La Première Ministre, Judith Suminwa Tuluka, a assisté, samedi 18 octobre 2025, au Centre culturel et artistique pour les pays de l’Afrique centrale (CCAPAC), à Kinshasa, à un concert exceptionnel de l’Orchestre Symphonique Kimbanguiste (OSK). Intitulée "La soirée d’opéra", la représentation a mis en lumière les grands classiques comme Carmen ou La Traviata, interprétés avec brio par des musiciens et chanteurs congolais.

Aux côtés de l’OSK, la Cheffe du Gouvernement a salué le travail de l’Atelier lyrique de Kinshasa (ALK), soutenu par le chanteur d’opéra Blaise Malaba, figure emblématique de la diaspora congolaise. Formé au Royaume-Uni, ce dernier consacre désormais ses efforts à encadrer et inspirer une nouvelle génération d’artistes lyriques congolais.

L’événement, dirigé par le maestro Armand Diangienda, fondateur de l’OSK et petit-fils du prophète Simon Kimbangu, a réuni plusieurs diplomates, responsables d’institutions publiques et proches collaborateurs de la Première Ministre.

Ce concert s’inscrit dans la vision culturelle du Gouvernement Suminwa, qui place la promotion des arts et de la culture au cœur de son programme d’action. En soutenant un orchestre 100 % congolais, Judith Suminwa entend démontrer que la culture est un puissant levier de cohésion nationale et de rayonnement international.

Selon son entourage, "l’Orchestre Symphonique Kimbanguiste est un symbole de discipline, d’excellence et d’autodidactie, qui prouve que le génie congolais peut s’exprimer dans les domaines les plus exigeants".

À travers cette célébration de la musique classique Made in Congo, la Première Ministre réaffirme sa détermination à faire de la culture un pilier du développement et de l’image du pays.

 Prosper Buhuru



L’Association culturelle Igisenge ASBL-RDC a annoncé, à travers une décision rendue publique ce samedi 18 octobre 2025, à Kinshasa, l’institution d’une "Journée nationale de la Communauté Hutu congolaise", à célébrer chaque 8 mai. Cette initiative, portée par le Professeur Émérite Raphaël Nyabirungu Mwene Songa, président national d’Igisenge, vise à promouvoir la mémoire, la culture et la contribution du peuple Hutu dans l’histoire nationale de la République démocratique du Congo.

Une journée pour la mémoire, l’identité et la cohésion

Selon la décision PRESN/N°0002/IGISENGE/2025, cette journée sera l’occasion, pour la communauté Hutu congolaise, de "se concentrer sur elle-même pour voir et valoriser ce qu’elle est et ce qu’elle a", tout en s’ouvrant aux autres cultures. Le texte souligne la volonté de cette initiative de renforcer la paix, le développement et la dignité humaine au sein de la société congolaise.

Cette célébration, qui se veut à la fois culturelle et spirituelle, sera marquée par des cultes religieux, des danses traditionnelles, des conférences, des expositions artistiques et artisanales, ainsi que diverses activités destinées à mieux faire connaître l’histoire, les valeurs et la culture Hutu.

Un hommage à Mgr Joseph Busimba Mikararanka

La date du 8 mai n’a pas été choisie au hasard. Elle rend hommage à Mgr Joseph Busimba Mikararanka, premier évêque catholique congolais du diocèse de Goma et du Grand Kivu, figure tutélaire de la communauté Hutu. Ordonné en 1940 avec l’Abbé Mahano, il fut consacré évêque le 8 mai 1960, devenant ainsi le deuxième évêque du Congo après Mgr Kimobondo de Kisantu.

Le document rappelle que sous son autorité naquit le Centre Bantu, symbole d’un engagement en faveur de l’éducation, de la foi et du progrès social.

Une mobilisation générale pour la réussite de la journée

Le comité directeur national d’Igisenge, désigné comme comité préparatoire de la célébration, a pour mission de coordonner toutes les activités liées à la Journée nationale. Le Professeur Nyabirungu appelle à une mobilisation de tous les membres de la communauté, qu’ils soient en RDC ou à l’étranger.

"Les hommes politiques, les professeurs, les hauts cadres, les enseignants, les journalistes, les artistes, les militaires, les femmes et les jeunes sont invités à s’impliquer activement dans la réussite de cette journée", peut-on lire dans la décision.

