Le secrétaire général de la CAF, Veron Mosengo-Omba a adressé samedi 11 décembre dernier une invitation du Président de la CAF au Président Félix Tshisekedi pour assister au match d'ouverture de la Coupe d'Afrique des Nations TotalEnergies, Cameroun 2021 prévu le 9 janvier prochain au stade Olembe de Yaoundé.

« J'ai eu le plaisir de transmettre les salutations chaleureuses et l'invitation du Président Motsepe au Président Tshisekedi, à assister à la Coupe d'Afrique des Nations TotalEnergies. La rencontre avec le Président a été très positive et il nous a assuré de son soutien en vue de la finale du projet pilote du Championnat Panafricain Interscolaire qui aura lieu l’an prochain », a indiqué le secrétaire général de la CAF, Veron Mosengo-Omba, à la CAF.

D'après lui, le Président Tshisekedi a été informé des derniers développements de la feuille de route discutée et approuvée par la CAF, la FIFA et la FECOFA. La feuille de route couvre un certain nombre de sujets relatifs au football congolais, notamment les aspects juridique et réglementaire, la gouvernance, les finances, le marketing et les compétitions. 

La FECOFA est sous tutelle de la CAF et de la FIFA. Cette décision ressort de la récente réunion tripartite tenue le 2 décembre dernier au Caire, en Egypte entre les trois instances. 

Le secrétaire général de la CAF a également discuté avec le président Tshisekedi des préparatifs du projet pilote de la Coupe d'Afrique des champions scolaires qui parachèvera les phases nationales et régionales du championnat panafricain interscolaire organisé par la FIFA et la CAF. Les finales se joueront entre février et mars 2022 ; la date n'étant pas encore définitive.

radiookapi.net/CC



Il n’y aura pas de stage à Dubaï pour les Léopards locaux et ceux évoluant dans les championnats africains. D’après les informations en notre possession, le stage a été annulé par la FECOFA. Un des dirigeants de la fédération a confirmée la nouvelle tard dans la soirée du mardi 14 décembre. L’enchaînement des événements a de quoi surprendre. 

Ce coup de théâtre intervient quelques heures seulement après la publication officielle de la liste de 26 joueurs du sélectionneur national Hector Cúper, rendu public sur le site de la FECOFA. Il y était précisé que « du 27 décembre 2021 au 7 janvier 2022, les fauves congolais passeront un stage bloqué dans les Émirats Arabes Unis, suivi d’un match amical contre le Burkina Faso le 03 janvier, » dans l’optique de préparer l’équipe avant la dernière et très décisive phase des éliminatoires de la Coupe du Monde Qatar 2022.

En début de soirée, le même site de la FECOFA annonçait via un communiqué que « le programme de stage de Léopards à Dubaï sera communiqué ultérieurement, »Une date ultérieure qui n’existera pas.

Dans la foulée, un des membres du Comité exécutif confirmait que le stage n’avait pas seulement été reporté mais tout bonnement annulé. Aucune communication officielle de la fédération n’a précisé les raisons de ce retournement de situation pour le moins ubuesque. Des sources proches de la fédération évoquent des mésententes entre le ministère des Sports et la FECOFA, ce que cette dernière nie avec véhémence. Le stage annulé, on devrait bientôt savoir les raisons de ce tohu-bohu qui vient terrier l’image, déjà pas très bonne, de la fédération.

ACTURDC/CC

 



La France renouvelle son engagement à participer activement au développement socio-économique de la République démocratique du Congo.

C'est le nouvel ambassadeur de la République Française accrédité à Kinshasa, Bruno Aubert, qui l'a fait savoir après son entretien, ce mardi 14 décembre 2021, à la Primature dans la ville Kinshasa, avec le premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde. Cette rencontre était aussi l'occasion pour ce diplomate de présenter ses civilités au chef du gouvernement après la présentation de sa lettre des créances au président de la République.  

"Nous avons parlé de l'ensemble de sujets que nous partageons. Nous souhaitons, la France et la République démocratique du Congo, avoir la même vision sur les grands enjeux, autour du climat, de la biodiversité. Nous avons également une diplomatie active dans la région. Nous partageons également des impératifs de sécurité régionale communs. Nous souhaitons également participer activement au développement économique et social du pays, au développement dans différentes régions", a déclaré l'ambassadeur Aubert. 

