×

Warning

JUser: :_load: Unable to load user with ID: 558
JUser: :_load: Unable to load user with ID: 820


Son livre-album et son spectacle marient les auteurs et les influence musicales. L’artiste y réaffirme son amour du Congo et de la poésie comme « acte de résistance » et brandit l’art comme « miroir et ciment de notre humanité ». Un spectacle à voir sur France 5 à 22h50 et sur le net. (Vidéos)

Le jeune homme a fière allure avec son couvre-chef rouge, son épée et son drap bleu sur fond de paysage incendiaire que l’on aperçoit au loin. Face à ce visage serein et déterminé, Abd Al Malik se souvient avoir ressenti comme un flash, un appel impérieux. Quelle serait la vie de ce jeune intrépide s’il avait grandi en 2020 en banlieue ? Ce tableau, découvert au hasard d’une déambulation au musée d’Orsay à Paris, frappe son imaginaire et lui rappelle que « le combat pour la liberté, la reconnaissance et le fait d’être en paix avec soi-même et les autres est permanent. »

Face à ce personnage qui défie les siècles, l’auteur se met à réfléchir: comment parler de la place de chacun dans la société ? La culture et l’éducation « comme ciment d’une identité collective », voilà une thématique qui résonne en lui. Surtout lorsque comme lui, on a longtemps fait partie du « peuple de la périphérie ».

Un livre, un CD,
un spectacle

Puisant dans ses souvenirs d’enfance, dans ses racines congolaises et son amour de la poésie et de la littérature, l’artiste à la fois poète, écrivain, metteur en scène et rappeur compose un long texte dans lequel il redit son amour de sa terre d’accueil et son rejet des discriminations et de l’intolérance. Admiratif de la modernité de ce Jeune Noir à l’épée, Abd Al Malik se fait l’écho de la colère sourde qui se propage au même rythme que la misère dans les cités-dortoirs de France et d’ailleurs. Le texte bientôt devient chanson.

« Comment pourrais-je m’aimer si sans cesse je dois lutter ? On prône la paix, pas l’épée » scande-t-il en chœur avec ses complices les musiciens Matteo Falkone et Bilal.

Apres le livre-album coédité par Flammarion, Présence africaine et le musée d’Orsay, Abd Al Malik conçoit un spectacle avec la complicité du chorégraphe Salia Sanou. Sur scène, Malik se glisse dans la peau du jeune guerrier peint par Pierre Puvis de Chavannes en 1850. Quatre danseurs pantalon noir, torse et pieds nus, habitent la scène avec lui et se font les interprètes d’un mal être lancinant. La chorégraphie du Burkinabé met en lumière les zones de fracture et la ligne pas si claire d’une société souvent naufragée.

Artiste en France, ses racines au Congo font d’Abd Al Malik un « homme-pont »

Tour à tour, Abd Al Malik évoque son rapport avec Les Autres et la façon dont les mots l’ont sauvé, réminiscence de ce passé tourmenté à Strasbourg avant qu’il ne soit saisi par une autre passion chronophage, celle de la littérature et de la poésie. « Partout où l’homme souffre, il me voit dans ses rangs. Et dire que nous étions pharaons au bord du Nil » rappelle-t-il, dénonçant la « haine de soi » qui dérive d’un certain type d’enseignement.

Fidèle à son auteur, le spectacle mêle slam, danse, lecture et fait sonner les notes de jazz et de rumba, de rap et de salsa avec les mots de Brel, Renaud, Baudelaire, Édouard Glissant et Léo Ferré.

Être Français avec des racines poussées ailleurs lui a donné l’envie d’être un « homme-pont pour créer du lien entre les êtres. » Résonne ainsi Gibraltar, l’hymne qui l’a fait connaître à l’international en 2006 auquel répond aujourd’hui La Vida negra imaginée avec la chanteuse Wallen. Il y est question de migrations, de Virgil, de Black Orpheus, de l’Aquarius et de Lampedusa, et de ces naufrages qui entachent notre expérience d’être humain.

L’auteur de Qu’Allah bénisse la France (2004) y confesse dans un souffle: « J’ai mal à l’Europe. » Avant d’interroger: «peut-on dire que le monde a changé si ta couleur de peau te met encore en danger ?»

En texte, en musique ou en mouvements, le Jeune Noir a l’épée invite chacun à « faire un, à faire peuple ». Tandis que sur scène s’impriment les mouvements fluides des corps ondulants, l’artiste rappelle une évidence: « les deux pires ghettos sont la haine et la violence. »

Mis en images par Julien Faustino, le spectacle, enregistré à l’Opéra comique, est à voir ce vendredi à 22h50 sur France 5 et reste disponible en ligne jusqu’au 26/03 sur France 5 et jusqu’au 20/11 sur France.tv.

Karin Tshidimba



Une bande dessinée d’Antoine Ozanam et Isabelle Dethan revient sur l’histoire méconnue de celui que l’on surnommait le « Nègre de la République », cité comme exemple par Obama dans son discours d’investiture.

Né à Matanzas (Cuba) le 8 novembre 1836, arrivé en France dix ans plus tard, Severiano de Heredia est fréquemment présenté comme « le premier maire noir de Paris ». L’expression est plutôt caricaturale et il faut reconnaître au scénariste Antoine Ozanam et à la dessinatrice Isabelle Dethan le mérite de repréciser bien des choses sur la carrière de ce « mulâtre » dans la France de la fin du XIXème siècle, avec leur bande dessinée Severiano de Heredia, élu de la République.

« Qui est l’homme que Barack Obama cite dans son discours d’investiture et considère comme un exemple à suivre ? » se sont demandé les auteurs. Leur réponse tient en 56 pages : ligne claire, approche chronologique et pédagogique, refus des simplifications.

L’ascension d’un coureur de jupons

L’on suit donc la trajectoire d’un homme de son temps, épris de modernité. Fils de Henri de Heredia et de Béatrice de Cardenas, « gens de couleur libre », filleul (ou fils selon certaines rumeurs…) de Ignacio Heredia Y Campuzano, Severiano de Heredia nait dans l’opulence – sa famille est propriétaire d’une plantation et possède des esclaves. Envoyé en France à l’âge de dix ans, Severiano y fait de brillantes études au Lycée Louis-le-Grand où il remporte, en 1855, le grand prix d’honneur.

Dethan et Ozanam racontent un jeune homme beau parleur, dilettante, coureur de jupons et dandy qui finit par se décider pour une carrière de journaliste. Son talent comme son goût de l’intrigue et de la chose publique lui permettent de gravir rapidement les échelons, de rejoindre la loge « L’étoile polaire » du Grand Orient de France et de s’intégrer habilement dans les milieux politiques. Marié à Henriette Hanaire en 1868, il obtient sa naturalisation française deux ans plus tard, en 1870, au prix de savants calculs stratégiques.

