Kinshasa, le 14 août 2024 La Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi (FDNT) a organisé, au chapiteau du Palais du Peuple, la cérémonie de remise des prix à 74 nouveaux boursiers du programme ambitieux EXCELLENTIA. L'événement s'est déroulé en présence du Couple présidentiel, Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et la Distinguée Première Dame.
De 2019 à 2024, la FDNT a déjà atteint 313 boursiers sur son objectif d’octroyer 1000 bourses locales et 100 bourses internationales pour 5 années d’études sur 10 ans.
Joël Makubikwa, Coordinateur de la Fondation, a mentionné la répartition actuelle des différents boursiers.
"205 boursiers sont inscrits dans différentes universités au niveau national, 65 poursuivent leurs études en France, 5 se trouvent aux USA et 38 sont actuellement au Maroc. Après avoir obtenu au minimum 85 % au diplôme d'État, les lauréats doivent se qualifier avec au moins 70 % de réussite au test proposé par la Fondation", a-t-il précisé.
Plaidoyer de la Distinguée Première Dame
La Présidente de la FDNT, Denise Nyakeru Tshisekedi, a exprimé sa reconnaissance à l'endroit du Chef de l'État pour son soutien sans faille et son accompagnement dans la réussite de cet ambitieux programme.
De nombreux dignitaires du pays ont pris part à cette cérémonie, en plus des partenaires d'exécution. Dans son discours, la Distinguée Première Dame a également lancé un plaidoyer au gouvernement congolais pour que le programme EXCELLENTIA devienne plus vaste et soit pris en charge par le gouvernement de la République.
"Démarré en 2019, le programme EXCELLENTIA n'a cessé de mettre en avant le rôle de l'éducation dans la transformation de la jeunesse congolaise. Ce rendez-vous, devenu régulier, s'est progressivement élargi, en incluant des enfants issus de tous les coins du pays (...)", a affirmé la Distinguée Première Dame avant d'adresser des mots d'encouragement aux boursiers. "Très chers lauréats, bravo pour votre persévérance, votre assiduité, votre détermination et votre audace. C'est sans doute encore cette même audace qui doit guider vos choix et vos pas. Vous avez la responsabilité de réussir et de contribuer au développement de notre pays."
Pamela Fazila, 18 ans, venant de l'Institut Metanoia de Goma (Nord-Kivu), figure parmi les nouveaux lauréats qui rejoignent la famille EXCELLENTIA. Elle promet de mettre en œuvre tous ses efforts pour réussir son parcours académique. "J'ai été sélectionnée à la suite de la publication des résultats de l'examen d'État. Il fallait ensuite se rendre à Kinshasa pour passer le test. Ma famille et la Fondation se sont accordées sur toute la procédure. Aujourd'hui, je me sens si fière d'être parmi les élèves les plus excellents de la République. Je mettrai toute mon intelligence au service de ma nation. Je dois donc réussir mon parcours académique", a-t-elle affirmé.
Les boursiers des éditions précédentes ont également eu l'opportunité de faire leur stage professionnel en RDC, en particulier ceux qui poursuivent leurs études dans les universités de la France, des États-Unis et du Maroc.
actualite.cd/CC
Il est important de noter que le Programme EXCELLENTIA vise à promouvoir la culture de l'excellence en milieu scolaire, à susciter l'émulation chez les enfants, et à créer une nouvelle élite qui présidera aux destinées de la nation en investissant dans l'éducation des jeunes.
À propos de la Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi :
La Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi œuvre pour améliorer la qualité de vie des communautés congolaises en mettant l'accent sur la santé, l'éducation, et le bien-être social.
Le nouveau président du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde, et tous les membres du bureau définitif, sont entrés en fonction ce jeudi 15 août après la cérémonie de remise et reprise entre les bureaux provisoire et définitif.
Cette cérémonie s'est déroulée en présence des hauts fonctionnaires du Sénat, des collaborateurs des membres du bureau définitif, des membres des cabinets du Bureau provisoire et de plusieurs invités.
Prenant la parole en premier, le président du bureau provisoire, Pascal Kinduelo, a remercié le chef de l'État pour son soutien indéfectible. Il a salué le travail accompli par le bureau provisoire, qui s'est achevé par l'élection et l'installation du bureau définitif. Pascal Kinduelo a reconnu publiquement que le Sénat de la RDC est aujourd'hui dans les bonnes mains, avec à sa tête l'ancien Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde.
