Le président Félix Tshisekedi ne participera pas au prochain sommet de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), a confirmé luni sa porte-parole, Tina Salama, cité par "Jeune Afrique". Face à une situation sécuritaire tendue dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), le chef de l’État a décidé de privilégier les affaires intérieures, tout en saluant l’initiative des autres dirigeants de la région.

“Il est clair que, par rapport à la situation qui prévaut en ce moment, le président ne pourra pas aller à ce sommet”, a déclaré Tina Salama. Cette décision intervient alors que les tensions avec le mouvement rebelle M23 persistent, aggravant la crise humanitaire et sécuritaire dans l’Est du pays.

Le président Tshisekedi a réaffirmé sa priorité : restaurer la souveraineté et la sécurité sur le territoire national. Cette absence n’est cependant pas un désintérêt pour les efforts régionaux. Selon sa porte-parole, le président reste attentif aux travaux du sommet et soutient pleinement les initiatives prises par les chefs d’État de l’EAC pour ramener la paix dans la région.

Malgré son absence, Félix Tshisekedi “salue l’initiative des chefs d’État de l’EAC”. Ce geste montre l’attachement du président congolais aux mécanismes régionaux pour la résolution des conflits et la coopération multilatérale. La RDC, qui a rejoint l’EAC en 2022, reste un acteur clé dans les discussions sur la paix et la stabilité dans la région des Grands Lacs.

Le sommet de l’EAC, convoqué par le président kényan William Ruto, qui assure actuellement la présidence tournante, se penchera notamment sur les questions de sécurité dans l’Est de la RDC, où les rebelles du M23 continuent de défier les Forces armées congolaises. Les dirigeants régionaux examineront les voies et moyens pour renforcer les efforts diplomatiques et militaires visant à rétablir la paix.

L’absence de Félix Tshisekedi pourrait néanmoins soulever des questions sur l’impact de son non-engagement direct dans ces discussions. Toutefois, des représentants congolais devraient participer pour défendre les intérêts du pays.

En refusant de se rendre au sommet, Félix Tshisekedi envoie un signal clair : les défis internes exigent toute son attention. Il reste à voir comment cette décision influencera les dynamiques régionales et les efforts pour résoudre la crise persistante dans l’Est de la RDC.

Times.cd/CC



Alors que les combats font rage dans plusieurs quartiers de la capitale du Nord-Kivu, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont réussi à reprendre le contrôle de la station de radio-télévision nationale (RTNC), précédemment occupée par les rebelles du M23.

C’est une victoire de taille pour les forces loyalistes dans la bataille qui les oppose aux rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), soutenus par l’armée rwandaise. Lundi 27 janvier, les FARDC ont réussi à reprendre le contrôle de la station de radio-télévision nationale congolaise (RTNC) à Goma.

Quelques heures plus tôt, les éléments du M23 avaient réussi à s’emparer de cette infrastructure stratégique, dans le cadre de leur offensive pour s’emparer de la capitale de la province du Nord-Kivu. Mais les soldats de l’armée régulière congolaise, épaulés par les milices d’autodéfense Wazalendo, ont riposté avec force.

« C’est une victoire importante pour nous, sur le plan à la fois militaire et du contrôle de l’information », s’est félicité un officier des FARDC. « Reprendre la RTNC nous permet de garder la main sur la diffusion des informations et de contrer la propagande du M23. »
 
En effet, le contrôle de cette infrastructure médiatique est un enjeu crucial dans ce conflit. Pendant leur bref passage à la tête de la RTNC, les rebelles ont tenté de diffuser leur propre message, accusant les forces gouvernementales d’exactions.

Mais cette reprise de la radio-télévision nationale par les troupes loyalistes leur permet de reconquérir ce terrain stratégique et de rétablir leur version des faits. Une victoire symbolique et médiatique dans cette âpre bataille qui fait rage à Goma.

« C’est une étape importante, mais les combats continuent dans d’autres quartiers de la ville, notamment autour de l’aéroport. Nos forces restent mobilisées pour repousser cette offensive du M23 et protéger les civils », a indiqué un porte-parole de l’armée congolaise.

Malgré cette avancée, la situation humanitaire reste extrêmement préoccupante à Goma, où les civils subissent de plein fouet les affrontements entre les FARDC et les rebelles.

mbote/CC



La ville de Goma, située dans l’Est de la République Démocratique du Congo, est plongée dans une situation critique depuis plusieurs jours en raison des attaques répétées des rebelles. Cette insécurité grandissante cause des pertes humaines et plonge les habitants dans une détresse profonde.