Une démarche inscrite dans le respect de la Constitution

Le président d’Igisenge fonde cette initiative sur les articles 10 et 23 de la Constitution congolaise, qui reconnaissent l’importance des ethnies dans la définition de la nationalité d’origine et garantissent la liberté d’association et d’expression. L’ASBL souligne aussi que la promotion d’une représentation équitable des communautés dans les institutions publiques et les forces de défense s’inscrit dans la logique de la justice et de l’égalité devant la loi.

La Journée nationale de l’Ethnie Hutu (JNEH) se veut ainsi un espace de mémoire, de reconnaissance et de dialogue culturel, au service de la cohésion nationale et du vivre-ensemble en République démocratique du Congo.

Le Hutu est partie intégrante de l’humanité, toujours prêt au service du développement, du progrès et de la paix", conclut le Professeur Raphaël Nyabirungu Mwene Songa.

Prosper Buhuru

 



Le président congolais Felix Tshisekedi a appelé ce 9 octobre 2025 à Bruxelles son homologue rwandais Paul Kagame à avoir « le courage » de travailler avec lui pour faire « la paix des braves » et cesser les violences dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC). « Je prends à témoin l'assistance ici présente et le monde entier [...] pour lancer un appel à la paix, lui tendre la main et demander à ce qu'on arrête cette escalade », a-t-il déclaré lors d'un forum auquel participait également le chef de l’État rwandais. Le chef de la diplomatie rwandaise a qualifié cette intervention de « cinéma politique ».

La main tendue du président de la RDC à son homologue rwandais, Paul Kagame. C’était ce 9 octobre 2025 à Bruxelles à l’occasion d’un forum sur les investissements européens en Afrique auquel assistent les deux chefs d’État.

Lors de son allocution, Félix Tshisekedi est revenu sur les combats qui ont repris ces dernières semaines dans l'est de son pays entre forces congolaises et le groupe politico-militaire AFC/M23.

« Aujourd'hui, nous vivons cette situation et nous sommes les deux seuls capables d'arrêter cette escalade, a-t-il lancé à son homologue rwandais. Je le dis en prenant à témoin le président Joao Lourenço, notre président actuel de l'Union africaine, auquel je rends d'ailleurs un hommage particulier pour son implication dans cette crise [à travers le processus de Luanda, entre Congolais et Rwandais, NDLR] et qui, comme vous le savez, était à quelques encablures de la régler définitivement. Mais malheureusement, sans aucune raison – en tout cas, je n'en ai jamais entendu jusqu'à ce jour – vous avez boycotté cette cérémonie alors que nous étions à 98 % déjà de recouvrer une paix durable ».

 

« Que vous donniez l'ordre aux troupes du M23 d'arrêter cette escalade »

Et Félix Tshisekedi d’ajouter : « Mais il n'est pas trop tard pour bien faire et c'est pour cela que je prends à témoin ce forum et, à travers lui, le monde entier, pour vous tendre la main, Monsieur le président, pour que nous fassions la paix des braves. Et cela demande que vous donniez l'ordre aux troupes du M23 qui sont soutenues par votre pays, d'arrêter cette escalade qui a fait suffisamment de morts comme cela. Nous les comptons par millions. Il est temps d'arrêter et de nous tourner vers la paix et le développement. »

Présent à la tribune quelques instants auparavant, le président rwandais n'a pas explicitement évoqué ces efforts de paix. Il a fait part d'une « énergie positive » concernant « les affaires, les investissements, la paix ».

En revanche, sur son compte X, l'homme fort du Rwanda a rejeté cette main tendue. De même le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a réagi sèchement à l’appel lancé par Félix Tshisekedi. C'est une "comédie politique", a-t-il lancé au micro de Patient Ligodi, correspondant de RFI.

Contexte particulièrement tendu

Le discours de Félix Tshisekedi intervient aussi dans un moment particulièrement tendu, tant sur le plan militaire que sur celui des négociations. Il y a près de deux semaines, la délégation congolaise a refusé de signer le cadre économique régional négocié à Washington, présenté comme le prolongement économique de l’accord de paix signé le 27 juin à Washington sous médiation américaine. Selon un conseiller à la présidence de la République en RDC, la ligne défendue par le chef de l’État est claire : « Il n’y aura pas de coopération économique tant que les discussions sur les questions de sécurité et sur les garanties que Kinshasa attend de Kigali et de l’AFC/M23 ne seront pas finalisées. » Un proche du président congolais ajoute : « Ça ne ferait aucun sens pour notre population de nous voir conclure ce type d’accord alors que le Rwanda est toujours sur notre territoire et que le soutien au M23 se poursuit. » Ces positions ont irrité la partie rwandaise, selon plusieurs sources proches du dossier.

