Le secteur culturel congolais souffre d’un manque de loi sur la politique culturelle qui le régit et détermine l’exercice de chaque discipline artistique, les limites et les droits de tous ceux qui œuvrent dedans. Une lueur d’espoir est venue en octobre 2022, avec les travaux d’amendement de la politique culturelle nationale qui se sont tenus au Musée national de la RDC. Cela a abouti à l’avant-projet de loi déterminant les principes fondamentaux concernant la culture et les arts que la ministre de la culture a porté au niveau du gouvernement.
Avant la mise en œuvre effective de cette politique culturelle, les artistes et culturels pointent du doigt ce vide. Lors de la journée mondiale de la poésie, le poète Olivier Sangi était l’invité du podcast de la culture de ACTUALITÉ.CD et est revenu sur le sujet. Pour la considération comme il se doit de la poésie et des arts dans son ensemble, il estime que ça passe par la politique culturelle.
« S’il n’y a pas une politique culturelle, les gens croiront peut-être que les artistes chanteurs sont plus grands que les poètes », a-t-il dit. Avant de soutenir que la politique culturelle requiert la présence des gens qui doivent valoriser toutes les formes d’arts jusqu’à la spiritualité africaine.
« Il faut essentiellement des gens qui ont de la culture dans leurs veines. Cet homme qui comprend ce que veut dire la politique culturelle, valorisera chaque forme de notre culture et de nos arts. Il faut les connaître pour les mettre à la place qu’il faut. On ne se développe jamais avec la culture, avec l’argent, avec la langue d’emprunt », affirme-t-il.
Olivier Sangi est auteur de plus de 5 recueils de poèmes. En 1993, un de ses livres a représenté la RDC (alors Zaïre) au Marché des arts et des spectacles d’Abidjan (MASA), en Côte d’Ivoire. Il s’agit de son premier bouquin intitulé « Ubema ni Ubeme » (la beauté et la bonté en français). Trois autres œuvres ont représenté le pays en cette année-là : le ballet Pende, la pièce de théâtre Misère de Landu Mayamba et la musique avec Koffi Olomide.
Il déplore le fait que le pays ait de grands poètes qu’on n’enseigne pas dans les écoles, qui ne sont pas connus des enfants congolais. Il estime que la politique culturelle devait réunir tout cela pour que l’Afrique se relève sans apport extérieur.
« Un de mes textes est entré dans l’enseignement mais de façon accidentelle. Mais il n’y a pas de programme d’enseignement qui puisse désaliéner les enfants d’Afrique pour leur donner l’amour d’eux-mêmes. On n’a pas enseigné nos propres génies pour que nos peuples puissent travailler avec. C’est pour cela, moi en tant que poète, je dis à nos dirigeants de mettre en place une politique culturelle et une éducation qui tiennent compte de nous-mêmes », a-t-il dit.
Aussi, évoque-t-il le problème de langue. Dans toutes les langues africaines, il est possible de faire de la poésie qui va donner de la confiance aux enfants pour réellement être réellement fier de nous-mêmes, propose-t-il.
« Si j’étais responsable de l’éducation, la priorité serait de faire de la poésie dans nos propres langues. J’ai commencé ma révolution poétique en faisant d’abord une œuvre totalement en langue africaine, le Tshokwe. Si nous réveillons ces génies de nos propres langues en les mettant par écrit pour que les gens qui viennent puissent analyser ça, puissent découvrir la façon typiquement africaine de vivre sur terre ; beaucoup de choses iront de l’avant », affirme Olivier Sangi.
Pendant la session parlementaire de mars 2023, ouverte depuis le 15, une loi relative à la culture sera adoptée. C’est la proposition de loi relative à la sauvegarde et à la valorisation du patrimoine culturel matériel et immatériel de la RDC. Le Président du Sénat, Bahati Lukwebo, l’a fait savoir à l’ouverture de la session indiquant que cette loi fait partie des arriérés législatifs qui doivent à tout prix être finalisés.