Pour ce faire, il a laissé entendre que l'Agence Française au développement est en train d'augmenter ses engagements en RD. Congo.

" Je suis venu avec la directrice de l'Agence française de développement à Kinshasa. Notre Agence de développement est en train d'augmenter ses engagements en République démocratique du Congo. C'est un signe de notre intérêt pour nos amis congolais. C'est de tout cela que nous avons parlé avec son Excellence monsieur le premier ministre", a-t-il ajouté. 

Quant à lui, a-t-il souligné, le premier ministre, Sama Lukonde Kyenge, a été très réceptif au message lui apporté par le représentant de l'hexagone en RDC.

Prince Mayiro



Le jeune gouverneur démissionnaire du Nord-Ubangi, l'ingénieur Izato Nzege Koloke, adhère officiellement à l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).

Il l'a annoncé en exclusivité à 7SUR7.CD, ce dimanche 12 décembre 2021. Izato Nzege Koloke justifie son choix d'adhérer au parti présidentiel en République démocratique du Congo par le souci de soutenir la vision du président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour lui permettre d'avoir une base électorale solide en province du Nord-Ubangi et de rafler beaucoup de sièges aux législatives tant nationales que provinciales dans cette province Congolaise lors des élections générales prévues en 2023.

« J'annonce officiellement mon adhésion à l'Union pour la démocratie et le progrès social afin de soutenir le président de la République démocratique du Congo, son excellence Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. J'entends donc militer pour permettre au chef de l'État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, d'avoir une base électorale solide dans la province du Nord-Ubangi pour rafler beaucoup de sièges aux élections législatives [nationales et provinciales, ndlr] », a dit à 7SUR7.CD Izato Nzege Koloke, le désormais membre de l'Union pour la démocratie et le progrès social.

Il promet de militer pour aider le chef de l'État à avoir une majorité confortable en 2023.

« Nous pensons qu'ensemble nous allons atteindre l'objectif de doter son excellence Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo d'une majorité confortable lors des élections qui se pointent à l'horizon pour parfaire sa lutte d'asseoir un État de droit en République démocratique du Congo. Le président Félix Antoine Tshisekedi a besoin des gens pour l'accompagner dans sa vision d'améliorer le social du peuple Congolais pour appliquer le slogan le peuple d'abord nous laissé par le feu président national de l'UDPS, le docteur Étienne Tshisekedi, qui a beaucoup milité pour l'avènement de la vraie démocratie en République démocratique du Congo », a renchéri le gouverneur démissionnaire du Nord-Ubangi, Izato Nzege Koloke.

Pour y arriver, le désormais membre de l'Union pour la démocratie et le progrès social, Izato Nzege Koloke, promet de mener une série d'activités en province du Nord-Ubangi dans les tout prochains jours pour peaufiner des stratégies en vue de la réélection du président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo aux élections de 2023.

Pour rappel, le gouverneur démissionnaire du Nord-Ubangi était candidat aux élections législatives de 2018 sur la liste du Rassemblement pour la reconstruction de la RDC (RRC), un des anciens partis politiques alliés du Parti du peuple pour la reconstruction et et la démocratie (PPRD) de l'ex-président Congolais, Joseph Kabila Kabange.

Il a été élue gouverneur du Nord-Ubangi en avril 2019. Mais suite à la pression exercée sur lui par les députés provinciaux malgré les difficultés financières dont fait face cette province, il a décidé de démissionner de ses fonctions le 08 décembre dernier.

César Augustin Mokano Zawa, à Gemena



À 40 ans, l'ancien footballeur international camerounais et légende du foot africain, Samuel Eto'o, a été élu samedi président de la Fédération camerounaise de Football (Fecafoot)

Longtemps superstar du football africain, Samuel Eto'o va entamer une nouvelle vie : l'ancien buteur des Lions indomptables a été élu samedi 11 décembre président de la Fédération camerounaise de football.

"Je me rappellerai ce jour avec fierté", a réagi Samuel Eto'o sur son compte Twitter, suivi par plus d'1,5 million d'abonnés. "Je suis honoré d'être élu à la tête de la fédération camerounaise de football".