Le nouveau président du bureau définitif, Jean-Michel Sama Lukonde, a rendu hommage au chef de l'État pour ses orientations et son soutien et l'a rassuré de sa loyauté indéfectible. Il a aussi remercié le bureau provisoire pour la franche collaboration dans le travail accompli. Pour lui, l'élection de son bureau a suscité beaucoup d'espoir au niveau du Sénat. Il a, pour ce faire, exhorté les uns et les autres à ne ménager aucun effort pour améliorer les conditions de travail. Il a invité ses collègues sénateurs à travailler à l'unisson afin de porter la Chambre haute à la hauteur de son image.
" J’invite donc tous les honorables sénateurs et le personnel des cabinets ainsi que les agents et cadres de l’administration, à travailler, tous d’arrache-pied, sans répit et à l’unisson, aux fins de porter notre chambre à la hauteur de la dignité de son image, pour l’intérêt supérieur de la nation ", a-t-il déclaré dans son mot de circonstance.
Rappelons que l'élection du bureau définitif du Sénat, lundi 12 août, a marqué la clôture de la session extraordinaire inaugurale, renvoyant en même temps les sénateurs en vacances parlementaires. Ce n'est que le 15 septembre prochain que le Sénat siégera de nouveau pour la session budgétaire de septembre 2024.
Au bureau définitif du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde sera accompagné du 1er Vice président : José Kalala ; 2ème vice-président : Bahati Lukwebo ; Rapporteur : Ngudianza Néfertiti ; Rapporteur adjoint : Jean-Claude Baende ; Questeur: Sylvain Mukengeshayi Kabongo ; Questeur adjoint : Pascal Omana Bitika.
Clément MUAMBA
Le Gouvernement de la RDC veut s'appuyer sur la sensibilisation de la population, la prévention et le traitement, pour vaincre l'épidémie de Monkeypox (Mpox).
Selon le ministre de la Santé, de l'Hygiène et de la Prévoyance sociale, Roger Kamba, la clé pour vaincre l'épidémie de Mpox ou la variole de singe en République démocratique du Congo réside dans l'implication de tous.
Il a fait le point de la situation de Mpox en RDC ce jeudi 15 août.
« Pour faire face à cette crise, le Gouvernement a mis en place une riposte structurée autour de trois axes principaux : le premier concerne la sensibilisation et la mobilisation communautaire pour prévenir les contaminations et limiter la propagation du virus. Le ministère a mis en œuvre les dispositifs de surveillance épidémiologique et de communication sur les risques et de mobilisation communautaire. Deuxième axe : préventions sanitaires : nous avons élaboré et validé un plan national stratégique de vaccination contre le Monkeypox en RDC » , a expliqué Roger Kamba.
Le troisième axe, ajoute le ministre de la Santé, vise à identifier et traiter les cas de Mpox. Le Gouvernement a ainsi déployé des kits et les personnes prises en charge le sont gratuitement.
Une réponse détaillée
La réponse à cette épidémie, explique Roger Kamba, doit être coordonnée pour améliorer le suivi des contacts.
« Pour surmonter cette crise, nous avons besoin de la solidarité de chacun et de la mobilisation de toutes et de tous », a rappelé le ministre de la Santé.
Quant aux symptômes liés à cette maladie, il cite :
- la honte,
- les maux de tête,
- les douleurs musculaires,
- les éruptions cutanées.
Le pays a enregistré 15 664 cas potentiels et 548 décès depuis le début de l'année.
Quasiment toutes les provinces de la RDC sont touchées par ce virus. Mais selon Roger Kamba, les provinces les plus affectées sont :
- l'Équateur,
- le Sud-Kivu,
- la Tshopo,
- la Tshuapa,
- le Sud-Ubangi,
- le Sankuru,
- la Mongala.
En ce qui concerne la propagation rapide de la souche « clade 1b » de Mpox en RDC et dans les pays voisins, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclenché son plus haut niveau d'alerte mondiale. « La situation constitue une urgence de santé publique de portée internationale », a déclaré, mercredi 14 août, le chef de l'OMS, Adhanom Ghebreyesus.
Il justifie sa décision par « l'apparition l'an dernier du clade 1b et sa propagation rapide en RDC (…) et sa détection dans les pays voisins de la RDC ». La maladie, poursuivie-il, semble se propager principalement par le biais des réseaux sexuels.
radiookapi.net/CC
Le débat fait rage autour de la construction d’une station-service à l’entrée du stade des Martyrs, l’un des plus grands stades de football de la République démocratique du Congo.