L'est de la RDC, région riche en ressources naturelles et frontalière du Rwanda, est en proie à des conflits depuis 30 ans. Les violences se sont intensifiées depuis janvier avec la prise des grandes villes de Goma et Bukavu par l’AFC/ M23, soutenu par Kigali et son armée.

RFI/CC



L’Assemblée provinciale de Kinshasa (APK) monte au créneau. Le Cabinet de la présidente a.i., l’honorable Germaine Tshinyama Mpemba, a formellement dénoncé la circulation d’un document présenté comme une correspondance officielle adressée au Gouverneur de la ville, le qualifiant de « faux grossier ».

Dans un communiqué officiel parvenu à la rédaction d'opinion-info.cd , le Cabinet de la présidente ad intérim précise que ce document ne provient nullement de l’APK. Il porterait une fausse référence administrative et un cachet contrefait. L’absence de toute trace d’accusé de réception par le Cabinet du Gouverneur ou par les autres membres du Bureau de l’Assemblée vient renforcer les soupçons d’irrégularité.

La présidence de l’APK en appelle ainsi au Gouverneur de la ville, Daniel Bumba Lubaki, pour qu’il identifie la personne ayant déposé ledit courrier dans son office. Le Cabinet Tshinyama dénonce « avec la plus grande fermeté cette tentative manifeste de manipulation de l’opinion et d’usurpation d’identité institutionnelle », dans un contexte politique jugé déjà sensible.

Il avertit par ailleurs que tout média relayant ce document s’expose à des poursuites judiciaires pour faux en écriture et propagation de fausses nouvelles.

En parallèle, l’APK rappelle que le Gouverneur est officiellement convoqué à la plénière du 16 octobre 2025 pour répondre à une question orale avec débat, initiée par le député provincial Aubin Mukanu Isukama. Cette interpellation, validée par le Bureau d’études et transmise à l’autorité provinciale via la correspondance n° CAB/PRES.A.I/CSS/GRT/2025/176, devra faire l’objet d’une réponse exclusivement orale, conformément à la pratique parlementaire en vigueur.

 Serge Mavungu



L’Union européenne a annoncé un nouveau financement de 180 millions d’euros en faveur de la République démocratique du Congo (RDC). L’annonce a été faite ce jeudi 9 octobre 2025, par Ursula Von Der Leyen, présidente de la Commission européenne, en marge du Global Gateway Forum qui se tient à Bruxelles.

Ce financement vise à renforcer la coopération entre Kinshasa et Bruxelles dans quatre secteurs clés : l’énergie, les transports, la biodiversité et l’exploitation minière durable. "Je suis heureuse d'annoncer aujourd'hui un nouveau financement européen de 180 millions d'euros dans les domaines de l'énergie, des transports, de la biodiversité et de l'exploitation minière durable", a déclaré Ursula Von Der Leyen, saluant la place centrale de la RDC dans les partenariats stratégiques de l’Union européenne.

Ce soutien s’inscrit dans la continuité du programme Global Gateway, la stratégie européenne visant à renforcer les infrastructures durables et la transition énergétique dans les pays partenaires.

Prosper Buhuru 



Le Président Félix Tshisekedi est arrivé dimanche 5 octobre à Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental) pour inaugurer les nouveaux bâtiments de l’Université officielle et inspecter d’autres infrastructures. Cependant, la population locale dit attendre la concrétisation des promesses du chef de l’Etat, dont la relance la Minière de Bakwanga (MIBA).  

Des habitants de Mbuji-Mayi, rencontrés par Radio Okapi, demandent au chef de l’Etat de créer des emplois, de construire ou de réhabiliter des infrastructures comme les routes et les écoles.

D’autres encore désirent que leurs salaires soient revus à la hausse.

Cependant, la grosse attente porte sur la relance de la MIBA, longtemps promise par Félix Tshisekedi. Ce dernier avait annoncé un appui de 50 millions de dollars pour sauver cette entreprise minière.

« Nous voulons (la relance de) la Miniere de Bakwanga. On nous a promis 10 millions, 20 millions et dernièrement 50 millions USD. Mais, on ne voit pas la MIBA bouger », a déploré un habitant.

radiookapi.net/CC



Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a reçu mercredi les lettres de créance de John Kalunga Nyakeru, nouvel ambassadeur de la République démocratique du Congo en Afrique du Sud, lors d’une cérémonie officielle organisée à la résidence présidentielle Sefako Makgatho, à Pretoria.
Ancien ambassadeur de la RDC au Kenya, Nyakeru avait été rappelé en décembre 2023, après que le président kényan William Ruto avait refusé une demande de Kinshasa d’arrêter Corneille Nangaa, chef de la coalition politico-militaire « Alliance Fleuve Congo » (AFC/M23). Il avait ensuite été nommé à Pretoria le 29 mai 2025 par la présidence congolaise.

