Le milliardaire républicain a franchi la barre des 270 grands électeurs nécessaires à la victoire, et a d'ores et déjà recueilli plus de 70 millions de suffrages.
"Une victoire politique jamais vue"
En tête dès le début du dépouillement du scrutin, Donald Trump n'a fait que conforter son avance face à son adversaire démocrate en enchaînant les victoires dans les États-clés. Alors qu'il touchait la présidence du bout du doigt, le septuagénaire a remercié ses partisans depuis Palm Beach en Floride dans la nuit de ce mardi 5 au mercredi 6 novembre pour l'avoir "élu 45e et 47e président des États-Unis". Il a parlé d'une "victoire politique jamais vue" dans le pays.
Donald Trump peut de plus être rassuré par la majorité obtenue par les républicains au Sénat lors des élections de ce mardi 5 novembre. Le contrôle par son parti de la chambre haute du Congrès lui indique qu'il pourra mettre en oeuvre son programme sans entrave. D'autant plus, si la Chambre des représentants -qui était déjà acquise aux républicains contrairement au Sénat- reste également dans leur giron. Les dépouillements sont encore en cours à ce stade.
Un camouflet pour les démocrates
La victoire de Donald Trump est un camouflet pour Kamala Harris, qui s'est débattue pour tenter de sauver la course démocrate en seulement une centaine de jours, après avoir succédé à Joe Biden, vieillissant.
Née d'un père jamaïcain et d'une mère indienne, elle a misé sur un message de protection de la démocratie du droit à l'avortement, destiné aux femmes comme aux républicains modérés, elle n'a pas réussi à convaincre.
Les électeurs américains ont préféré renvoyer à la plus haute strate du pouvoir le tribun populiste, condamné au pénal et visé par de nombreuses poursuites, dont le premier mandat avait entraîné le pays et le monde entier dans une suite ininterrompue de convulsions.
Comme en 2016 et en 2020, il s'est présenté comme un candidat antisystème et proche du peuple, seul capable de sauver un pays ravagé selon lui par les migrants et une inflation galopante. Portée par deux tentatives d'assassinat ratées, sa confiance débordante a payé.
Juliette Brossault
Dans la campagne électorale américaine pour la présidentielle de cette année, entre la candidate démocrate Kamala Harris et le républicain Donald Trump, l'Afrique a brillé par son absence dans les débats.
Et l’on se demande même si Joe Biden, qui avait promis de visiter le continent avant son mandat, honorera sa promesse, alors que Trump a souvent utilisé des jurons pour parler de l’Afrique.
Pour autant, l’Afrique est bien au cœur des préoccupations américaines. Qu'il s’agisse de Kamala Harris ou Donald Trump, le continent est perçu comme une réserve stratégique de métaux critiques qu’il faut préserver des convoitises chinoises.
Le continent possède 30% des réserves prouvées de minerais essentiels dans le monde d’après le FMI. Dans les détails, il s’agit de : 85% de manganèse, 80% de platine, 47% de cobalt et 11% de cuivre. À l’heure de la transition énergétique, le cuivre, le cobalt, le lithium et le nickel, notamment, sont des minerais incontournables, très recherchés en ce moment.
Ils entrent dans la fabrication de véhicules électrifiés (cobalt, cuivre, lithium, graphites), dans les piles à combustible (métaux du groupe platine) et dans les technologies de l’éolien et du solaire photovoltaïque (cuivre, lithium, cobalt, nickel).
Voilà qui pourrait expliquer le duel à distance sur le continent entre les États-Unis et la Chine sur fond de financement des infrastructures de chemin de fer.
Dans cette course effrénée pour l'accès au cuivre ou au cobalt africain, la Chine a signé le 4 septembre dernier à Pékin, dans la foulée du Forum pour la coopération sino-africaine, un accord de financement avec la Zambie et la Tanzanie.
Duel Chine-Amérique sur fond de corridors
Il est question d’investir un million dans la remise à niveau et la gestion du chemin de fer Tanzanie-Zambie Railway (TAZARA) qui relie le Copperbelt zambien au port de Dar-Es-Salaam en Tanzanie.
Avant le financement de la remise à niveau du TAZARA, la Chine avait conclu, en 2008, avec la RDC le “contrat du siècle”. Il s'agit d' un contrat sous forme de troc. La RDC fournit du cobalt et du cuivre à la Chine, en échange de la construction d’infrastructures pour un montant de 9 milliards de dollars. Depuis le 14 mars, cet arrangement jugé “très favorable” à la Chine a été révisé, sous l’impulsion des nouvelles autorités de RDC.
