Les deux chambres du parlement réunies en congrès ne sont pas parvenues à dégager le consensus pour désigner le successeur du juge Polycarpe Mongulu à la Cour Constitutionnelle. Les deux candidats sénateurs Mandza Andie Dieudonné et Mbonga Magalu Louis restés en lice ont refusé chacun de désister pour l'autre.

Face à cette situation, les deux noms seront transmis au Chef de l'État Félix Tshisekedi qui devra choisir entre les deux pour compléter le quota du parlement à la Cour Constitutionnelle.

"De toutes les façons et de tout temps, ce n'est pas la première fois qu'on désigne les candidats juges, ça toujours été par consensus. Nous allons donc suivre la volonté de nos deux candidats qui ont préféré que nous puissions envoyer les deux noms au Chef de l'État, les deux noms seront transmis à son Excellence Monsieur le Président de la République" a dit Modeste Bahati Lukwebo, Président du congrès ce vendredi 27 mai 2022.

Bien avant le congrès, les présidents de deux chambres du parlement, à savoir : Bahati Lukwebo et Christophe Mboso se sont déchirés sur la procédure devant conduire à la désignation du successeur du juge Polycarpe Mongulu. Le Sénat avait choisi son candidat, en la personne du sénateur Louis Mbonga Magalu. Mais du côté de l'Assemblée nationale, c'est le député national Louis Mondole, qui a été choisi. 

Après le décès du juge Polycarpe Mongulu de la composante parlement, et le départ de deux autres juges à l'issue du tirage au sort à savoir Dieudonné Kaluba Dibwa de la composante Présidence de la République et Funga Mwata Molima de la composante Conseil supérieur de la magistrature, le Chef de l'État Félix Tshisekedi avait saisi les deux chambres du parlement afin de convoquer le congrès pour désigner un juge constitutionnel pour son compte.

Actuellement, la Cour Constitutionnelle compte 6 juges à savoir le juge Wasenda N'songo Corneille, le juge Mavungu Jean-Pierre, le juge Nkulu Kilomba, le juge Bokona Wiipa Bondjali, la juge Kalume Alphonsine et le juge Kamuleta Badibanga Dieudonné.

Berith Yakitenge et Clément Muamba



En dehors du champ de bataille, le feuilleton M23 se joue également sur le terrain politique  à Kinshasa. Le président congolais a présidé ce vendredi 27 mai la réunion du Conseil supérieur de la défense élargie aux présidents de deux chambres du parlement, au représentant du pouvoir judiciaire et au responsable des services de sécurité  la suite du développement rapide ces derniers jours des combats entre l'armée et la rébellion du M23 dans les territoires de Rutshuru et de Nyiragongo (Nord-Kivu). Parmi les résolutions, le M23 est exclu des pourparlers engagés par le gouvernement avec les groupes armés  Nairobi. La rébellion est considérée désormais comme un  mouvement terroriste.

Le Conseil supérieur de la défense confirme le soutien de Kigali au M23. "Pendant que le gouvernement congolais attendait le rapport du mécanisme conjoint de vérification qui a été activé par le Rwanda, nous avons été surpris de voir qu'il est passé par des représailles comme il avait annoncé. Le soutien manifeste à cette force négative en est la preuve". 

Pour illustrer son accusation, Kinshasa indique que "les effets militaires retrouvés sur place, les images détenues par nos forces armées ainsi que les témoignages recueillis auprès de nos populations démontrent à suffisance que le M23 est soutenu par l'armée Rwandaise", tout en réprouvant une "attitude récidiviste" du Rwanda qui "vise à torpiller les efforts de pacification engagés dans le cadre du processus de Nairobi".

Au nombre des décisions prises par la haute instance sécuritaire congolaise, la RDC a pris la mesure conservatoire de "la suspension immédiate des vols de la compagnie d'aviation Rwandair sur son territoire; la convocation de l'ambassadeur du Rwanda accrédité en République Démocratique du Congo pour lui notifier la désapprobation totale du gouvernement congolais".

Mercredi, lors de la plénière du Conseil exécutif de l'Union africaine à Malabo (Guinée Equatoriale), le Vice-premier ministre des affaires étrangères de la RDC, Christophe Lutundula a publiquement accusé le Rwanda de soutenir le M23.

Par ailleurs, la RDC dénonce la "manipulation" du Rwanda accusant les FARDC de collaborer avec des forces négatives dont les FDLR pour justifier son soutien au M23. 