Par ailleurs, les travaux d’amendement de la politique culturelle nationale se sont tenus pendant deux jours au Musée national de la RDC, le 24 et 25 octobre 2022. Ce cadre de réflexion a servi aux participants de consolider des textes disponibles depuis la Conférence nationale souveraine jusqu’à ce jour, pour harmoniser un texte final qui sera porté par la ministre de la culture au gouvernement, avant de le renvoyer au parlement.
Le contenu de l’avant-projet de loi déterminant les principes fondamentaux concernant la culture et les arts renferme plusieurs secteurs et est fondé sur la reconnaissance et le respect des valeurs traditionnelles congolaises et de la diversité culturelle. Cette loi prévoit normalement la remise des distinctions en termes de trophées officiels aux artistes qui les méritent chaque année. Ces titres distinctifs nationaux peuvent ouvrir le droit aux lauréats à l’octroi de passeport diplomatique ou des services faisant d’eux les ambassadeurs de la culture congolaise.
Emmanuel Kuzamba
Plus de 150.000 personnes qui se sont déplacés de Kibirizi en plein centre de la province du Nord-Kivu, sont sans assistance humanitaire et médicale en territoire de Lubero, dans l'Est de la République démocratique du Congo.
Selon Médecin sans frontières (MSF) qui l'a dit, le mercredi 22 mars 2023, dans son bulletin d'informations, ces personnes déplacées de guerre sont situées dans les localités de Kayna, Kirumba et Kanyabayonga.
"Selon les données collectées par le comité de déplacés et les évaluations menées par les équipes de MSF, plus de 150.000 personnes auraient trouvé refuge en quelques jours dans ce territoire, vivant dans le dénouement plus total où très peu d'ONG sont présentes. Pour répondre à cette situation d'urgence, les équipes de MSF vont soutenir plusieurs structures de santé dans la zone de santé de Kayna en fournissant notamment des médicaments et en permettant à la population déplacée et autochtone d'avoir accès à des consultations médicales gratuites", lit-on dans cette dépêche parvenue à 7SUR7.CD.
A en croire Caroline Seguin, coordinatrice d'urgence de MSF dans le Nord-Kivu, l'aide de son organisation ne suffira pas. D'où, son appel à l'union des acteurs humanitaires pour venir en aide à ces congolais qui ont fui la guerre du M23 dans le territoire voisin de Rutshuru.
"Vu l'ampleur des besoins, notre aide ne suffira pas. Aujourd'hui, nous appelons l'ensemble des acteurs humanitaires à se mobiliser pour organiser l'acheminement de l'aide à cette population en détresse", a-t-elle suggéré.
Il est à rappeler que malgré l'arrestation de 5 agents du M23/RDF et présentés aux autorités de la province du Nord-Kivu le mardi 21 mars dernier, la menace plane toujours sur la ville de Goma, entité qui regorge plus d'un million d'habitants. Après le front nord dans le territoire de Rutshuru, les combats entre les FARDC et le terroriste du M23 se sont déroulés les dernières semaines sur la partie ouest. Une situation qui a créé des déplacements massifs de la population de ces coins.
Patient Lukusa
La première dame de la République, Denise Nyakeru Tshisekedi, a exhorté les professionnels des médias à dénoncer toute forme d'harcèlement sexuel dans leur milieu professionnel.
C'était au terme, mardi 21 mars dernier à Kinshasa, des travaux de la conférence sur la situation des femmes en Afrique francophone.
"Vous professionnels des médias avez appris à traiter l'information et à la diffuser de manière efficace, parlez du harcèlement sexuel que subissent vos collègues ou que vous subissez pour que l'aide vous soit apportée. Ce n'est que par cette façon de procéder que les prédateurs sexuels seront mis hors d'état de nuire", a-t-elle exhorté.
La présidente de la Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi a, par la suite, encouragé les professionnels des médias à prôner l'éthique et le respect de la déontologie dans la profession.
De leur part, les participants ont formulé plusieurs recommandations notamment :
- Prendre certaines mesures pour protéger la jeune journaliste et celle qui mérite une montée en grade ;
- Mettre en place une brigade anti-harcèlement qui servira aux femmes et hommes victimes d'harcèlement dans le domaine des médias de pouvoir adresser leurs plaintes de manière anonyme afin de dénoncer leurs bourreaux ;
- Promouvoir les femmes à des postes de décision et ;
- Les femmes doivent encourager les autres femmes à dénoncer cette pratique.