Si les Chinois sont actifs sur le corridor de TAZARA, les Américains, de leur côté, en partenariat avec l’Union européenne s’activent sur le corridor de Lobito, entre le port angolais éponyme et le Copperbelt zambien.
Les Américains envisagent ainsi de relier le port angolais de Lobito (sur l’Atlantique) au nord de la Zambie et au sud de la RDC, afin de sécuriser l’approvisionnement en cuivre, cobalt et manganèse notamment. Les États-Unis ont annoncé leur intention de mobiliser 600 millions de dollars pour parvenir à leur objectif.
Dans cette lutte pour l'accès aux minerais critiques, les Américains ont à cœur de normaliser la situation de Dan Gertler, le magnat israélien des mines en RDC. Suspendu du système financier américain pour corruption dans le secteur minier, sa réhabilitation pourrait s’apparenter à un tremplin pour accéder aux minerais stratégiques (cobalt et cuivre), dans un contexte de concurrence accrue avec les Chinois.
“Pour le moment, explique Jean Claude Mputu du collectif CNPAV (le Congo n’est pas à vendre, ndlr), aucune entreprise américaine ne peut collaborer avec Dan Gertler tant qu’il est sous sanction”. Une levée de sanctions favoriserait alors l'accès au cobalt ou au cuivre de RDC.
“Il ne fait l’ombre d’aucun doute que si Trump arrive au pouvoir, il lèvera aussitôt les la mesure excluant Dan Getler du système financier américain”, soutient l’activiste Emmanuel Umpula du collectif “Le Congo n’est pas à vendre”.
Harris ou Trump, quelle que soit l’issue du vote, “l’essentiel sera la préservation des intérêts économiques de l'Amérique en Afrique”, conclut l’analyste politique congolais Espoir Ngalukiye.
CC
La 3ème édition du festival intitulé » Badilika Youth Festival (en français: Festival Jeunes Badilika ) est prévu du 29 novembre au 1er décembre à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, dans l’ Est de la République démocratique du Congo (RDC), sous le thème: Revalorisation efficace de la biodiversité et lutte contre le changement climatique pour un avenir meilleur », a-t-on appris lundi des organisateurs de l’événement.
«Cette 3ème édition du festival se veut un cadre pour sensibiliser la population sur les bonnes pratiques liées aux questions de la protection de l’environnement et du changement climatique en utilisant l’art et la culture comme moyen de sensibilisation. Il sera également question de sensibiliser la population et les autorités politico administratives sur les bonnes pratiques liées à la protection de l’environnement et au changement climatique pour un avenir durable (…)», a indiqué Janvier Mushagalusa, directeur du festival.
Et d’ajouter : « Cette activité sera également un moyen de collecter les fonds pour organiser une activité relative au reboisement et à la restauration de l’environnement de cette ville». Selon Janvier Mushagalusa, ce festival vient remettre en place l’équilibre dans la culture et promouvoir l’inclusion à tous les niveaux dans le secteur culturel.
«Les artistes chanteurs, danseurs, entrepreneurs verts et artisans œuvrant dans la région, la sous-région et principalement ceux œuvrant dans les territoires qui souvent sont exclus dans ces genres d’événements, sont attendus à cet événement », a-t-il indiqué.
Des castings à Kabare et Kalehe; des panels de discussion sur la thématique du festival, une conférence de presse, une caravane, des expositions et vente des produits verts et artisanaux, une restitution des résidents artistes chanteurs et danseurs venant des territoires congolais, des prestations artistiques pendant 3 jours, et une activité post-festival sur le reboisement de 1500 plantules, constituent le menu de ce festival.
Badilika Youth Festival est une initiative des jeunes de l’association des jeunes Badilika A.J.B Asbl en sigle de Bukavu. L’événement pour cette 3ème édition est portée par un consortium appelé Badilika Consortium.
ACP/CC
L’édition 2024 du Amani Festival de Goma pourra compter sur la présence remarquée de Ferre Gola, surnommé « Le Padre » pour sa carrière impressionnante dans la musique congolaise.
Le chanteur et musicien iconique montera sur la scène du festival, prévu du 15 au 17 novembre 2024 dans la ville de Goma au Nord-Kivu. Il se produira plus précisément le 15 novembre et enchanttera le public gorimandais avec ses célèbres compositions.
Considéré comme une légende vivante de la rumba africaine, Ferre Gola saura mettre en valeur la programmation déjà riche de cette 10ème édition du Amani Festival. Ses mélomanes auront la chance unique d’assister à sa prestation live dans le cadre prestigieux de cet événement musical majeur.
La Cour de cassation a renvoyé au 18 novembre prochain le procès du détournement présumé des fonds alloués à la construction des forages d'eau et des lampadaires en RDC.