L’actuel ministre des Sports, Didier Budimbu, craint que cet aménagement ne remette en cause l’homologation du stade par la CAF et la FIFA. Cependant, son prédécesseur, Serge Nkonde, rejette catégoriquement cette thèse.
« Ce n’est pas catastrophique, le contrat est bien clair, le stade a des locataires tout autour, des privés. Même au stade Tata Raphaël, il y a une station et un Supermarché qui sont locataires du ministère des Sports. Contrats signés par mes prédécesseurs. En quoi ça à voir avec l’homologation CAF FIFA? », a déclaré Serge Nkonde sur le site Yabisonews.cd.
En 2021, un contrat de location a été signé entre l’ancien administrateur gestionnaire du stade, Michel Omba Taluhaka, et un certain Bernard Mulumbalumu, avec l’approbation de Serge Nkonde. Ce contrat prévoyait la construction d’une station-service, d’un hôtel et d’un restaurant sur le site.
Cependant, le week-end dernier, le nouveau ministre Didier Budimbu a constaté les travaux en cours et a interrogé les responsables sans obtenir de réponses satisfaisantes. Depuis, les chantiers ont été suspendus.
Fiston Kalala Mayele explose les compteurs à la Premier League égyptienne. Dimanche 11 août, il a participé au festival offensif de Pyramids FC contre El Gaish (5-2).
Pour cette rencontre comptant pour la 33è journée, Kalala a brillé de mille feux avec un triplé (7´,8, 72´). Le triplé qui lui taille une neuvième place de choix dans l’ordre du tableau des meilleurs buteurs historiques du club cairote. Mayele compile 19 buts toutes compétitions confondues depuis son arrivée. Ces 19 buts lui permettent de doubler Fakhreddine Ben Youssef, ancien du CS Sfaxien (vainqueur de la coupe de la CAF 2013) avec qui il était en ex æquo avec (16 buts). Le tunisien a fait ces chiffres en 67 matchs alors que Mayele l’a réussi en 39 matchs. Kalala est seulement à 28 buts du record absolu - 47 buts - détenu par l’égyptien Abdellah El Said alors que son contrat court jusqu’en 2025.
A une journée de la fin, l’ancien pensionnaire de l’AS Vclub porte les héritiers du pharaon sur ses épaules et peut encore soigner ses states. Ses prestations placent pyramids sur un bon pied pour une place qualificative à la Ligue des champions du haut de ses 76 points. Un retour à la C1 une année seulement après s’être croqué les dents dans un même groupe que Mazembe à l’édition précédente en finissant troisième. Une situation confortable pour l’attaquant congolais, artisan clé de ce bel état de forme, qui voit son addiction exploser à 17 pions en une longueur du meilleur buteur de la Premier League égyptienne : Wissam Abou du National Al Ahly Sc. Une fin de saison en pompe pour Kalala qui magasine en confiance.
Kalala n’a pas mis du temps pour s’intégrer dans un football égyptien. Un football qui va vite. Le changement de style, de rythme et d’intensité n’a aucunement influencé la croissance du Cyborg transfuge de Young African’s de la Tanzanie en août 2023 contre 733.000 euros, après trois saisons abouties à Dar salam. Ses premiers pas étaient en fanfare entre octobre et décembre 2023. En 3 matchs en championnat, il a brillé 4 fois devant le but. Une moyenne de 1,3 but par match. De retour de la CAN en février 2024, Mayele explose. En 24 matchs, il supplante tout sur son chemin. Sa moyenne s’est élevée à 0,5 buts par match.
Jenovic Lumbuenadio
Les candidats de l'Union sacrée aux postes de président, 1ᵉʳ et deuxième vice-président du bureau définitif du Sénat ont été tous élus ce lundi 12 août.
Jean-Michel Sama Lukonde prend la tête de la chambre haute du Sénat avec 84 voix sur les 95 votants contre 8 voix de Jonas Munkamba.
José Kalala Wa Kala, l'autre candidat sur le ticket de l'Union sacrée, a également été élu avec 91 voix, tout comme Bahati Lukwebo au poste de deuxième vice-président avec 64 voix.
Par contre, le candidat rapporteur attribué par l'Union sacrée au MLC a échoué au premier tour. Ngudianza Néfertiti l'a remporté au deuxième tour après le désistement de Justin Kalumba.
Même scénario au poste de questeur adjoint où la candidate de l'Union sacrée Isabelle Kabamba est tombée face à Pascal Omana Bitika, au premier tour cette fois.
