Modeste Bahati Lukwebo, Président du regroupement politique Alliance des Forces Démocratiques du Congo et Alliés (AFDC-A) a remis, ce jeudi 16 septembre 2021, au secrétaire général de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS/Tshisekedi), Augustin Kabuya, le procès-verbal plébiscitant la candidature de Félix Tshisekedi à la prochaine élection présidentielle prévue en 2023.
Une décision saluée du côté du parti présidentiel qui estime que le soutien de Modeste Bahati sera d'un grand apport pour Félix Tshisekedi en vue de briguer un second mandat à la tête de la République démocratique du Congo.
"Ma présence au cabinet du Président du Sénat le professeur Modeste Bahati Lukwebo avait pour objet de recevoir le PV de ce qu'a été la position officielle de L'AFDC-A en ce qui concerne les échéances électorales de 2023. Ils m'ont passé le message d'une manière officielle que pour l'AFDC-A leur candidat aux élections de 2023 c'est son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo l'actuel Président de la République. Moi personnellement comme le secrétaire général du parti, le Président du parti et tous les membres du parti réunis, nous sommes très contents de la position du Président Modeste Bahati Lukwebo et de sa famille politique", a dit Augustin Kabuya à l'issue de son entretien avec Modeste Bahati Lukwebo.
Dans l'actuelle coalition au pouvoir appelée Union sacrée de la Nation, l’Alliance des Forces Démocratiques du Congo compte 41 députés nationaux et 71 députés provinciaux. Elle ambitionne cette fois-ci de faire plus lors des prochaines élections législatives nationales et provinciales.
Clément MUAMBA
A l’occasion de la quatrième journée africaine des droits d'auteurs et de la gestion collective, célébrée mardi 14 septembre dernier, l'administration des droits d'auteurs au Congo (ADACO), en plus de se dire inquiète de la situation dans le pays, demande de nouveau la libéralisation de ce secteur qui jusqu’ici donne le monopole à la Société Congolaise des Droits d’Auteurs (SOCODA). C’est ce qu’on peut lire dans une déclaration distribuée à la presse.
‘‘Aujourd'hui, RDC, l'état actuel de la gestion collective des droits d'auteur est une vaste escroquerie. Pour mieux penser l'avenir et une saine gestion des droits, ADACO propose la libéralisation du secteur, donc la fin du monopole ; ce vestige Mobutiste du Parti unique qui survit avec ses tares amplifiées. Les ayants-droits et créatifs conscients refusent de rester passifs et exigent la démonopilisation pour assainir le milieu. Ne pas en tenir compte c'est de refuser de comprendre les raisons réelles qui font la faillite du droit d'auteur tel que gérée actuellement, et depuis des décennies, par des gens n'ayant aucune intégrité ni connaissance de la gestion collective des droits d'auteur’’, indique le communiqué.
Et d’ajouter que dans une RDC en pleine mutation démocratique, engagée dans une transition pour mieux asseoir les règles de bonne gouvernance, de l'état de droit, ce monopole n'a plus de sens ni lieu d'être. La gestion collective des droits d'auteur touche toutes les questions liées à la création artistique, et à l'action culturelle de la Nation congolaise. La gestion de la Socoda intéresse et concerne toutes disciplines artistiques et tous les auteurs des œuvres de l'esprit, qu'ils soient de culture savante ou populaire.
Régulariser le secteur du droit d’auteur, une responsabilité du gouvernement
Bien des culturels affirment que le blocage est au niveau du gouvernement qui doit appuyer sur l'accélérateur car l'autorité de régulation des sociétés des droits d’auteurs ne peut être instituée qu'à l'issue du toilettage du législatif et réglementaire.
Glody Muabila, co-fondateur et actuel secrétaire général de l'ADACO , annonce la mise en place d’une commission impliquant les culturels.
‘‘Je subodore que dans les prochains jours, une commission pourra être mise en place impliquant tous les acteurs du secteur pour étudier comment assurer la transition entre le fameux monopole et la libéralisation. Et non... Parce que les artistes et autres créateurs des œuvres de l'esprit n'ont pas encore maîtrisé la quintessence des droits d'auteur. Voilà un peu le seul regret. Mais le combat continue. Il ne faudrait pas perdre de vue que depuis notre création, nous nous sommes investis d’une mission celle de mener la lutte pour la libéralisation du secteur des droits d’auteur à travers ce que j’appelle la révolution de la propriété intellectuelle’’, affirme-t-il.