Face à cette tragédie, l’artiste congolais de renom Fally Ipupa a décidé de prendre la parole. Sur ses pages officielles, il a exprimé son indignation et sa solidarité envers les victimes. « Nos enfants, frères, sœurs, pères et mères, de cœur avec vous. Nous voulons une vraie paix pour toujours », a déclaré l’artiste, appelant à une paix durable pour Goma et toute la région de l’Est.

Cette déclaration de Fally Ipupa résonne comme un appel puissant à l’unité et à l’action collective pour mettre fin aux violences qui affectent des millions de personnes. Connu pour son influence sur la scène internationale, il utilise sa voix pour attirer l’attention sur la situation critique que traverse la région.

Alors que la crise perdure, les habitants de Goma espèrent que les appels tels que celui de Fally Ipupa permettront de mobiliser les efforts nécessaires pour instaurer une paix véritable et durable dans cette région trop souvent touchée par la violence.

Ordi Mande



Ce lundi, la ville de Goma n’affiche pas son visage habituel. Des tirs sporadiques sont toujours entendus au lendemain de violents combats entre les FARDC et le M23 dans le territoire de Nyiragongo, proche immédiat de la ville. Mais ce qui frappe à l’œil, la présence des militaires armés et munis des bagages, rassemblés sur la voie publique, notamment entre le carrefour Instigo et le stade de l’unité, sur la route Goma-Sake.

« J’ai vu les FARDC dans leur tenue avec notre drapeau, j’ai également vu les wazalendo dans leur façon habituelle de s’habiller, et j’ai encore vu des hommes en jambières, peut-être ce sont les rebelles du M23 », explique un habitant curieux qui a fait la ronde ce matin au centre-ville de Goma.

Des militaires convergent de différents coins de la ville pour un rassemblement, comme si consigne était donnée.

« Au niveau de la bifurcation TMK j’ai vu des militaires converger vers le stade de l’unité. Là au stade, il y a des militaires debouts avec leurs armes lourdes, sacs et au carrefour Instigo ils sont pleins, entassés. En descendant vers la 34e région militaire, il y a beaucoup de militaires bien armés, avec munitions qui montent en direction du stade sans attitude de guerre, c’est pareil en faisant un tour vers la résidence du gouverneur », ajoute le témoin.

La même source affirme avoir vu « près de 10 jeeps de l’armée utilisées par les Roumains, arborant le drapeau blancs, abandonnées vers le QG de la Monusco vers le lac Kivu ».

Pour l’instant, la vie est timide dans la ville. Les rues sont désertes, seuls quelques curieux sont aperçus le long des voies publiques et devant leurs parcelles.

La veille, plusieurs officiels ont quitté la ville la nuit par bateaux via le lac Kivu en destination de Bukavu. Le vice-gouverneur policier fait partie des délégations parties à Bukavu. Aucun commandement n’est resté dans la ville à part les hommes des troupes, policiers et militaires.

L’aéroport de Goma a été dégarni par l’armée. Cependant, des tirs sporadiques sont toujours entendus aux environs.

A Kinshasa, une réunion de haut niveau a eu lieu autour du Président de la République. Le gouvernement promet de communiquer après avoir reçu tous les éléments nécessaires de terrain.

actualite.cd/CC



Les représentants de plusieurs pays sont intervenus dimanche 26 janvier à New York (USA), au cours de la réunion d’urgence du Conseil de sécurité consacrée à la situation dans l’Est de la RDC.

Tous ont appelé cet organe de l’ONU à prendre urgemment des actions pour stopper l’escalade du conflit et sauver des vies humaines.

Au cours de sa déclaration liminaire, Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint de l’ONU en charge des opérations de maintien de la paix, a déploré l’offensive depuis le début de l’année par la rébellion du M23, avec l’appui du Rwanda dans l’Est de la RDC. Cette offensive a conduite à la prise de cités de Minova et Sake.

« Il est encore possible d’éviter le pire pourvu que ce conseil agisse sans délai », a-t-il déclaré.

Sur la même lancée, la cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, a appelé le « Conseil à agir maintenant pour sécuriser la population civile, les aides humanitaires, les travailleurs humanitaires et tout le personnel des Nations unies ».