Ces recommandations ont été remises à la ministre de la Culture et art, représentante du gouvernement pour leur mise en application.
Il sied de noter que l'organisation de cette conférence, sous le thème : "Harcèlement sexuel dans la sphère médiatique", est le fruit d'une collaboration entre la Fondation Zacharie Babaswe et la Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi.
Prince Mayiro
Affaire Mwangachuchu : une grande conspiration pour biaiser le procès
Après le rejet par la Haute cour militaire des exceptions soulevées par la défense du prévenu Edouard Mwangachuchu poursuivi par devant elle de plusieurs chefs d’accusation, dont l’atteinte à la sécurité de l’Etat, le procès devait se poursuivre quant au fond ce mardi 21 mars, mais la défense du prévenu ne s’est pas faite prier pour sécher l’audience qui a été ainsi reportée à la huitaine. Pour quelles raisons la défense a-t-elle brillé par une absence aussi remarquable ? Peut-être qu’un coin du voile sur cette attitude sera levé lors de l’audience prévue ce 28 mars. Mais d’ores et déjà, certaines indiscrétions, en provenance de Goma en rapport avec une mission dépêchée par la Haute cour militaire pour recueillir des renseignements sur le terrain, laissent entrevoir une grande conspiration pour biaiser le procès.
Le mardi 14 mars 2023, la Haute cour militaire en était à sa troisième audience dans ce qu’il faut désormais appeler«Affaire Mwangachuchu». Balayant les exceptions soulevées par la défense, elle s’était déclarée, à travers un arrêt avant dire droit, compétente de connaître de cette grave affaire en rapport avec la sécurité de l’Etat.
L’affaire devait poursuivre son cours quant au fond le mardi 21 mars. Un auditeur général avait été même commis pour scruter tous les effets saisis à la résidence du prévenu lors de la perquisition en sa résidence de Kinshasa le 1er mars, jour de son arrestation, et d’en faire rapport. Pour des raisons non encore révélées, les avocats de la défense ne sont pas présentés au prétoire. Manœuvres dilatoires ou stratégie, leur client courant la peine de mort au vu des graves chefs d’accusation retenus à sa charge : haute trahison, association de malfaiteurs, atteinte à la sécurité de l’Etat, détention illégale d’armes et munitions de guerre, participation à un mouvement insurrectionnel et incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline ?Difficile à dire. Sans doute, un coin de voile sera levé sur cette attitude à la prochaine audience fixée pour ce mardi 28 mars.
Mais en attendant, certaines lueurs, qui transparaissent des indiscrétions en provenance de Goma en rapport avec une mission dépêchée par la Haute cour militaire pour recueillir des renseignements sur le terrain, laissent entrevoir une grande conspiration pour biaiser le procès. D’aucuns disent même que le procès ne reprendra pas tant que cette mission ne sera pas de retour. La campagne menée tambour battant tant à Kinshasa qu’à Goma en faveur d’Edouard Mwangachuchu participe également de cette conspiration ; le peuple congolais se révélant parfois amnésique.
En effet, d’après des sources généralement bien informées, sur ordre de la Haute cour militaire, une mission de quatre éléments des services séjourne à Goma depuis le début de cette semaine pour recueillir des renseignements sur le terrain aussi bien à Goma qu’à Rubaya afin d’éclairer la religion de l’instance. Débarquée dans une suite d’appartementsappartenant à un proche du prévenu située au rond-point Signers à Goma, elle est déjà à l’œuvre, interrogeant ainsi divers renseignants qui défilent par devant elle. Mais, il y a plus de probabilité que ces renseignements soient biaisés dans la mesure où certains de leurs auteurs seraient conditionnés par un certain «Janvier», agent à SMB (Société Minière de Bisunzu), société dont Edoaurd Mwagachuchu est le véritable patron. A la limite, c’est la subornation des témoins. Les membres de la Cour sont ainsi appelés à ouvrir l’œil et le bon.
