En République démocratique du Congo (RDC), les combats entre l'armée de RDC et les membres du M23, groupe armé soutenu par le Rwanda, font toujours rage dans les environs de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu. Le chef de l'ONU appelle au retrait des forces rwandaises de la RDC. Kinshasa réclame des sanctions contre le Rwanda, accusé d'avoir envoyé de nouvelles troupes en RDC.
Les affrontements ont repris, tôt ce dimanche matin 26 janvier, sur le front situé au nord de la capitale provinciale. Des détonations ont été entendues vers Kibati, à une dizaine de kilomètres de Goma, avec des mouvements de population qui quittent les camps de déplacés, présents dans le secteur, vers le centre-ville. La ville compte un million d'habitants et au moins autant de déplacés, selon l'Agence France presse. Il y a aussi du monde au niveau des postes frontières avec le Rwanda.
« On ne laissera pas le M23 entrer à Goma », a déclaré lors d’un point presse, samedi soir, le porte-parole des forces armées congolaises, rappelle notre correspondante à Kinshasa, Paulina Zidi. Le général Sylvain Ekenge assure que l’armée est déterminée à « repousser l'ennemi. C’est maintenant que la guerre commence », a-t-il répondu face à l’ultimatum de 48 heures donné, samedi, par le M23 aux FARDC.
Kinshasa accuse le Rwanda d'avoir envoyé de nouvelles troupes en RDC, une « déclaration de guerre »
La ministre congolaise des Affaires étrangères s'est rendu à New York, au siège des Nations unies, pour participer à la réunion en urgence du Conseil de sécurité. Thérèse Wagner avait sollicité, vendredi 24 janvier, une réunion d’urgence du Conseil de sécurité sur la situation dans l’est du pays. Initialement programmée lundi, cette réunion a été avancée à dimanche.
Les affrontements se poursuivent, « l’armée rwandais a pénétré en plein jour sur notre sol », a déclaré devant le Conseil la cheffe de la diplomatie congolaise, évoquant les affrontements depuis ce matin au nord de Goma, ajoutant : « Une déclaration de guerre qui ne dit pas son nom ».
« Alors que je me tiens devant vous, une attaque d'une gravité inouïe se déroule sous les yeux du monde. De nouvelles troupes rwandaises ont franchi les bornes 12 et 13 du poste frontalier séparant Goma (en RDC) de Gisenyi (au Rwanda), pénétrant sur notre territoire en plein jour dans une violation ouverte et délibérée de notre souveraineté nationale. C'est une agression frontale, une déclaration de guerre qui ne se cache plus derrière des artifices diplomatiques », a déclaré Thérèse Kayikwamba Wagner devant le Conseil de sécurité de l'ONU.
« Le Conseil de sécurité doit imposer des sanctions ciblées incluant le gel des avoirs et l'interdiction de voyager, non seulement contre les membres identifiés de la chaîne de commandement des forces armées rwandaises, mais aussi contre les décideurs politiques responsables de cette agression », a déclaré Thérèse Kayikwamba Wagner, réclamant également un « embargo total sur les exportations de tous les minerais étiquetés comme rwandais, en particulier le coltan et l'or ».
Lors de cette même réunion, la représentante onusienne à Kinshasa, Bintou Keita a reconnu la présence du M23 vers la base de la Monusco de Munigi à la sortie nord de Goma. Elle a aussi pressé le Conseil de sécurité d’agir vite, car selon elle, le M23 reçoit des renforts rwandais dans la zone de Goma.
Plusieurs pays membres ont déjà pris la parole. « Les attaques contre la Monusco peuvent être considérés comme des crimes de guerre passibles de sanctions », a notamment déclaré l’ambassadeur britannique, le premier à avoir prononcé ce mot sanction, réclamée par la RDC. Il faisait référence aux militaires de la force onusienne tués et blessés ces derniers jours dans les combats. Des combats face au groupe M23, soutenu par le Rwanda ont tenu à souligner plusieurs membres du Conseil, prenant en référence les différents rapports.
Des déclarations qui vont aussi dans le sens de celle du secrétaire général de l’ONU. Avant cette réunion, Antonio Guterres a pour la première fois appelé en le nommant le Rwanda à retirer ses troupes de RDC.
