Quatre-vingt-dix ou cent vingt minutes et peut-être les tirs aux buts. Le temps d’attente pour les Léopards et tous les Congolais sera déterminé par rapport à un tableau à trois temps, à l’issue de la rencontre entre la RDC et le Maroc, mardi 29 mars au stade Mohammed V de Casablanca. Une manche retour des barrages du mondial qui va retenir l’attention de toute une nation déterminée à jouer sa deuxième Coupe du Monde, 48 ans après. 

Le schéma qui accordera le ticket Qatar aux Léopards dans les 90 minutes, est une victoire, ou un match nul avec au moins deux buts. Cependant, un match nul de zéro but partout éliminerait la RDC, après le un but partout concédé vendredi 25 mars au stade des Martyrs de Kinshasa. 

En effet, la règle du but marqué à l’extérieur est toujours de vigueur à en croire le règlement de la Coupe du Monde de 2022. 

Le règlement de la FIFA le mentionne très clairement : 

« Dans le format par élimination directe, les deux équipes disputent un match aller et un match retour et la FIFA tire au sort l’équipe qui reçoit en premier. L’équipe ayant marqué le plus grand nombre de buts dans les deux matches est qualifiée pour le tour suivant. Si les deux équipes inscrivent le même nombre de buts dans les deux matches, les buts marqués à l’extérieur comptent double. Si le nombre de buts inscrits à l’extérieur est le même ou si les deux matches se terminent par un score nul et vierge, une prolongation de deux fois 15 minutes sera disputée à la fin du second match. » 

Prolonger le suspens

Les Léopards ont aussi la possibilité de prolonger le suspens. Avec un match nul d’un but partout, les deux nations auront droit à une prolongation de 30 minutes, avec deux mi-temps de 15 minutes chacune. 

Et si à l’issue des 120 minutes, les deux nations ne se départagent pas, le sort le fera, à travers la loterie des tirs au but. C’est à ce stade de la rencontre que les spécialistes font intervenir le mental pour gagner ce pari. 

A l’issue de cette épreuve, le vainqueur sera directement qualifié à la phase finale de la Coupe du Monde-Qatar 2022.  

Rééditer l’exploit de 1974 

Lors que la RDC, alors Zaïre se présente à la Coupe du monde 1974, elle est la seule nationale qui représente l’Afrique, après avoir gagné la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) la même année. Les Léopards participent à la grande compétition mondiale après l'Égypte en 1934 et le Maroc en 1970. 

En 1974, la RDC était obligée de jouer 3 tours des éliminatoires et une phase finale en groupe avec 3 équipes, dont le Maroc ! Au premier tour, les Léopards avaient fait match nul de zéro but partout à l’aller contre le Togo, avant de gagner largement à Kinshasa, par 4-0. 

Au deuxième tour les Congolais ont écarté le Cameroun après avoir perdu par un but à zéro à l’extérieur au match retour. Au match aller, la RDC a battu les Lions indomptables sur le même score. C’est dans le match d’appui que la RDC a gagné par 2-0. 

Au troisième tour, la RDC a écarté le Ghana qui venait d’éliminer le Nigeria. 1-0 à l’extérieur et 4-1 au retour à Kinshasa.  

Au tour final, la RDC a fini première du groupe avec 8 points, devant la Zambie (2 points) et le Maroc (2 points). 

Les joueurs y croient 

Si au coup d’envoi le Maroc est déjà qualifié, ce n’est pas le cas pour la RDC, au regard de la règle des buts marqués à l’extérieur. Mais les joueurs congolais croient à la qualification. 

Déjà, après le match nul de Kinshasa, les joueurs sélectionnés en équipe nationale de la RDC étaient confiants avant d’affronter les Marocains, en match retour  des barrages des éliminatoires de la Coupe du Monde FIFA 2022, zone Afrique, prévu au Maroc ce mardi 29 mars. 

Ils estiment que rien n’est perdu, malgré le match nul (1-1) enregistré à domicile.

radiookapi.net/CC



La RDC affronte le Maroc ce mardi à Casablanca, pour le match retour des barrages de la Coupe du Monde Qatar 2022. L’Assemblée nationale, pour apporter un soutien aux Léopards, a décidé d’envoyer une délégation de dix députés nationaux au Maroc. Cette décision, qui soulève une vive polémique auprès du public, semble mal venue après le nul 1-1 à Kinshasa vendredi dernier.