Dérayer le procès et tourner en dérision les autorités
Parallèlement au travail de la mission dépêchée à Goma qui souffre de soupçons, il y a lieu de noter, d’autre part, une campagne menée tambour battant par certaines ONG des Droits de l’Homme, voire des mouvements citoyens en faveur du prévenu Edouard Mwangachuchu, député national de son état. Contre toute attente, ces fameux ONG et mouvements citoyens, faisant fi des ramifications de leur protégé et des exactions infligées aux pauvres populations de Rubaya dont les corps des trois des leurs sont gardés à la morgue de l’Hôpital général de Goma depuis juin 2019, mettent ainsi en balance son état de santé et la sécurité du pays qui est mise à rude épreuve en ce moment où les RDF/M23 défient tout le monde en étendant leurs conquêtes au Nord-Kivu. Pis encore, la désinformation bat son plein dans les médias, via les réseaux sociaux. Tel est le cas de l’article intitulé «RDCONGO : FELIX TSHISEKEDI SACRIFIE SON ALLIE SACRE» publié sur la demi de la «UNE» trafiquée du journal français «LIBERATION», dans sa livraison du 21 mars 2023 ; articlé tweeté à profusion les 21 et 22 mars et qui a donné lieu à la polémique dans le pays. Pourtant, cette livraison retrouvée sur le site du journal avec comme manchette «OLIVIER DUBOIS LIBRE», assortie d’une grosse photo du captif des djihadistes au Mali, a comme deuxième titre «ELIZABETH BORNE, SAUVEE MAIS DEFAITE». Le malhonnête auteur de cette ignominie présente Edouard Mwangachuchu comme allié secret de Félix Tshisekedi à qui il a offert des mines de coltan. Et ceci sur fond de l’ignorance des code et règlement miniers et de la situation réelle sur le terrain. Quelles mines le prévenu peut-il offrir, et suivant quelles procédures, lui qui occupe anarchiquement une partie de la concession de SAKIMA comme butin de guerre depuis la triste occupation de l’Est du pays par le RCD dont il fut membre, avant de régenter le CNDP après le sinistre Bosco Ntanganda ? Nul n’ignore qu’il a joué en son temps à l’entremetteur entre le président Joseph Kabila et le M23.
Ainsi qu’il dégage, ce lion, sous la peau d’agneau, ne ménage aucun effort depuis qu’il est en prison pour échapper au procès. Il opère ainsi depuis des lustres. Beaucoup de procédures à son endroit n’ont jamais connu leur terme. Elles s’arrêtent une fois que la liberté provisoire lui est accordée. C’est dans cette voie sans doute que l’on engage la Haute cour militaire qui risque, autant que les autorités du pays, être tournés en dérision.
Paul Kasereka Paluku
Au total, 6.636 personnes ont été vaccinées contre l'épidémie de choléra en l'espace d'un mois dans la zone de santé de Katuba dans le ville de Lubumbashi, en province du Haut-Katanga.
Dans un bulletin d'informations de Médecins sans frontières (MSF) rendu public ce mercredi 22 mars 2023 et dont une copie est parvenue à 7SUR7.CD, c'est depuis le moins de février que cette entité est touchée par cette épidémie. Ce qui a poussé, poursuit le MSF, au lancement des activités de riposte pour y faire face sur base de la stratégie d'intervention CATI (Case-Area Targeted Intervention) dans le but "d'intervenir rapidement dès la notification du premier cas par la prise par la vaccination, le renforcement des mesures d'hygiène et la sensibilisation".
"6.636, c'est le nombre de personnes qui ont déjà reçu une première dose du vaccin contre le choléra par MSF entre le 9 février et le 12 mars dans la zone de santé de Katuba à Lubumbashi", lit-on dans cette correspondance.
Selon MSF, durant la même période, plus de 80 malades ont été soignées dans le centre de traitement de choléra de l'Hôpital général de référence (HGR) de la Kenya à Lubumbashi.
"Outre les 6.636 personnes vaccinées, plus de 800 personnes ont également été sensibilisées sur les mesures d'hygiène", conclu ce document.
Le choléra est une maladie bactérienne qui provoque de graves diarrhées et une déshydratation et qui se transmet généralement dans l'eau. Le choléra est souvent considéré comme fatal s'il n'est pas rapidement traité.
