Le gouvernement congolais exige des sanctions internationales contre le Rwanda, accusé d’avoir violé le cessez-le-feu en lançant des offensives meurtrières à Uvira, dans la province du Sud-Kivu.  

Le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, a dénoncé quelque chose d'« inacceptable » qui fragilise l’accord de Washington, pourtant salué par la communauté internationale. À l'en croire, le Rwanda a clairement manifesté sa mauvaise foi après l'entérinement de l'accord de Washington.

« Nous savions que le Rwanda n’était pas de bonne foi dès le début du processus, mais il fallait aller jusqu’au bout, car nous croyions à la médiation américaine. Le président de la République avait eu l’occasion de mettre les points sur la table lors des échanges à la Maison blanche et quelques jours plus tard, les faits lui ont donné raison, avec les offensives généralisées lancées par le Rwanda, accompagné de son bras armé, le M23 », a-t-il déclaré sur la Télévision nationale.

Il a poursuivi : « Hier, vous l’avez constaté, un communiqué unanime du groupe de contact réunissant les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne a demandé au Rwanda de cesser toutes ses activités et de se retirer du territoire de la République démocratique du Congo. C’est un bon début, mais ce n’est pas suffisant. Aujourd’hui, le Rwanda ne peut pas se permettre de tromper le président américain. Nous exigeons des sanctions pour s'assurer que l’accord produise les effets escomptés. On ne peut pas continuer à laisser prospérer ces massacres et ces crimes commis contre des femmes et des enfants dans l’impunité ».

Le porte-parole du gouvernement a également fustigé l’utilisation répétée de drones kamikazes contre des populations civiles.

Selon lui, ces attaques ont déjà causé la mort de plusieurs personnes, fait de nombreux blessés graves et entraîné le déplacement de près de 200.000 habitants. Patrick Muyaya a par ailleurs rappelé que le président de la République, le gouvernement central et celui du Sud-Kivu restent « pleinement mobilisés » pour mettre fin à cette situation.  

Enfin, il a lancé un appel à l’unité nationale : « Les Congolais doivent se rassembler autour du chef de l’État et former un front populaire » afin de mettre un terme à cette agression rwandaise.  

Raphaël Kwazi



La ministre nationale de l'Enseignement supérieur et universitaire Marie-Thérèse Sombo Ayanne a réaménagé quelques comités de gestion des universités basées à Kinshasa, notamment celui de l'Université des sciences de l'information et de la communication (UNISIC) où Espérance Bayedila Bakanda a été nommée rectrice en remplacement de Kambayi Bwatshia.

C'est ce qui ressort d'un arrêté ministériel signé, mardi 9 décembre 2025, par la ministre de l'ESU et consulté par 7SUR7.CD ce mercredi.

"Vu la nécessité et l'urgence qu'il y a de designer et de nommer de nouveaux animateurs des comités de gestion des établissements ci-dessous en vue de redynamiser la gouvernance de ces établissements et d'y apporter un leadership transformationnel ; en attendant que soient prises les mesures d'applications légales relatives à l'élection des recteurs et des directeurs généraux dans les universités et instituts supérieurs", renseigne ce document.

Dans ce nouveau comité de gestion de l'UNISIC, l'on compte particulièrement le professeur Wawa Mozanimu Georges,  nommé au poste de secrétaire général académique, Nsana Bitentu Pierre, nommé secrétaire général à la recherche, Ngoma Luna Richard, secrétaire général administratif et Tshangala Manika Albertine au poste d'administratrice du budget.

Cette décision intervient après que cette grande école de journalisme en RDC a été secouée par un vent d'opposition à la gestion de Kambayi Bwatshia.

Espérance Bayedila,  experte en communication, reconnue pour sa rigueur dans le travail, a mis à disposition sa connaissance au service de plusieurs générations issues de cette Alma mater, dont elle devient la première femme à occuper les fonctions de recteur.  

Cet arrêté concerne également la Haute École de commerce, l'Académie des beaux-arts, l'université de Kinshasa, l'Institut supérieur des techniques appliquées et l'Institut supérieur des statistiques de Kinshasa.

Christel Insiwe



Moins de 24 heures après l’occupation de la ville d’Uvira par la rébellion de l’AFC-M23, les habitants restés dans la ville sont terrés dans leurs maisons. Ce jeudi 11 décembre matin, quelques tirs sporadiques ont été entendus dans les quartiers des communes de Kasenga, Kalundu, Kimanga et Kavimvira.

Le mouvement des populations vers le Burundi n’a pas été observé ce jeudi, la frontière de Kavimvira étant fermée.
Le Burundi a renforcé son dispositif de sécurité à la frontière de Gatumba.

La circulation est interrompue à Uvira, toutes les rues sont désertes. Les habitants préfèrent observer d’abord le niveau de sécurité avant de reprendre leurs activités de routine. Aucun véhicule, moto ni vélo ne circule. La ville est silencieuse, hormis quelques détonations d’armes qui se font entendre dans les différentes communes.

