Devant l’ampleur de la réélection en perspective du président Félix Tshisekedi avec un score stalinien, les opposants se réfugient dans le dénigrement du vainqueur potentiel et dans le mépris des électeurs.
Logiquement, il faut prouver la défaillance sur l’ensemble des 145 territoires qui composent la RDC et avoir un minimum de respect pour l’ensemble des Congolais qui se sont mobilisés pour voter.
Pour mémoire, trois territoires (Rutshuru, Masisi et Kwamouth) n’ont pas pris part au vote. Sur 142 restant, environ deux territoires ont connus des incidents qui ne perturbent pas l’ordre d’arrivée des compétiteurs à l’issue du scrutin. Alors de quoi se lamentent Katumbi et consorts ?
Dès le départ l’opposition ne croyait pas à la tenue des élections. Pour preuve, l’absence quasi générale de ses calicots sur la voie publique, pas de thèmes de campagne électoral, le manque de ses témoins sur les soixante quinze mille bureaux de vote à travers le territoire national, la couverture partielle des provinces.
En revanche, elle s’est investie dans la préparation de la contestation des résultats de vote voire la lutte armée. Elle s’est même confondue, en secret, en espérant que la publication des résultats de vote bureau par bureau serait son meilleur ambassadeur vu le social mitigé de la population. Nénie, le peuple a pris d’assaut les urnes pour plébisciter le fils biologique d’Etienne Tshisekedi, d’heureuse mémoire.
Côté rébellion armée, les pouvoirs publics sont à même d’y faire face. Côté corruption et bourrage des urnes, la Ceni a déjoué la manœuvre en installant les kits électoraux le jour même du vote en présence des électeurs.
Les perdants se révèlent donc des mauvais perdants.
La Cenco et certains médias de l’hémisphère nord qui sont ses prêtes voix vivent Waterloo alors qu’ils attendaient Austerlitz !
Dès lors pour l’opposition, c’est la bérézina.
Après le dépouillement d’environ un million de bulletins de vote (5% des votants), le président sortant, candidat à sa propre succession, mène confortablement devançant de loin son poursuivant Katumbi, candidat soutenu par l’étranger.
Ali Kalonga