Le chef de l'ONU appelle les forces rwandaises à se retirer de la RDC
Le secrétaire général de l'ONU a appelé dimanche les forces rwandaises à se retirer du territoire de la République démocratique du Congo (RDC) et à cesser leur soutien au groupe antigouvernemental M23, la condamnation la plus claire à ce jour de sa part des actions de Kigali. Antonio Guterres, « profondément préoccupé par l'escalade de la violence », et « appelle en outre les Forces rwandaises de défense à cesser de soutenir le M23 et à se retirer du territoire de la RDC », selon un communiqué de son porte-parole.
Le secrétaire général avait jusqu'à présent fait référence aux conclusions d'un rapport de référence d'experts de l'ONU mettant en lumière le rôle de Kigali aux côtés du Mouvement du 23-Mars (M23), groupe antigouvernemental engagé dans des combats contre l'armée congolaise dans l'est du pays. Mais sans explicitement appeler les forces rwandaises à cesser leur soutien et à se retirer.
Pour expliquer ce durcissement du ton, une source sécuritaire estime que désormais « L’ONU ne peut plus fermer les yeux, ce ne sont pas rebelles, mais une armée qu’il y a en face », fin de citation.
Les États-Unis condamnent «les hostilités du Rwanda et du M23»
« Nous condamnons dans les termes les plus forts les hostilités du Rwanda et du M23 à Goma et les attaques contre Sake », non loin, a déclaré Dorothy Shea, ambassadrice par intérim.
« Nous appelons d'urgence à un cessez-le-feu », a ajouté l'ambassadrice américaine lors de la première déclaration sur ce dossier d'un représentant de l'administration de Donald Trump.
« L'utilisation par le Rwanda d'armements et de systèmes sophistiqués », notamment le blocage des signaux GPS, « interfère avec la réponse humanitaire, met en danger la (mission de maintien de la paix de l'ONU) Monusco et ceux qui fuient la violence », a-t-elle ajouté. « Ces actions doivent cesser immédiatement ». Elle a également dénoncé l'utilisation « indiscriminée » des tirs d'artillerie, appelant les dirigeants congolais, rwandais, et du M23, à « donner des ordres clairs de ne pas prendre les civils pour cible ». « Tous les acteurs doivent respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale de la RDC et mettre fin à toute forme de soutien aux groupes armés, qu'ils soient congolais ou étrangers », a-t-elle ajouté. « Les États-Unis envisageront tous les outils à leur disposition pour que les responsables de la poursuite du conflit armé, de l'instabilité et de l'insécurité en RDC, rendent des comptes », a-t-elle prévenu.
Profonde inquiétude du coordinateur humanitaire des Nations unies
Dans un communiqué diffusé, ce dimanche 26 janvier, Bruno Lemarquis qui dirige le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) en RDC, appelle les parties au conflit à mettre un terme aux combats qui se déroulent dans des zones densément peuplées, notamment autour des camps de déplacés.
« Je voudrais exprimer ma profonde inquiétude face à l'intensification des combats en cours autour de la ville de Goma et leur impact croissant sur les populations civiles. La proximité des combats dans des zones densément peuplées et l'utilisation d'artillerie lourde expose les populations civiles à des risques intolérables.
« Au nom de la communauté humanitaire en République démocratique du Congo, j'appelle toutes les parties au conflit à mettre un terme immédiat à l'escalade militaire. Comme le secrétaire général des Nations unies l’a souligné, le 23 janvier 2025, une désescalade est indispensable. La Communauté humanitaire exhorte la communauté internationale à identifier ses efforts pour faire face à la crise humanitaire et sécuritaire qui s'aggravent rapidement.
« Il est également impératif de permettre la restauration des services de base dans la ville de Goma, notamment l'accès à l'eau, à l'électricité et aux soins de santé, afin de répondre aux besoins essentiels des populations touchées par le conflit. »
L’appel à l’aide de la société civile
Ce dimanche, depuis Goma, c'est la société civile qui a lancé un appel à l'aide aux autorités congolaises mais également aux instances internationales pour contraindre les éléments de l'armée rwandaise et du M23 à quitter le territoire congolais.