Dans une correspondance de la chambre basse, Mbosso Nkodia, son président, a signé un « ordre de mission » pour que les personnes désignées par son bureau se rendent à « Raba ». Le document, du 25 mars, qui a fuité sur internet, indique que la délégation est composée des députés nationaux et des conseillers des membres du bureau de Christophe Mboso Nkodia. Au final, seules dix personnes sur la liste des vingt-cinq ont reçu l’accord de se rendre au Maroc.

Indignation de la toile et confusion en explication des députés

Très vite, une indignation est montée sur les réseaux sociaux où le public ne comprend pas la nécessité d’envoyer des personnes « qui ne vont pas chanter » pour soutenir l’équipe nationale. « Vous comparez le Maroc avec notre pays alors que nous n’avons pas le même PIB ! Ici c’est 7/10 foyers qui vivent avec moins de 1 dollar par jour! Pourquoi utiliser l’argent du contribuable? Votre soutien aurait pu être à titre personnel ! Vous gagnez bien votre vie », écrit une entrepreneure et fan des Léopards.

Pour Ngoyi Kasanji, ancien président de Sanga Balende, et membre de la fameuse délégation, « dix députés nationaux marocains étaient à Kin et au stade des Martyrs pour soutenir leur équipe nationale » alors « notre Assemblée nationale en était saisie et avait pris les dispositions y afférentes. Nous sommes à Casablanca pour réciproquer cet acte et pousser nos Léopards à la qualification », a-t-il tweeté, sans pourtant réussir à éteindre l’incendie.

« Aux frais de l’Assemblée nationale »

Plusieurs internautes ont critiqué cette mesure. D’abord, selon eux, parce que la RDC n’a pas à se comparer au Maroc en ce qui concerne son état économique. Ensuite, certains internautes estiment que les députés « gagnent suffisamment bien leurs vies » pour qu’ils exigent que le gouvernement s’occupe de leur séjour au Maroc. Enfin, d’autres y voient une parodie de motif pour le déplacement au Maroc  » aux frais de l’État ».

« Le Maroc a disponibilité 13 avions avec de vrais supporters. La RDC à son tour met à la disposition de l’équipe nationale des ‘députés supporters’. Qui plus est, cet ordre de mission de Mbosson Nkodia est de 2021 signé pourtant le 25 mars 2022 », s’indigne Israël Mutombo, animateur d’une émission politique à Kinshasa.

D’après l’ordre de mission du président de l’AN, « les frais de mission sont à la charge de l’Assemblée nationale. » Seulement, Guy Mafuta, un autre membre de la délégation aurait affirmé à Patrick Lupika qu’« une entente a été trouvée entre la RDC et le Maroc avant la délégation congolaise qui se déplace sans visa. »

Vendredi après le match nul à Kinshasa, le président de la République a affirmé aux joueurs qu’il serait présent à Casablanca pour soutenir les Léopards. En attendant, la polémique et l’indignation autour des députés « supporters » n’ont pas fini de secouer la toile en RDC.

Iragi Elisha



Les Léopards sont arrivés à Casablanca depuis ce lundi 28 mars dans l'après-midi, après avoir passé une journée à El Jadida (Maroc).

Arrivés en terre marocaine dans la matinée de dimanche 27 mars, les Léopards vont s'entrainer à 19h30 TU (à l'heure du match) au stade Mohamed V de Casablanca.

La rencontre aura lieu mardi 29 mars pour le compte du retour des barrages des éliminatoires du Mondial FIFA 2022 contre les Lions d’Atlas du Maroc.

Par ailleurs, tous les joueurs sont déclarés négatifs au test Covid-19 realisé avant leur départ d"El Jadida.

radiookapi.net/CC



Le prix Nobel de la paix Denis Mukwege réagit, sur twitter, au sujet de la guerre qui oppose les Forces armées de la RDC à la rébellion du M23 dans le territoire de Ruthsuru, dans l'est du Congo. Il parle d'une guerre oubliée et en appelle à la cessation de l'"intensification des activités du M23 dans le territoire de Ruthsuru sans tarder". 