Le bureau du Sénat se présente donc comme suit :
* Président : Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge
* 1ᵉʳ vice-président : José Kalala Wa Kalala
* 2ᵉ vice-président : Modeste Bahati Lukwebo
* Rapporteur : Ngudianza Néfertiti
* Rapporteur adjoint : Jean-Claude Baende Etafe Eliko
* Questeur : Taupin Mukengeshayi Kabongo Sylvain
* Questeur adjoint : Omana Bitika Pascal
MD
Le président de l'OM -Olympique de Marseille-, Pablo Longoria, s'est exprimé sur le cas Chancel Mbemba et autres indésirables du club, après leur mise en écart de l'équipe professionnelle.
Lors de la présentation de quelques nouvelles recrues marseillaises, Pablo Longoria a fait savoir que l'OM n'envisage pas de résilier les contrats de Chancel Mbemba, Samuel Gigot, et Jérémy Veretout. Le club espère bien gagner quelque chose à l'issue de ce mercato estival.
"La stratégie avec eux s’ils restent ? Quand un club fait des investissements sur des joueurs, résilier des contrats… Je ne connais aucun club au monde qui résilie les contrats de ses joueurs. Je ne sais pas si ce sont les intentions des entourages de nos joueurs, mais dans un modèle économique, cela n’a aucun sens de penser à cela", a-t-il déclaré.
Pablo Longoria a, en outre, déclaré que si les joueurs restent au club, ils ne vont pas jouer avec l'équipe première, mais ils vont toucher leurs droits comme convenu.
"Il y a une charte de travail, il y a une charte des joueurs professionnels, le club est donc dans le respect. Dans le respect des règles et des joueurs, car ils ont des contrats avec l'OM. C'est aussi vrai que les joueurs connaissent parfaitement la situation. Ceux qui ne rentrent pas dans le plan technique, ils ne seront pas sur le terrain. Mais dans le respect des droits des joueurs", a-t-il ajouté.
Il est à noter que la presse a dévoilé que l'entourage de Chancel Mbemba pensait à la résiliation du contrat, pour que l'intéressé touche une juteuse prime à la signature. Le défenseur de 30 ans, mis à pied après une vive altercation avec un dirigeant, va donc revoir ses plans, lui qui a été courtisé par Rennes ou Nice en France, et par l'AC Milan en Italie.
Gratis Makabi
Quatre prêtres, martyrs de la rébellion Muleliste de 1964, seront canonisés le 18 août 2024, dans le diocèse d’Uvira, au Sud-Kivu, dans l’Est de la RDC. Malgré le temps, cette région n’a pas toujours connu la paix durable, et la population de ce diocèse espère obtenir, enfin, la paix par l’intercession de leurs futurs martyrs canonisés.
Ils ont été tués le 28 novembre 1964, dans l’Est de la RD-Congo : Le frère Vittorio Faccin et le père Luigi Carara à Baraka, et, à Fizi, le père Giovanni Didonè ainsi que le père Albert Joubert, prêtre du diocèse d’Uvira. Les trois xavériens et leur confrère diocésain d’Uvira ont été victimes de la rébellion Muleliste, qui a embrasé le pays au lendemain de l’indépendance du Zaïre (actuelle RD-Congo).
Aujourd’hui, «si cette rébellion a été éradiquée dans presque tout le pays, reconnaissons que cette partie de notre territoire national (L’est de la RD-Congo, NDLR) n’a pas toujours une paix durable», constate Mgr Sébastien Muyengo, évêque d’Uvira. «Aussi, appelée à formuler une intention de prière au Seigneur par l’intercession de leurs quatre martyrs, la population du diocèse d’Uvira en particulier, et celle de l’Est en général, au-delà de divergence des religions, a choisi de demander la grâce de la paix durable et véritable».
Les fidèles d’Uvira comptent sur cet événement, pour la promotion de leur diocèse et de leurs cultures. «Nous espérons bénéficier désormais des prières de nos nouveaux bienheureux. Ces canonisations nous permettront de redynamiser notre vie spirituelle et de renforcer notre foi», explique Augustin Mambo Kalolekezo, animateur diocésain du mouvement sacerdotal marial Uvira. Et d’ajouter : «Le tourisme religieux des pèlerins qui reviendront pour vénérer les reliques des bienheureux, va accroître l’attractivité du diocèse. Il galvanisera également l’économie de la région, à travers les dons, les ventes de souvenirs, etc. Nous espérons une renaissance historique et culturelle de notre diocèse».
Permettre une conversion des cœurs qui ouvrira la voie à la diminution des cas de tueries est aussi l’une des espérances de diocésains d’Uvira.