« Au regard de la situation sécuritaire très précaire, suite à la poursuite des combats autour de la ville de Goma, et les violations graves des droits humains qui s'ensuivent, la coordination provinciale de la société civile exige, au gouvernement congolais, de se mobiliser pour protéger les civils, en organisant des opérations militaires très musclées pour libérer toutes les zones, sous l'emprise du M23, et rétablir l'énergie électrique dans la ville de Goma. La société civile exige également aux Nations unies, États-Unis d'Amérique, Union européenne et Union africaine d'agir à l'unisson pour contraindre les autorités rwandaises à retirer leur armée et ses supplétifs sur le sol congolais », a déclaré, à RFI, John Banyene Balingene qui préside la coordination de la société civile de la province du Nord Kivu.
« Vivre avec la peur au ventre », témoignage d’un habitant de Goma
Goma est encerclée par les combats, dans l'attente et dans la peur. La ville est à l'arrêt, les commerces sont fermés, l'eau et l'électricité coupées. C'est le témoignage de cet habitant qui pointe un autre problème, celui des déplacés qui vivent dans des camps non loin des combats et qui affluent massivement dans la ville pour se protéger, mais ils n'ont aucun lieu pour être accueillis. OCHA parle de 300 000 personnes qui sont arrivées dans Goma, ces derniers jours.
« C’est la panique générale. Les boutiques sont en train d’être fracassées, ce qui crée la terreur, et toutes sont fermées. Les déplacés qui étaient dans leurs camps, sont tous déversés vers Goma, sans aucune destination. Voyant tout cela, on se renferme dans nos maisons, on ne sait pas où aller, on ne sait pas comment se ravitailler en nourriture et en eau. Il n’y a pas d’électricité, on est dans le noir, il n’y a pas de courant. C’est grave, c’est tout ce que je peux vous dire. On ne sait vraiment pas quoi faire. Personnellement j’attends qu’il y ait quand même des négociations, que tout cela finisse.
« Pouvez-vous imaginer une vie sans courant, sans eau, sans réseau ? C’est quasiment invivable. Tout ce que je veux, c’est qu’il y ait, peut-être, un communiqué qui va rassurer la population de Goma par rapport à la situation, pour que tout cela finisse. C’est tout ce dont nous avons besoin », témoigne cet habitant de Goma.
RFI/CC
La Journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante (JMCA) a été célébrée vendredi sous le thème »Conscience culturelle, Rumba pour la paix » au cours d’une manifestation organisée par le ministère de la culture et arts de la République démocratique du Congo à l’Institut national des arts à Kinshasa.
« »Conscience culturelle, Rumba pour la paix » est le thème national de cette journée célébrée chaque 24 janvier dans toute l’humanité. Chez nous, en RDC, cette thématique est une réflexion qui nous invite à revisiter notre histoire, à affirmer notre identité et à engager des plaidoyers essentiels », a déclaré Yolande Elebe, ministre de la Culture, Arts et patrimoines.
Pour elle, cette journée a pris racine dans les traditions nationales grâce à l’élan imprimé par Félix Antoine Tshisekedi, Président de la République qui l’a magnifiée alors qu’il portait avec honneur la présidence de l’Union africaine.
« Cette journée est aussi un hymne à la célébration de notre richesse culturelle, qui fait la grandeur de l’Afrique et de sa diaspora. Cette année, nous plaçons sous le feu des projecteurs un trésor qui vibre dans nos âmes et raconte notre histoire au monde : la rumba congolaise », a indiqué la ministre de la Culture.
Et d’ajouter : « La rumba, ce chant envoûtant de nos cœurs, n’est pas qu’un simple rythme ; elle est la pulsation même de notre nation. À travers ses accords, elle raconte les batailles d’hier, les amours d’aujourd’hui et les espoirs de demain ».
Originaire de notre sol, poursuit-elle : « la Rumba s’est aventurée au-delà des océans, portant avec elle l’essence même du Congo : la solidarité, la joie, et cette soif inextinguible de liberté. Elle est une main tendue entre les générations, un langage universel qui transcende les frontières et les époques ».
Les notes musicales pour réclamer la paix dans l’Est du pays
Pour Yolande Elebe, la célébration de la paix à travers la rumba ne peut faire oublier les drames humains qui persistent dans l’Est de la RDC.