Des mesures fermes

La situation sur le terrain est grave, a estimé pour sa part, le représentant de la France, demandant au Conseil de sécurité de prendre des mesures qui s’imposent.

La présence des troupes rwandaises en RDC, selon lui, constitue une « violation claire de la charte des Nations unies ». Il exige la fin de l’offensive du M23, le retrait des militaires rwandais du sol congolais ainsi qu’un plan de démantèlement des FDLR.

Intervenant devant le Conseil de l’ONU, les Etats-Unis ont affirmé vouloir aussi des « mesures fermes pour défendre Goma et Sake, face aux avancées du Rwanda et du M23 ». Ils se disent « alarmés par l’information relative à la création d’administration parallèle par le M23, qui constitue une violation de l’intégrité territoriale de la RDC ».

De son côté, le Royaume-Uni se dit « préoccupé par la vitesse et l’ampleur l’offensive du M23 » dans la région, appelant à une action rapide, car le nombre de victimes s’accroît d’heure en heure, a alerté son représentant au Conseil de sécurité.

Tous ces intervenants ont également condamné le brouillage, par les rebelles du M23, des signaux GPS utilisés par la MONUSCO. Cet acte complique le travail de la mission onusienne, l’achèvement de l’aide humanitaire, l’aviation civile. Il peut constituer un crime de guerre, selon eux.

Dialogue indispensable

Le Danemark, la Sierra Leone, le Sri Lanka, la Chine, le Pakistan, le Panama, la Russie, la Corée … ont abondé dans le même sens. Ils ont notamment demandé au Conseil d’agir pour mettre fin aux souffrances du peuple congolais, de pousser les belligérants à créer des couloirs pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire, de renforcer le rôle de la MONUSCO…

Les intervenants de ces pays ont également plaidé pour une solution politique à la crise actuelle.

« Il n’y a pas d’issue militaire à la guerre », a soutenu le diplomate français, appelant Kinshasa et Kigali au dialogue et à la reprise du processus de paix de Luanda.

Entre-temps, le représentant des USA a appelé à l’opérationnalisation d’un mécanisme de vérification ad hoc, pour garantir le respect du cessez-le feu convenu à Luanda par la RDC et le Rwanda.

radiookapi.net/CC

 



Alors que les combats s’intensifient autour de Goma, le président du Kenya et président en exercice de l’EAC (Communauté d’Afrique de l’Est), William Ruto, a exprimé sa profonde préoccupation face à la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire dans la région. Les rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise, continuent d’assiéger la ville, aggravant une crise déjà sévère.

Dans une déclaration publiée sur son compte X, le dimanche 26 janvier, William Ruto a dénoncé l’escalade des violences et ses conséquences sur les populations civiles. Il a notamment souligné l’impact humanitaire de la fermeture de l’espace aérien à Goma, qui complique davantage l’accès à l’aide humanitaire.

« L'escalade de la détérioration de la paix et de la sécurité en RDC est très préoccupante. La crise humanitaire est exacerbée par les actions militaires en cours, notamment la fermeture de l'espace aérien à Goma », a-t-il déclaré.

Le président de l’EAC a appelé à une cessation immédiate et inconditionnelle des hostilités, tout en insistant sur l’obligation pour toutes les parties de faciliter l’accès humanitaire aux populations touchées. Il a exhorté les parties en conflit à privilégier des moyens pacifiques pour résoudre ce conflit.

William Ruto a également annoncé la tenue d’un sommet extraordinaire de l’EAC dans les 48 heures :

« Après avoir consulté les chefs d'État des États membres de l’EAC, nous convoquerons un sommet extraordinaire dans les prochaines 48 heures pour définir la voie à suivre », a-t-il affirmé.

Un appel à la collaboration régionale et internationale

Le président kenyan a réitéré l’engagement de l’EAC à collaborer avec d’autres organisations régionales et internationales, notamment l’Union africaine (UA) et la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), pour encourager les parties au conflit à privilégier le dialogue.

Il a également appelé les présidents Félix Tshisekedi (RDC) et Paul Kagame (Rwanda), avec lesquels il s’est entretenu, à répondre à l’appel à la paix lancé par les populations de la région et la communauté internationale.

La situation dans l’Est de la RDC reste tendue, avec des combats intenses entre les FARDC appuyées par leurs alliés Wazalendo et les rebelles du M23.

