Le match aller du deuxième tour des éliminatoires de la Coupe du Monde de la FIFA de moins de 20 ans chez les dames-Costa Rica 2022, entre la RDC et le Cameroun se jouera le samedi 25 septembre au stade des Martyrs à Kinshasa.

Selon la FECOFA, la Confédération Africaine de Football (CAF) a autorisé que les matches des dames ainsi que les interclubs se jouent dans ce site en phase de réhabilitation.

Les Léopards juniors dames sont internées mercredi soir dans un hôtel de Kinshasa, sous la supervisiln de l'entraineur Andy M'futila.

La commissaire de match, la congolaise Élise Delly Mankhou Née Ekotto, séjourne depuis ce jeudi à Kinshasa. Les arbitres gabonaises Angèle Valérie Omanda, Chellyna  Maroundou Floria, et Pression Praxede Nho Dong ainsi que la burkinabé, Jacqueline Nikiema arrivent le même samedi dans la capitale congolaise.

La délégation de l’équipe du Cameroun, elle est attendue ce jeudi soir à Kinshasa.

radiookapi.net/CC



Le Procureur Général près la Cour d'appel de Kinshasa/Gombe a requis la peine de 5 ans des travaux forcés  à l'encontre de Risasi Tabu Célestin Pierre, Kasongo Omba Isabelle et Tshaba Tshinzela, respectivement directeur général, directrice générale adjointe et directeur financier de l'Office Congolais de Contrôle (OCC). Il a justifié son réquisitoire en affirmant que les prévenus ont commis les infractions des détournements des deniers publics en vue de payer les personnels de l'établissement.

Au cours de l'audience de ce jeudi 23 septembre 2021, le Ministère public et la partie civile RDC ont demandé que soient établies en fait comme en droit les infractions de détournements des deniers publics reprochés à chacun des prévenus. Ils ont appuyé leurs moyens en soutenant la réunion de tous les éléments constitutifs de l'infraction.

De leurs côtés, chacun des prévenus a développé ses moyens de défense. Pour la partie Risasi Tabu Celestin Pierre, les 1er, 4ème, 5ème et 6ème chefs d'accusation avaient déjà fait l'objet d'une instruction au Parquet Général près la Cour d'appel de Kinshasa/Matete et s'était soldées par un classement sans suite, faute de preuve;  elles ne peuvent  pas donner lieu à de nouvelles poursuites, en absence d'éléments nouveaux. Bien plus, pour les 4ème, 5ème et 6ème préventions, M. Risasi a affirmé à travers ses conseils, avoir décaissé les fonds en se conformant aux procédures prévues par les conventions collectives et règlements qui régissent l'OCC. Pour les autres préventions, il reproche entre autres, au Ministère public de n'avoir pas apporté la preuve que les fonds  sont parvenus à l'OCC.

La partie Tshaba a beaucoup mis l'accent sur l'absence des preuves des détournement des deniers publics. Elle a aussi critiqué les travaux des inspecteurs de l'IGF et a dénoncé le non-respect de ses droits de la défense lors de l'instruction au Parquet.

Pour la DGA Kasongo Omba Isabelle, ses conseils ont soutenu que leur cliente ignorait les manières dont a été faite la conclusion du contrat portant sur la maison qu'elle loue en tant que DGA de l'OCC, et comment se sont  effectués les paiements de ses loyers. Ses avocats ont soutenu que le tout était fait par l'OCC et ne pouvait pas constituer un détournement de la part de leur cliente.

Les prévenus se sont  ensuite exprimés pour la dernière fois et en ont profité pour clamer leurs innocences. La Cour a pris l'affaire en délibéré et se prononcera le 16 octobre 2021.

Contexte

Le Directeur Général de l'OCC Risasi Tabu Celestin Pierre   et le Directeur Financier Tshaba Tshinzela  sont poursuivis pour six chefs d'accusations de détournement des deniers publics  : le détournement de 1.618.726.761 FC représentant les recettes du Guichet unique qui se trouvait entre leurs mains en vertu leurs qualités; le détournement 963.504,18 $US représentant les productions des départements du contrôle technique (DCT), contrôle de production locale (DCPL), et environnement (DENV); le détournement de 9.168.538.852 FC en utilisant des procédures consistant à des virements internes des fonds banques caisses non justifiés; le détournement de 5.497.317.092,80 FC en payant de manière abusive et irrégulière des primes et collations respectivement au personnel d'appoint au Président du Conseil d'administration, du Directeur Général et de madame le Directeur Général Adjoint et aux mandataires; le détournement de 42.710.787.025,80 FC en procédant à des  paiements abusifs et irréguliers d'autres collations, de diverses primes et extra times au personnel de l'OCC; le détournement de 1.037.927 $ US par le paiement injustifié d'une prime de bonification pour la clôture de l'exercice 2018; et le détournement de 61.098.425.213 FC par des procédés non justifiés des mises à disposition des fonds.

