Interpellé mardi 13 mai, l’ancien ministre d’État Jean-Pierre Lisanga Bonganga est rentré chez lui en homme libre, après quelques heures passées entre les mains de la justice. Toutefois, son véhicule de marque Prado a été saisi par le parquet, a rapporté Marcel Kitambala, journaliste à Top Congo FM.

Cette interpellation remonte à une affaire vieille de six ans, survenue en 2018, alors que Lisanga Bonganga était membre du gouvernement dirigé par l’ancien Premier ministre Bruno Tshibala. À l’époque, un accident de circulation s’était produit entre le cortège de l’ancien ministre et le véhicule d’un colonel des FARDC.

Selon des proches de Jean-Pierre Lisanga, 400 dollars avaient été remis au militaire pour couvrir les réparations du véhicule endommagé. Cependant, le véhicule aurait disparu après son admission au garage. S’estimant lésé, le colonel aurait exigé qu’on lui fournisse un nouveau véhicule, une requête que Lisanga Bonganga aurait catégoriquement refusée, ce qui aurait attisé les tensions.

Si aucune charge pénale n’a été retenue contre l’ancien ministre, la saisie de son véhicule par les autorités judiciaires laisse penser que l’enquête reste ouverte.
 
 
 


La Cour constitutionnelle renvoie au mardi 20 mai le prononcé du verdict dans l'affaire qui oppose le ministère public aux prévenus Augustin Matata Ponyo, Déogratias Mutombo et Christo Grobler, dans le procès Bukanga-Lonzo. 

Ce verdict était attendu ce mercredi 14 mai, après l'audience du 23 avril au cours de laquelle le procureur général près la Cour avait requis 20 ans des travaux forcés et 10 d'inéligibilité contre l'accusé principal et député national Augustin Matata.

Tous les juges de la composition étaient en plénière ce mercredi, le temps de passer les derniers réglages de leurs délibérés pour le prononcé. 

Selon l'ordonnance de prorogation du délai du prononcé signée et publiée dans la soirée par le président de la Cour constitutionnelle et le greffe, ce renvoie est motivé par le nombre important de pièces et questions de droit à examiner ayant une incidence sur le temps du délibéré encore en cours. 

Accusé principal, le député Augustin Matata fait l'objet d'une grande controverse et contradiction sur l'interprétation des dispositions constitutionnelles entre l’Assemblée nationale et le président de la Cour constitutionnelle concernant la régularité de ses poursuites.

L’Assemblée nationale reproche à la Cour constitutionnelle d’avoir instruit le dossier de Matata Ponyo sans avoir levé ses immunités. De son côté, la Cour constitutionnelle demande à l’Assemblée nationale de respecter la séparation du pouvoir.

radiookapi.net.CC



 La rareté des femmes fidèles dans la société kinoise, incarnée par le personnage « Flora » chanté par Franco, a suscité un débat mardi lors d’une rencontre entre les sociologues et les artistes dans un cercle culturel à Lemba, commune du centre de Kinshasa, en République Démocratique du Congo.

«Autrefois incarnée par le personnage « Flora » chanté par Franco Luambo Makiadi, la fidélité conjugale féminine tend à disparaître dans les mentalités urbaines modernes. De plus en plus, des jeunes femmes à Kinshasa considèrent les relations extraconjugales non plus comme un interdit, mais comme un levier social ou économique», a déclaré le chanteur Prince Wazaya.

«L’observation faite dans la ville de Kinshasa, refuser un homme juste parce qu’on a un mari  cela ne se fait plus, cette évolution est portée par la précarité, la quête de confort matériel et l’influence des réseaux sociaux, qui valorisent les apparences et les avantages matériels»,  a ajouté Prince Wazaya en précisant que  ces relations dites secondaires permettent d’assurer une certaine autonomie dans une ville où la vie devient de plus en plus chère.

«Kinshasa traverse une mutation morale importante, où les repères affectifs se marchandent, Le modèle de la femme intègre, résistant aux tentations au nom de la fidélité, semble aujourd’hui dépassé», a expliqué  Antoine Makiadi, sociologue et ancien professeur à l’Institut Bituku à Matadi.

D’après lui, la fidélité devient un luxe dans une société marquée par l’instabilité économique.

Ce changement de paradigme interpelle une rumba comme  chanson  « Flora », jadis célébrée, semble reléguée au rang de souvenir romantique d’un temps où l’amour résistait encore à l’argent.

ACP/ODM/CC



 La situation préoccupante des Congolais  vivant dans l’Est de la République démocratique du Congo a consterné le chanteur d’origine rwandaise, Cornélius Nyungura, alias “Corneille”, lors d’une cérémonie des ‘‘Flammes Awards’’, organisée la nuit de mardi à Paris, en France, selon une vidéo visionnée mercredi par l’ACP.

