La décision du Rwanda de quitter la Communauté économique des États d'Afrique centrale (CEEAC) est cohérente vis-à-vis de différents textes qui régissent cette organisation sous-régionale, notamment l’inviolabilité des frontières des pays membres. Or, selon le porte-parole du Gouvernement congolais, Patrick Muyaya Katembwe, Kigali a excellé dans la violation de l’intégrité territoriale de la RDC.
Patrick Muyaya pense que cet exemple devrait inspirer d’autres institutions régionales.
Raison du départ de Kigali
La Conférence des chefs d'État et de gouvernement de la CEEAC a prolongé samedi 7 juin d'une année supplémentaire le mandat de la Guinée Equatoriale à la présidence tournante de cette organisation sous-régionale, au terme de la 26e session ordinaire de la CEEAC tenue à Malabo, capitale du pays, selon le communiqué final :
« La Conférence a différé à un autre moment le passage de la présidence en exercice tournante de la communauté à la République du Rwanda et a, par conséquent, décidé de maintenir Son Excellence Obiang Nguema Mbasogo comme président en exercice de la communauté pour une durée supplémentaire d'une année».
A la suite de cette décision, le Rwanda a décidé de se retirer.
"Le Rwanda dénonce l'instrumentalisation de la CEEAC par la République démocratique du Congo, avec le soutien de certains États membres. En conséquence, le Rwanda ne voit aucune justification pour demeurer au sein d'une organisation dont le fonctionnement actuel va à l'encontre de ses propres principes fondateurs", indique le communiqué du ministère rwandais des Affaires étrangères.
Le Rwanda annonce quitter la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC). Après le 26e sommet de l'organisation ce samedi 7 juin à Malabo. Kigali dénonce le fait de n'avoir pas pu en assurer la présidence tournante et déclare déplorer « l'instrumentalisation de la CEEAC par la République démocratique du Congo, avec le soutien de certains États membres ».
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