Le procès de François Beya, l’ancien « monsieur sécurité » du chef de l’Etat a repris vendredi à la prison centrale de Makala, avec le démarrage des comparutions des accusés. Les juges tentent de comprendre les accusations portées contre les François Beya poursuivi notamment pour « complot » et « offense » contre le président Félix Tshisekedi, ainsi que 4 co-accusés dont son assistant, deux colonels de l’armée et une commissaire supérieure de la police. Le débat était houleux entre le procureur et le colonel David Cikapa, chef de protocole de François Beya. Cet homme est accusé d’avoir commandé des tenues militaires en Belgique. 

Pour le colonel David Cikapa Mokili, c’est une affaire montée de toute pièce.  Il a déclaré n’avoir jamais commandé ni acheté les trois tenues militaires en Belgique. Il s’est voulu ferme en affirmant qu’il n’a jamais reçu d'ordre de la part de François Beya pour ce faire. « C’est un cadeau d’un ami qui habite en France », a-t-il indiqué.

Il a même dévoilé à la cour les coordonnées de son ami et s’est dit prêt à le faire témoigner. L’officier accusé - qui n’avait jusqu’à ce jour pas reçu son colis - a mis au défi le procureur militaire de prouver le contraire, en produisant le bon de commande et la facture. Un bémol : aucun procès-verbal n’avait été établi lors de la saisie depuis plusieurs mois, ce qui crée un doute du côté de la Défense.

C’est donc devant la haute cour que le procureur militaire qui maintient toujours ses charges, a dévoilé les effets saisis auprès de l’agence de fret constitué de 5 uniformes, alors que dans l'acte d'accusation, il faisait état de « 3 uniformes, trois gilets dont un  pare - balles, un sac à dos, un polo militaire, une paire de bottines et deux ceinturons ».

Pour les avocats et après vérification sur le banc, ce sont de simples vêtements vendus dans tous les commerces et n’ayant aucune marque ni ressemblance avec les tenues des forces de sécurité congolaises. Ils ont aussi fustigé le travail du procureur qui de leur avis est bâclé, puisque l’instruction ajoutent-ils, a porté sur des suppositions invraisemblables.

François Beya n’a pas été entendu. Il a néanmoins cité plusieurs personnes devant comparaître comme témoins pour son cas. Il s’agit entre autres du chef de l’agence nationale des renseignements (ANR), du patron des migrations, celui de l’aviation civile, une femme d’affaires et trois hauts gradés de la police nationale. L’audience a été renvoyée à mardi.

Pascal Mulegwa



Dans l’est de la RDC, les combats qui opposent l’armée congolaise et les insurgés du M23 continuent dans la province du Nord-Kivu, frontalière avec le Rwanda. Ce pays est accusé par les autorités de Kinshasa de soutenir le groupe armé rebelle. Ce que Kigali continue de nier. Pour le président congolais, il y a à l’est de son pays une « guerre économique pour la bataille des ressources ». L’est de la RDC est en effet riche en matières premières et les intérêts rwandais dans la zone semblent être largement miniers.

À cause de la tension entre les deux voisins, les autorités de Kinshasa ont demandé la suspension de tous les accords bilatéraux conclus entre la RDC et le Rwanda, y compris celui sur l’or. Extrait côté congolais, le minerai devait être raffiné côté rwandais. L’objectif était de mieux tracer l’or congolais afin de priver les groupes armés de revenus issus de cette filière. 

Car le secteur minier congolais est gangréné par la fraude et la contrebande. Le voisin rwandais, petit producteur minier, est souvent accusé, dans différents rapports des Nations unies et/ou d’ONG d’encourager cette filière de contrebande, pour l’or, mais aussi pour le coltan, l’étain, le tantale, juteux matériaux utilisés dans la fabrication de téléphones portables ou ordinateurs.  

Selon un acteur minier cité dans un rapport de Global Witness d’avril 2022, « 90% des minerais exportés par le Rwanda ont été introduits illégalement à partir de la RDC ». 

Mais au-delà du secteur minier, les échanges entre la RDC et le Rwanda sont énormes, à la fois dans le domaine agricole, commercial ou de service, parfois à sens unique, rappelle Daddy Saleh, expert congolais en économie et développement interrogé par la Radio France Internationale (RFI).

RFI/CC/opinion-info



Le Pape François est très préoccupé par la situation que traverse la République Démocratique du Congo et le Sud du Soudan. À la veille de la célébration d’une messe avec la communauté Congolaise de Rome, le Saint-Père a, dans un message vidéo adressé aux Congolais et aux Sud-Soudanais ce 02 juillet 2022, demandé à ces deux peuples à ne pas laissez voler leur espérance.