François Rubota, ancien ministre du Développement rural qui comparait en homme libre et Mike Kasenga, opérateur économique en détention à la prison centrale de Makala s'étaient déplacés à la Cour de cassation pour cette première audience, lorsque la nouvelle du report est tombée.
La Cour a reporté cette affaire puisque ses membres sont très pris par la préparation des états généraux de la Justice, renseignent des sources judiciaires.
En plus, le procès a aussi été renvoyé pour permettre aux prévenus de s'imprégner du dossier.
« Vous avez deux semaines pour vous préparer. Un délai suffisant, comme vous avez dit que vous n'avez pas été régulièrement saisis. Nous vous signalons aussi qu'il s'agit d'un dossier de 195 pièces, non 1843 pièces, comme l'a relevé un des conseils », a déclaré le président de la chambre, le magistrat Augustin Kombe Kalala, dans les propos repris par l’ACP.
Nicolas Kazadi disculpé
Pendant ce temps, une lettre du procureur général près la Cour de cassation adressée à l'avocat de Nicolas Kazadi, député national et ancien ministre des Finances auparavant poursuivis avec les deux autres pour les mêmes faits, annonce que ce dernier a été disculpé de l'affaire.
« J'accuse réception de votre lettre n°166/D/BWD/2024 du 8 octobre 2024 m'adressée au sujet de l'objet repris sous rubrique et vous informe que votre client, Sieur Nicolas Kazadi Kadima Nzuji, a été disculpé des faits infractionnels mis à sa charge », a écrit le procureur général près la Cour de Cassation, Firmin Mvonde, à Me Delphin Bulambo Wilondja, l'avocat conseil de l'ex- ministre des Finances, Nicolas Kazadi Kadima Nzuji.
Quelques mois plus tôt, le Chef de l'Etat, lors d'une interview en Belgique, avait déclaré croire en l’innocence de Nicolas Kazadi.
Cette affaire concerne l’accord signé entre le Gouvernement et le consortium Stever Construct Cameroun Sarl de Mike Kasenga et Sotrad Water. Cet accord prévoyait l'installation de 1000 unités solaires de pompage et traitement d'eau dans 1000 localités pour près de 400 millions dollars américains sur cinq ans.
Plus de 70 millions dollars de ce financement seraient détournés.
radiookapi.net/CC
La compagnie d’aviation, South african airways, (SAA) est de retour à Lubumbashi depuis lundi 4 novembre, après plusieurs années de cessation d’activités.
Lubumbashi constitue la deuxième destination de cette compagnie en RDC après Kinshasa, a fait savoir le représentant de SAA.
Le commandant de la Régie des voies aériennes (RVA) en poste dans la capitale du cuivre a salué le vol inaugural de ce lundi.
Pour lui, cette reprise va contribuer à la croissance économique de deux pays.
C’est par un jet d’eau en direction de cet appareil de type A 320 que ce vol a été inauguré après son atterrissage sur le tarmac de l’aéroport international de la Luano à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga.
Cette cérémonie était marquée aussi par la coupure du ruban symbolique au pied de l’avion par le gouverneur de cette province, accompagné de la consule générale de l’Afrique du Sud à Lubumbashi.
Pour le commandant de la RVA, ce vol inaugural est en fait une reprise des activités après une très longue période de cessation des vols.
L’absence de SAA dans le trafic aérien dans la ville cuprifère a causé non seulement de pertes pour la compagnie elle-même, pour la province et la RVA mais aussi de désagréments aux nombreux passagers qui ne pouvaient plus prendre des vols directs Lubumbashi-Johannesburg et vice versa. Ces derniers, en voyageant avec d’autres compagnies, étaient contraints de faire des escales de plusieurs heures soit à Nairobi, soit à Addis-Abeba avant d’atteindre Johannesburg.
La reprise des vols SAA est donc une opportunité pour la croissance économique des deux pays, les échanges commerciaux et culturels mais aussi pour la création d’emploi et le renforcement des compétence locales dans le domaine aéronautique, a ajouté cette autorité aéroportuaire.
Pour le représentant de South african airways, cette compagnie va opérer avec une fréquence de cinq vols la semaine.
Avec la reprise de ces vols sur Lubumbashi, la RDC devient ainsi le deuxième pays africain où SAA a deux destinations, après le Zimbabwe, a-t-il fait savoir.
Cela est une preuve éloquente de l’excellence des relations entre son pays et la RDC, soutient le représentant de SAA.
radiookapi.net/CC
« Le Gouvernement de la RDC réitère son engagement à éliminer la faim, à renforcer durablement la résilience des populations vulnérables, à promouvoir l’essor du secteur agroalimentaire et en faire un véritable levier du développement alimentaire », a déclaré lundi 4 novembre la Première ministre Judith Suminwa.