Les auteurs de la bande dessinée n’hésitent pas à souligner les contradictions d’un homme aux idées libérales, mais issu d’une classe aisée. Un proche le conseille ainsi : « Si je puis vous parler sans détour… votre situation est quelque peu fâcheuse. Votre domaine aux Antilles exploite toujours des esclaves. Si vous voulez faire carrière en politique, je vous conseille de faire le ménage avant. Ce genre de… casseroles est exactement ce dont vous n’avez pas besoin ! » Réponse de l’intéressé : il est allé plaider à Madrid pour l’abolition de l’esclavage dans les colonies espagnoles… et pense vendre ses esclaves (… et non les affranchir !).

« Severiano de Heredia, élu de la République », d’Antoine Ozanam et Isabelle Dethan, Passés/composés biopic, 60 pages, 14,90 euros.

Laïcité et bibliothèques municipales

En 1873, engagé sous les couleurs républicaines, tendance radicale, Severiano de Heredia est élu au conseil municipal de Paris pour le quartier des Ternes et devient, six ans plus tard, président du conseil municipal de Paris. Ce poste est en fait essentiellement honorifique et limité à un an. De Heredia n’a en aucun cas les mêmes pouvoirs qu’un maire de Paris actuel. Tout l’intérêt de la bande dessinée est d’aller au-delà de ce cliché de « premier maire noir » en s’intéressant au réformisme social de l’édile. Certes, il s’est tenu loin de Paris au moment de la Commune (mars à mai 1871), mais une fois au pouvoir, il multiplie les initiatives sociales, comme la création des coopératives ouvrières, la défense de la laïcité et surtout la mise en place des bibliothèques municipales.

En 1881, Severiano de Heredia est élu à la chambre des députés (Union républicaine) comme député de la Seine… et perd au même moment son fils de 12 ans, Henri. « Et maintenant… maintenant, tout ce que je veux, c’est qu’il puisse avoir un enterrement laïque, sans passer par l’église. C’est ma façon de rendre hommage à la prunelle de mes yeux autant qu’aux lois que vient de faire passer Jules Ferry », dit-il alors. Réélu sous l’étiquette Gauche radicale, il devient ministre des Travaux public sous le gouvernement de Maurice Rouvier (IIIème République), poste qu’il occupera de mai à décembre 1887.

Favorable à la colonisation

Les auteurs, encore une fois, le présentent comme un homme pétri de contradictions : écœuré par l’exposition universelle de 1889 et ses zoos humains, blessé par les insultes racistes qu’il reçoit fréquemment (« Député chocolat », « Nègre de la République », « Nègre négrier fils d’une esclave et d’un bourgeois juif allemand »…), De Heredia n’en reste pas moins favorable à la colonisation.

Le gouvernement auquel il appartient œuvre à la laïcisation des hôpitaux et des cimetières, autorise le divorce. À titre personnel, le ministre fait voter la loi des réseaux métropolitains, se prononce pour la réduction du temps de travail des enfants de moins de 12 ans à 10 heures par jour et s’oppose au général Boulanger. En vain, il est battu aux élections de 1889 et 1893 par le candidat boulangiste Charles Le Senne.

HEREDIA NE FUT PAS VRAIMENT « PREMIER MAIRE NOIR DE PARIS »

Dethan et Ozanam accompagnent leur personnage après la fin de sa carrière politique : il le présente aussi comme un entrepreneur en avance sur son temps qui, en 1895, s’associe à Louis Antoine Krieger, pionnier de la voiture électrique, pour fonder la Société civile des voitures électriques, système Krieger… Severiano de Heredia meurt le 9 février 1901, terrassé par une méningite. Il est enterré au cimetière des Batignolles, quartier dans lequel une rue porte son nom depuis le 10 septembre 2013 grâce à l’initiative de l’élu socialiste Lamine Ndaw.

Il faut relire l’histoire de Heredia, aujourd’hui : ne serait-ce que pour éviter de lui coller l’étiquette de « premier maire noir de Paris», qu’il ne fut pas vraiment, et rendre justice à son humanité comme aux combats qu’il mena.

Severiano de Heredia, élu de la République, d’Antoine Ozanam et Isabelle Dethan, Passés/composés biopic, 60 pages, 14,90 euros.

source: jeuneafrique.com



Hier, la situation à Vitshumbi dégenerait. Les manifestants dont les armateurs, les pêcheurs et autochtones du milieu on déposé un mémorandum auprès du fonctionnaire délégué du gouverneur pour dénoncer la substitution de la copevi au gouvernement, l'excès de zèle de la part de la copevi, la spoliation des terres de vitshumbi au mépris des autochtones, le dédoublement des numéros des armateurs normaux et le frein au développement du milieu.
Sur ce, les manifestants viennent de demander :
-  tout agent de la copevi de quitter vitshumbi dans 48 heures à compter dès le dépôt du memorandum, la résistance sera considérée comme une menace, et le concerné subira la colère de la population.
-  Le déplacement du siège social de la copevi dans un bref délai.
-  La collaboration avec le gouvernement pour une meilleure gestion de vitshumbi et du lac Édouard.

- La démission immédiate du représentant du comité des pêcheurs.

Il est à signaler que le président du comité de pêcheurs vient de fuir via une pirogue motorisée car il est accusé de comploter avec la copevi pour faire régner le chaos à vitshumbi.

Une pirogue vient d'être brûlée par les manifestants devant le bureau du comité de pêcheurs, et les manifestants organisent un réveillon devant le bureau de la copevi pour se rassurer de l'application de leurs recommandations. A suivre !

Gloire Malthus



Il y a cinq ans était signé l’accord de Paris sur le climat négocié pendant la COP21. Le climat reste un sujet très important, puisque malgré le Covid, selon une étude parue il y a un mois, le climat reste la priorité numéro 1 des Français. Pourtant, pendant longtemps les chrétiens ne se sont pas sentis concernés par cette question. Pourquoi ?

Il y a plusieurs raisons à cela: l’écologie politique s’est parfois construite en réaction au christianisme, pour des raisons historiques et sociologiques. Les chrétiens ont en effet été accusés d’être à l’origine de la crise environnementale et les écologistes ont parfois cherché dans les religions orientales ou dans le New Age des réponses aux questions qu’ils se posaient. Sur de nombreux sujets de société, les écologistes adhérents à des partis politiques comme eEurope Ecologie Les Verts » se retrouvent donc souvent à l’exact opposé des positions évangéliques. C’est le cas pour l’écologie mais aussi pour tout un ensemble de sujets comme le mariage des homosexuels ou la question israélo-palestinienne.