Pape François a, par la même occasion, réitéré son regret pour le report de son pèlerinage de paix et de réconciliation sur leurs terres respectives.

"Chers frères et sœurs de la République Démocratique du Congo et du Soudan du Sud, bonjour ! Comme vous le savez, j’aurais dû partir aujourd’hui pour un pèlerinage de paix et de réconciliation vers vos terres. Le Seigneur sait combien mon regret est grand d’avoir été contraint de reporter cette visite tant désirée et attendue", a-t-il déclaré.

Et d'ajouter: "Je vous porte plus que jamais dans mon cœur. Mais ne perdons pas confiance et espérons nous retrouver au plus vite, dès que possible".

Les Souverain Pontife a rassuré les peuples Congolais et Sud-soudanais de sa proximité spirituelle et de son affection. 

Au sujet de la  RDC, le Pape François pense  à la violence et à l’insécurité que le pays endure, particulièrement dans sa partie l’Est, où les affrontements armés se poursuivent, causant des souffrances innombrables et dramatiques, exacerbées par l’indifférence et la complaisance de beaucoup.

Serge Mavungu

 


Prêté à Al Taawoun d'Arabie Saoudite, en janvier dernier, l'international congolais Christian Luyindama vient de regagner Galatasaray SK, club où il est engagé jusqu'en 2024.

Le défenseur central de l'équipe nationale de la République Démocratique du Congo n'a pas prolongé son aventure dans le golfe. L'option d'achat lié à son prêt n'a pas été levée par le club saoudien.

L'ancien sociétaire du TP Mazembe a une nouvelle chance pour s'imposer au club turc après les moments difficiles passés avant son prêt en Arabie Saoudite.

Al Taawoun a fini en 11è position du championnat saoudien avec 34 points. Luyindama a inscrit 1 but en 12 matchs disputés.

 Gratis Makabi



La naissance, le mariage et la mort constituent les trois événements majeurs dans la vie d’une personne. Un seul cependant – le mariage – relève d’un choix. Pourtant, en RDC plus particulièrement dans les milieux ruraux, des jeunes filles sont envoyées précocement dans le mariage.

Dans ce contexte, le Chef de l’État Félix Tshisekedi s’opposant à cette pratique, a chargé, lors de la 60ème réunion du Conseil des ministres vendredi 1er juillet, la ministre d’Etat de la Justice de prendre les dispositions idoines pour faire respecter les lois en matière du mariage précoce sur toute l’étendue du territoire national.

« Il est important qu’une politique de vulgarisation sur cette thématique soit élaborée et réalisée, plus particulièrement dans les milieux ruraux », a fait remarquer le président de la République, rapporté par le porte-parole du gouvernement.

Pour Félix Tshisekedi, le mariage précoce est défini comme un phénomène social qui a des ramifications sociologique et culturelle, signalant qu’il découle d’une conception de la société qui attribue à la femme un rôle social qui se limite souvent à la procréation ou aux corvées domestiques.

En dépit des lois et instruments internationaux de protection de droit de l’enfant que la RDC a respectivement promulgués et ratifiés tels que la Convention internationale de droit de protection des enfants ainsi que les lois y afférentes, a-t-il ajouté, il s’observe une recrudescence de phénomène de mariage précoce des jeunes filles, dans certains cas les petites filles, sont offertes au mariage en compensation des dettes de leurs parents, ce qui constitue une forme d’esclavagisme.

« Toutes ces pratiques se font en violation totale des lois y afférentes, certaines mesures urgentes doivent être prises pour stopper ce fléau qui gangrène notre société et compromet l’avenir de nos enfants », a indiqué compte-rendu de cette réunion.

Ainsi, le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, le ministre d’Etat en charge du Budget, le ministre des Finances et le ministre des Affaires sociales, la ministre du Genre, famille et enfant, sont chargés chacun en ce qui le concerne d’agir avec célérité sur ce phénomène.

Dominique Malala



Un collectif d'intellectuels réunissant des professeurs des universités, des avocats, chefs d'entreprises et responsables d'églises, appelle le docteur Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018, à se présenter comme candidat Président de la République lors des prochaines élections de 2023 en RDC.

Il l'a fait savoir dans une déclaration lui adressée et publiée jeudi 30 juin 2022, jour de la commémoration de l'indépendance de la RDC.

Ce collectif d'intellectuels indique que le pays est dans le chaos et il faut un leadership capable pour le sortir du bourbier.