« Chaque note de rumba, chaque mot chanté, doit devenir un appel vibrant à la justice et à la solidarité. Nous ne cesserons de saisir chaque tribune pour dénoncer l’inacceptable, plaider pour la paix à l’Est de notre pays et soutenir nos compatriotes meurtris par des conflits inhumains », a-t-elle insisté.
Toutefois, le numéro Un de la culture en RDC a appelé à la protection de la rumba afin qu’elle continue de résonner dans le monde entier, non seulement comme un témoignage de notre passé, mais aussi comme une promesse pour l’avenir.
Notons que cette manifestation commémorative de la JMCA 2025 a connu la présence des représentants de l’Unesco, des diplomates, des professionnels de la culture ainsi que des étudiants.
Instituée par l’UNESCO le 24 janvier en 2019 lors de sa 40ème session de la Conférence générale, cette journée célèbre les nombreuses cultures vivantes du continent africain et des diasporas africaines dans le monde entier. Elle vise la promotion et le respect de la diversité culturelle ainsi que la créativité humaine dans le monde à travers la culture africaine et afro-descendante.
ACP/C.L./CC
Après s’être diversifié dans la mode et les parfums, la star congolaise s’attaque désormais au secteur de la bière.
Créée en partenariat avec des brasseurs de Belgique et du Canada, cette nouvelle bière devrait être disponible dès l’été 2025 selon les déclarations de Ferre Gola, l’interprète de tubes comme « Kipelekesse » ou « Encore Bizorbi ».
Reste à voir si les consommateurs congolais et africains seront séduits par cette nouvelle boisson « made in Ferre Gola ». L’été 2025 sera décisif pour juger du succès de cette nouvelle aventure entrepreneuriale de la star.
mbote/CC
Le vice-Premier ministre congolais a dénoncé « l’agression injuste » du Rwanda et du M23, exhortant les jeunes à s’engager pour défendre la souveraineté du pays.
Dans une déclaration officielle, Bemba a vivement condamné « l’agression injuste et inacceptable orchestrée par le Rwanda et ses supplétifs du M23 ». Selon lui, ces actes constituent une « violation flagrante des principes du droit international et des résolutions des Nations Unies ».
S’adressant directement à la jeunesse congolaise, le vice-Premier ministre les a appelés à renforcer les rangs des FARDC. « Rejoignez les FARDC pour contribuer activement à la préservation de notre intégrité territoriale et à la construction d’un avenir stable et prospère pour notre pays », a-t-il lancé.
Face à cette menace, Bemba a fait appel au patriotisme et à l’engagement de la jeunesse congolaise pour renforcer les rangs de l’armée nationale. Un appel qui intervient dans un contexte de grande tension géopolitique dans la région des Grands Lacs.
mbote/CC
Le Président angolais, João Lourenço, médiateur désigné par l'Union africaine dans le dossier de l'agression de la République démocratique du Congo par le Rwanda, a réaffirmé vendredi 24 janvier à Luanda sa détermination à œuvrer pour la pacification de la région de Grands lacs et à trouver des solutions viables au conflit entre la RDC et le Rwanda, rapporte l’Agence angolaise de presse.
Le Chef de l'Etat angolais s'exprimait lors de la traditionnelle cérémonie de vœux du nouvel an pour le corps diplomatique accrédité en Angola.
Il a aussi précisé que l'Angola fera tout son possible afin de mettre un terme définitif aux cycles récurrents d'instabilité et de violence qui sévissent dans cette région.
« Bien que les discussions pour parvenir à un accord sur la fin définitive du conflit dans l'Est de la RDC soient quelque peu bloquées, nous gardons l'espoir que, malgré les derniers développements négatifs autour de Goma, nous pourrons surmonter les différences qui persistent et que la paix définitive entre la RDC et le Rwanda sera finalement scellée, fermant ainsi un autre chapitre de l'histoire convulsive de l'Afrique », a déclaré João Lourenço.
Il a souligné que l'objectif principal de la diplomatie angolaise est de contribuer à la paix et à la sécurité dans le monde, de renforcer les liens d'amitié et de coopération économique, ainsi que les échanges culturels et scientifiques entre les peuples et les nations.