Patient Lukusa, à Lubumbashi
La banque « Trust Merchant Bank » (TMB) en collaboration avec Wanjbrosse Productions, ont lancé depuis le 21 mars 2023, une série de projections sur écran géant à Kinshasa, d'un film réalisé dans la capitale congolaise, intitulé « I am Chance », (traduit en français : "Je suis Chance").
Ce film raconte la vie d'un groupe de jeunes filles vivant dans les rues de Kinshasa, avec pour objectif d'interpréter, sensibiliser, éduquer et éradiquer ce fléau qui touche des millions d'enfants des différentes familles d'Afrique en général et de la RDC en particulier.
Mercredi 22 mars dernier dans les locaux de la TMB à Kinshasa, une projection de ce film a été faite, en présence de plusieurs invités, y compris la presse, conviés à l'occasion afin de présenter ce travail qui a duré plus de 6 mois de réalisation, à en croire l'équipe de Wanjbrosse Productions qui l'a réalisé.
Ce film « choquant » a laissé plusieurs personnes sans mot, qui ont découvert l'histoire d'une fillette prénommée Chancelvie ainsi que ses amies filles dont l'âge varie entre 8 et 14 ans, qui se débrouillent pour vivre, jusqu'à faire des choix parfois difficiles et des choses horribles question de trouver de quoi mettre sous la dent, chacune avec son histoire sur comment elle s'est retrouvée dans la rue.
Relatant les faits réels sans filtre, « I am chance » est un film réalisé par le Belge Marc-Henry Wajnberg, auteur de plusieurs autres films avant en République démocratique du Congo. À l'instar de « Kinshasa Kids » ou « Kinshasa Now », en partenariat avec quelques organismes, dont la TMB qui est un des partenaires financiers de ce nouveau film.
Ainsi, une série de projections sur écran géant du film dans quelques quartiers et communes de Kinshasa est donc lancée, afin de montrer notamment aux parents les risques qu'encourent leurs enfants qui deviennent « shégue ».
Ci-dessous, le résumé du contenu de ce film de 85 minutes :
Dodo, Gracia, Shekina, Chancelvie. Des jeunes filles, presque encore des gamines, déjà des femmes. Enfermées dehors, dans les rues de Kinshasa, ville immense, bouillonnante, chaotique, pleine d'énergie, de désespoir et d'espoir. Rejetées par leurs familles, elles ont fait de la rue leur refuge, apprenant les codes, ralliant un gang, se retrouvant en sœurs de galère pour survivre dans cet enfer.
Des filles toujours en mouvement, dans la peur d'être repérées, même quand on leur donne un lieu sécurisé. Des filles qui paradent, affichant leur sororité mais que la violence rattrape. Grâce à une caméra extrêmement mobile, on plonge dans cette réalité qui nous explose au visage. Pas besoin de voix off devant tant d'images fortes, de scènes brutales. Le documentaire détaille au quotidien le chaos, la pollution, la prostitution, la violence, les bagarres, les viols, mais aussi les rires, l'entraide et une parenthèse enchantée quand les filles rejoignent les musiciens, revêtent des costumes faits de déchets et dansent joyeusement comme des enfants insouciantes, pieds nus dans la poussière.
Mais quand Shekina apparaît la joue taillée en lame de rasoir, on sait que la loi de la jungle est leur réalité. C'est tout cela que le réalisateur et producteur belge Marc-Henri Wajnberg, qui connaît très bien le terrain depuis des années, rend compte, sans juger, se mettant en retrait, saisissant le quotidien à vif, sans filtre, et donnant la parole aux filles. Il s'attache à Chance, 17 ans, un sourire incroyable, une énergie de dingue, des éclats de rire étonnants, une résilience chevillée au corps et un ventre rond. Chance est enceinte mais la vie continue avec les passes, les bagarres, les coups de gueule, les coups de lame. C'est terrifiant. Mais peu à peu, c'est Shekina qui se révèle, s'affirmant de plus en plus dans cet enfer qu'elle décide de ne pas quitter. Chance donne naissance à son enfant, elle lui raconte la rue. On sort de ce film complètement chaos
Gede Luiz Kupa
Comment tirer profit de l'organisation des IXes Jeux de la Francophonie pour relancer le tourisme et faire rayonner l'image de marque de la République Démocratique du Congo ?