La frontière est fermée et le passage vers la capitale côtière de Bujumbura n’est plus autorisé.
Bujumbura est saturée par de nombreuses personnes qui ont commencé à traverser la frontière depuis que l’AFC-M23 a lancé des assauts sur Uvira à partir de la plaine de la Ruzizi. Depuis mercredi, après la prise de la ville d’Uvira, le Burundi a immédiatement fermé sa frontière de Gatumba en y renforçant la sécurité par des chars de combat.

Un des Congolais qui ont traversé hier au Burundi affirme que la capitale Bujumbura est débordée de monde. Ceux qui ont des moyens et les documents requis prennent des maisons en location, tandis que d’autres sont conduits dans des camps de réfugiés à l’intérieur du Burundi.

radiookapi.net/CC



Le Centre Culturel et Artistique pour les Pays de l’Afrique Centrale (CCAPAC), connu sous le nom de « Grand Tambour », organise du 1er au 14 décembre 2025 la célébration de son premier anniversaire à Kinshasa. Inauguré en décembre 2024, cet espace s’est imposé comme un lieu majeur dédié à la création, à la diffusion et à la valorisation de la souveraineté culturelle congolaise et africaine.

Selon un communiqué de presse, cette première commémoration se déroulera sous le thème « Célébrons le Grand Tambour ». Elle mettra en avant les actions réalisées au cours de l’année écoulée et offrira une programmation variée mêlant musique, arts vivants, expositions, panels, cinéma, gastronomie et moments festifs.

Parmi les temps forts annoncés, plusieurs activités rythmeront ces deux semaines de célébration. Le 7 décembre, l’événement « Karibu Variété spécial Sam Mangwana » sera enregistré par la RTNC. Deux jours plus tard, une conférence de presse se tiendra sur la Grande scène.

Le 11 décembre sera marqué par une masterclass de l’artiste Sam Mangwana, un brunch « Mukishi wa Pwo » ainsi qu’un panel consacré à « l’Histoire de la Rumba ». Le lendemain, le Grand Tambour accueillera la Journée des Arts Vivants, comprenant la cérémonie officielle, des prestations de danses traditionnelles et contemporaines, ainsi qu’un concours interscolaire intitulé « Jeunes Talents et Culture ».

Le 13 décembre, une exposition numérique et un panel sur la genèse du Grand Tambour précéderont un grand concert de Sam Mangwana. Enfin, la clôture prévue le 14 décembre proposera des panels, la projection du film Rumba Kings et un Gala « 1 An ».

 Serge Mavungu 



Le célèbre artiste musicien congolais, Ferré Gola met les bouchées double pour la réussite de son concert historique prévu, samedi 04 avril 2026 à l'accor Arena, ex Bercy de Paris. La billetterie a été ouverte, ce mardi 09 décembre 2025 sur Ticketmaster et Fnac.

Après le rendez-vous manqué du dimanche 25 février 2024, le Patron du groupe musical "Jet 7" veut à tout prix laisser ses empreintes à Paris Bercy, et deviendra sans doute le 6ème chanteur de la République démocratique du Congo à relever le défi de cette salle mythique de 20.300 places assises, après Koffi Olomide, Werrason, JB Mpiana, Papa Wemba, et Fally Ipupa.

Le palais omnisports de Paris-Bercy actuellement parrainé sous le nom d'Accor Arena est une salle polyvalente et modulable située boulevard de Bercy, dans le quartier de Bercy, dans le 12e arrondissement de Paris. Il est depuis son inauguration en 1984 le théâtre de nombreuses manifestations sportives, certaines régulières (comme le Masters de Paris-Bercy en tennis et le Grand Chelem de Paris en judo), de concerts des plus grands artistes nationaux et internationaux, et accueille les compétitions de basket-ball et de gymnastique artistique des Jeux olympiques d'été de 2024.

Gratis Makabi



Ce grand oral du président de la République a rencontré son public à l'Assemblée nationale. « Il m'a convaincu à 100% », assure Rubens Mikeno, élu Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) du Nord-Kivu, content de la mise au point sur les accords de Washington : « Ce n'est pas une occasion pour dire que nous allons céder une partie de notre souveraineté ou que nous allons brader nos richesses. Il n'en n'est pas du tout question. »

Son collègue Erick Bwanapuwa, élu de Goma, a lui retenu que le paix était au cœur de l'allocution du président : « Le plus important pour nous et pour la population du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de toutes les parties occupées, (...), c'est la sécurité de notre pays. C'est ça, la priorité de notre peuple. »

Jean-Claude Drasa est lui aussi de l'Union sacrée. Il a apprécié la parole de Félix Tshisekedi, même s'il constate qu'il reste encore beaucoup de choses à réaliser : « Il y a beaucoup de choses qui restent à faire. Mais le plus important, c'est qu'il a essayé de donner un ''go'' à travers cette volonté. Tout part de la volonté politique. Il donne de l'espoir au peuple congolais. »

Du côté de l'opposition, on ne sort pas de ce discours très convaincu à l'image de Xavier Emedi, élu du parti de Moïse Katumbi : « Les discours passés contenaient des engagements non réalisés. D'autres promesses viennent de s'ajouter. Je reste pessimiste. » Le député d'Ensemble souligne aussi que le président n'a pas dit un mot sur le dialogue national pourtant réclamé par l'opposition.