La RDC et l’Afrique du Sud entretiennent des relations marquées à la fois par une coopération stratégique (économique, minière et sécuritaire via la mission régionale de la SADC) et par des tensions diplomatiques. L’engagement militaire sud-africain en RDC a coûté la vie à au moins 14 soldats sud-africains lors d’affrontements contre le M23 en 2025, provoquant une vive émotion en Afrique du Sud et des accusations croisées entre Pretoria et Kigali.

Kinshasa a par ailleurs rejeté une initiative de paix portée par la fondation Thabo Mbeki, jugée comme une ingérence.

actualite.cd/CC



Revue de presse kinoise du jeudi 2 octobre 2025.

La presse kinoise de ce jeudi s’intéresse à la politique, à la société, mais également à la musique, notamment avec le concert annoncé du chanteur congolais Fally Ipupa au Stade de France.

Ouvrons le bal avec Info 27, qui titre en sa manchette : « Fally Ipupa vise grand : rendez-vous au Stade de France le 2 mai 2026 ». Ce quotidien révèle que l’artiste congolais Fally Ipupa vient de franchir une nouvelle étape dans sa carrière internationale. Dans une annonce émouvante faite ce mercredi 1er octobre sur ses réseaux sociaux, souligne ce portail, la star de la rumba congolaise a confirmé qu’il se produira pour la toute première fois au Stade de France, le 2 mai 2026. Cité dans les colonnes de ce tabloïd, Fally Ipupa a déclaré, je cite : « Les amoureux de la musique et de la culture, mes Warriors. De Kinshasa à Paris, de l’Afrique au reste du monde, vous avez toujours été là », avant d’ajouter : « Je suis très ému de vous annoncer aujourd’hui que je réalise un rêve : mon premier concert au Stade de France. » Fin de citation. Surnommé « l’Aigle », signale Info 27, Fally Ipupa n’a pas caché sa fierté de voir ce rêve devenir réalité, décrivant ce rendez-vous comme bien plus qu’un simple concert.

Avec cette performance, rapporte La Référence Plus, l’ancien membre de l’orchestre Quartier Latin sera ainsi le premier artiste de la RDC à se produire dans cette enceinte mythique de 80 000 places, symbole des plus grands événements musicaux et sportifs. Depuis l’annonce, note ce quotidien, l’artiste-musicien a reçu une pluie de messages de félicitations et d’encouragements, particulièrement de la part des Congolais, fiers de voir leur culture portée sur la scène internationale. Pour ce portail, Fally Ipupa confirme ainsi sa place parmi les figures incontournables de la musique africaine contemporaine et s’apprête à inscrire son nom au panthéon des artistes ayant marqué l’histoire du Stade de France.

Selon Bams Baondjo, l’un des communicateurs de l’artiste, cité dans les colonnes de l’Agence congolaise de presse, ACP, le concert du 2 mai 2026 s’annonce comme un événement historique, bien au-delà d’un simple rendez-vous musical. Il poursuit, je cite : « Ce concert marquera une page d’histoire que Fally Ipupa est en train d’écrire. Et des générations continueront d’en parler, car ce qu’il accomplit, aucun autre artiste né et grandi en RDC n’a osé le faire : se produire au Stade de France. C’est une première. Ce sera aussi une célébration emblématique de ses vingt ans de carrière solo. Les fans, venus des quatre coins du monde, seront là pour saluer le parcours exceptionnel de cette icône de notre musique ».

Terminons avec Factuel.cd, qui confirme l’ouverture de la billetterie pour ce mercredi 8 octobre 2025, à destination de tous les mélomanes disséminés à travers le monde, désireux de participer à ce concert. Au cours de sa carrière, fait savoir ce site d’information, Fally Ipupa a déjà mesuré l’ampleur du Stade de France, alors invité au 20e anniversaire du groupe Kassav, organisé dans cette enceinte en 2009, ainsi qu’à la Nuit africaine en 2011. Factuel.cd précise que les fanatiques de Fally Ipupa, identifiés comme des Warriors, sont déjà dans la fièvre de cet événement, prêts à le vivre en direct et à écouter quelques morceaux issus des sept albums de leur leader.

radiookapi.net/CC

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Ali Kalonga

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