Quant à la Directrice générale adjointe Isabelle Kasongo Omba, elle est poursuivie pour le détournement de la somme de 100.800 $ US représentant les frais de loyers des trois années alors qu'elle était bénéficiaire des indemnités mensuelles de logements contenues dans ses rémunérations.

Tous les prévenus sont en liberté provisoire. À la suite de la procédure judiciaire qui a été  ouverte, le Directeur Général et la Directrice Générale adjoint de l'OCC ont été suspendus de leurs fonctions en date du 13 juillet 2021 par le Ministre du commerce extérieur.

actualite.cd/CC

 

 



L’Inspecteur Général Chef de Service de l’Inspection Générale des Finances (IGF), Jules Alingete Key, écrit à la Fédération Congolaise de Football Association (FECOFA), pour demander à cette dernière de geler la somme de 350 000 USD et de 480 000 Euros, soit un total de 913 738 USD, décaissés par le Trésor Public et logés dans le compte de la FECOFA sans un soubassement de sa part.

Dans cette correspondance datée du jeudi 23 septembre, Jules Alingete Key précise que ces mises à dispositions des fonds au profit de la FECOFA intervenues sur demande du ministère des sports et loisirs ne relèvent pas de la compétence de l’organe faîtier du football congolais.

« S'agissant des dépenses à charge du Gouvernement, celles-ci ne peuvent faire l'objet d'une mise à disposition de fonds en votre faveur. Raison pour laquelle je vous demande de ne procéder à aucune affectation de quelque nature que ce soit sur ces fonds en attendant que des modalités pratiques vous soient communiquées pour le reversement de ces paiements en devises étrangères en faveur de compte général du Trésor », écrit Jules Alingete Key à la FECOFA.

Ces deux montants évoqués sont sortis respectivement au titre de contribution du gouvernement à l’organisation de la 2ème édition du Tournoi International de Football du Congo (TIFOCO) et pour l’acquisition d’un football stadium screen ainsi que d’un groupe électrogène diesel du stade des Martyrs.

A la suite de la demande du 20 septembre de l’IGF des pièces justificatives des fonds alloués par le Trésor public au profit de la FECOFA entre août et septembre 2021, cette dernière a, dans sa réponse du 22 septembre, affirmé que les deux sommes retrouvées dans son compte bancaire ont été obtenues par le ministère des sports et loisirs sans qu’elle puisse être au courant.

Cette affaire crée un tollé au moment où les Léopards juniors dames sont dans l’abandon total alors qu’elles doivent accueillir leurs homologues camerounaises le 26 septembre en match aller des éliminatoires de la coupe du monde Costa Rica 2022. Ces jeunes filles n’avaient perçu qu’une modique somme de 20 USD chacune à l’issue de la double victoire face à Sao Tomé et Principe au premier tour.  

Fonseca MANSIANGA



Une présumée tentative de détournement se dessine au ministère des sports et loisirs. Tous les signaux sont en rouge en se fiant aux échanges des correspondances dont nous avons obtenu des copies entre la Fédération Congolaise de Football Association (FECOFA) et l’Inspection Générale des Finances (IGF). L’on parlerait d’une somme de 350 000 USD et de 480 000 Euros, soit un total de 913 738 USD, décaissés par le trésor public et logés dans le compte de la FECOFA sans son soubassement.

Tout est parti de la demande de justificatifs des fonds reçus du trésor de l’IGF à la FECOFA durant la période août-septembre 2021. La réponse de l’organe faîtier du football congolais ne s’est pas fait entendre. Dans sa lettre datée du 22 septembre adressée à l’Inspecteur Général Chef de Service de l’IGF, la FECOFA n’y va pas par quatre chemins. Aucun rond n’a été perçu par elle en août, contrairement au mois de septembre où sa caisse a été alimentée à trois reprises.