Une certaine méfiance pour la science et les experts – liée notamment au rejet de la théorie de l’évolution – conduit aussi certains Chrétiens à rejeter le consensus scientifique autour du changement climatique. D’autant que la Bible donne de nombreux exemples de prophètes ayant eu raison seuls contre tous (voir les exemples d’Elie dans 1 Rois 18 ou de Michée dans 2 Chroniques 18). D’autres Chrétiens, tout en ne niant pas la réalité du problème environnemental, considèrent que ce n’est pas la mission de l’Eglise de s’en préoccuper. Cette conviction peut être parfois renforcée par la croyance que la terre sera détruite à la fin des temps ; il ne servirait donc à rien de s’efforcer d’en prendre soin (cette dernière assertion est largement discutable car pour prendre une analogie, je n’ai jamais entendu de pasteur affirmer: « puisque mon corps va être détruit en mourant, je peux fumer, boire et me droguer sans retenue »…).

Mais les choses sont en train de changer. Dès le début de la prise de conscience de la crise environnementale, des chrétiens ont été des lanceurs d’alerte sur ces questions, comme par exemple Francis Schaeffer, ou Peter Harris, fondateur de l’association A Rocha au début des années 1980 qui a souhaité s’engager concrètement pour la protection de la création par du travail de terrain. De plus en plus de chrétiens prennent aujourd’hui conscience des enjeux, notamment climatiques et veulent agir. La publication en 2015 de l’encyclique du pape François consacrée à l’écologie, Laudato si, a mobilisé l’église catholique. Mais dans les autres milieux chrétiens aussi, les choses bougent. Car prendre soin de la création de Dieu apparaît de plus en plus clairement comme un mandat biblique. En effet, comment est-il possible de dire qu’on aime Dieu et qu’on aime son prochain – les deux plus grands commandements selon la Bible – si on laisse détruire la planète ? Et comment se montrer indifférents à l’angoisse d’une partie de nos contemporains face à la crise environnementale et aux risques d’effondrement auxquels nous faisons face ? Se détourner de cette question, ne serait-ce que d’un point de vue pastoral, serait éloigner encore un peu plus l’Eglise d’une société qui remet déjà souvent en cause sa pertinence.

Alors, que pouvons-nous faire ? La crise environnementale n’est que le symptôme d’un mal plus profond bien connu des Chrétiens sous le nom de « péché ». La crise est avant tout une crise spirituelle: nous nous sommes laissés aller (y compris nous, les chrétiens) à une idolâtrie, celle de l’argent et de la consommation ; à cause de notre péché, « la création tout entière soupire et souffre comme dans les douleurs de l’enfantement » (Romains 8:22).

La première chose est de prendre un temps de pause – toujours bienvenu dans nos vies souvent frénétiques – pour prier et demander à Dieu pardon, et l’implorer de venir à notre secours devant une crise que nous ne pouvons pas résoudre (Romains 10:13, 2 Chroniques 7:14…). Car ce n’est pas nous qui allons « sauver la planète ». Nos prières sont importantes pour Dieu. Il est ainsi possible de rejoindre le réseau de prière pour la création, pour recevoir une prière quotidienne sur laquelle s’appuyer pour l’intercession au sujet de l’environnement. Une fois pris ce temps avec le Seigneur, il sera temps d’agir, et cela de multiples manières. En commençant par prendre conscience de son empreinte écologique, en s’informant sur ces sujets, et en modifiant nos comportements. Vous pouvez rejoindre des mouvements qui visent à s’engager comme le label « église verte » ou le réseau des Ambassadeurs d’A Rocha qui sera lancé officiellement début janvier.

Jean-François Mouhot
Directeur National
A Rocha France



L'honorable Patrick Munyomo dénonce un complot sur fond de corruption. 

Alerté sur une cabale montée de toute pièce visant la déstabilisation de la province du Nord Kivu, l'honorable Patrick Munyomo alerte sur le danger de cette démarche teintée de corruption. 

" Nous dénonçons le complot de quelques élus utilisés pour déstabiliser la province du Nord kivu, en initiant une motion de défiance contre le Gouverneur Carly Nzanzu Kasivita

qui travaille selon la vision du Chef de l'État", dénonce l'élu du Nord Kivu, avant de poursuivre, « non aux règlements de compte en RDC ». 

D'après des sources concordantes contactées par Africamedias plus, huit députés provinciaux auraient reçu chacun 8000 dollars pour faire tomber le gouverneur Carly Nzazu, pourtant admiré par l'ensemble de la population Kivucienne pour son savoir-faire. 

Résolument engagé et fidèle à ses convictions, l'honorable Patrick Munyomo apporte son soutien indéfectible au gouverneur du Nord Kivu, et se dit déterminé à barrer la route aux ennemis du peuple. 

Par Dieudonné Mango



Alors que les combats se poursuivent dans la région du Tigré au nord de l’Éthiopie, l’ordre salésien n’a eu aucun contact avec 25 prêtres qui travaillent dans la région. 

Au moins 25 missionnaires salésiens sont bloqués sans communications dans la région du Tigré, au nord de l’Ethiopie, zone marquée par des affrontements entre militaires éthiopiens et miliciens du Front de libération populaire du Tigré.

La congrégation des salésiens, dont le nom évoque Saint-François de Sales, est présente sur les cinq continents et a pour vocation de donner une éducation à la jeunesse. Les 25 salésiens dont la congrégation est actuellement sans nouvelles, exercent des activités autour de l’évangélisation et de l’éducation au sein de quatre communautés de la région.

Les combats dans cette région de l’Éthiopie ont commencé le 4 novembre dernier lorsque le Premier ministre Abiy Ahmed a lancé une action militaire contre le Front de libération du peuple du Tigré. D’après UCA News, des milliers de personnes sont mortes, des dizaines de milliers ont fui vers le Soudan voisin et des millions de migrants sont en situation d’urgence et ont besoin d’assistance.

L’Agence Fides rapporte les propos d’un salésien d’Addis-Abeba qui dénonce une « situation très tendue » et explique que toutes les communications avec la région du Tigré sont coupées.

« La situation est très tendue; tout peut arriver d’un moment à l’autre et nous n’aurons aucune information car tout a été coupé – internet et téléphone. »

D’après le prêtre, le dernier contact qu’ils ont eu avec  la seule communauté encore joignable, remonte à 10 jours.

« Le dernier contact que nous avons eu avec l’un d’eux remonte à 10 jours – avec les autres, cela n’a pas été possible – et ils ont dit que les biens essentiels comme l’électricité, le gaz et la nourriture commencent à se raréfier. »

Parmi ces 25 missionnaires, se trouve le prêtre Alfredo Roca âgé de 87 ans, qui a l’expérience de ce type de situation puisqu’il était déjà présent à l’époque de la « guerre contre le gouvernement communiste de Mengistu et au cours du conflit avec l’Érythrée » a ajouté le prêtre d’Addis-Abeba.

« Il est là depuis très longtemps, étant arrivé dans les années 1980. Il avait déjà été présent durant la guerre contre le gouvernement communiste de Mengistu et au cous du conflit avec l’Erythrée et malheureusement il a beaucoup d’expérience de ces situations. »

Source : Infochretienne.com



Pour trouver une solution judicieuse, il faut concilier les intérêts, pas les positions.