Ces derniers, soutenus par l’armée rwandaise selon plusieurs rapports, tentent de prendre le contrôle de Goma, une ville stratégique, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

La crise humanitaire s’aggrave, avec des milliers de civils déplacés et un accès limité à l’aide humanitaire.

radiookapi.net/CC



Le Nouvel Élan, parti cher au Premier ministre honoraire Adolphe Muzito, salue l'annonce de la rupture des relations diplomatiques entre la RDC -République démocratique du Congo- et le Rwanda. Ce parti de l'opposition encourage dès lors les efforts déployés par le Gouvernement, pour le soutien aux Forces Armées sur la ligne de front.

Dans une déclaration signée, ce dimanche, par son secrétaire général, Me Blanchard Mongomba, Nouvel Élan lance un vibrant appel à la mobilisation de tous les compatriotes et appelle à la vigilance et la détermination, dans un élan d'unité et de sursaut patriotique, afin de gagner définitivement la guerre qui nous est imposée injustement par les ennemis des Congolais et de la RDC.

Par ailleurs, ce parti politique réitère l'idée de son initiateur, celle de faire la guerre au Rwanda. "Face à cette situation inacceptable de violation des principes du droit International sur la souveraineté des Etats et de l'intangibilité des frontières, réitérons l'idée avancée par notre leader Adolphe MUZITO, en date du 23 Décembre 2019, de faire la guerre au Rwanda et ses supplétifs".

En définitive, Nouvel Élan rend un vibrant hommage au gouverneur militaire du Nord-kivu, Peter Cirimwami, décédé la semaine dernière. Ce parti du Premier ministre honoraire dénonce la recrudescence de massacre, il y a plus d'une décennie, dans ce coin de la RDC, sous l'oeil complice de la Communauté internationale.

Grevisse Tekilazaya



Toutes les dispositions sont prises pour garantir la sécurité et la protection de la population face aux attaques de l’armée rwandaise et de ses supplétifs du M23 contre la ville de Goma et ses environs au Nord-Kivu (est de de la République démocratique du Congo), a rassuré le Gouvernement dimanche, après une réunion de crise tenue à Kinshasa.

«Le Président de la République a tenu d’abord à exprimer toute la solidarité du Gouvernement et de lui-même envers les populations qui sont affectées, et qu’à ce niveau toutes les dispositions sont prises pour garantir la sécurité et la protection des compatriotes, surtout lorsqu’on sait que des bombes étaient tombées dans les camps des déplacés», a déclaré Patrick Muyaya, ministre de la Communication et Médias, dans son compte-rendu de cette réunion présidée par le Chef de l’Etat.

M. Muyaya a précisé que cette réunion avait tourné essentiellement sur l’actualité nationale par rapport à l’évolution de la crise sécuritaire dans l’est du pays.

«Il était question de suivre de près la situation à Goma. Vous savez que ce matin des camps de déplacés ont été également touchés par des bombes. Il était également question d’étudier tous les mécanismes, notamment avec les responsables tant au niveau du Gouvernement qu’au niveau de l’Armée, sur la protection des populations. Parallèlement à cela, vous avez suivi qu’il y a eu aujourd’hui, à la demande de la République démocratique du Congo, une réunion publique du Conseil de Sécurité des Nations Unies où la Ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, a eu l’occasion de présenter la situation globale et ce que la RDC souhaite», a fait savoir le porte-parole du Gouvernement, ajoutant que «le Président de la République a eu plusieurs contacts diplomatiques pour étudier tous les contours de la question».

«Nous sommes dans une situation de guerre où l’actualité peut évoluer à tout moment. L’idée ici était de regarder ce que nous pouvons faire pour protéger notre population. Nous n’allons pas aller dans un debat speculatif(..), en tant que Gouvernement. Nous aurons l’occasion de revenir sur la situation. Pour ce soir, il etait question de regarder notamment, avec nos responsables militaires, comment on préserve les vies humaines», a-t-il souligné.

Des membres du Gouvernement dont la Première ministre, les vice-Premier ministres chargés de la Défense, de l’Intérieur et des Transports, ainsi que le ministre des Finances, ont pris part à cette réunion, en compagnie des autorités de l’armée.

Le vendredi, le Chef de l’État avait présidé une réunion du Conseil supérieur de la Défense, au cours de laquelle il avait donné des instructions fermes à l’armée de repousser loin de la ville de Goma, et jusqu’à son dernier retranchement, l’agresseur rwandais et toute ses composantes. 

ACP/CC

 

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