L'ancien joueur du FC Barcelone et de l'Inter Milan, âgé de 40 ans, a battu le président sortant, Seidou Mbombo Njoya, qui avait été élu en 2018, mais dont l'élection, contestée par plusieurs acteurs de football camerounais, avait été annulée à la mi-janvier par le Tribunal arbitral du sport.

Sur les 74 voix des membres de la fédération, 43 se sont portées sur Eto'o, figure très populaire dans son pays, contre 31 pour le président sortant, a constaté un journaliste de l'AFP.

Au total, sept candidats s'étaient déclarés, mais trois d'entre eux se sont retirés quelques jours avant le scrutin, apportant leur soutien à Samuel Eto'o.

À l'annonce de sa désignation dans un hôtel de Yaoundé, le champion olympique 2000 et double vainqueur de la Coupe d'Afrique des Nations avec le Cameroun a exulté, levant les bras au ciel, selon les images de la CRTV, la télévision d'État, tandis que nombre de ses partisans ont crié leur joie.

"Tricheries"

Lors du dépôt de sa candidature, le 17 novembre, Samuel Eto'o, passé également par Chelsea et le Real Madrid avant de raccrocher ses crampons en 2019, avait assuré qu'il serait le prochain président de la Fecafoot "malgré les tricheries". Le double vainqueur de la Ligue des champions avec le Barça avait expliqué que l'équipe sortante lui avait proposé le poste de vice-président, poste qu'il avait refusé.

"Il est temps de lancer le chantier de la reconstruction de notre football", avait affirmé l'ancien international, en axant notamment sa campagne sur le développement du football féminin au Cameroun ou bien encore la lutte contre la corruption.

En 2018, Eto'o avait soutenu la candidature de Seidou Mbombo Njoya, mais il avait fait part de sa "déception" : les promesses faites il y a trois ans par l'actuel président "me paraissaient digne d'intérêt pour l'avenir de notre pays", s'était-il justifié.

L'ancienne légende camerounaise Roger Milla lui avait apporté son soutien, tout comme, dans un court message posté sur les réseaux sociaux, la superstar Lionel Messi, son ancien coéquipier à Barcelone.

"Samuel Eto'o aura de nombreux défis à relever, notamment restaurer l'image de la Fecafoot" après des scandales de corruption", a réagi Émile Zola Ndé Tchoussi, journaliste et spécialiste du football camerounais, interrogé par l'AFP.

Le président sortant, Seidou Mbombo Njoya, a pris acte de sa défaite et a félicité sur Twitter Samuel Eto'o à qui il a "souhaité plein succès".

Le nouveau président de la Fecafoot a déjà un rendez-vous majeur à son agenda: dans moins d'un mois, le Cameroun accueillera du 9 janvier au 7 février 2022 la phase finale de la Coupe d'Afrique des Nations.

Le nouveau Président de la Fédération Camerounaise de Football reconnaît, et ce n’est pas peu dire, que le souvenir de cette journée restera comme un des meilleurs moments de sa vie. Il est reconnaissant pour son choix comme Président de la Fecafoot. Chaque vote, dit-il, représente l’énergie et l’ambition de la famille du football d’élever ce sport vers les sommets.

CC/France24/AFP



Après les arrestations en cascade à la vice-primature de l’Environnement et de Développement Durable ce vendredi 10 décembre pour faux en écriture, la ministre de tutelle, Eve Bazaiba Masudi a appelé, les détenteurs de contrat de concession forestière et permis d’exportation des grumes ou bois d’œuvre portant sa signature de se présenter en toute urgence en son cabinet de travail.

L’objectif de cette invitation est de permettre à la justice d’identifier ce réseau des criminels et tirer toutes les conséquences qui s’imposent.

« Vu la gravité des faits et étant donné que ce comportement vise à porter atteinte en sa personne et en son honneur, il est demandé à toute personne qui détiendrait un Contrat de Concession forestière et permis d’exportation des grumes ou bois d’œuvre portant la signature de son Excellence Madame le Vice-Premier Ministre de se présenter en toute urgence en son cabinet de travail pour permettre à la justice d’identifier ce réseau des criminels et tirer toutes les conséquences qui s’imposent », peut-on lire dans un communiqué du ministère.