Le premier décaissement était de l’ordre de 936 212 USD servant pour l’organisation des première et deuxième journées des éliminatoires de la Coupe du monde Qatar 2022. Les justificatifs ont été fournis en annexe de la lettre de la FECOFA.

La deuxième somme décaissée était de 350 000 USD et la troisième de l’ordre de 480 800 Euros. Pour ces deux enveloppes, sortis respectivement au titre de contribution du gouvernement à l’organisation de la 2ème édition du tournoi International de Football du Congo (TIFOCO) et pour l’acquisition d’un football stadium screen et d’un groupe électrogène diesel du stade des Martyrs, se sont retrouvées dans le compte de la FECOFA sans qu’elle puisse en être la partie demanderesse.

« Pour les deux derniers montants, étant donné qu’il n’y a aucun soubassement émanant de la FECOFA, nécessitant leur décaissement, ceux-ci sont jusqu’à ce jour dans notre compte », affirme la FECOFA dans sa réponse à l’IGF.

L’on sait bien que le cheminement pour le décaissement des fonds liés aux Léopards commence d’abord par la FECOFA pour le planning et l’état de somme, ensuite le ministre des sports et loisirs pour la signature et saisi de son collègue de ministère de budget. Ce dernier, liquidateur, donne le quitus au ministère des finances pour ordonnancement et après viendra le décaissement par la Banque Centrale du Congo. Alors qui aurait pu initier une telle action au nom et pour le compte de la FECOFA, l’organe technique attitré sans l’associer ? La gestion de la réhabilitation du stade des Martyrs est désormais entre les mains de la FECOFA ? Plusieurs questions reviennent à l’esprit de plus d’un analyste.

Pendant ce temps, les Léopards juniors dames qui jouent dans 72 heures leur match aller du second tour des éliminatoires de la Coupe du monde de la catégorie n’ont toujours pas perçus leur prime du premier tour. Victorieuses de la double confrontation face à Sao Tomé et Principe (5-1 et 0-4) en août dernier, les jeunes congolaises se sont vues gratifier d’un simple billet de 20 USD. La promesse de régularisation n’est toujours pas encore tenue pour ces ambassadrices qui doivent défier le Cameroun. Ceci étique d’avantage quand des sommes colossales sont disponibilisées bien avant pour des dépenses inopportunes alors qu’il y a des urgences, surtout en termes d’infrastructures sportives.  

Fonseca MANSIANGA



Gabriel Kyungu wa Kumwanza, figure de la scène politique de la République démocratique du Congo (RDC), en particulier du Katanga, est mort samedi à l'âge de 82 ans, a annoncé son parti dimanche matin.

Il est décédé des suites d'une "courte maladie" en Angola, où il était hospitalisé, a précisé l'Union nationale des Fédéralistes congolais (Unafec) dans un communiqué.

"J'appelle tous les hauts cadres, cadres, combattantes et combattants, à rester calmes, sereins et surtout disciplinés pendant ce moment très difficile que traverse notre cher parti", ajoute le texte, pleurant la mort du "monument national" qu'était Gabriel Kyungu.

Président fondateur de l'Unafec, Gabriel Kyungu wa Kumwanza, surnommé "Baba wa Katanga", était président de l'assemblée provinciale du Haut-Katanga depuis février dernier.

Sous Joseph Kabila, il a été par deux fois président de l'assemblée provinciale du Grand Katanga.

Porte-étendard du fédéralisme, Gabriel Kyungu était aussi parmi les fondateurs de l'UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social), formation d'opposition créée sous Mobutu et actuellement parti au pouvoir, auquel appartient le président Félix Tshisekedi.

Une riche carrière politique qui lui a valu d'être traité par ses détracteurs de traître prêt à lâcher ses alliés par intérêt. 

Son nom a aussi été cité dans des événements sources de tensions persistantes entre "Katangais" et "Kasaïens", quand des Baluba du Kasaï, accusés de voler les emplois des autochtones, avaient été tués par centaines et chassés par dizaines de milliers du Katanga, en 1992. Mais il était paradoxalement considéré ces derniers temps comme un défenseur des Kasaïens, capable d'empêcher certains Katangais de s'attaquer à ces voisins perçus comme des "envahisseurs".

source: rtbf



Cette organisation de défense des droits des femmes basée dans la Province du Sud-Kivu, à l’Est de la République démocratique du Congo vient de perdre la Présidente du Conseil d’Administration de son détachement aux États-Unis d’Amérique.