L'armée congolaise et les rebelles du M23 s'affrontent de nouveau depuis une semaine  provoquant des déplacements continus de populations. Les combattants ont visé mercredi le stratégique camp militaire de Rumangabo dans le territoire de Rutshuru où ils  ont été repoussés par les loyalistes. Ces affrontements se déroulent sur fond de tensions renouvelées entre le Rwanda et la République démocratique du Congo. Kigali a accusé lundi l'armée congolaise d'avoir tiré des roquettes vers le Rwanda, blessant plusieurs civils, tandis que le Rwanda, qui dément, est accusé par des militaires congolais de soutenir la rébellion du M23. 

Ancienne rébellion tutsi vaincue en 2013 par les forces armées de RDC, le M23 « mouvement du 23 mars », a repris les hostilités en fin d'année dernière, en reprochant aux autorités de Kinshasa de ne pas avoir respecté des engagements sur la démobilisation de ses combattants.

Clément Muamba



La campagne de vaccination contre la poliomyélite dans la province du Sud-kivu a été lancée en ville de Bukavu, le jeudi 26 mai 2022.

Pour ce faire, plus de 1.600.000 enfants âgés de 0 à 5 ans sont attendus sur toute l'étendue de la province.

Dans son adresse à la presse, Masine Kinenwa, ministre provincial de la santé, a fait savoir que plus de 300 enfants sont paralysés chaque année suite à cette maladie.

Il indique que le territoire de Shabunda a déjà enregistré 4 cas de poliomyélite depuis le début du mois de mai 2022.

Le ministre provincial de la santé appelle ainsi tous les parents à préparer les enfants pour la première phase qui va durer 3 jours.

« Les vaccinateurs vont passer de porte-à-porte partout à travers la province. L'objectif est de briser la chaîne de contamination de cette maladie. Nous appelons tous les leaders de communautés à sensibiliser aussi les parents pour cette cause. Vacciner les enfants c'est les aimer et les protéger », a-t-il déclaré.

Le ministre provincial de la santé renseigne que toutes les 34 zones de santé que compte le Sud-Kivu sont concernées.

Il sied de signaler que depuis le début de cette année, plusieurs zones de santé du Sud-Kivu ont fait face à une résurgence des épidémies notamment la rougeole et le choléra.

Déogratias Cubaka, à Bukavu



Le caucus de députés nationaux du Nord-Kivu demande au gouvernement congolais de ne pas minimiser la menace qui pèse sur la province avec la réapparition fracassante de la rébellion du 23 mars (M23) dans le Rutshuru et à Nyiragongo.

Dans une déclaration publiée le jeudi 26 mai 2022, les élus notent que les affrontements entamés depuis le mois de mars dernier ont fait de nombreux morts et des déplacés dans ces 2 territoires. Ils constatent ainsi une situation humanitaire dramatique pour les populations qui fuient les combats.

Les députés nationaux regrettent que le mouvement du 23 mars ait décidé d'engager une nouvelle guerre contre la République alors que les regards et les efforts étaient tournés vers les drames de Beni (Nord-Kivu), du fait des ADF et dans l'Ituri, du fait des CODECO et d'autres milices locales.

Ils demandent à Kinshasa de saisir les instances régionales et internationales, dont l'ONU afin que les responsabilités soient établies. Pour eux, les actions du M23 ne diffèrent pas de celles des ADF.

« Face à la gravité de la situation, demandons au gouvernement de la République de saisir urgemment le Conseil de sécurité des Nations-Unies, le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine ainsi que les différents mécanismes sous-régionaux aux fins de trouver des solutions qui s'imposent et de déclarer le M23 comme groupe terroriste à l'instar des ADF », suggèrent-ils dans leur document.

Il sied de noter que les rebelles du M23 ont engagé des offensives au Nord-Kivu alors qu'ils font partie de groupes armés qui prennent part aux assises de Nairobi pour la paix.

Après une attaque qui a visé une position militaire à Kibumba, en territoire de Nyiragongo, nombreux témoignages ont affirmé avoir vu l'armée rwandaise à l'œuvre.

Mercredi, autour du Sama Lukonde, les acteurs impliqués dans la sécurité ont reconnu la part de Kigali dans cette déstabilisation et ont annoncé avoir saisi le mécanisme conjoint de vérification élargi de la Conférence internationale pour la Région des Grands Lacs (CIRGL).

