CENI: Fatshi a tranché



Le chef de l’Etat a investi par ordonnance n° 21/084 du 21 octobre 2021, Denis Kadima Kazadi en qualité de président de la centrale électorale. Ce faisant, il a confirmé le choix de la majorité des confessions religieuses et l’entérinement de la chambre basse. Le président de la République a donc tranché et mis fin aux atermoiements.

Deux églises néocoloniales, la Cenco et l’Ecc, les "kabiliste" et ce qui reste de Lamuka avec comme relais une partie de la presse occidentale (RFI, TV5, Libre Afrique), sont vent debout pour contester le choix congolais. Motif ? Kadima est de la même sphère linguistique que le président de la République ou que le choix de Kadima est entaché de corruption sans donner la moindre preuve ou encore, ô blasphème, les six autres membres des confessions ont subi des pressions présidentielles. Toujours sans la moindre preuve.

Donc la sous commission des confessions religieuses n’a pas réussi le consensus pour choisir le président de la Ceni. Alors fallait-il plomber tout le processus pour satisfaire les caprices des églises néocoloniales ?  Félix Tshisekedi n'a défié personne mais il a plutôt usé de son pouvoir comme Président de la République, garant du bon fonctionnement des institutions.

La composition de la Ceni prévoit 15 membres issus des partis politiques et de la société civile. Douze personnes ont été choisies sur quinze de manière régulière, les PV ont été envoyés. Désormais Denis Kadima est à la tête de la CENI. Du haut de ses 60 ans d'âge, le nouveau patron de la Commission électorale est licencié en sciences politiques et administratives de l’Université de Lubumbashi (1987).

Denis Kadima est aussi détenteur d’un master en sciences politiques et un diplôme post universitaire en administration des affaires de l’université de Witwatersrand située à Johannesburg, en Afrique du Sud, la même université où Nelson Mandela a obtenu en 1942 son diplôme de droit.

Cet expert électoral aura principalement la tâche d’organiser les élections de 2023.

De 1987 à 1992, il a été tour à tour chef de service et gérant de succursale à la Banque commerciale zaïroise (RDC) et de 1995 à 1998, il a dirigé le programme de l’Ashoka Innovateurs pour le Public basé en Afrique du Sud.

30 ans de carrière à ce jour passé dans le secteur des élections, Denis Kadima auteur d’une vingtaine d’ouvrages compte à son actif une participation à une soixantaine de processus électoraux et politiques en Afrique et dans le monde, et cela, à divers titres.

Le Congolais a contribué à la création du Forum des Commissions électorales de la SADC (SADC ECF) en 1998, participé à l'élaboration des normes et standards électoraux du Forum parlementaire de la SADC (2001) ainsi que des Principes de l'Union africaine régissant les élections démocratiques en Afrique (2002).

Il a joué un rôle de premier plan dans l'élaboration des principes pour la gestion, l’observation et la surveillance des élections dans la région de la SADC (PEMMO) pour le compte de EISA et de la SADC ECF en 2003.

Denis Kadima a aussi contribué au développement de la Déclaration de principes pour l'observation internationale des élections et du Code de conduite des observateurs internationaux (2005).

Il a travaillé de nombreuses fois avec l’Onu et des pays comme la Tunisie et le Soudan.

Cette expertise à l’international a permis à Denis KADIMA de mieux appuyer les parties prenantes électorales de la RDC. Ainsi depuis 2004, il a développé, obtenu le financement et mis en œuvre de larges projets en faveur de ces parties prenantes.

Ali Kalonga et Clément Muamba

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