Selon un communiqué du Prix Nobel de la paix et Responsable de cette organisation la soirée du 16 septembre 2021, NITA EVELE s’en est allée contre toute attente, laissant tout le monde en émoi.

Le communiqué signé par Gynécologue Denis MUKWEGE fait allusion à la famille biologique et professionnelle (des activistes) qui viennent de perdre une vitrine de la lutte pour la réparation des femmes à partir de la capitale américaine.

« Sa disparition constitue une grande perte pour nos familles et nos institutions et nous donne beaucoup d’amertumes » peut-on lire dans le court communiqué du Prix Nobel de la Paix à l’endroit de la brave NITA EVELE. Le Docteur MUKWEGE écrit ses compassions pour la famille de NITA envers laquelle il dit avoir des relations très proches. La triste nouvelle a été confirmée par le siège de la fondation au Sud-Kivu. 

Dans le sillage de suiveurs dans la région du Kivu, les mots manquent  pour exprimer le regret et le vide que laisse cette femme, c’est notamment le cas de certains membres du mouvement pro démocratie « Lutte pour le Changement » où, par exemple, Espoir NGALUKIYE, porte-parole dudit mouvement en ville de Goma dit qu’un baobab du mentorat dans la lutte pour les peuples marginalisés est tombé.

De son vivant, NITA EVELE était aussi la présidente et co-fondatrice de la coalition de pluralistes et patriotes du Congo (COPPAC), un groupe de plaidoyer qui rassemble des congolais de différents horizons dont les membres se consacrent à une opportunité libre et égale à tous les congolais ainsi qu’à l’avancement de la souveraineté de la RDC. 

Avant de quitter la terre des hommes, NITA était également directrice de Congo Global Action, une alliance mondiale d’organisations des droits de l’homme et d’environnement basée aux USA.

Par Gloire MALTHUS

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Les Nébuleuses de l'Ivresse sont les pages éparses du journal d'une âme, qui cultive la passion du voyage, de la beauté et de la nature. Chacune de ces pages est un poème qui condense, en l'espace de quelques vers, une l'expérience sentimentale ou une façon de penser de cette âme, parfois dans le désarroi mais souvent pleine de gaieté. Ce livre contient ces instants écrits avec l'élan d'un cœur, et qui, accolés les uns à côté des autres, forment le recours inespéré au verbe poétique.



Histoire de la Rumba congolaise comme justification de la candidature à l’UNESCO

C’est la ligne droite vers l’inscription de la Rumba congolaise sur la liste représentative du Patrimoine culturel immatériel de l’Humanité (sous l’égide de l’UNESCO) !

Annoncée dès 2012, lors du IXe Sommet de la Francophonie à Kinshasa, dans le cadre du Colloque « Vues d’Afrique », cette inscription de la rumba congolaise a trainé faute d’une prise en charge officielle efficace. C’est finalement  deux ans après ce colloque, grâce aux initiatives audacieuses héritées du Ministre feu BANZA Mukalayi et de ses successeurs  Mutiri (en fait ministre du Tourisme faisant l’intérim de celui de la Culture) et Madiya, que les lignes ont commencé à bouger : création de la commission/ Rumba , classement de la Rumba sur la liste du Patrimoine culturel national, connexion  avec les experts et les officiels du Congo- Brazza ( pour des raisons historiques mais aussi pour augmenter les chances de la candidature à l’inscription sur la liste mondiale), travaux techniques et scientifiques approfondis pour la  justification du dossier, selon les critères de l’UNESCO…

L’une des approches de la justification a été l’histoire de la Rumba. Cette histoire est à la fois lointaine et proche, avec des  faits complexes dans un cas comme dans l’autre. L’histoire ancienne est celle liée à la traite négrière de nos ancêtres vendus et déportés dans les Amériques au 15e-16e siècle, avec des rencontres de traditions culturelles diverses, éprouvantes, intenses soit avec les Amérindiens, soit avec les maitres européens, soit avec les autres esclaves des autres contrées, africaines ou pas. D’où des synthétismes d’ordre rituel et religieux ; d’où des osmoses de rythmes musicaux. Dont la Rumba. L’histoire récente est celle de la colonisation européenne en Afrique, début 20e siècle,  notamment en Afrique centrale, avec l’urbanisation et  ses enjeux de multiculturalité : par exemple arrivée des marins américains et européens sur les côtes africaines avec des disques « Vinyl » ( « palaka » en lingala), ouverture à Kinshasa et à Brazzaville des maisons de vente et de duplication de disques d’origines diverses : «  pachanga », «  charanga », « tango » sud-américains, « jazz » et « blue’s » nord-américains, chansonnette française, etc. Mais  aussi, apport des  chants et danses  des  terroirs  inspirés par la mobilité sur le fleuve : du folklore agbayu, kebo, engonza…