Isaac Kisatiro



Le député national et ancien ministre de la défense nationale, Crispin Atama Tabe, s'est confié à la presse dans un entretien où il revient notamment sur l'apport de l'arrivée du Pape François en RDC en rapport avec l'activisme des groupes armés au Nord Kivu et en Ituri.

C’était dans le cadre d’une soirée organisée en vue de présenter, au Cardinal Ambongo, une chanson qui a été composée par un collectif de musiciens catholiques avec l'appui du caucus de députés et sénateurs catholiques et ce, pour souhaiter le bienvenu au pape en RDC. 

Pour cet élu du PPRD, le Pape ne manquera pas de lancer un message de paix à l'égard de ceux qui sont derrière l'insécurité dans la partie Est du pays. 

" Je pense que moi, je crois, le pape, c'est d'abord un chef de l'Etat. Il est écouté de par le monde entier. Il ne manquera pas de lancer un message de paix à l'égard de ceux qui sont derrière l'insécurité qui règne à l'Est. En même temps, pour nous, c'est un père spirituel. Sa prière comme la nôtre adressée au bon Dieu va contribuer à quelque chose. Le pape doit intercéder auprès de Dieu pour que la paix rentre en RDC. Il va s'adresser à ceux qui sont derrière l'insécurité, j'espère qu'il sera écouté ", a dit Crispin Atama Tabe. 

Pour rappel, c’est le 2 juillet prochain que le Pape François va fouler le sol congolais. Il va dire une messe à Kinshasa à l’esplanade de l’aéroport de Ndolo, ensuite il va se rendre à Goma. 

Ivan Kasongo



Un collectif d’artistes musiciens de l’Eglise catholique a présenté, ce mercredi 25 mai, au cardinal Fridolin Ambongo, la chanson dénommée « Karibu Saint Père » en prélude de l’arrivée, au mois de juillet prochain, du Pape François.

Pour ces artistes, c’est une façon pour les catholiques ainsi que toute la République de souhaiter la bienvenue au pape en RDC.

Le cardinal Fridolin Ambongo s’est dit satisfait par cette production. Il promet son soutien à cette réalisation.

« Je suis très ému pour la simple raison que je ne m'attendais pas à un spectacle aussi bon. Pour dire la vérité, je ne m'attendais pas. C'est vraiment une surprise qui me fait couler des larmes de joie et de bonheur. Je voudrais exprimer toute ma gratitude à la corporation des fils et filles artistes musiciens catholiques et l'appui dynamique du caucus ave maria de nos parlementaires catholiques. Ma  joie est plus profonde », a déclaré Fridolin Ambongo après la visualisation du clip de la chanson.

S’agissant notamment de la réalisation du clip de cette chanson, ces artistes ont été soutenus par le caucus de députés et sénateurs catholiques.

« La visite du Saint Père dans notre pays est une source de bénédiction. C’est une source de joie et le saint Père nous visite pendant une période encore particulière où une partie de notre pays l'EST de manière particulière est encore victime d'instabilité des troubles des violences. Nous savons et nous sommes convaincus que le Saint Père nous amène la paix à l'Est de la RDC en proie des violences depuis plus de deux décennies », a dit Geneviève Inagosi, membre du caucus des parlementaires catholiques, présente à la soirée de présentation de cette chanson.

La direction artistique de la chanson a été assurée par le Député national Paul Balenza. À l'instar des musiciens catholiques du Congo, Jossart Nioka longo, Reddy Amisi et Jean Goubald Kalala ont aussi participé à la composition de la chanson.

Ivan Kasongo



Les trois candidats malheureux aux élections du gouverneur et vice-gouverneur en province de Maniema ont interjeté appel au Conseil d’Etat où l’audience s’ouvre ce vendredi 27 mai 2022. C’est après qu’ils ont été déboutés par la Cour d’appel.

Bushiri Makula Corneilles,Takaishe Ngumbi Bernard et Ndarabu Amurani Aruna comme c’est d’eux qu’il s’agit, ont estimé que le droit n'a pas été dit au premier degré.

Ces 3 candidats malheureux dont chacun a respectivement eu une voix et zéro demandaient notamment à la Justice d'annuler ces élections pour « soupçon de corruption » et de « fraude » sur la liste des électeurs.

Pour rappel, la Cour d'appel du Maniema avait déclaré irrecevables et non fondées les requêtes introduites par Bernard Takaishe et Ndarabu Amurani Aruna. Mais, elle a déclaré recevable, mais non fondée la requête du candidat malheureux Bushiri Makula Corneilles et par conséquent, rejeté toutes les 3 requêtes portant annulation de l'élection du gouverneur et vice-gouverneur, remportée par Kindanda Kishabongo Hubert avec 18 voix sur 22.