Il prend l’exemple de l'enveloppe globale de la redevance de droits est estimée entre 50 et 60 millions USD plus que les budgets alloués aux ministères de la culture et du tourisme réunis. Rien qu'avec l'argent de la copie privée, beaucoup de choses peuvent changer.
‘‘S'agissant du cadre juridique, Il est indispensable pour le gouvernement congolais de rattraper le retard car une législation ne doit pas être statique, mais dynamique. La nouvelle loi doit intégrer l'aspect NTIC. C'est vraiment un impératif à l'ère du tout numérique. Imaginez-vous un peu avec un tel potentiel en création musicale, artistique et littéraires, la RDC peut contribuer d'elle-même, à travers une loi moderne et appropriée, à une amélioration substantielle des conditions socio-économiques de sa population (artistes, musiciens, etc.) et au financement de son action culturelle en tirant les ressources nécessaires de la perception des droits d'auteur sur son territoire’’, dit-il.
La gestion de droit d’auteur est l’une des raisons qui amènent les artistes à se tourner vers l’étranger, comme l’a rappelé Winnart Nsangu, artiste peintre.
‘‘Certains artistes préfèrent ne pas adhérer car les choses ne sont pas bien assises ou organisées, ils préfèrent rester comme ça ou adhérer à des sociétés étrangères pour protéger leurs créations. Il faut une réforme institutionnelle, c'est-à-dire mettre des personnes compétentes qui vont faire avancer les choses et faire que les droits d’auteur deviennent applicables. L'artiste adhère là où il y a de l'ordre et non le contraire’’, a-t-il dit.
La gestion des droits d’auteurs en RDC, qui passe par l’organisation de la Société congolaise des droits d’auteur à qui la loi reconnaît le monopole dans le secteur, reste une des préoccupations majeures du secteur culturel congolais. Lors de la table ronde organisée en juin dernier à l’occasion de la fête de la musique, la question a été largement abordée. Participants à la table ronde, le coordonnateur du Collectif des Artistes et des Culturels (CAC), Paul Le Perc, ainsi que le gérant de l’Administration de droit d’Auteur au Congo (ADACO), Junior Luyindula, ont affirmé leur besoin urgent d’améliorer la gestion ou de libéraliser le secteur. Pour l’ADACO, tant que le secteur des droits d'auteur ne sera pas libéralisé, elle continuera toujours à sensibiliser.
Emmanuel Kuzamba
Plusieurs nations du monde font une plaidoirie pour la reconnaissance de la date du 16 septembre comme journée internationale de l'identité. Ce jeudi, l'Office national de l'identification de la population (ONIP), en collaboration avec le ministère de l'Intérieur, ont sensibilisé sur l'importance du fichier général de la population et la délivrance de la carte d'identité.
Alors que la question de l'organisation du recensement divise la classe politique car certains acteurs estiment que les opérations relatives au recensement pourraient repousser la date des élections prévues fin 2023, le directeur général de l'ONIP, Richard Ilunga, a fait savoir que ces opérations n'iront pas au-delà de 2023.
Pour lui, il est possible que les cartes d’identité soient disponibles dès le mois de mai 2023, soit avant le début des opérations électorales.
" A ce jour, près de 100 millions de Congolais n'ont pas d'identité. Alors, c'est l'office national d'identification de la population qui doit s'occuper de la création du fichier général de la population et de l'octroi de la carte d'identité. C'est pourquoi il s'implique pour sensibiliser les citoyens afin que chacun comprenne l'importance d'avoir une carte d'identité. Quand on n’a pas une identité légale, on peut naître, grandir et mourir sans avoir exister. Tout est fin prêt, au niveau de l'ONIP nous sommes prêts. Dans quelques jours, il y aura déclaration du gouvernement pour le début des opérations d'identification. Très très bientôt, il y aura de grandes décisions sur le début des opérations. Si nous devons identifier la population, au plus tard en mai 2023 nous aurons nos cartes d'identité ", a déclaré Richard Ilunga en présence du Vice-premier ministre et ministre chargé de l'intérieur sécurité, décentralisation et affaires coutumière, Daniel Aselo.
Cette journée en République démocratique du Congo est célébrée sous le thème “ l'identification de la population en RDC, garantie d'une identité légale pour tous ”.
Pour rappel, un des opposants à l'organisation du recensement dans le contexte actuel, Martin Fayulu, estime que cette opération ne peut bien se dérouler dans moins de 3 ans. Pour lui, tenir à l’organisation d’un recensement, c’est une astuce pour reporter les élections.