Elle l’a déclaré lors du lancement de la XVIIe réunion de l’équipe multidisciplinaire du Fonds pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en Afrique centrale, rassemblant neuf pays membres de la sous-région. Ces travaux qui vont se poursuivre jusqu'au 6 novembre permettront d’analyser l’état actuel de l’écosystème agroalimentaire de la sous-région et de suggérer des solutions inclusives, résilientes et durables.
Cette rencontre annuelle, placée sous le thème « Le potentiel de l’écosystème agroalimentaire en Afrique centrale (financements publics et privés, marché, recherche, certification, foncier et coûts)», rassemble les professionnels techniques du FAO ainsi que les acteurs de la lutte contre l’insécurité alimentaire de la sous-région.
Elle vise à évaluer les perspectives de développement agricole et à stimuler le développement de ce secteur en Afrique centrale.
FAO, partenaire du Gouvernement
La Première ministre a, par ailleurs, salué les efforts d'accompagnement du FAO à l'appui de la gouvernance institutionnelle de la RDC.
« Il me plaît de relever ici l’important accompagnement de la FAO à l’appui de la gouvernance institutionnelle de mon pays à travers l’élaboration de plusieurs documents stratégiques et dans la mise en œuvre de projets majeurs parmi lesquels la politique agricole durable, le plan prioritaire de relance de la pêche, la stratégie d’autonomisation économique des femmes, la stratégie nationale de développement rural, la politique nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle, la stratégie et le plan de développement durable de l'aquaculture, le programme d’appui à la redynamisation du secteur semencier ainsi que l’accès au foncier des populations des forêts de Miombo dans le cadre de la gestion durable des forêts communautaires et bien d’autres », a détaillé la cheffe du Gouvernement.
Un immense potentiel agricole largement inexploité
Pour le système des Nations Unies en RDC, la sécurité alimentaire et nutritionnelle revêt une importance capitale.
Selon Bruno Lemarquis, coordonnateur résident et coordonnateur des opérations humanitaires, «la RDC avec ses vastes terres arables, ses ressources en eau et sa biodiversité dispose d’un immense potentiel agricole largement inexploité alors qu’une grande partie de la population continue d’être affectée par l’insécurité alimentaire du fait des conflits et chocs climatiques».
Le FAO a réaffirmé son engagement à accompagner les efforts des Gouvernements des pays de la sous-région, en vue d'atteindre la souveraineté alimentaire et nutritionnelle.
« Nous devons partager nos connaissances et valoriser les bonnes pratiques, les mettre au service de tous les pays de l’Afrique centrale. La sous-région doit prendre l’initiative de transformer son potentiel agroalimentaire et le FAO se tient prêt à l’accompagner dans cette importante entreprise », a souligné Athman Mravili, coordonnateur sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale.
radiookapi.net/CC
La MONUSCO a procédé lundi 4 novembre à Goma (Nord-Kivu) au lancement de la formation de quarante officiers de la Force de la SADC en République démocratique du Congo (SAMIDRC), en qualité de formateurs. Par la même occasion, la mission onusienne a fourni à cette force une voiture blindée et une trentaine de conteneurs maritimes.
Cette cérémonie marque le début de la mise en œuvre de la résolution 2746 du Conseil de sécurité des Nations unies relative à l’appui que la MONUSCO doit apporter en vue de permettre à la force de la SADC d’être plus opérationnelle dans l’Est de la RDC.
A cette occasion, Vivian van de Perre, représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations unies en RDC pour la protection et les opérations, à dit sa satisfaction d'être venue encore une fois au siège de la SAMIDRC à Goma:
"Aujourd'hui, je suis venue pour formaliser, en compagnie de commandant adjoint de la force SAMIDRC, une donation logistique de trente conteneurs et une voiture blindée de la part de la MONUSCO, conformément à la résolution du Conseil de sécurité. (Celle-ci) a demandé à la MONUSCO d'appuyer SAMIDRC dans la mesure du possible, avec nos moyens logistiques disponibles, et dans la limite notre mandat".
Selon elle, cette première série de formations à l'intention des officiers de la SAMIDRC porte notamment les questions des:
- droits de l'homme
- droit international humanitaire
- protection de l'enfant
- protection de civils
- conduite et discipline.
"La MONUSCO va continuer à appuyer SAMIDRC, car nous travaillons tous pour la pacification de l'Est de la République démocratique du Congo", a assuré Vivian van de Perre.
Le commandant adjoint de la force de la SADC en RDC a dit toute sa reconnaissance pour cet appui de la MONUSCO qui, selon lui, fera avancer le travail de SAMIDRC sur le terrain.
radiookapi.net/CC