Il a noté que, sur base de cette conscience, « induite par l'expérience et animée par la confiance que l'Union africaine a placée en nous, l'Exécutif angolais continuera à mettre toute son expérience au service de la paix en Afrique ».
radiookapi.net/CC
L’Organisation des Nations Unies relocalise temporairement son personnel non essentiel de Goma tels que le personnel administratif et d'autres qui peuvent continuer à accomplir leurs tâches depuis un autre lieu, en réponse à la détérioration de la situation sécuritaire au Nord-Kivu. Cette mesure vise à garantir la sécurité du personnel tout en maintenant les opérations essentielles de l’ONU dans la province. C’est ce qu’indique un communiqué publié ce samedi 25 janvier.
« Cette relocalisation n’affecte en rien l’engagement indéfectible des Nations Unies à fournir une aide humanitaire et à protéger les civils au Nord-Kivu. Le personnel essentiel reste sur le terrain pour assurer la continuité des opérations critiques, telles que la distribution de l’aide alimentaire, l’assistance médicale, l’hébergement et la protection des communautés vulnérables », précise le communiqué.
L’ONU affirme collaborer étroitement avec ses partenaires humanitaires et les autorités nationales pour garantir que l’aide vitale parvienne à ceux qui en ont le plus besoin et prévenir toute menace contre les civils.
« Ainsi, la relocalisation temporaire du personnel sera réévaluée en fonction de l’évolution de la situation sécuritaire, dans l’objectif de restaurer pleinement la présence dès que les conditions le permettront. Les Nations Unies réaffirment leur engagement profond envers les populations du Nord-Kivu et de la République démocratique du Congo, renouvelant leur soutien à la paix, à la stabilité et au développement dans la région », conclut le communiqué.
radiookapi.net/CC
La SANDF -Force de Défense nationale Sud-africaine- se dit fière d’avoir stoppé, en collaboration avec ses homologues de la SAMIRDC, l’avancée des rebelles de la coalition M23-AFC soutenus par le Rwanda, vers la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, après deux jours des violents combats, respectivement, vendredi 24 et samedi 25 janvier 2025.
"Les forces hostiles du M23 avaient lancé une attaque à grande échelle contre nos troupes, avec l’intention de prendre Goma, mais n’ont pas pu avancer, en raison de la résistance héroïque opposée par nos vaillants combattants. Nos forces ont, non seulement réussi à stopper l’avancée du M23, mais également à les repousser", précise le ministère de la Défense sud-africaine et Anciens combattants, dans un communiqué de presse.
Néanmoins, la SANDF est consternée d’avoir perdu neuf de ses soldats, vendredi 24 janvier, lors d’une farouche résistance des combats acharnés contre ces rebelles rwandais dans la cité de Sake.
"Sept de ces membres faisaient partie du contingent Sud-Africain déployé dans l’est de la RDC, en décembre 2023, dans le cadre de la mission du bloc régional de la SADEC, composée de 16 membres; et deux membres étaient de la Monusco. Le nombre des blessés reste à confirmer, mais quelques-uns ont subi des blessures à des degrés divers", précise le communiqué.
"Le processus d’information des familles des membres décédés est actuellement en cours", poursuivent les signataires du communiqué, tout en compatissant avec les familles des victimes.
Prosper Buhuru
La République démocratique du Congo a ouvertement rejeté la proposition de la médiation turque, dans le conflit sécuritaire qui l'oppose au Rwanda. C'est ce qu'a indiqué, ce samedi 25 janvier, la Vice-ministre des Affaires Étrangères, Gracia Yamba Kazadi, à l'ambassadeur de la Turquie en RDC, Husun Murat Ulku.
"Les solutions africaines doivent être trouvées par les Africains", a déclaré la vice-ministre Gracia Yamba Kazadi.
La Vice-ministre des Affaires étrangères a également réaffirmé l’engagement de la RDC dans le processus de Luanda, initié par l’Union Africaine, tout en dénonçant les actes de sabotage du Rwanda, qui entravent son bon déroulement.
Cette rencontre entre les deux personnalités intervient après les propos tenus par le Président Erdogan, lors d’un point de presse, le 23 janvier 2025, avec son homologue rwandais, Paul Kagame.
Grevisse Tekilazaya