Ivan Kasongo
C’est fait. Les députés nationaux ont adopté au cours de la plénière de ce jeudi 16 septembre le projet de calendrier de la session parlementaire de septembre. Ce, un jour après la rentrée parlementaire.
Le calendrier contient au total 64 matières, dont 22 nouvelles, 28 arriérées, 9 non législatives et 5 textes des lois sous examen au Sénat en seconde lecture.
Le calendrier reste ouvert. L'ordre de présentation des matières est indicatif de la programmation en plénière pour débat, indique le bureau de la chambre basse.
- Assemblée nationale : la conférence des présidents a adopté le projet de calendrier reprenant notamment la proposition de loi électorale et celle sur l'accès à l'information
- Assemblée nationale : la proposition de loi réservant l’accès à la Présidence de la République uniquement à ceux qui sont nés de deux parents congolais non programmée
Berith Yakitenge
Le chef de l’État de la RDC Félix Tshisekedi est arrivé jeudi 16 septembre à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga, pour rendre un dernier hommage à baba Gabriel Kyungu wa Kumwanza.
Plusieurs personnalités sont présentes notamment le premier ministre Sama Lukonde, la ministre de l’Environnement et Développement durable Ève Bazaïba et tant d’autres ministres du gouvernement.
Le numéro un de la ville du Haut-Katanga et d’autres députés provinciaux sont également présents à ces obsèques qui ont lieu à l’esplanade du bâtiment du 30 juin.
Gabriel Kyungu wa Kumwanza, jadis à l'époque mobutienne, a entrepris une croisade d’une violence verbale inouïe contre les non ressortissants de l’ex Shaba. Selon lui, les non ressortissants du Katanga, singulièrement « Ba Kasaï », doivent quitter la province cuprifère. Un discours de haine tribal, un langage xénophobe et un prêche de violence, sont les expressions qui résument l’harangue du chef du parlement provincial. Ce discours est à la base d'une épuration ethnique qui a engendré des milliers des morts Kasaïens.
Notons que Gabriel Kyungu wa Kumwanza, président national de l’UNAFEC et président de l’Assemblée provinciale du Haut-Katanga était décédé le 21 août dernier à Luanda, en Angola où il avait été évacué pour des soins.
CC
C’est le mercredi 15 septembre à Kinshasa que la cession, essentiellement budgétaire, du Parlement a débuté. A cet effet, le gouvernement a déposé, dans le délai, le projet de loi des finances pour l’exercice 2022 (chiffré à 10 milliards USD), la loi des finances reddition des comptes de l’année 2020 ainsi que la loi rectificative 2021, à l’Assemblée nationale.
Les parlementaires auront à cogiter sur les mêmes priorités consignées dans le programme gouvernemental. A savoir, la sécurité, le secteur social, la santé, l’éducation, l’agriculture et le recensement prélude des élections de 2023 qui doivent être organisées dans les délais.
Pour Christophe Mboso, président de l’Assemblée nationale, « Fini la recréation », l’entérinement des animateurs de la CENI, un sujet qui fâche, doit être tranché au cours de cette cession. Tandis que son collègue du Sénat, Modeste Bahati, pense à la réforme de la chambre haute qui devra mieux intégrer les provinces.
Un climat lourd entoure cette rentrée parlementaire avec une pétition, initiée par des députés de l’ «Ensemble pour la République », qui vise la déchéance du président Mboso.
Les prochaines semaines seront déterminantes.
Ali Kalonga
Une vidéo, qui circule sur les réseaux sociaux, montre le journaliste Patient Ligodi d’Actualité.cd et correspondant de RFI à Kinshasa molesté par des policiers et embarqué dans une voiture de la Police nationale congolaise (PNC). C'était mercredi matin 15 septembre à Kinshasa lors de la marche avortée de Lamuka.
Le ministre de la Communication et porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, a protesté auprès du commissaire général de la PNC en demandant qu’une enquête soit diligentée à ce sujet et que les policiers coupables de brutalité envers le journaliste soient sévèrement punis.
Selon le témoignage de l’un de ses collègues qui l’accompagnait, Patient Ligodi tentait d’arracher une interview avec Martin Fayulu, lors qu’il a été appréhendé par des policiers.
Patient Ligodi a été libéré, mais certains de ses biens ne sont pas encore retrouvés.
RFI condamne fermement les violences policières et agissements liberticides subis par son correspondant Patient Ligodi, maintenant hors de danger.
De son côté, Tshivis Tshivuadi, au nom de son ONG JED (Journaliste en danger) proteste énergiquement et demande des excuses publiques du chef de la police de Kinshasa tout en réclamant des "mécanismes appropriés" pour éviter que pareil dérapage ne se reproduise plus !