Il sied de rappeler qu’un groupe de personnes se sont livrés à confectionner des faux contrats de concessions forestières en imitant la signature et le sceau du cabinet de la patronne de l’Environnement.

A cet effet, Eve Bazaiba a, sur son compte Twitter, indiqué avoir mis à la disposition du parquet général Kinshasa/Gombe, les gestionnaires des dossiers de son cabinet et de l’administration pour raison d’enquête au sujet de faux en écriture mettant ainsi fin aux rumeurs qui affirmaient que ces arrestations font suite à une enquête de l’Inspection générale des finances (IGF).

« C’est moi-même qui ai enquêté au sujet de faux en écriture ! J’ai personnellement appelé le PGKG et pour raison d’enquêtes, j’ai mis à sa disposition des gestionnaires des dossiers au Cabinet et à l’administration. Ne déformez l’information », a-t-elle précisé.

Carmel NDEO

 


L’Assemblée Nationale à travers son Président, Christophe Mboso N’kodia, a rendu public ce vendredi 10 décembre 2021, le calendrier de finalisation du processus de désignation des membres de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).

Dans ce calendrier, il est prévu du vendredi 10 au mardi 14 décembre, la désignation de trois délégués de la Composante Opposition à la CENI par les partis et/ou les regroupements politiques notamment du 2e Vice-président et du Questeur, conformément aux articles 10 et 24 bis de la Loi organique.

Le mercredi 15 décembre, il est programmé le dépôt des procès procès-verbaux de désignation des candidats par les composantes auprès du Bureau de l’Assemblée Nationale avec une durée de 72 heures.

Du mercredi 15 au dimanche 19 décembre, il y aura examen des dossiers par la Commission paritaire pour un délai de 48 heures.

Selon ce même calendrier, la commission paritaire déposera son rapport au Bureau de l’Assemblée Nationale le lundi 20 décembre. Le mardi 21 décembre, il est prévu l’examen et adoption en plénière des conclusions de la Commission paritaire et adoption de la résolution portant entérinement des trois membres de la CENI.

Enfin, le jeudi 22 décembre 2021, la résolution d’entérinement sera transmise au Président de la République pour investiture des membres de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).

Christian Okende



Du 9 au 10 décembre 2021, le président Biden accueille un sommet virtuel pour la démocratie. Il s'agit du premier des deux Sommets pour la Démocratie qui réuniront 100 dirigeants mondiaux, représentants des gouvernements, de la société civile, des médias et du secteur privé, pour discuter de leurs efforts collectifs en vue de s'attaquer aux plus grandes menaces qui pèsent aujourd'hui sur les démocraties. Le sommet permettra de constituer une plus large communauté de partenaires engagés dans le renouveau démocratique mondial, notamment à travers la lutte contre la corruption et la défense des droits de l'homme. Le président Biden a déclaré que le défi de notre époque consiste à démontrer que les démocraties améliorent la vie quotidienne des citoyens et peuvent mieux s'attaquer aux plus grands problèmes du monde grâce à la représentation et au pluralisme.  Aucune démocratie n'est parfaite, et nous devons travailler chaque jour pour progresser et obtenir des résultats pour notre peuple. Il l'exige et le mérite.  

Le Président Tshisekedi participe au Sommet pour la Démocratie, en reconnaissance de l'opportunité historique, qui se présente sous son leadership, de renforcer la démocratie en RDC, d'améliorer les droits de l'homme, de promouvoir la paix et de combattre la corruption.  Il a dit à juste titre que le Congo n'est pas un pays pauvre, mais un pays qui a souffert d'une mauvaise gouvernance.  Pour réaliser le vaste potentiel de la RDC, pour tirer pleinement parti de ses richesses minières, de ses ressources énergétiques, de son agriculture et de sa population dynamique, il faut avant tout éliminer la corruption.  C'est la préoccupation principale que j'entends lorsque je voyage dans le pays. Même la violence dans l'est est liée à la corruption et à l'exploitation illégale des ressources naturelles qui finance les groupes armés et les terroristes. Et la lutte contre la corruption est un thème majeur du Sommet pour la Démocratie.