RFI/CC



Face aux parlementaires réunis en congrès, Félix Tshisekedi a livré son traditionnel discours sur l'état de la Nation, lundi 8 décembre 2025. Une allocution fleuve de près de 2h30 qui s'est déroulée dans une séquence diplomatique et sécuritaire dense, après la signature d'un accord de paix entre la RDC et le Rwanda à Washington. Toutefois, les combats font de nouveau rage dans l'est. Ils opposent l'armée congolaise et ses alliés au groupe AFC/M23 soutenu par le Rwanda. Une situation qui a longuement été abordée par le président dans son allocution.

« C'est un rendez-vous de vérité, de redevabilité et d'espérance », a commencé le chef de l'État. « L'année 2025 aura vu l'Est de notre pays plongé dans l'une des périodes les plus sombres de ces dernières décennies », a-t-il enchaîné, évoquant la situation au Nord et au Sud-Kivu, ainsi qu'en l'Ituri, province voisine.

Le président de la RDC a a aussi accusé le Rwanda de « violer ses engagements », quelques jours après la signature des accords de paix de Washington, alors que des bombardements ont été signalés dans le Sud-Kivu. Une violation du cessez-le-feu, estime Félix Tshisekedi : « Il ne s'agit pas d'une rébellion interne, mais d'une agression par procuration. » Et il a prévenu : « Tant qu'un seul village, tant qu'un seul quartier, tant qu'une seule colline de ce pays restera sous la menace des armes illégales, je considérerai que notre tâche n'est pas achevée. »

Les accords de Washington « ne consacrent aucune forme de partage de souveraineté », a-t-il insisté. Au cours de son discours, Félix Tshisekedi a parlé justice, économie, éducation, culture, sport... « Les ténèbres ne règneront pas toujours, la lumière arrive », a-t-il conclu.

Paulina Zidi



Les compétences artistiques de feu Doudou Adoula, animateur ont été saluées dimanche par un promoteur musical, qui a rappelé ses qualités et son apport dans l’orchestre légendaire ‘‘Zaiko Langa Langa’’ de la République démocratique du Congo, lors d’un entretien avec l’ACP, à l’occasion du premier anniversaire de son décès.

« Le regretté Doudou Adoula avait des compétences, aptitudes des  talents remarquables. Depuis ses débuts dans Zaïko Langa Langa en 1988, il avait réussi a marqué une nette différence par rapport à ses prédécesseurs. En plus de faire danser le public, il dansait lui-même de façon exceptionnelle. Zaïko et ses mélomanes l’avaient tout naturellement adopté. Doudou fera très vite partie du paysage car, dans Zaïko, être bon danseur était un atout majeur et il le savait très bien », a déclaré Klay Mahungu, producteur congolais de musique.

D’après lui, Doudou Adoula recruté par Jossart N’yoka Longo après le départ de ses nombreux musiciens tels que : Lengi-Lenga, Bimi Ombale, Jimmy Yaba, Beniko Popolipo, Ilo Pablo « qui sont allés former Zaïko ‘’Familia Deï’’, a permis aux amateurs de la rumba congolaise d’avoir une plus haute considération du rôle des animateurs en général ».

Selon Klay Mahungu, Doudou Adoula engagé comme animateur à part entière, est resté fidèle dans cet orchestre mythique pendant près de 36 ans.

« Le rôle d’animateur n’est pas nouveau dans la musique congolaise. Déjà, Ya Lengos et plusieurs autres chanteurs faisaient des animations que nous appelions des cris, tels que “choc choquer”, ou “Cavasher”, ou encore “ Sonzoma”(…), mais engager des artistes comme animateurs à part entière, c’est Zaïko Langa Langa qui est le premier groupe à l’avoir fait.

Le Chef d’orchestre de Zaïko Langa Langa, Adoula Monga est décédé le 7 décembre 2024, des suites d’une longue maladie qui l’avait retenue en Belgique depuis 2023. L’animateur fut fils  de l’ancien premier ministre congolais, Cyril Adoula, décédé en 1978.

Bien avant d’intégrer le Zaiko Langa Langa, il avait évolué dans OKA, une formation musicale de Kasa-Vubu, dans laquelle faisait partie Malage Delugendo, Lassa Carlito et bien d’autres artistes. À son actif, Il s’est fait connaître des fanatiques de Zaïko Langa Langa et des mélomanes, grâce à sa créativité et à ses différents duos dans l’animation avec Nono Atalaku, également d’heureuse mémoire.

ACP/C.L./CC

 

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