Pour Mgr Muyengo, «la participation des chrétiens des autres confessions religieuses à cet événement favorise le rapprochement entre les communautés ecclésiales». Par ailleurs, «nous savons qu’être bienheureux n’est pas la fin du processus. Il y a, à la fin, la canonisation. Et pour y parvenir, le bienheureux doit réaliser un miracle comme signe».
Des préparatifs pour le grand jour
Depuis le début du mois de mars, moment de l’annonce de la béatification des 4 martyrs, le diocèse se mobilise pour ce grand jour. «Nous nous sommes immédiatement mis à la préparation de cet événement, d’abord de nos cœurs par des retraites, des prières et des enseignements, explique Mgr Muyengo. Là où le péché abonde, la grâce surabonde, rappelle la lettre pastorale publiée à cette occasion.» Pour Mgr Muyengo, le péché évoqué dans cette lettre renvoie aux «tueries qui ont élu domicile ici depuis l’accession de notre pays à l’indépendance.» Quant à la grâce, il s’agit du fait «que notre terre est en train de devenir celle de bienheureux».
Dans cette lettre pastorale, publiée le 15 mars dernier, l’évêque d’Uvira avait lancé un appel à la paix à toute la population : «que chacun prenne la ferme résolution de ne plus blesser la paix intérieure, la paix du cœur des autres d’une manière ou d’une autre».
De leur côté, les responsables des groupes et mouvements diocésains s’activent à dispenser des enseignements aux chrétiens sur la doctrine de la béatification, pour la sensibilisation des fidèles appelés à accueillir chez eux les visiteurs qui viendront de partout. «Nous organisons aussi des neuvaines de prière, pour implorer la grâce divine, en vue de la réussite de l’événement et pour la préparation individuelle à travers le chapelet quotidien», renseigne Augustin Mambo.
Qui étaient ces martyrs
Prêtre de la Pieuse société de saint François-Xavier pour les Missions étrangères (Xavériens), Luigi Carrara, de nationalité italienne, arrive à Uvira en 1962, quelques semaines après l’ordination du premier évêque, Mgr Danilo Catarzi. Ses deux années de service au Congo furent consacrées à l’étude de la langue et à ses premières activités pastorales à Fizi et Baraka, où il fut tué le 28 novembre 1964.
Le père congolais Albert Joubert arrive également au diocèse d’Uvira à sa création en 1962. Son ministère fut concentré sur l’enseignement et la direction des écoles. Son action missionnaire n’a pas été appréciée par les rebelles connus sous le nom de Simba, d’inspiration communiste. Ils s’opposaient ouvertement à la liberté et à la dignité humaine apportée par les missionnaires à travers l’Évangile. «Leur haine était causée par le fait que, bien que noir, Albert Joubert avait adhéré à la nouvelle religion importée par les blancs», précise Mgr Muyengo.
Le père Giovanni Didonè, Italien, était aussi missionnaire Xavérien. Il avait choisi de rester malgré les menaces de plus en plus fréquentes de certains Simba contre les chrétiens.
Malgré la rébellion, le frère Vittorio Faccin, Italien, était convaincu qu’il vaut mieux qu’il soit lui-même, comme Jésus, victime de l’amour oblatif, plutôt que d’offrir la victime Jésus dans le Sacrement eucharistique. Il était conscient du danger pour sa vie, mais il est resté avec ses fidèles, en refusant de s’échapper au Burundi voisin.
Article tiré du journal La Croix International
Enseignant des jeunes jusqu’au bout
Né à Saint Louis de Mrumbi-Moba (alors Congo belge) le 18 octobre 1908, de père français, appartenant à la Garde pontificale, et de mère congolaise.
Ordonné prêtre le 6 octobre 1935,après avoir exercé l’apostolat dans diverses paroisses et diocèses, il était depuis 1958 dans le territoire du futur diocèse d’Uvira, fondé en 1962.
En service à Kibanga, il fut emprisonné, en septembre 1964, par les Simba et libéré à Fizi où il décide de rester travailler avec le père Giovanni, au lieu de s’enfuir. Il réunit élèves et parents qui ne savaient pas commencer l’année scolaire à cause de l’insécurité : «c’est dans le vide de la pensée que naît le mal ». C’était la conviction qui l’animait dans l’instruction de la jeunesse. Il sera tué quelques instants après Giovanni.