Selon le médecin gynécologue congolais qui réparent les femmes victimes des violences au Congo-Kinshasa, "pour enrayer le cycle infernal des violences et instaurer des relations de confiance mutuelle entre pays voisins, l'État congolais ne doit plus accepter que les États de la région soutiennent ou fournissent une assistance au groupe armé M23".

La réaction de Denis Mukwege, un mal aimé du Rwanda pour ses critiques vis à vis du pays des milles collines, intervient après que l'armée congolaise a accusé ce lundi 28 mars l'armée rwandaise de soutenir le M23 dans les dernières attaques enregistrées la nuit dernières contre ses positions à Tchanzu et Runyonyi, en territoire de Ruthsuru.

Dans un communiqué de presse publié ce lundi à Goma, le général  de  brigade Sylvain Ekenge, porte-parole adjoint de l'armée congolaise signale que les FARDC ont arrêté deux militaires Rwandais alors qu'ils combattaient aux côtés du M23. Il précise que ces militaires Rwandais sont du 65eme bataillon de la 402eme brigade des RDF.

Claude Sengenya



Ceux qui critiquent l'entraîneur, excusez moi: vous ne connaissez rien du football.

Malgré un statut d'équipe la plus faible de ces barrages, nous avons imposé un jeu au Maroc, l'ultra-favori du match. De quoi faire étonner les plus grands analystes du football africain et les Marocains eux-mêmes.

Quoi de plus meilleur qu'un dispositif tactique qui vous permet de se créer plusieurs occasions et d'empêcher l'adversaire d'en créer. C'est ce qu'Hector Cuper a réussi à faire.

Si les occasions loupées par les Léopards avaient fini au fond, on aurait gagné au moins par deux buts d'écart et aurait porté en triomphe le technicien argentin. Sauf que ce n'est pas lui qui pousse le ballon au fond du filet. Mais, il crée des conditions pour que Wissa, Mbokani ou encore Bakambu le fassent.

Les Marocains ont marqué sur une seule erreur de concentration de notre défense centrale. Ce n'est pas non plus Cuper qui joue en défense centrale.

On ne peut pas remettre en question la qualité d'un entraîneur parce qu'un joueur (Bolasie) entrant n'a pas fait ce qu'on attendait de lui. On connaît tous ce qu'est capable un Bolasie de grand jour. Sauf si on a une mémoire courte.

On veut coûte que coûte le résultat sans savoir ce qu'on est vraiment en réalité : la seule équipe de ces barrages qui n'est pas dans le top 10 du classement africain et qui a manqué la dernière CAN.

Retenons les points positifs de ce match au stade des Martyrs et soutenons nos fauves pour qu'ils nous  ramènent de Casablanca ce qui n'est pas impossible : la qualification.

Socrate Nsimba



Le parti politique Alliance des Congolais Progressistes (ACP), du gouverneur de la ville de Kinshasa Gentiny Ngobila Mbaka, officialisera son candidat à la présidentielle de 2023, le 28 mai 2022 au Stade de Martyrs de la Pentecôte. Il s'agit de l'actuel chef de l'État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. 

C'est Gentiny Ngobila qui l'a personnellement annoncé lors d'une manifestation de son parti politique qui a réuni plusieurs militants le dimanche 27 mars 2022 à la Foire Internationale de Kinshasa (FIKIN).

"Le 28 mai 2022 nous allons tous nous retrouver, les filles et fils de l'ACP, les Kinoises et les Kinois, parce que l'ACP est la majorité plurielle, au stade de Martyrs où nous allons démontrer notre force et nous allons déclarer haut et fort que nous n'avons qu'un seul candidat Fatshi Béton [Félix Tshisekedi ndlr]. Nous allons le déclarer officiellement le 28 mai. Préparons-nous pour que nos ennemis puissent fuir, qu'ils ne puissent pas se rapprocher de nous", a déclaré Gentiny Ngobila. 

Dans la foulée, le numéro un de la capitale de la République démocratique du Congo a, une fois de plus, promis de ne pas trahir le président Tshisekedi. Pour y parvenir, Gentiny Ngobila a réaffirmé sa détermination de servir le chef de l'État comme un enfant vis-à-vis de son père. 