Vouloir nommer un informateur pour avoir la majorité au parlement, la destitution de la présidente de l’Assemblée Nationale de la RDC Jeanine MABUNDA réussie, la démission du gouvernement et/ou la destitution du président du sénat qui s’annonce croyant déboucher au déboulonnement de l’ancien régime de Joseph KABILA..., cela ne signifie pas conduire une politique en faveur du peuple congolais.

Comme le nœud du problème à cette crise politique entre le FCC et le CACH est le partage ou la répartition des sièges constitutionnels, le président Félix TSHILOMBO peut mettre fin à cette crise de l’ordre institutionnel sans faire la guerre à FCC ni mettre en place un gouvernement d’union sacrée issu des consultations nationales qui sera composée des opportunistes et faiseurs de l’argent en République démocratique du Congo.

Vouloir gagner parvient bien souvent à susciter en face de vous des réactions d’une égale dureté qui vous épuiseront, vous laisseront à court d’arguments et finiront par détériorer vos relations.

Les enjeux en République démocratique du Congo sont tel, qu’il me semble qu’il faudrait même remettre en cause tout notre mode de gestion de la république, notre mode de scrutin démocratique, etc. Mais les richesses du Congo, sa position stratégique, son potentiel agricole, énergétique, etc. … me font croire qu’on ne nous laissera pas diriger notre pays tant que l’on n’a pas acquis la maturité nécessaire !!! Et comme le président Félix est arrivé à la magistrature suprême par la combinaison favorable de beaucoup de facteurs, il lui faut d’exploiter les différences pour rechercher des avantages mutuels et utiliser des procédures originales pour résoudre l’énigme de la gouvernance congolaise.

Procédure à un texte unique consiste à exclure les trucages et les attitudes théâtrales mais plutôt à obtenir ce que l’on est en droit d’atteindre sans perdre sa dignité ni menacer celle d’autrui qui favorise l’honnêteté.

Une nouvelle vision pour reconstruire la RDC

S’engager dans un tournant décisif démocratique signifie sortir de l’ordinaire et mettre en place une démocratie rénovée pour tenter de retisser un lien de confiance entre le peuple et ses représentants. En tant que leader politique, le président Félix n’a pas besoin ou le désir de mettre une idéologie d’Etat basée sur le modèle étranger ou être enchainé à un joug idéologique. Il peut dévoiler « une nouvelle vision sous un éclairage de réflexion philosophique ». Penser à mettre en place un « nouveau programme » qui permettrait de remédier au fléau. Pas se servir des prétextes pour liquider les institutions établies aux termes des dernières élections du 30 décembre 2018. Le peuple congolais a besoin du changement, un changement réel, un changement des structures. Il ne peut plus supporter ce système dans ce pays.

Parlant d’un nouveau programme, cela signifie tout simplement de penser à revoir la répartition des sièges constitutionnels dans ce pays. Ce nouveau programme prône une organisation adaptée aux réalités du pays et guidée par la préoccupation d’éradiquer tous les dysfonctionnements existant dans ce pays et rapproche le pouvoir.

Par exemple, on pourrait avoir dans la classe politique congolaise :

  • Le président de la république ;
  • Et son premier ministre ;
  • Le président est appuyé par un Bureau Technique composé de 8 personnes expertes en suivi-évaluation (Œil de l’Etat) sous la supervision d’un Directeur national et assisté par 15 conseillers dans différents domaines préétablis au lieu d’aligner 721 personnes dont 54 conseillers spéciaux qui ont donc un rang de ministre. L’élévation des assistants, secrétaires particuliers et conseillers du président Félix TSHISEKEDI au rang de membres du gouvernement pour mettre le staff à l’abri de la corruption, est un argument qui est loin de convaincre le peuple congolais ;
  • Le parlement pourrait être composé de 42 parlementaires sous l’autorité du président du parlement au lieu de 500 parlementaires qui sont là pour se quereller et se bagarrer pour une question d’un poste mais quand il s’agit de plaider sur une cause noble du peuple congolais, ils restent muets et inactifs ;
  • Le Sénat pourrait être constitué par 21 sénateurs au lieu de 101 dans le gouvernement en place, répartis sur 6 provinces au lieu de 26 et présidé par le président du Sénat. Ces provinces seraient : Bas- Congo plus la ville de Kinshasa, Equateur, Bandundu, Katanga, Kasaï, Kivu et Province Orientale;
  • Le gouvernement en place pourrait être formé par 19 ministres et 6 Vice-ministres au lieu de 64 ministres et 64 sous-ministres ;
  • Le gouvernement provincial peut être constitué par les chefs coutumiers, les leaders économiques et leaders communautaires. Conscient du rôle que jouent les chefs coutumiers dans notre pays, il faudrait mettre sur pied une politique susceptible de les intégrer dans le processus de développement et de prise des décisions. Quant aux gouverneurs de province, ils peuvent être choisis dans chaque province par le peuple au suffrage universel ;
  • Enfin les cours et tribunaux.

Préoccupé par le volume de la masse salariale, nous recommandons de réduire les trains de vie des institutions pour permettre que cette quotité soit versée aux priorités : l'éducation, la santé et plus particulièrement au paiement de salaires de nos vaillants soldats et fonctionnaires de l’Etat.

Par Didier Amani SANGARA, analyste indépendant

 



Dans son discours de ce dimanche, le Président Tshisekedi a annconcé qu'il nommait un informateur pour trouver une nouvelle majorité à l'assemblée nationale et cela à l'issue des consultations de novembre pendant lesquelles le Président Tshisekedi s'est rendu à l'évidence que " les uns et les autres partagent largement avec moi les mêmes aspirations pour notre pays ; tous veulent voir émerger un Congolais nouveau pour un Congo debout, entamant résolument sa marche vers le progrès ". 

Nous vous proposons ci-dessous l'intégralité de son discours.  

Congolaises, Congolais, mes Très Chers Compatriotes, 

Comme je vous l’ai promis le 23 octobre dernier, Me voici devant vous pour vous rendre compte du résultat des consultations que j’ai engagées depuis le 2 novembre dernier, ainsi que des décisions qui en découlent. 

Près de trois semaines durant, avec les représentants des différentes forces politiques et sociales du pays, j’ai eu le privilège d’aborder les sujets les plus préoccupants pour l’avenir de notre pays. J’ai recueilli des mémorandums, cahiers de charges, notes, projets et autres courriers aussi bien individuels que collectifs. 

J’ai été impressionné par la clarté des analyses et recommandations de mes différents interlocuteurs. 

