'il n'y a pas de crise, cela n'engage que lui-même. Nous, Lamuka, allons continuer à appeler les Congolais à se réconcilier pour gagner la guerre, les amener à faire des réformes, afin d'avoir les bonnes élections..."

A l'instar du cardinal Fridolin Ambongo, le camp Fayulu ne se gêne guère de considérer la RDC comme un état failli. Pour Lamuka, le Congo ne peut être réduit à un gâteau; car, c'est un bien précieux à tous les Congolais.

Grevisse Tekilazaya



Le Président Félix Tshisekedi participe ce vendredi au XIXe sommet de la Francophonie qui se tient à Paris, en France.

A en croire sa porte-parole, Tina Salama, outre les rencontres avec ses homologues français et tchadien, le Président de la République fera à nouveau entendre la voix de la RDC sur la question sécuritaire dans la partie Est du pays au sein de cette communauté.

« La participation de la RDC au sommet de la Francophonie sera une occasion pour le pays de faire entendre sa voix. La question sécuritaire sera évoquée dans le discours du Président. On va aussi rappeler que nous occupons une place de plus en plus importante dans l’espace francophone. Il est aussi important de rappeler les valeurs de la Francophonie qui est une communauté des valeurs comme celles de la paix, de la démocratie, de la solidarité et de l’égalité et que nous comptons sur elle par rapport à ce que nous vivons en ce moment », a-t-elle expliqué.

La cérémonie d'ouverture est axée sur le thème : « Créer, innover et entreprendre en français ».

Avant Paris, Tshisekedi était en Hongrie où diverses questions en faveur de la RDC ont été évoquées, affirme sa porte-parole.

radiookapi.net/CC



Le Service National (S.N.) s'apprête à dévoiler un plan triennal visant à promouvoir l'engagement des jeunes dans la reconstruction et le développement du pays. Le Général-Major Jean-Pierre Kasongo Kabwik a annoncé cette initiative lors d'une rencontre, le mercredi 2 octobre 2024, avec la Première ministre Judith Suminwa.

L'objectif de ce plan est clair : canaliser les efforts des jeunes Congolais pour les impliquer activement dans des secteurs clés tels que la production agricole, l'élevage, etc.

« Nous sommes en train d’élaborer un plan triennal du Service National pour monter en puissance dans tous les domaines, notamment dans l’encadrement des jeunes désœuvrés, la production agricole, l’élevage, ainsi que la reconstruction et le développement du pays. Notre objectif est de canaliser les efforts de tous les jeunes pour développer notre pays », a confié l'officier général.

Le S.N. s'appuie déjà sur des réussites concrètes. À titre d'exemple, 5 000 jeunes ont bénéficié d'un encadrement au centre de Kanyama Kasese, situé dans la province du Haut-Lomami, et sont devenus des agents de changement. Fort de ce succès, cet organisme public entend étendre ses centres de formation à travers l'ensemble du territoire national pour toucher un maximum de jeunes.

Cette initiative trouve un écho favorable auprès de Judith Suminwa, qui a placé l'agriculture au cœur de l’action de son gouvernement. Selon une dépêche émanant de la Primature, elle a exprimé son soutien au S.N. dans sa mission de créer des centres de production qui contribueront à l'autosuffisance alimentaire et à la revitalisation de l'économie locale.

Le Service National est plus qu'un simple programme de formation ; il est un organe paramilitaire d'éducation et de mobilisation des actions civiques et patriotiques. Sa mission consiste à organiser des centres d'encadrement pour les jeunes filles et garçons désœuvrés, ainsi que pour les finalistes de l'enseignement secondaire et universitaire. À travers des programmes d'éducation civique, de formation aux travaux de production agricole et de préparation à la défense personnelle, le S.N. aspire à former une jeunesse responsable, engagée et prête à relever les défis du pays.

Merveil Molo

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Ali Kalonga

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