« En tant que Rwandais, j’aimerais apporter mon soutien le plus sincère, mon affection la plus profonde à tous ceux qui souffrent en ce moment dans l’est de la République démocratique du Congo. (…) Il y a ce pouvoir qui veut nous prêter des combats qui ne nous appartiennent pas, et je vous implore, vous demande de rester patients à ce pouvoir-là. (…) La ville de Goma m’est très chère, parce qu’elle est la première qui m’a accueillie quand je quittais le Rwanda.En tant qu’artistes, on a un autre talent, qu’est celui de l’amour. Aussi longtemps, aussi loin que je me souvienne, les congolais sont mes frères et sœurs », a déclaré Corneille, interprète R’n’B.

Corneille, cet interprète de R’n’B devenu canadien après avoir perdu toute sa famille lors du génocide de 1994 au Rwanda, a , par ailleurs, témoigné sa profonde sympathie et sa solidarité avec la ville de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) largement aux mains des rebelles du M23 soutenus par les forces rwandaises.

Son intervention a été saluée par une ovation debout des artistes et différentes personnalités mondiales, qui ont rehaussé de leur présence cette soirée, signale-t-on.

 Les Flammes, aussi connues sous le nom de “ Flammes Awards ”, récompensent les acteurs des musiques rap, R’n’B, d’inspiration afro et caribéenne.

Elles récompensent aussi les labels, producteurs et compositeurs liés à la nouvelle pop française.

Pour cette troisième édition, c’est bel et bien le rappeur et chanteur français d’origine congolaise “William Mundala” connu “Tiakola” du public, qui a été sacré, artiste masculin de l’année grâce à une carrière fulgurante et au succès de son dernier album « BDLM Vol.1 », rappelle-t-on.

ACP/UKB/CC



La hausse illégale et désordonnée des tarifs de transport en commun sur différentes lignes de Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), a été considérée comme un véritable casse-tête et un des facteurs déstabilisateurs des budgets domestiques par des usagers de la route, approchés mercredi par l’ACP.

« Le transport en commun est devenu un véritable casse-tête. Nous ne savons pas à quel saint nous vouer. La dernière grille tarifaire de l’hôtel de ville de Kinshasa est foulée impunément aux pieds. Elle est même un mythe dans l’opinion. Des révisions à répétition du coût de transport en commun déstabilisent plusieurs ménages (…) qui sont souvent surpris par des modifications des tarifs à divers arrêts », a déclaré Josué Bamua, un passager surpris au niveau de la 7 ème rue dans la commune de Limete.

La nouvelle grille tarifaire pour le transport en commun, à travers toute l’étendue de la capitale congolaise, avait été publiée au mois de janvier 2025 par le ministre provincial des Transports et mobilité urbaine de la ville de Kinshasa, une décision prise et publiée dans le but de mettre fin au désordre constaté dans le secteur de transports, par l’excès des ailesbde certains chauffeurs qui fixent le prix selon le temps, le jour et même le climat.

Le transport est un facteur essentiel pour le développement d’un pays, et doit être traité avec une certaine considération dans la politique publique afin de faciliter et de soutenir la condition vie.

« 1 500 fc est le prix du transport fixé dans la grille, pour nous qui faisons le trajet gare central–kingasani ya suka, mais en réalité nous payons 5 000fc », a indiqué Jean Mawete, passager sur l’arrêt de bus abattoir-masina.

M. Jean a insisté sur le fait que les autorités ne doivent pas seulement s’arrêter à publier des décisions, mais doivent prendre aussi des mesures qui peuvent permettre une bonne applicabilité sur le terrain de toutes les décisions prises.

A Kinshasa, le transport est devenu un casse-tête pour la population kinoise, qui ne déplore pas seulement le prix, mais aussi l’état des routes dans la capitale.

Le transport contribue au bien-être général, social et économique dans un pays, surtout pour les pays en voie de développement.

La population s’est interrogée sur la grille tarifaire de transport en commun à Kinshasa et espère obtenir des autorités des solutions plus que durables et concrètes dans ce secteur. 

ACP/UBK/CC



Après avoir suspendu le PPRD, parti politique de l’ancien président Joseph Kabila, le gouvernement congolais semble vouloir passer à la vitesse supérieure en sollicitant la dissolution complète de cette formation politique, pour sa présumée complicité avec le mouvement rebelle AFC/M23.