Une fois de plus, j’ai ressenti l’immense douleur, doublée de révolte, de mes compatriotes face à la situation d’instabilité et de guerre larvée qui perdure dans une partie du pays ; j’ai été anéanti par les témoignages renouvelés des victimes d’atrocités ; j’ai mesuré la soif, exprimée par tous, d’une démocratie exemplaire et d’un véritable État de droit; j’ai compris que notre peuple et la majorité de ses élites, ne supportent plus d’être pris en otage par le cancer de la corruption, des traitements discriminatoires, des discours creux et démagogiques ; J’ai ressenti la lassitude de nombre d’entre vous, toujours plus impatients de voir des résultats concrets sur le front socioéconomique changer leur quotidien et celui de leurs enfants. J’ai pris bonne note des attentes précises de chaque catégorie consultée, ainsi que celles spécifiques aux différentes provinces. 

J’ai aussi été marqué par votre reconnaissance des efforts consentis pour trouver des solutions aux multiples problèmes auxquels nous faisons face. J’en suis d’ailleurs ragaillardi. 

À tous ceux que j’ai eu l’honneur de rencontrer, j’adresse mes remerciements les plus patriotiques. Je remercie également chacun d’entre vous qui n’avez pas pu participer directement à ces consultations, mais qui avez manifesté un grand enthousiasme pour cet exercice démocratique. 

Je suis très fier de constater que les uns et les autres partagent largement avec moi les mêmes aspirations pour notre pays ; tous veulent voir émerger un Congolais nouveau pour un Congo debout, entamant résolument sa marche vers le progrès. 

Mes chers compatriotes, 

La responsabilité qui est la mienne est de rassembler tous les Congolais et de les faire progresser. Le devoir constitutionnel qui m’incombe est celui d’être le garant de la Nation et d’assurer le bon fonctionnement des institutions de la République. 

Nous traversons en cette période un tournant décisif de notre construction démocratique. Ce moment nous confère un devoir collectif ; celui du sursaut ! Un vrai sursaut démocratique, que nous devons porter partout sur notre territoire, pour anéantir les desseins des cyniques, pour réveiller les somnambules, et pour barrer le passage à celles et ceux qui portent la haine et la honte dans notre pays. Je veux le faire avec vous, autour de valeurs, de principes et d’actions. Actions pour le redressement moral de notre Nation, pour sa réhabilitation sécuritaire, économique et sociale. Pour atteindre chaque Congolais dans son vécu quotidien, et que, in fine, personne ne soit laissé pour compte. 

Mes chers compatriotes, 

Je vous ai consulté et vous m’avez parlé. 

De tout ce qui m’a été rapporté, individuellement ou collectivement, il se dégage une large convergence des vues au niveau national sur les questions essentielles. 

Vous m’avez parlé de la paix et de la sécurité, j’ai retenu comme propositions : 

- Etablir une administration appropriée dans les zones en proie à l’instabilité et aux conflits (Cas de Beni et Butembo notamment) ; 

- Impliquer davantage les communautés des zones affectées dans les processus de pacification ; 

- Proscrire strictement l’incorporation des rebelles au sein de l’armée régulière ; 

- Appliquer rigoureusement les dispositions pénales contre le viol ; 

- Lancer dans les meilleurs délais la campagne tolérance zéro contre les violences basées sur le genre ; 

- Consacrer plus de ressources à la prise en charge des victimes d’atrocités ; 

- Exercer notre devoir de mémoire par des symboles, actes et initiatives pérennes, afin que de telles calamités ne se reproduisent plus ; 

- Recourir aux instruments de justice transitionnelle pour bâtir le chemin de la réconciliation et de la paix ; 

- Obtenir de la communauté internationale et des Nations unies en particulier, le soutien à l’initiative visant l’établissement d’un tribunal pénal international et de chambres spécialisées mixtes en RDC ; 

- Poursuivre la réforme de l’armée, de la police et des services spécialisés ; 

- Obtenir la levée de l’embargo contre la RDC en matière d’achat d’armes et autres équipements militaires ; 

- Revoir les lois qui tendent à protéger tous ceux qui ont commis des crimes graves se rapportant aux droits de l’homme et autres crimes économiques ; 

- Accroitre les programmes de stabilisation visant l’orientation des démobilisés vers des activités économiques et d’intérêt public, loin du métier des armes ; 

- Réorganiser les marchés locaux des minerais afin de réduire le lien entre conflits armés et exploitation minière ; 

- Elaborer et mettre en œuvre un plan de rapatriement urgent des Mbororo dans leur pays d’origine ; 

Sur le renforcement de la démocratie et l’État de droit, j’ai noté qu’il faut : 

- Mettre fin à l’Accord de coalition CACH-FCC, considéré comme la raison principale à la base du blocage actuel ; 

- Assurer et pérenniser l’alternance démocratique au sommet de l’Etat ; 

- Opérer, sur la base d’un large consensus, des réformes constitutionnelles portant sur le mode de scrutin ou le seuil minimum aux élections législatives nationales, la rétrocession aux provinces afin de rendre effective la décentralisation, la loi sur la nationalité afin de permettre aux nombreux concitoyens de la diaspora de conserver, selon le cas, la nationalité congolaise d’origine ; 

- Ouvrir un débat en vue de la réintroduction de l’élection présidentielle au suffrage universel direct à la majorité absolue (2 tours) et, le cas échéant, verrouiller ces dispositions dans une révision constitutionnelle ; 

- Réhabiliter les partis politiques dans leur rôle de principaux moteurs de la démocratie et acteurs de la vie parlementaire, en lieu et place des regroupements politiques, conformément à l’esprit et à lettre de la Constitution, notamment son article 6 ; 

- Réduire la taille du gouvernement ; 

- Accorder à chaque groupe parlementaire constitué au sein des 2 chambres, des plages horaires gratuites et équitables au sein de la chaine de télévision publique parlementaire, pour y défendre ses opinions, idées ou activités ; 

- En 2023, organiser les premières élections locales en même temps que les élections nationales ; 

- Changer le mode de scrutin des Gouverneurs de provinces et des Sénateurs ; 

- Accélérer la désignation du porte-parole de l’opposition ; 

- Supprimer le Ministère de la Décentralisation et réintégrer sa fonction au sein du Ministère de l’Intérieur ; 

- Dépolitiser l’Administration du territoire en privilégiant les critères d’ancienneté et de compétence dans les nominations des administrateurs des territoires, ainsi que la promotion des non originaires ; 

- Procéder à l’identification des citoyens congolais et étrangers résidents, et délivrer les nouvelles cartes d’identité sécurisées avant fin 2022 ; 

- Assurer le vote pour les congolais de l’étranger aux prochaines élections nationales ; 

- Créer des sièges pour les congolais de l’étranger à l’Assemblée nationale ; 

Pour organiser des élections crédibles dans le délai constitutionnel, vous avez souligné l’urgence de : 

- Réaliser le recensement de la population dans des délais raisonnables ; 

- Réformer la loi électorale et la CENI avant la désignation de ses membres ; 

- Constituer des provisions budgétaires annuelles pour le financement de la CENI. 