« Nous en avons assez d'être conduits par des parvenus ou des personnes qui, n'ayant rien réalisé dans leur propre parcours de vie, recherchent le pouvoir pour obtenir, par la corruption, le vol, la ruse et la violence, ce qu'elles n'ont pas réussi à avoir par le travail et par les études. Aujourd'hui, il est incontestablement établi que vous êtes (Mukugwe, ndlr) l'homme qu'il nous faut à la fonction de président de la République Démocratique du Congo », lit-on dans cette déclaration.

Les signataires estiment que c'est avec le docteur Mukwege que les congolais « pourraient retrouver la splendeur du pays, rétablir son lustre et son prestige, assurer la paix et recouvrer sa souveraineté ».

« Levez-vous pour prendre la tête de ce peuple meurtri. Présentez vous à l'election présidentielle de 2023 que vous emporterez haut la main, parce que notre peuple qui vous appelle est celui qui vous élira », l'exhortent-ils.

Ces derniers montrent que c'est le moment décisif pour accomplir sa mission de sauver le Congo.

Il sied de signaler que parmi les signataires, il y a les professeurs Alphonse Maindo, Jean Claude Maswana, Bily Bolakonga, Michel Bisa et Fraternel-Divin Amuri.

Déogratias Cubaka, à Bukavu



"Mémoires", livre autobiographique qui retrace "les plus belles années de la vie" de Chantal Kanyimbo, a été porté sur les fonts baptismaux le mardi 28 juin 2022 à Kinshasa par le professeur Isidore Ndaywel.

Plusieurs invités de marque, notamment des professeurs d'universités, des ministres honoraires, des députés et sénateurs et aussi des journalistes, ont rehaussé de leur présence à cette cérémonie qui s'est déroulée dans un hôtel de la commune de la Gombe.

Ouvrage de 495 pages, subdivisé en 51 chapitres et publié aux Editions L'Harmattan à Paris, il est un ensemble de réminiscences qui, visiblement, ont fondé la personnalité et la carrière de l'auteure. Chantal Kanyimbo y raconte donc, non seulement les plus bons souvenirs de sa vie, mais aussi ceux qui l'ont fait pleurer à certains moments.

C'est dans ce cadre que celle que les journalistes appellent "Dada" (grande soeur) a agrémenté ses "Mémoires" des photos d'archives, évocatrices et nostalgiques, retraçant son parcours.

En se référant au résumé succinct tiré dans la préface du professeur et premier ministre honoraire Sylvestre Ilunkamba, la success story de l'ancienne animatrice de l'émission "Deux Sons de cloche" se décline en trois instances : au niveau individuel, au niveau de son entreprise qui était l'OZRT, devenue RTNC depuis 1997, et enfin au niveau du secteur de l'information.

Sur le plan individuel, ce que Chantal Kanyimbo narre dans ses Mémoires montre qu'elle avait "réalisé son rêve d'enfance et est devenue une star de la télévision publique congolaise (...). Au niveau de l'OZRT/RTNC, elle a "contribué à promouvoir l'expression des opinions pluralistes après la CNS". Au niveau du secteur de l'information, enfin, Chantal Kanyimbo "s'est engagée dans la lutte pour la refondation de la presse congolaise, combat qu'elle continue sous d'autres formes dans le cadre de la régulation au CSAC", note le préfacier des Mémoires de l'ancienne célèbre journaliste.

Bien que ce n'est pas repris par Sylvestre Ilunkamba, Chantal évoque également dans ses Mémoires son ascension au comité directeur de l'Union nationale de la presse du Congo (UNPC) comme étant l'un des plus beaux souvenirs de sa vie. Elue vice-présidente de cette corporation en 2004, elle en deviendra présidente deux ans après suite à la démission de son titulaire. Les journalistes lui renouvelèrent leur confiance en 2008 avant de rejoindre le CSAC en 2011.

Les moments désagréables de "Dada" Chantal 

De son adolescence en transitant par son cursus académique à l'ISTI, devenu IFASIC, jusqu'aujourd'hui, celle qui était surnommée "Anne Sinclair" de Télé Zaïre a également connu des temps désagréables.

Avec des touches de sincérité et même de pudeur, elle revient dans ses mémoires sur les tribulations de sa vie de couple et de son de divorce. Elle effleure même son premier baiser, "tentative maladroite d'un soupirant et prince charmant précoce".

Elle est également revenue sur certaines dénonciations dont elle a été victime injustement de la part de certains ministres et PDG et certains "ciseaux d'or" (la censure interne avant la diffusion d’une séquence enregistrée) que son émission "Deux sons de cloche" a subi.

Mais les événements qui semblent l'avoir beaucoup affectés sont les décès de certains de ses proches, notamment celui de son père, celui de sa mère et enfin celui de son frère Christian.