CC
Martin Fayulu et Adolphe Muzito ont été embarqués de force par la police et leurs sympathisants dispersés à coups de gaz lacrymogènes, avant même le début de la marche initiée par la coalition Lamuka et le regroupement NOGEC. Cette situation s’est passée mercredi 15 septembre matin à la Place Pascal, dans la commune de Masina, dans l’Est de Kinshasa.
A Tshangu, des militants qui ont bravé l’interdiction de la police, ont été brutalisés et dispersés, selon le bilan partiel dressé par les organisateurs de cette manifestation. Il faut noter par ailleurs que plusieurs militants ont été interpellés, dont Prince Epenge, cadre de Lamuka.
Les organisateurs avaient projeté cette manifestation à travers le pays pour notamment exiger "la dépolitisation de la Commission électorale nationale indépendante (CENI)". En outre, le siège de Nouvel Elan d’Adolphe Muzito à Mbandaka (Equateur) a été saccagé au cours de la même matinée.
La vie à Kinshasa a tourné normalement en dépit des déclarations incendiaires des dirigeants de Lamuka. Par exemple, les bus de la Société de transport au Congo (TRANSCO) étaient visibles sur les artères de la capitale.
Le commissaire divisionnaire adjoint de la Police nationale congolaise (PNC) de Kinshasa, Sylvano Kasongo, avait prévenu mardi que toute personne qui tenterait ce mercredi de manifester sur la place publique trouverait la police sur son chemin.
Au terme de négociation avec les organisateurs, le gouverneur de Kinshasa, Gentiny Ngobila, avait en effet autorisé cette marche pacifique mais à la date du vendredi 17 septembre au lieu du mercredi 15 septembre comme initialement prévu.
radiookapi.net/CC
Les états généraux de l'Enseignement Supérieur et Universitaire ont pris fin ce mardi 14 septembre à Lubumbashi dans la province du Haut-Katanga. Après 4 jours des travaux organisés au sein de l'Université de Lubumbashi (UNILU) en perspective de requalifier et de redresser l'enseignement supérieur congolais, 329 recommandations ont été dégagées par les participants à ces assises à l'endroit de l'autorité publique. La recommandation principale est la généralisation du système LMD dès le début de l'année académique prochaine.
" Il s'agit de 329 recommandations formulées parmi lesquelles, la généralisation du système LMD dans l'ensemble de l'enseignement supérieur congolais, l'amélioration des conditions sociales des professeurs ainsi que des conditions d'études des étudiants, la restructuration de la coopération internationale et bien d'autres ", a dit le Prof Antoine Tshimpi, Coordonnateur des états généraux de l'ESU.
Il dit compter sur le volontarisme du ministre de l'ESU, Muhindo Nzangi pour avoir organisé ces états généraux tant attendus.
Pour sa part, le ministre de l'ESU a remercié tous les participants à ces assises, notamment les professeurs, la délégation de la présidence de la République. Il a promis d'appliquer au plus vite possible ces recommandations.
" J'ai lu vos résolutions et recommandations, leurs pertinences dénotent l'envie d'un réel changement à notre secteur. Pour les résolutions relevant de ma compétence dès demain les décisions seront prises. C'est pourquoi je vous demande d'aller vulgariser ces résolutions pour que les décisions n'apparaissent pas comme une surprise ", a-t-il dit.
Le patron de l'ESU a également rassuré sur l'application effective du système LMD (Licence, Maîtrise, Doctorat) dès le début de l'année académique prochaine.
" Vous m'avez demandé de généraliser le système LMD dès l'année prochaine, je vous dis que ça sera fait. Vous m'avez demandé de mettre en place une commission d'analyse et de vulgarisation du curricula d'enseignement en LMD, je vous rassure que dès jeudi cette équipe sera nommée ", a-t-il renchéri.
Notons que les travaux des états généraux se sont déroulés du 10 au 14 septembre à l'Université de Lubumbashi. Pendant quatre jours les experts dont les scientifiques, les administratifs et les politiques ont réfléchi dans plusieurs commissions dont celle du diagnostic du secteur, de la cartographie de l'ESU, du partenariat avec les entreprises, la numérisation du secteur et la mise en œuvre du système LMD. Des sessions d'échanges marquées par la participation des professeurs, des chefs des travaux, des assistants et des anciens ministres de l'ESU dont les professeurs Kambayi Bwatsha et Théophile Mbemba.
Jordan MAYENIKINI