Sur l’indépendance et la bonne administration de la justice, vous avez relevé qu’il faut : 

- Mettre en place un programme de recrutement de nouveaux magistrats et de formation continue intensive pour les magistrats en fonction ; 

- Améliorer les conditions de vie et de travail des magistrats et sanctionner sévèrement les magistrats qui abuseraient de leur position ; 

- Renforcer le respect de la loi, intensifier la lutte contre la corruption et autres antivaleurs, ainsi que la lutte contre la criminalité économique, notamment par la création d’un parquet financier ;

- Protéger, par une loi, les lanceurs d’alerte, en vue de juguler l’enrichissement sans cause ;

- Procéder à la mise en place des responsables de la Cour des comptes et à la prestation de serment de ses magistrats ; 

- Initier et poursuivre les enquêtes judiciaires sur différents dossiers. 

Parlant de l’amélioration des finances publiques et du climat des affaires, vous avez suggéré qu’il faut : 

- Intensifier les efforts visant une meilleure cohérence fiscale et traquer tous les abus préjudiciables à l’efficacité et au climat des affaires ; 

- Mettre fin à l’impunité et renforcer la législation pénale afin que tout détournement en bande organisée de la paie des fonctionnaires, civils ou militaires, soit assimilé à un acte de haute trahison et sévèrement puni ; 

- Réduire le nombre et le volume de nos représentations diplomatiques à l’étranger et les renforcer en capacités humaines en matière de coopération économique et partenariats. 

- Réduire le train de vie des institutions politiques et interdire strictement toute augmentation des salaires en leur sein, jusqu’à la réalisation intégrale du Contrat social de l’innovation, dit Accord de Mbudi, qui tarde à se matérialiser depuis sa signature en 2004 ; 

- Mettre en place un système de déclaration annuelle d’impôts pour les personnes physiques ; 

- Réformer les lois et règlements sur les exonérations et les compensations fiscales et parafiscales ; 

- Opérationnaliser effectivement l’identifiant fiscal unique pour les personnes physiques et morales ; 

- Renforcer la synergie entre les régies financières, et accroitre le recours à la digitalisation, en vue de mieux maitriser la base fiscale et mieux combattre la fraude ; 

- Sécuriser les contrats et le droit de propriété, en particulier en ce qui concerne les titres fonciers et immobiliers ; 

- Combattre l’évasion des primes d’assurance et instaurer un système de pénalités dissuasif ; 

- Renforcer le contrôle des structures des prix des produits de base et sanctionner toutes les formes d’abus conduisant à des hausses injustifiées des prix au consommateur ou un manque à gagner à l’État ; 

- Créer une véritable banque nationale de développement ; 

- Créer une banque agricole en vue de répondre aux besoins spécifiques de financement de ce secteur ; 

- Créer une banque de l’habitat en vue de promouvoir le crédit hypothécaire en RDC ; 

- Accélérer la mise en place de dispositifs de contrôle en vue de mettre fin au coulage des recettes à nos différentes frontières ; 

- Faire émerger au budget de l’État certaines catégories de recettes, notamment les bonus, réalisés par les entreprises étatiques ; 

- Poursuivre la politique de stabilité du cadre macroéconomique. 

Pour mieux planifier notre développement et bâtir nos infrastructures, vous avez souligné la nécessité de : 

- Procéder sans délais à la revue du Plan National Stratégique de Développement (PNSD) afin de l’actualiser, le rendre plus centré, plus opérationnel et l’assortir d’une liste de projets et actions prioritaires ; 

- Doter chaque province d’un Plan de développement provincial cohérent, en phase avec les priorités nationales et assorti des capacités pour sa mise en œuvre ; 

- Réécrire la loi sur le petit commerce, afin de garantir l’exclusivité aux nationaux ; 

- Valoriser et protéger nos actifs miniers, grâce à un programme de certification minière, en vue de mieux soutenir le financement de nos infrastructures et la mise en valeur de notre économie ; 

- Construire davantage de logements sociaux ; 

- Renforcer les règles de construction et d’urbanisation ; 

- Renforcer la lutte anti érosions sur l’ensemble du territoire ; 

- Réformer la loi sur les marchés publics pour la rendre mieux adaptée aux contraintes et spécificités nationales et faciliter l’exécution rapide et fiable des projets ; 

- Finaliser le cadre légal de mise en œuvre des Partenariats Public Privé pour permettre l’accélération des réformes et des grands projets de développement du pays ; 

- Renforcer la culture et la pratique de l’évaluation à tous les niveaux, y compris pour les membres du gouvernement central, les gouvernements provinciaux et les mandataires publics ; 

- Fixer des objectifs précis de desserte des populations en eau potable, en énergie électrique, en infrastructures de transport, et en assurer un suivi rapproché au plus haut niveau du Gouvernement ; 

- Promouvoir l’écologie et la protection de l’environnement ;  

- Organiser dans les tous prochains mois, dans un format à définir, une conférence des bailleurs de fonds publics et investisseurs privés, pour la mise en œuvre rapide et efficace des priorités nationales. 

Afin de promouvoir l’émergence d’un congolais nouveau en investissant davantage dans le capital humain vous avez proposé de : 

- Concrétiser la promesse de la couverture santé universelle par sa mise en œuvre immédiate et progressive ; 

- Construire et réhabiliter les hôpitaux et les centres de santé ; 

- Financer les recherches médicales et médicinales, promouvoir l’industrie pharmaceutique locale et le recours aux médicaments génériques ; 

- Assurer un suivi plus rigoureux de la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement primaire et la suppression de la prise en charge par les parents et en rendre régulièrement compte ; traquer et punir sévèrement tous les abus et actes de sabotage dans ce domaine ; 

- Combattre la corruption dans les écoles, instituts supérieurs et universités ; 

- Rendre efficace le cadre déontologique des enseignants ; 

- Améliorer la condition de l’enseignant ; 

- Promouvoir l’enseignement technique et professionnel par un dialogue renforcé et des actions concertées avec les acteurs du secteur privé et de la société civile ; 

- Redynamiser le système de gestion des bourses d’études nationales et internationales ; 

- Réviser les programmes scolaires de l’enseignement national ; 

- Promouvoir la culture, les arts et les sports comme vecteur de modélisation d’un homme congolais nouveau en investissant notamment dans les infrastructures et la réhabilitation de l’économie culturelle. 

Pour donner de l’emploi et une vraie perspective de vie à la jeunesse, vous avez suggéré de : 

- Combattre l’exclusion, l’extrême pauvreté et la vulnérabilité partout où elles se manifestent, car les enfants et les jeunes en sont les principales victimes ; 

- Mettre en place, avec les autorités provinciales et locales, une véritable politique multidimensionnelle de lutte contre le désœuvrement des jeunes et le phénomène des enfants des rues ; 

- Mettre en place, conjointement avec le secteur privé, un programme visant la mise à niveau, la diversification et le développement de l’offre de formation professionnelle (y compris l’entrepreneuriat) sur toute l’étendue du territoire national ; 

- Accélérer la mise en place du Fonds de garantie pour les jeunes entrepreneurs ; 

- Garantir, par la loi, un quota de participation des jeunes entrepreneurs aux grands marchés publics ; 

- Adopter, sans délais, le projet de loi révisant la loi agricole de 2013 ; 

- Faciliter l’accès au foncier agricole pour les jeunes producteurs ruraux ; 

- Faciliter aux jeunes l’accès aux différentes formes de crédit à des conditions avantageuses. 