D'après le professeur Yoka Lye Mudaba, qui a fait l'économie de ce livre au public présent à cette cérémonie, "l'allure de narration de Chantal Kanyimbo n'a rien d'une chronologie linéaire. Elle est agréablement rythmée tantôt par des digressions de sourire et de tendresse, tantôt par des chocs affectifs, tantôt par des anti-chocs de résilience, tantôt par des méditations sur les thèmes vitaux de la vie et de la politique"

Avec sa propre plume, a ajouté l'ancien DG de l'INA, "Chantal Kanyimbo a révélé implicitement ou explicitement qu'elle est une dame ambitieuse, une journaliste engagée, une femme de coeur et d'esprit, une chrétienne catholique pratiquante, une battante aux initiatives entrepreneuriales fertiles"

"Sur le plan métaphorique et métonymique, les Mémoires de Chantal Kanyimbo est un cocktail de témoignages, de plaidoyers, de compte-rendu, de profession de foi", a conclu le professeur Yoka Lye Mudaba.

Bienfait Luganywa



La Haute cour militaire de la République démocratique du Congo a débuté vendredi "l'instruction au fond" dans le procès de François Beya, "Monsieur sécurité" du président Félix Tshisekedi, poursuivi pour "complot" contre le chef de l’État, a-t-on appris auprès de la défense. 

M. Beya est poursuivi pour "complot et offense contre la personne du chef de l’État, violation de consignes et incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline".

"L'instruction au fond a débuté aujourd’hui (vendredi)" avec l'interrogatoire du "prévenu colonel Tite Cikapa et a porté sur la prévention de complot", a déclaré à l'AFP Me Jeanot Bukoko Mandjumba, avocat de M. Beya.

L'audience au eu lieu à la prison de Makala après le refus de M. Beya de se déplacer en dehors de son lieu d’incarcération, comme l'avait décidé la Haute cour militaire congolaise, la semaine dernière.

M. Beya a estimé que les conditions de son déplacement de la prison de Makala vers les locaux de la Haute cour militaire "n'étaient pas réunies", a expliqué Me Bukoko.

De son côté, le procureur a également fait voir à la cour que "les moyens logistiques ne lui permettaient pas d'assurer la sécurité de François Beya" sur le trajet entre Makala et la Haute cour militaire, a-t-il ajouté.

En plus de M. Beya, les autres personnes citées dans ce "complot" contre le chef de l’État sont le brigadier Tonton Twadi Sekele (en fuite), le colonel Tite Cikapa, la commissaire supérieure principale (colonel) Lily Tambwe Mauwa, le lieutenant-colonel Pierre Kalenga Kalenga et un civil, Guy Vanda. 

Chef de la Direction générale de migration (DGM) sous le régime de l'ex-président Joseph Kabila (2001-2019), M. Beya est devenu en 2019 le "Monsieur sécurité" de Tshisekedi.

Il a été arrêté le 5 février par l'Agence nationale de renseignement(ANR), qui l'a détenu au secret avant de le transférer deux mois plus tard à la prison de Makala.

AFP avec CC/ACTUALITE.CD



Tant réclamé à la tête du staff technique des léopards, Jean Florent Ibenge Ikwange ne fera finalement pas son come back tant attendu au sein de la sélection nationale congolaise.

Des sources proches de l’instance faîtière du football congolais renseignent que, l’actuel entraîneur de la Renaissance Sportive de Berkane a refusé catégoriquement l’offre de la Fédération Congolaise de Football Africain.Plusieurs sont les causes ayant concouru au refus du technicien congolais, notamment : le paiement en retard des salaires, la mauvaise organisation, etc…

Les mêmes sources soulignent par ailleurs que, l’équipe nationale de la République Démocratique du Congo sera conduite lors des prochains matchs des éliminatoires de la CAN Côte d’Ivoire 2023 par un staff technique local sous la conduite de la direction technique nationale (DTN).

mediascongo.net/CC



Le concert du Pasteur Moïse Mbiye au Zénith de Paris la Villette, prévu le 9 juillet 2022 est annulé et les raisons ne sont pas connues jusque-là.

C’est le service de la billetterie en ligne qui rapporte cette nouvelle mercredi 29 juin dernier.

Signalons que, ce concert était initialement prévu le 19 févier dernier puis reporté le 9 juillet, et donc sans son annulation, le pasteur Moïse Mbiye serait le premier artiste musicien gospel francophone à prester au Zénith.

Notons dans un autre registre qu’après 3 semaines de sa sortie, la chanson « Esimbi te » de Moïse Mbiye compte déjà plus de 2 millions de vues sur Youtube ». Ce concert annulé aurait été une opportunité de booster la vente de l’album Royal.

Kevin Muteba/CC

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