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RDC : reprise ce jeudi du procès Joseph Kabila devant la Haute Cour militaire



L'affaire mettant en cause Joseph Kabila, ancien Président de la République va se poursuivre ce jeudi 21 août 2025 devant la Haute Cour militaire de la RDC. Il sera question au cours de l'audience du jour, d'entamer l'étape des plaidoiries. Selon le Premier président de la Haute Cour militaire, le lieutenant-général Mutombo Katalay Tiende Joseph, son institution a été suffisamment éclairée dans le cadre de cette affaire.

Lors de l'audience passée, l'instruction s'était poursuivie avec l’examen de plusieurs preuves, dont une interview qu’aurait donnée l’ancien Chef de l’Etat Joseph Kabila sur RFI, d’après le ministère public, laquelle interview a été lue par la greffière siégeant. Cette interview est utilisée par l'organe de la loi comme preuve soutenant l’implication et la connivence de Joseph Kabila dans le mouvement rebelle AFC/M23 soutenu par le Rwanda.

Au cours de la même audience, la partie civile, la République démocratique du Congo, avait apporté quelques autres pièces à l’examen de la Haute cour. Ce qui lui permettra de mieux asseoir ses arguments pour soutenir la responsabilité de l’ancien Chef de l’Etat sur le plan civil et obtenir réparation. Ces nouveaux éléments portent sur la vraie identité et nationalité de l'ancien Président. D’après Me Richard Bondo, l’ancien chef de l’État a paraphé dans deux accords une signature qui contient les initiales de son vrai nom : « Hyppolite Kanambe »

Depuis l'ouverture, le procès se poursuit en l’absence du prévenu Joseph Kabila dont le défaut a été acté. Plusieurs infractions sont reprochées à l’ancien Chef de l’Etat, notamment la trahison, la participation à un mouvement insurrectionnel, le complot, l’apologie du terrorisme. Cette procédure fait suite à l’injonction qu’avait donné le Ministre de la Justice ayant débouché à un réquisitoire adressé au Sénat qui a voté pour l’ouverture des poursuites.

Ces allégations, portées par le gouvernement du président Félix Tshisekedi, ont été vivement contestées par les proches de l’ancien président, qui dénoncent une « persécution politique » orchestrée pour écarter un rival influent. La séance plénière, qui s’est tenue au Palais du Peuple à Kinshasa, a été tenue sans Kabila lui-même.

Sa formation politique, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) qualifie cette démarche d’une « mise en scène ». Selon Ramazani Shadary, secrétaire permanent du parti de Kabila, l’objectif est « d’écarter un acteur politique majeur de l’opposition congolaise, à la place d’une démarche qui devait plutôt privilégier une démarche pour la paix et la cohésion nationale ».

Clément MUAMBA

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