La mise en œuvre effective de l’accord de paix signé le 27 juin dernier entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, sous l’égide des États-Unis, dépendra d’une surveillance continue du gouvernement américain et du soutien actif du Congrès, selon un rapport de Human Rights Watch (HRW) intitulé « Des minerais pour la paix ? Comment faire respecter l'accord entre le Rwanda et la RD Congo ».
Pour Lewis Mudge, directeur pour l’Afrique centrale à HRW, cet accord, bien que centré sur les ressources minières stratégiques, représente une opportunité pour la paix régionale. Il lie intégration économique et respect de l’intégrité territoriale à la promesse d’investissements occidentaux.
« Une paix durable ne peut être instaurée que si la reddition des comptes pour les violations des droits humains figure au premier plan des discussions », souligne-t-il.
Le rapport insiste sur plusieurs points clés :
- Le retrait des troupes rwandaises de la RDC,
- La fin des abus du M23, notamment les attaques contre les civils,
- Une évaluation indépendante du respect des engagements par des observateurs internationaux.
HRW dénonce la duplicité du gouvernement rwandais et appelle les États-Unis à imposer des sanctions ciblées en cas de non-respect de l’accord.
Responsabilité partagée
HRW pointe également la responsabilité du gouvernement congolais, notamment son soutien aux milices alliées, impliquées dans des exactions graves. L’organisation appelle à leur démantèlement immédiat et à une rupture avec les pratiques compromettantes.
radiookapi.net/CC