Dans une tribune, le penseur libre Jean-Claude Mutombo dénonce le rôle du CNC -Conseil National de Cyberdéfense-, créé en août 2023 par ordonnance présidentielle. Présenté officiellement comme un organe de sécurité, ce service fonctionnerait, selon lui, comme une véritable police secrète, échappant à tout contrôle institutionnel.
Mutombo décrit une structure "entièrement dévouée au pouvoir en place", qui recourrait à des méthodes arbitraires : écoutes téléphoniques illégales, filatures, rafles nocturnes, enlèvements, détentions au secret et même torture. Plusieurs personnalités, parmi lesquelles des généraux, un avocat d’affaires et des députés nationaux, auraient été victimes d’arrestations extrajudiciaires attribuées au CNC.
L’auteur compare ce dispositif à des services tristement célèbres, tels que la Securitate roumaine ou la Stasi, évoquant "un État dans l’État" au cœur du système sécuritaire congolais. Il estime que son fonctionnement installe un climat de peur et de répression, qui rappelle certaines dérives du régime Mobutu.