"Notre chef, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, nous allons le servir comme les enfants le font pour leur papa. Parce qu'un serviteur peut trahir et décevoir son chef mais les enfants ne vont pas trahir Fatshi Béton. Nous devons le soutenir pour que les jaloux comprennent que Kinshasa et le Congo appartiennent à Fatshi Béton", a-t-il martelé.

Signalons par ailleurs que l'ACP est un parti politique membre de l'Union Sacrée de la Nation. Son secrétaire général est l'actuel porte-parole du gouvernement provincial de Kinshasa, Charles Mbutamuntu.

Jephté Kitsita



Le Team Manager de l’équipe de la RDC, Dodo Landu, a expliqué dimanche 27 mars à la presse congolaise que les Léopards ont choisi de s’installer dans la cité d’El Jadida (ville située à 90,56 Km de Casablanca) pour « la concentration et la sérénité de la préparation de la rencontre » contre les Lions de l’Atlas.

En effet, le Maroc offre son hospitalité à la RDC, mardi 29 mars dans le cadre de la manche retour des barrages de la Coupe du Monde-Qatar 2022.

« Nous avons voulu préparer ce match de barrage retour dans la sérénité et dans la concentration loin de provocations, d’intimations et d’harcèlements légendaires que les équipes rencontrent généralement quand elles évoluent à Casablanca. Parce que les grands hôtels de Casa sont situés en plein centre-ville à la merci de la population et la quiétude qui est souvent sujet à caution », a-t-il souligné.

Le Team Manager Landu qui a été cité par le site de la FECOFA, indique que Mazagan est un site bien connu par la RDC pour y avoir été logée lors du match amical en octobre 2020 contre le Maroc (1-1) :

« C’est un site idéal pour nous pour donner suite à la sérénité et à la concentration que nous voulons pour aborder ce match », explique le team manager.

Il signale que l’accueil est bon et pense que ça continuera jusqu’au jour du match :

« Depuis l’arrivée de l’équipe au Maroc, nous avons été accueillis dans les bonnes conditions, avec toutes les facilitations requises par la réglementation de la FIFA pour cette compétition. Nous sommes installés avec l’accompagnement d’une escorte policière et de la Fédération Royale marocaine de football. Jusque-là nous n’avons pas à nous plaindre. Pourvu que ça dure, effectivement parce que qu’une fois à Casablanca, nous nous sommes préparés mentalement pour faire à tous les désagréments et les provocations possibles que peuvent subvenir », a-t-il conclu.

Parlant de l’ambiance, la FECOFA affirme qu'elle est bonne au niveau interne. Tout le monde, joueurs et membres du staff, tout le groupe est concentré pour donner le meilleur de lui-même sur le terrain le jour du match.

radiookapi.net/CC



L’armée congolaise continue à renforcer ses troupes pour consolider les positions conquises dans la région de Sabinyo en territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). Cette région stratégique pour les FARDC est située dans les montagnes des Virunga à la frontière entre la RDC, le Rwanda et l’Ouganda.

Du 19 au 21 mars, les FARDC ont lancé l’offensive sur les positions tenues par les combattants du M23. Après trois jours, l’armée a annoncé avoir démantelé trois bastions importants des rebelles du M23.

Mais, depuis quelques jours, des rumeurs font état d’une réorganisation des rebelles du M23, aux environs de leurs anciens bastions dans la région de Sabinyo pour tenter de les reconquérir.

Pour le porte-parole du secteur opérationnel Sokola 2 au Nord-Kivu qui a fait une mise au point à Radio Okapi, le samedi 26 mars à Goma, il s’agit de fausses informations. Le lieutenant-colonel Njike Kaiko a indiqué que les FARDC ont le contrôle total des positions conquises.

« Actuellement, les Forces armées de la République démocratique du Congo occupent les positions, les consolident aussi. Nous comptons y rester, le plus longtemps possible de manière à ce qu’aucun groupe armé ne puisse déranger la quiétude de la population. Aussi, que ces rebelles ne puissent se réorganiser sur le sol congolais. C’est dans le cadre des actions anticipatives que nous sommes à Sabinyo. Nous sommes à Sabinyo, nous contrôlons Sabinyo. Nous avons consolidé toutes les positions conquises et quiconque tenterait de se réorganiser dans notre zone de responsabilité, la pression des FARDC », a affirmé le lieutenant-colonel Njike Kaiko.

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