Le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) dénonce « l’enlèvement » de son secrétaire permanent, Emmanuel Ramazani Shadary, par des hommes en uniforme tôt ce mardi 16 décembre à son domicile. Selon Ferdinand Kambere, secrétaire permanent adjoint, c’est à 4 heures du matin que l’ancien candidat à la présidentielle de 2018 a été conduit vers une destination jusqu’ici inconnue.
Le PPRD dit condamner ces « actes d’acharnement » et exige la libération de Ramazani Shadary ainsi que d’autres membres du parti se trouvant dans la même situation.
« Finalement, qu’est-ce qu’on a fait lorsqu’on va s’en prendre au secrétaire permanent qui est la tête même de l’exécutif du parti ? Qu’est-ce qu’on cherche ? Et que dans l’entrefaite, on apprend que même le camarade Mwarabu, son proche collaborateur, lui était pris avant, à 2 heures du matin. Nous n’oublions pas le cas de notre camarade Parole Kamizelo qui, lui aussi, depuis qu’il a été enlevé par les mêmes méthodes et pour qui on n’a aucune information », déplore Ferdinand Kambere.
Il dénonce « encore une fois ces actes de terreur », perpétrés par le régime en place.
Cet événement intervient, rappelle-t-il, au lendemain d’autres « actes de terreur encore une fois qui se sont passés au domicile principal de l’ancien président de la République, Joseph Kabila, qui est le président national de notre parti ».
Parti toujours suspendu
Ces actes se produisent au moment où on attend du pouvoir en place autre chose, s’indigne Ferdinand Kambere : « Le climat d’apaisement et de sérénité pour que nous tous nous ayons la même lecture de la crise qui est en train de frapper notre pays. »
Radio Okapi n’a pas encore obtenu une réaction des autorités judiciaires ou des services de sécurité à ce sujet.
Les activités du PPRD sont suspendues en République démocratique du Congo, selon une notification du tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe envoyée lundi 27 octobre au secrétaire permanent de ce parti. Selon ce document, il s’agissait de la signification de l’arrêté, pris par le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur et Sécurité du 18 octobre, portant suspension des activités du PPRD.
radiookapi.net/CC