Comme l’a décrit Pr. GOMA-Thethet,  musicologue mais aussi Co-président de la Commission/Rumba à Brazzaville : «  A l’image du fleuve Congo qui a puisé ses eaux de celles de tous ses affluents, la Rumba congolaise a elle aussi, puisé à diverses matrices (…) ;  et a bénéficié des apports exogènes. Bien qu’ayant puisé à diverses sources, la Rumba congolaise a acquis son originalité, sa spécificité comme la musique et la danse du Pool Malebo. Elle a enrichi  plusieurs musiques en Afrique et ailleurs … »

Critères de l’UNESCO pour la candidature à l’inscription

Rappelons à présent les critères exigés par l’UNESCO pour  l’inscription sur la liste représentative du Patrimoine culturel et immatériel de l’humanité, aux termes de la Convention de 2003 (qui se veut protectrice et promotrice du patrimoine culturel immatériel, parce que « volatile », intangible et exposé à la marge et à  l’oubli de la mémoire collective).

 1e critère: l’élément candidaté devra être un élément d’exception, à valeur intrinsèque d’esthétique et d’éthique ; mais aussi à valeur extrinsèque, à valeur ajoutée de transmission des savoirs  de génération à génération, avec des traditions et une créativité inépuisables. C’est le cas de la Rumba congolaise ;

   2e critère : l’élément doit être une émanation du génie et de l’inspiration des communautés dont dépend l’élément, avec vocation et thématique  de cohésion sociale. La  Rumba n’est-elle pas « populaire » (au sens de représentativité et d’icône ;  au sens d’expansions et d’adhésions à l’infini des fans toutes tendances et toutes générations confondues, au sens des thèmes variés abordés ?

3e critère : l’élément doit être reconnu et valorisé par la communauté scientifique. Depuis une trentaine d’années, si pas plus, la Rumba congolaise a cessé d’être seulement une affaire de dilettante pour devenir une question de spécialistes et d’universitaires,  dans les deux  Congo et ailleurs dans le monde ;

4e critère : l’élément doit bénéficier de l’appui des Etats parties de la Convention (2003) et    requérants. La candidature de la Rumba a été officiellement introduite le 26 mars 2020 par  les Ministres des deux Congo :  MM. Lukundji (RDC) et Moyongo (Congo-Brazzaville) ;

5e critère : la candidature devra être étayée par des  inventaires fiables en tant que « pièces à conviction ». Rappelons  que la Rumba congolaise a été classée « patrimoine congolais » en 2015 à Kinshasa ; mais les  deux Congo ont justifié des « pièces à conviction » fiables  et viables, non seulement à partir des institutions de conservation et de promotion ( musées, associations  des praticiens, chaines radio-tv, orchestres, Instituts  d’arts),  mais aussi à partir des témoignages  de ceux que l’UNESCO appelle THV (Trésors Humains Vivants) que sont les conservateurs privés, les praticiens des anciennes générations, les « maitres » enseignants du tradi-moderne, etc.

L’enjeu actuel de la candidature

Rappelons également l’enjeu actuel de l’inscription : autant la RDC  a pu  faire inscrire en 1972, 5 sites du patrimoine naturel (un record !) ; mais jusqu’ à présent aucun élément du patrimoine culturel ni matériel ni immatériel. En Afrique centrale seuls 2 pays ont réussi dans l’immatériel : la République Centrafricaine avec les polyphonies pygmées et le Burundi avec les Tambourinaires.  La candidature de la Rumba congolaise est donc une sorte de cheval de Troie (et de cheval de bataille !) pour d’autres inscriptions de prestige plus tard.