C'est cet objectif qui a motivé le directeur du comité national des IXes Jeux de la Francophonie (CNJF), Isidore Kwandja Ngembo, à prendre langue le mercredi 22 mars 2023, avec le ministre du Tourisme, Modero Nsimba.
C'était une occasion de réfléchir sur les stratégies à peaufiner pour booster, à l’occasion des Jeux, le secteur du tourisme.
De ce point de vue, les deux parties ont décidé de mettre en place un cadre de collaboration pour convoquer les professionnels du secteur du tourisme public et privé. Seront concernés notamment les hôteliers, les restaurateurs, les agences de voyage, les tenanciers des sites touristiques et les guides touristiques. Il sera question de les sensibiliser sur les arrivées des artistes, des athlètes et des différentes délégations officielles attendus à Kinshasa pour les IXes Jeux de la Francophonie du 28 juillet au 6 août 2023.
« Notre pays organise les IXes Jeux de la Francophonie et cela implique que nous devons loger et nourrir toutes les délégations qui viennent. Or, le secteur de la restauration et le secteur hôtelier relève du ministre de tourisme. J’étais venu le voir pour demander son implication pour que nous puissions organiser ces Jeux dans les meilleures conditions », a affirmé le directeur du CNJF au sortir de cette audience.
Il a révélé en outre que le ministère du Tourisme est en train de réhabiliter le site de la N’sele qu’il pourra mettre à la disposition du CNJF pour loger les délégations congolaises qui vont participer aux Jeux.
Il sied de noter que le secteur du tourisme en RDC est au centre du dispositif prioritaire de développement durable dans l'organisation des IXes Jeux de la Francophonie.
Merveil Molo
Le capitaine de l'équipe nationale de la RDC, Marcel Tisserand qui évolue présentement à Ettifaq en Arabie Saoudite, a fustigé le traitement lui réservé par la Fédération Congolaise de Football Association (FECOFA) et le sélectionneur Sébastien Desabre, après sa non-convocation pour les matchs des 3e et 4e journées des éliminatoires de la CAN.
Au micro de nos confrères de Canal+, le défenseur international congolais parle d'un manque de respect à son égard, en tant que capitaine de la sélection.
"Ne pas être sélectionné est un fait, ça part d'un point de vue, comme on dit : c'est le choix du sélectionneur. Aujourd'hui, ni le sélectionneur ni la fédération n'ont pris la peine de me téléphoner, sachant que ça fait 10 ans que je suis là. Je trouve ça inadmissible, pour moi c'est un manque de respect", a-t-il dit.
Toutefois, il souhaite tous les bonheurs à l'équipe et à ses coéquipiers et espère qu'ils vont gagner.
Cependant, en conférence de presse d'avant match ce jeudi à Lubumbashi, le sélectionneur Sébastien Desabre a évoqué plusieurs sujets notamment l'état d'esprit de son groupe et pense avoir bien préparé son match, car son objectif c'est prendre des points dans cette double confrontation, et ça commence par la rencontre de ce vendredi.
À la question du cas de Marcel Tisserand, Desabre estime que c'est un choix "purement" sportif et promet de parler au capitaine pour ce manque d'attention.
De son côté, Chancel Mbemba un des cadres de la sélection dit être concentré pour ce match qu'il qualifie de finale. Il précise aussi qu'ensemble avec les autres, ils se sont parlés pour offrir à la RDC cette victoire.
"Nous allons nous battre très dur, nous allons au front et ce match est pour nous la finale. Nous allons tout donner selon les plans du coach bien-sûr afin de pouvoir gagner, c'est important, on est obligé", a-t-il déclaré.
Pour rappel, les Léopards reçoivent les mourabitounes de la Mauritanie vendredi 24 mars à Lubumbashi pour le compte de la 3e journée des éliminatoires CAN Côte d'Ivoire 2023. Le match retour est prévu dans 4 jours en déplacement.