Quant à la promotion des droits de la femme, vous avez insisté sur la nécessité de : 

- Renforcer les incitations en faveur d’une plus grande participation des femmes aux compétitions électorales ; 

- Veiller à une meilleure représentation des femmes au sein des instances dirigeantes des entreprises et institutions publiques ; 

- Promouvoir, par des initiatives spécifiques, l’entreprenariat des femmes. 

Mes chers compatriotes, 

L’engouement suscité par les consultations ayant dépassé toutes les prévisions, je ne saurai être exhaustif dans cette énumération. Qu’à cela ne tienne, toutes ces attentes, ces interrogations, ces inquiétudes, cette lassitude, cette colère exprimée, mais aussi les sujets de satisfaction, ont été pris en compte et ont fait l’objet de ma profonde réflexion. J’en ai retenu que d’une part, le Gouvernement de coalition institué au lendemain de l’alternance politique intervenue en janvier 2019 n’a pas permis de mettre en œuvre le programme pour lequel vous m’aviez porté à la magistrature suprême, et que d’autre part, il n'a pas été capable de répondre aux attentes et aux aspirations de notre peuple. 

Vous avez un rôle immense pour aider à corriger les excès du passé, et veiller à ce que nous ayons un Congo plus efficace, plus démocratique. Nous y œuvrerons ensemble. 

Aussi devons-nous cultiver chaque jour et à chaque instant le vivre ensemble sur des valeurs d’égalité de traitement entre les citoyens, d’équité et de solidarité dans le partage des richesses nationales, ainsi que de justice pour tous. 

Nous devons également renforcer les piliers de la cohésion sociale et la législation, en réprimant plus sévèrement les actes et propos incitant à la haine tribale, aux discriminations en tout genre et au séparatisme. 

Mes Très Chers Compatriotes, 

Cela dit, vos contributions devront conduire ainsi à de profondes réformes. 

La femme, la jeunesse et le monde de la culture doivent y jouer un rôle intense. 

La culture et l’éducation, sont les piliers sur lesquels se construit le développement et le progrès, la création et l’innovation. 

L’implication et la responsabilité des femmes dans ce combat vaut son pesant d'or. Ne dit-on pas que partout où l'homme a dégradé la femme, il s'est dégradé lui-même. 

Nous avons à construire la société que notre jeunesse mérite. 

Mes Très Chers Compatriotes, 

Au-delà du large consensus sur les objectifs de la gouvernance ainsi plébiscités par les forces vives de la Nation et par de nombreux élus, ces consultations ont également mis en évidence, à une écrasante majorité, le rejet de la coalition entre le Front Commun pour le Congo et le Cap pour le Changement. 

Cette triste conclusion intervient après deux années d’efforts inlassables pour préserver l’essentiel au sein de la coalition. Deux années de grâce qui n’auront malheureusement pas réussi à éviter une situation de crise persistante et de défiance inacceptable entre les institutions de la République dont je suis le seul garant. 

Ba ndeko ba bolingo, bana mboka, 

Lisanga ya bana Congo ekatisi ba mbula mpe makambo ebele. Lelo tokomi na tango ya mbela ! 

Bitumba oyo ezali ya ko bimisa ekolo na biso na bowumbu ya bobola na ya bozangi, ya bokabuani, bitumba na liwa oyo toyebela tina te, bitumba ya moyibi, ya kaniaka na nkita na biso. 

Na sengi na bino banso tosangana mpo to bimisa mboka ya ba koko na biso na etumbu oyo. 

Mes Très Chers Compatriotes, 

Ceci n'est pas seulement un discours, c'est un appel à la mobilisation générale face à la dégradation de la situation de notre pays, voulue et orchestrée par les fossoyeurs de la République. 

Mes Très Chers Compatriotes, 

Comme j’ai eu à vous le dire le 23 octobre dernier, nous n’avons pas le droit de prendre en otage le devenir de notre Nation à cause de querelles politiciennes et de repositionnement. Je ne peux en conséquence me résoudre à demeurer dans le statu quo et l’immobilisme. Le temps n’est plus propice aux atermoiements, ni aux discussions stériles, ni encore aux intérêts partisans. Les replis tactiques et les combats d’arrière-garde n’ont plus aucun sens. Ce moment historique nous impose de prendre nos responsabilités, en vue d’instaurer un État de droit et de démocratie conformément à la mission que vous m’avez confiée, et dont je mesure la grandeur. 

C’est pourquoi j’ai décidé de faire porter le grand projet de refondation du pays par l’ensemble des forces vives politiques et sociales que compte notre pays, au sein d’une Union Sacrée de la Nation. 

Par Union Sacrée, j’entends une nouvelle conception de la gouvernance basée sur les résultats dans l’intérêt supérieur de la Nation. Il s’agit d’adhérer aux valeurs, principes et cadre programmatique dont je viens de fixer ici les grandes lignes. 

Ainsi pour rendre effectives et concrétiser les réformes envisagées, la majorité parlementaire actuelle s’étant effritée, une nouvelle majorité est nécessaire. 

En conséquence, j’ai décidé de nommer un INFORMATEUR, conformément aux dispositions de l’article 78, alinéa 2, de la Constitution. Il sera chargé d’identifier une nouvelle coalition réunissant la majorité absolue des membres au sein de l’Assemblée Nationale. 

C’est avec cette nouvelle coalition que le Gouvernement qui sera mis en place au plus vite, conduira son action durant le reste du quinquennat, suivant Ma vision, dans le but de répondre aux aspirations du peuple. 

Au cas contraire, fort de ce que les raisons de dissolution sont réunies en ce qu’il existe effectivement une crise persistante cristallisée notamment par le refus du parlement de soutenir certaines initiatives du Gouvernement comme ce fut le cas lors de la prestation du serment des membres de la Cour Constitutionnelle, j’userai des prérogatives constitutionnelles qui me sont reconnues, pour revenir vers vous, peuple souverain, et vous demander une majorité. 

Mes Très Chers Compatriotes ; 

Forces vives de la nation ; 

Députés nationaux et Sénateurs, 

Le moment est ainsi venu de réunir toutes les bonnes volontés pour donner un nouvel élan à notre destin national dans l’union sacrée de la nation, et que le Congo, notre cher et beau pays, dont le peuple est le bouclier et la force de dissuasion, cesse d’être un problème pour nous-mêmes et pour le monde. 