On peut se poser la question sur l’absence de l’Angola sur la liste des pays candidats alors que la Rumba dite congolaise a bénéficié des apports diverses (L’Angola de Oliveira ou de Sam Mangwana, le Cameroun de Manu Dibango, la Centrafrique de Boybanda  ou la Rhodésie de Isaac Musekwa, ainsi que la Belgique de Gilbert Warnant)…

Pour le cas particulier de l’Angola (pressenti dès le départ des tractations comme pays co-signataire de la candidature), ce pays voisin et ami  n’avait pas ratifié la Convention de 2003, une condition sine qua non. Cependant l’UNESCO permet de revenir à la charge même après un premier succès avec le nombre limité des Etats   requérants ; et renforcer le front des candidats pour d’autres sessions ultérieures.

Perspectives

Deux étapes de validation de la candidature sont importantes a l’UNESCO : au niveau su Secrétariat Technique pour l’approbation du dossier technique et  scientifique soumis. Nous avons formellement gagné cette étape, d’après ce Secrétariat Technique. Reste le niveau du jury «  politique » et « diplomatique »  du Conseil Exécutif. Verdict 3e trimestre 2021. Un déploiement stratégique et un lobbying politique et diplomatique deviennent urgents aussi bien sur place en Afrique centrale qu’auprès des ambassadeurs à l’UNESCO.

Question récurrente : qu’adviendra-t-il comme dividendes après l’inscription officielle de la Rumba congolaise ? Ce sera un label confirmé sur le génie créatif des Congolais, et donc une incitation au partenariat autrement professionnel des mécènes, des sponsors et des producteurs. L’inscription officielle est aussi  une interpellation en direction de nos Etats congolais en vue d’une responsabilité plus affirmée en termes de politique culturelle, notamment en termes de promotion des industries créatives et en termes de professionnalisation des métiers de la musique. Sans compter que ce label, bien entretenu, bien promu, est en droit d’améliorer l’image de marque de nos pays, comme une manœuvre de « soft power » au cœur d’une diplomatie culturelle d’hégémonie compétitive à l’échelle géostratégique.

Pr. Yoka Lye

Président  de la commission/Rumba pour la promotion internationale

 
 


Le procès du double assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana a repris en appel ce mercredi 22 septembre devant la Haute Cour militaire, à la prison militaire de Ndolo. Condamnés par contumace à la peine de mort lors du second degré devant la même Cour, les policiers fugitifs Christian Ngoy Kenga Kenga (photo) et Jacques Mugabo ont été identifiés à cette première audience publique d’introduction. Comme ils n’ont pas été assistés de leurs avocats, la Cour a renvoyé l’affaire au 6 octobre afin de pourvoir à leur conseil par le truchement de l’Ordre national des avocats.

Tout commence par un tumulte provoqué par le commissaire supérieur Kenga Kenga. Licencié d’un institut supérieur de Lubumbashi, il choisit de s’exprimer en Swahili. Il refuse de se tenir devant la barre et de répondre aux questions du juge. Il accuse la justice militaire de l’avoir arrêté comme un rebelle et de l’avoir privé de tout contact avec sa famille.

Le juge rappelle à l’incriminé les dispositions de la loi en cas d’outrage à magistrat, notamment de le renvoyer en prison et de le juger et condamner comme rebelle. Il reste imperturbable.

Prévenus d’assassinat, enlèvement, terrorisme, désertion, détention illégale d’armes, les deux anciens fugitifs retrouvés ont interjeté appel le 31 mai dernier contre l’arrêt rendu en leur absence au mois de septembre 2015 au motif du mal jugé.

Qui est Christian Ngoy Kenga Kenga ?

Christian Ngoy l’un des principaux accusés du meurtre du défenseur des droits de l’homme, Floribert Chebeya et de son chauffeur, Fidèle Bazana, a été arrêté jeudi 3 septembre au restaurant Bougain Villa de Lubumbashi, après une drôle de cavale qui n'en était pas vraiment une. Interpellé par des éléments de la 22ème région militaire, il a été rapidement conduit à l’aéroport pour être transféré à la prison de Ndolo à Kinshasa. Cité dans l’affaire Chebeya, Christian Ngoy était en fuite et censé être activement recherché par la police. En fait, le capitaine de police circulait en toute impunité au Katanga et avait même été promu colonel. Dans la province minière, il continuait de côtoyer son ancien patron, John Numbi (aujourd'hui en fuite) accusé d’être le commanditaire du double assassinat de Chebeya et Bazana. Si Numbi qui a été récemment écarté de l’inspection générale de l’armée par le président Félix Tshisekedi, il a été le manipuleur les divers groupes armés dans l'ex province du Katanga

radiookapi/afrikarabia/CC

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Ali Kalonga

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