Gede Luiz Kupa
Le président de la chambre de jugement de la FIFA a décidé, le 20 mars, d’infliger à Jonathan Bukabakwa, ancien entraîneur de jeunes dans des clubs des régions de Lipopo et Malebo, membres de l’Entente urbaine de football de Kinshasa (EUFKIN-Lipopo et EUFKIN-Malebo), une interdiction provisoire d’exercer toute activité relative au football (aux niveaux national et international) pour une durée de cinq mois, sur la base de l’article 86 du Code d’éthique. C’était à la suite de la demande de la chambre d’instruction de la FIFA.
La décision a été notifiée à M. Bukabakwa ce mercredi 22 mars, date à laquelle la suspension est entrée en vigueur.
Rappel des faits
Au début du mois de novembre 2022, de graves accusations concernant des violences sexuelles à l’encontre de mineurs au sein de la Fédération congolaise de football association (FECOFA) ont été relayées par de nombreux médias. Plusieurs entraîneurs de différentes ligues et régions de la RDC ont été accusés d’avoir abusé de mineurs.
En conséquence, la chambre d’instruction de la Commission d’éthique indépendante de la FIFA a ouvert une enquête préliminaire à l’encontre de plusieurs entraîneurs de RD Congo, notamment M. Jonathan Bukabakwa, ancien entraîneur de jeunes dans des clubs des régions de Lipopo et Malebo, membres de l’Entente urbaine de football de Kinshasa (EUFKIN-Lipopo et EUFKIN-Malebo).
Le 16 février 2023, sur la base des informations et de la documentation obtenues au cours de la phase préliminaire de l’enquête, la chambre d’instruction a déterminé qu’il existait un cas prima facie en vertu de l’article 62, alinéa 1 du Code d’éthique de la FIFA. Elle a donc décidé d’ouvrir une enquête officielle à l’encontre de M. Bukabakwa pour de possibles violations de l’article 24 dudit Code d’éthique.
La chambre d’instruction a également demandé à la chambre de jugement de la Commission d’Éthique indépendante d’imposer des sanctions provisoires à M. Bukabakwa conformément à l’article 86, alinéa 1 du Code d’éthique.
radiookapi.net/CC
Après deux journées disputées en 2022, aucune équipe n’est qualifiée ni éliminée pour la CAN 2024. Mais après ces troisième et quatrième journées qui se déroulent du 22 au 28 mars, certaines formations pourraient déjà poser un pied en Côte d’Ivoire. Ou s’en éloigner définitivement.
Deux journées en une semaine et des verdicts qui pourraient tomber à la fin des actes 3 et 4 des éliminatoires de la CAN 2023. Des qualifications déjà en poche ou des éliminations dès la fin de la quatrième journée ? En tout cas, pas moins de cinq équipes, victorieuses lors des deux premières journées, peuvent espérer se rapprocher d’Abidjan en cas de carton plein.
Le Nigeria, le Sénégal, le Burkina, le Mali et l’Algérie sont en effet bien lancés dans la qualification, mais de sérieuses doubles confrontations les attendent. Le Sénégal va notamment se déplacer au Mozambique, 2e de la poule L avec quatre points, au moment où le Mali va avoir fort à faire avec la Gambie dans le groupe G. Le Nigeria aura tout à craindre de la Guinée-Bissau (groupe A), tout comme l’Algérie, du Niger, auteur de deux matches nuls en deux journées (poule F). Le Burkina, lui, sera très attendu par le Togo qui n’a qu’un seul point au compteur.
La RDC en grand danger
Mais les regards seront plus tournés vers la RDC qui est déjà sous haute pression dans le groupe I. Les Congolais ont perdu leurs deux premiers matches des éliminatoires face au Gabon (0-1) et au Soudan (1-2). Ils vont croiser maintenant la Mauritanie (leader du groupe avec quatre points) dans une double confrontation qui s’annonce décisive. Déjà absente de la dernière CAN camerounaise, les Congolais ont quasiment grillé leurs jokers et doivent au moins prendre quatre points lors des deux matches. Le Français Sébastien Desabre, qui a pris la tête des Léopards en aout dernier, va devoir vite viser l’exploit.