Mes Très Chers Compatriotes, 

Wandugu wapenzi musimame, kazi ya inchi ina anza ! 

Ba mpangi ya luzolo beno telama, kisalu me banda ! 

Bana betu basuibue jukayi, mudimu wa bangi ! 

Bandeko babolingo bana mboka bino banso botelema, mosala ebandi ! 

Que Dieu bénisse la République Démocratique du Congo ! 

Je vous remercie. 

Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO

 



 

(Agence Ecofin) - La société japonaise d’automobile Nissan va mettre en place une nouvelle unité commerciale régionale destinée à l’Afrique afin de réorganiser ses opérations sur le continent en les centralisant au sein d’une seule entité. Le groupe espère ainsi mieux pénétrer le marché africain, encore sous-exploité.

Le constructeur automobile japonais, Nissan, veut renforcer sa présence en Afrique. Dans un communiqué publié le mercredi 2 décembre 2020, l’entreprise a annoncé qu’elle va mettre en place une nouvelle unité commerciale régionale, destinée au continent.

Cette mesure vise à centraliser les opérations de l’entreprise sur le continent africain à travers une seule entité. Celle-ci devrait être dirigée par Mike Whitfield, qui occupait le poste de directeur général des unités de Nissan en Afrique du Sud et en Egypte. Grâce à cette stratégie, l’entreprise espère stimuler sa capacité de production et mieux pénétrer le marché africain.

Considérée comme l'un des plus grands marchés d’automobiles neuves non développés du monde, l’Afrique a attiré ces dernières années, de nombreuses sociétés automobiles qui ont annoncé d’énormes investissements pour profiter de la bonne performance du continent en termes de croissance économique.

Selon les statistiques, le continent compte pour à peu près 1% des ventes mondiales de voitures neuves, alors que sa population et sa classe moyenne augmentent. Les grosses firmes comme Nissan, Volkswagen, ou Toyota cherchent donc à bien se positionner sur le continent pour mieux profiter de ses perspectives économiques prometteuses, renforcées notamment par la zone de libre-échange économique africaine.

« Au-delà des améliorations opérationnelles internes, cela permet à Nissan de se concentrer sur l'opportunité massive que l'Afrique représente pour l'organisation au niveau mondial », a indiqué l’entreprise dans le communiqué relayé par Reuters.

Notons que la société Nissan est déjà présente en Egypte, au Nigeria et en Afrique du Sud considérée comme le centre opérationnel de son unité commerciale régionale subsaharienne.



(BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT) - Le Conseil administration de la Banque africaine de développement a accordé, le 25 novembre à Abidjan, un don de 20,55 millions de dollars américains au Burundi afin de renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle de 2,7 millions de personnes installées dans trois provinces du nord du pays.

L’appui financier de la Banque au Projet d’appui au développement durable des chaînes de valeur de l’agriculture et de l’élevage au Burundi (PADCAE-B) se compose d’un premier don de 12,83 millions de dollars, issu des ressources du Fonds africain de développement, le guichet concessionnel de la Banque et d’un second d’un montant de 7,72 millions de dollars provenant du Pilier 1 de la Facilité d’appui à la transition (FAT).

Le projet, qui doit être déroulé sur une période de cinq ans, entre 2020 et 2025, prévoit notamment la réhabilitation de 1390 hectares de marais, l’aménagement de 3024 hectares de bassins versants et la mise en place de 800 hectares d’irrigation collinaire et de collecte des eaux de pluie. La lutte contre la chenille légionnaire, l’appui à la restauration et au relèvement de la fertilité du sol (engrais), la certification foncière, l’appui à la nutrition au profit de 23 010 ménages et l’achat de 10 800 chèvres et 630 truies ainsi que la construction d’une unité de fabrique d’aliment de bétail et d’une écloserie aquacole de grandes capacités figurent également au nombre des activités du PADCAE-B. De même, le projet intègre les objectifs du Programme technologies pour la transformation de l'agriculture africaine (TAAT) qui vise à déployer des technologies en vue d’augmenter la productivité et les productions agricoles et animales des chaînes de valeur agricole et animale ciblées.

Afin d’accompagner le gouvernement dans son vaste programme de réforme dans le secteur agricole, sept centres communaux agropastoraux seront créés et un appui apporté à la structuration et la professionnalisation des coopératives par la mise en place de 17 égraineuses utilisant l’énergie solaire. En outre, le projet appuiera la formation des agri-multiplicateurs de semences, tout en assurant une production et une distribution de 3 000 plants des nouvelles cultures d'exportation (macadamia et anacarde).

Le projet introduit une innovation en appliquant un système de suivi‑évaluation digitalisé qui permettra une remontée d’informations depuis le terrain jusqu’au niveau central facilitant ainsi le monitoring du projet en temps réel. Enfin, le projet contribuera à la promotion de l’entreprenariat de 3000 jeunes et femmes le long des différents segments des chaînes de valeurs sélectionnés et à travers la formation et la mise en place de fonds d’appui à l’employabilité.

La zone d’intervention du projet PADCAE-B comprend les provinces de Kirundo, Muyinga et Ngozi, au nord du Burundi. Elle s’étend sur dix-huit collines reparties à travers neuf communes : dans la province de Kirundo, Busoni, Vumbi, et Bwambarangwe ; dans la province de Ngozi, Gashikanwa, Kiremba et Tangara ; dans la province de Muyinga, Giteranyi, Gasorwe et Gashoho. Ces trois provinces figurent parmi celles ayant les densités les plus élevées du pays, avec une estimation de 553 habitants au kilomètre carré.

Le projet profitera directement à 138 060 personnes, dont 56% de femmes, et, de façon indirecte, à l’ensemble des 2 743 366 habitants des trois provinces, soit un quart de la population nationale.

« En s’appuyant sur le développement des communautés de base et l'utilisation de technologies ainsi que de systèmes résilients au changement climatique, et en favorisant l’employabilité des jeunes et des femmes dans le secteur agricole, le PADCAE-B contribuera à consolider la résilience du pays en créant les conditions d’une croissance forte et inclusive, en conformité avec les objectifs du gouvernement et du Plan national de développement (2018-2027), soutenus par la stratégie de la Banque au Burundi (DSP 2019-2023) » a déclaré Daniel Ndoye, responsable pays de la Banque au Burundi.

Le 30 juin 2020, le portefeuille actif de la Banque africaine de développement au Burundi comprenait 19 projets du secteur public en cours d’exécution, totalisant un engagement de 387,39 millions de dollars. La répartition sectorielle du portefeuille était le suivant : transports (58,47%), agriculture (4,24%), énergie (33,03%), secteur social (3,24%), et multisecteur (1,02%).

Agence ecofin

A Propos

www.culturecongolaise.com

Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

Tél (whatsapp): +243 808 856 557

alikalonga@culturecongolaise.com

Derniers Articles