Jacquemin Shabani argue, dans sa lettre, que les actions du PPRD et de son autorité morale Joseph Kabila « tendent à appuyer ouvertement et à légitimer l’agression du pays et le massacre de la population congolaise, ce qui constitue une trahison », a-t-il fait savoir, en évoquant notamment les dernières sorties médiatiques de Kabila, qui, selon lui, n’a jamais condamné les actions de la rébellion M23. Il évoque également sa présumée présence au mois d’avril dans la ville de Goma, occupée par les rebelles depuis plus de 100 jours.

Cette posture a été mal perçue à Kinshasa, où une procédure judiciaire a d’ailleurs été ouverte contre le sénateur à vie Joseph Kabila Kabange. La procédure de levée de ses immunités est actuellement sur la table du bureau du Sénat.

Pour sa part, le PPRD a déclaré avoir levé la décision de suspension de ses activités, prise par le Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Jacquemin Shabani.

Lionel Kibuluku



 Un concert d’hommage, initié par le guitariste Pierre Evariste Mandjeku, connu sur scène Dizzy Mandjeku, à feu le musicien Franco Luambo Makiadi, tous de la République démocratique du Congo, est prévu vendredi 30 mai à Kinshasa, capitale du pays et berceau de la rumba, selon une note de l’Institut français.

« Sur les pas de la rumba avec une légende vivante, Dizzy Mandjeku, ex-chef d’orchestre du mythique ‘‘Ok Jazz’’, monte sur scène à la grande halle avec Sam Mangwana, Nyboma et les ‘‘Odemba Ok All stars’’ pour une soirée hommage à Franco Luambo », a-t-on lu.

« Le programme prévoit des reprises cultes, compositions originales dans une ambiance tropicale de l’âge d’or de la rumba congolaise, pour le plus grand bonheur des amoureux de musique et d’histoire », a indiqué la même source.

Compté parmi les architectes de la rumba congolaise, Dizzy Mandjeku a traversé les époques et a joué avec trois grands géants de la rumba congolaise, notamment Verckys Kiamuangana Mateta, Rochereau Tabu Ley, et Franco Luambo Makiadi.

Parmi ses contributions exceptionnelles, l’on note sa participation en tant que guitariste, à la réalisation de la chanson ‘‘Papaoutai’’, une œuvre artistique qui aurait permis à son auteur, le rappeur et producteur belge Paul Van Haver dit Stromae, de surmonter l’absence de son père et combler le vide affectif.

ACP/JF/CC



Cent jours après la prise de Goma par la rébellion de l’AFC-M23, soutenue par le Rwanda, la population locale vit toujours dans un climat de peur, d'incertitude et de précarité extrême, selon plusieurs témoignages enregistrés dimanche 11 mai par radio Okapi. La capitale du Nord-Kivu traverse une crise multidimensionnelle :  sécuritaire, humanitaire, économique, sociale et politique sans perspective claire de retour à la normale. 

Depuis l'occupation de Goma, les habitants vivent sous la surveillance constante des rebelles.  Malgré l'insécurité omniprésente, ils tentent de reprendre leurs activités quotidiennes la peur au ventre.

La prise de Goma a entraîné des déplacements massifs de la population.

Paralysie de l’économie locale

Les conditions de vie se sont rapidement dégradées, marquées par des pénuries alimentaires et la dégradation des infrastructures scolaires et sanitaires. 

L’économie locale est paralysée. Les banques et institutions financières sont fermées, rendant l'accès à l'argent liquide extrêmement difficile.

Les prix des biens de première nécessité ont fortement augmenté, alors que les chaînes d’approvisionnement sont perturbées.

Violations des droits de l’homme

Les rebelles du M23 imposent également des taxes élevées sur les activités économiques, notamment les produits miniers et le commerce. Cette situation aggrave la pauvreté et la vulnérabilité des habitants.

Des rapports émanant d'organisations humanitaires et du gouvernement congolais documentent de nombreuses violations graves des droits humains :  meurtres, viols, exécutions sommaires, enlèvements et recrutements forcés, notamment parmi les jeunes. 

Reprise du trafic lacustre

Quelques signes de résilience émergent malgré tout. La navigation sur le lac Kivu entre Goma et Bukavu a repris et les écoles ont rouvert dans l'espoir de sauver l'année scolaire.

Cependant, l'aéroport reste fermé, limitant fortement la mobilité et les échanges avec le reste du pays. 

Malgré les efforts diplomatiques en cours pour désamorcer la crise, la situation sur le terrain reste instable. Les combats se poursuivent dans d'autres zones du Nord-Kivu et de nouvelles localités sont tombées sous le contrôle du M23. 

La population civile, principale victime de cette crise, attend toujours une issue pacifique. Son quotidien reste marqué par l'angoisse, ainsi que par une étonnante capacité de résistance face à l'adversité, selon des sources locales. 

radiookapi.net/CC

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Ali Kalonga

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