Morisho Tambwe, à Kindu



La vice-gouverneur de Lualaba, Fifi Masuka Saini, a réaménagé son gouvernement par l'arrêté n° 026 du 25 mai 2022 en nommant les nouveaux membres de l'exécutif provincial de Lualaba.

Au terme de cet arrêté sont nommés ministres provinciaux du gouvernement provincial du Lualaba, les personnes ci-après:

1. Kapenda wa Kapenda Déodat, Ministre Provincial de l'Intérieur et Sécurité

2. Kazembe Swana Ilunga Mathieu, Ministre Provincial du Budget et Plan

3. Muteteke Luwale Achille, Ministre Provincial des Finances

4. Mushata Kayembe Célestin, Ministre Provincial des Infrastructures

5. Kabambi Muzakam Espérant, Ministre Provincial de la Santé

6. Kaumba Mukumbi Jacques, Ministre Provincial des Mines

7. Mufundji Tshinat Karl Clément, Ministre Provincial de l'Environnement

8. Kantenga Kapenda Alain, Ministre Provincial de l'Education, Initiation à la Nouvelle Citoyenneté et Relation avec le Parlement

9. Kawele Musevu Vould, Ministre Provincial de l'Agriculture, Pêche et Elevage

10. Ndayi Kaembe Pichou, Ministre Provincial de l'Energie, Transports, Hydrocarbure, Voies de Communication et PTNTIC

Ali Kalonga



L'Inspecteur général adjoint de la Police nationale Congolaise (PNC) en charge des renseignements et de l'administration, Patience Mushid Yav, signale qu'au moins 300 policiers en séjour irrégulier ont été identifiés dans la province du Tanganyika.

Le Général-Major Patience Mushid Yav a fait cette annonce le lundi 23 mars dernier, au cours d'une parade qu'il a tenue au stade Manika de Kolwezi, chef-lieu de la province du Lualaba.

« D'autres éléments de la Police sont partis même dans la province du Tanganyika. Là où le nombre avoisine déjà 300 », a brièvement indiqué le Général-Major Patience Mushid au cours de la parade.

Rappelons que le gouverneur Jacques Kyabula avait, en avril dernier, alerté sur la présence d'au moins 750 policiers armés dans le Katanga en provenance du Grand Kasaï.

Marcelo Mfumu, à Kolwezi



Le congrès devant aboutir à la désignation du juge constitutionnel pour la composante Parlement devant remplacer le juge Polycarpe Mongulu décédé au mois d'avril dernier aura finalement lieu ce vendredi 27 mai. Ce, après un premier report intervenu lundi dernier. 

C'est le président du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo, qui l'a annoncé lors de la plénière de ce jeudi 26 mai.

" Chers collègues, nous avons suspendu nos travaux pour le congrès qui devait se tenir le lundi 23 mai. Il est finalement convoqué demain vendredi 27 mai 2022 à 10 heures. Nous en parlerons dans un huis clos à la fin de cette plénière ", a dit Modeste Bahati Lukwebo dans son mot introductif. 

Bien avant cette annonce, les présidents de deux chambres du parlement, à savoir : Bahati Lukwebo et Christophe Mboso se sont déchirés sur la procédure devant conduire à la désignation du successeur du juge Polycarpe Mongulu. Le Sénat avait choisi son candidat, en la personne du sénateur Louis Mbonga Magalu. Mais du côté de l'Assemblée nationale, c'est le député national Louis Mondole, qui a été choisi. 

Après le décès du juge Polycarpe Mongulu de la composante parlement, et le départ de deux autres juges à l'issue du tirage au sort à savoir Dieudonné Kaluba Dibwa de la composante Présidence de la République et Funga Mwata Molima de la composante Conseil supérieur de la magistrature, le Chef de l'État Félix Tshisekedi avait saisi les deux chambres du parlement afin de convoquer le congrès pour désigner un juge constitutionnel pour son compte.

À l'heure actuelle, la Cour Constitutionnelle compte 6 juges à savoir les juges Wasenda N'songo Corneille, Mavungu Jean-Pierre, Nkulu Kilomba, Bokona Wiipa Bondjali, Kalume Alphonsine et  Kamuleta Badibanga Dieudonné.

Clément MUAMBA

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