*Servir Dieu : don total et inconditionné*
Avant l’ordination diaconale, en 1935, Albert prête ce serment : « Je promets avec toute sincérité d’obéir toujours, à norme des Saints
Canons, à tout ce que mes Supérieurs m’ordonneront et que la discipline de l’Église me demandera. Je suis prêt à donner des exemples de vertu aussi bien qu’avec les œuvres qu’avec la parole, ainsi que je puisse recevoir la récompense du Seigneur ». Ses fidèles lui ont reconnu les exemples de vertus dans le zèle pastoral, dans la charité envers les pauvres, dans la fraternité qu’il créait en communauté et dans la paroisse.
Avec la cordialité, il aidait à dépasser les conflits : son affabilité était l’expression d’un cœur épanoui.
Béatifications à Uvira
Trois missionnaires Xavériens et un prêtre diocésain seront béatifiés à Uvira, dans la province du Sud-Kivu, à l’Est de la République Démocratique du Congo. Dans un communiqué du 28 mars, la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) informe que le Pape François a chargé le cardinal Ambongo de le représenter au cours de cette célébration.
La messe de béatification aura lieu dimanche 18 août 2024, à Uvira. Les quatre vénérables serviteurs de Dieu deviendront ainsi bienheureux, en attendant leur future canonisation. Il s’agit de trois missionnaires Xavériens: les pères Luigi Carrara et Giovanni Didoné, et le frère Vittorio Faccin; ainsi que de l’abbé Albert Joubert, prêtre diocésain d’Uvira. Tous furent tués à Baraka et à Fizi, dans la province du Sud-Kivu, le 28 novembre 1964. Pour le représenter à la célébration de ces béatifications, le Pape François a chargé l’archevêque de Kinshasa, le cardinal Fridolin Ambongo.
Une histoire de martyrs, dans le contexte d'une transition
Au cours de l'audience accordée le 14 décembre 2023 au cardinal Marcello Semeraro, préfet du dicastère pour les Causes des saints, le Pape François avait autorisé la promulgation des décrets en vue de porter aux autels plusieurs prêtres de diverses nationalités tués au XXe siècle en haine de la foi, dont les quatre missionnaires martyrisés en République Démocratique du Congo.
Les prêtres profès de la Pieuse société de saint François-Xavier pour les Missions étrangères, Luigi Carrara et Giovanni Didonè, le frère Vittorio Faccin, religieux profès de la même société; ainsi que le prêtre diocésain d’Uvira Albert Joubert, sont morts le 28 novembre 1964 à Baraka et à Fizi, deux localités de la République Démocratique du Congo. Ce pays, qui avait proclamé son indépendance quatre ans plutôt, vivait à cette époque, une transition complexe du colonialisme belge à un nouveau scénario socio-politique, caractérisé par des troubles qui visaient également l'Église, victime de pillages, de persécutions et d'exactions répétées.
Alors que de nombreux missionnaires décident de quitter le pays, les Xavériens restent et, au début de l'après-midi du 28 novembre 1964, une jeep militaire s'arrête devant l'église de Baraka. Le chef des rebelles opposés au pouvoir d’alors ordonne au frère Faccin de monter dans le véhicule et, face à son refus, il l'abat. Le père Carrara, qui se confessait, est sorti pour voir ce qu’il s'était passé et, au lieu de monter dans la jeep, il s'est agenouillé devant le corps de son frère et a été assassiné à son tour. La dépouille est horriblement profanée et exhibée dans le village. L'un des miliciens qui s'est prêté à cette terrible exhibition se convertira par la suite. Le soir venu, le commando arrive à Fizi et le chef frappe à la porte de la mission, tuant de sang-froid l'abbé Didonè qui était venu ouvrir, et peu après l'abbé Joubert.
opinion-info/CC
nfo/CC
Le chef de l'État Félix Tshisekedi a procédé, ce lundi 12 août, à de nouvelles nominations au sein de l'agence nationale de Renseignements. Mr Joseph Kalambay a été nommé administrateur général adjoint au sein de l'ANR.
Ci-dessous les heureux promus
✓ Administrateur Principal Chef Dept de service Intérieur : MWENZE KIREMBE Louis
✓ Administrateur Principal Chef Dept de service Extérieur : NYeMBo NTUMBA Augustin
✓ Administrateur Principal Chef Département d'Appui : MAMBABWA ZERO Philémon
✓ Administrateur Principal Chef Département Intelligence Économique et Financière : KABUYA MULUMBA Alex.
Ces ordonnances ont été lues sur les antennes de la Télévision nationale nationale congolaise.
Grevisse Tekilazaya