La semaine dernière, j'ai rencontré le Président Tshisekedi et le Premier Ministre, ainsi que des leaders de la société civile pour discuter des engagements de la RDC en matière de lutte contre la corruption et d'élections – deux éléments clés pour faire avancer ce pays. Les États-Unis se sont engagés à faire progresser la démocratie en RDC en soutenant la tâche ardue nécessaire pour faire des progrès en matière d'élections, de droits de l'homme, de liberté de la presse, de lutte contre la corruption, de bonne gouvernance, d'État de droit et de lutte contre le terrorisme. Dans le cadre du partenariat privilégié pour la paix, la prospérité et la préservation de l'environnement entre les États-Unis et la RDC, les fonds de soutien américains sont axés sur l'investissement dans les personnes – afin de renforcer leurs capacités, de développer leurs réseaux et de leur fournir les outils nécessaires pour répondre aux aspirations du peuple congolais. En effet, au cœur du changement démocratique se trouve le peuple congolais qui dirige et participe aux réformes cruciales pour un avenir meilleur.

Des Congolais de tous horizons m'ont fait part de leur profond désir de voir le changement, pour permettre à la RDC de continuer sur une trajectoire positive. Alors que nous reconnaissons le travail ardu nécessaire pour asseoir et maintenir une démocratie, je voudrais souligner certains des domaines clés où les progrès renforceront la démocratie en RDC.

Tout d'abord, une démocratie a besoin d'une presse libre pour exercer des contrôles et des contrepoids sur le gouvernement. L'adoption du projet de loi sur l'accès à l'information et la dépénalisation des délits de presse, y compris la diffamation, marquerait l'engagement de la RDC envers les journalistes et la transparence, et enverrait un message clair aux gouvernements locaux et aux forces de l'ordre que la censure et la répression de la dissidence sont les outils des régimes passés qui n'ont pas leur place dans une démocratie. Quoique la liberté de la presse soit essentielle, nous constatons également une augmentation des discours de haine et de la désinformation en RDC.  Les dirigeants politiques doivent s'élever contre ces perversions de la liberté d'expression. En améliorant l'accès à l'information et la liberté de la presse, la RDC a de meilleures chances de contrer ce type d'utilisation abusive des médias sociaux. Nous nous réjouissons du projet du Ministre de la Communication et des Médias, Patrick MUYAYA, d'organiser des États Généraux de la presse en vue de renforcer la liberté de la presse et les protections des journalistes. Nous sommes impatients de soutenir cette initiative dans les mois à venir.

Deuxièmement, la lutte contre la corruption est essentielle à la redevabilité et à la croissance économique. Comment se fait-il qu'un pays doté de ressources naturelles valant des trillions de dollars ait également l'une des populations les plus pauvres du monde ? Le Président Biden a qualifié la corruption de cancer dans toute société et le Président Tshisekedi dans son intervention au Sommet pour la Démocratie a désigné la corruption comme « la gangrène » qui entrave le développement de la nation. En RDC, la corruption est responsable du vol de milliards de dollars de ressources qui appartiennent au peuple congolais. Tenir les fonctionnaires et les entreprises corrompus responsables par le biais de poursuites et de sanctions est louable ; mais il en faut plus. Les richesses de la RDC doivent être gérées de manière transparente et correcte pour répondre aux besoins de la population et permettre au pays de prospérer.  Lorsque les gens me demandent pourquoi les investisseurs américains ne viennent pas en RDC, la réponse est simple : la corruption. Nos lois – notamment le Foreign Corrupt Practices Act – interdisent aux entreprises américaines de faire des affaires lorsqu'il y a de la corruption. Mais la RDC est en train de changer et nous saluons les efforts du gouvernement pour lutter contre la corruption, notamment dans le secteur minier.    Les entreprises américaines sont bonnes pour le Congo parce qu'elles respectent les lois locales, honorent leurs contrats, veillent à la sécurité des travailleurs, sont soucieuses de la protection de l'environnement, fournissent des emplois bien rémunérés et apportent des technologies et des meilleures pratiques de classe mondiale.  

Un exemple de la manière dont la collaboration entre les États-Unis et la RDC est bénéfique pour le peuple congolais nous vient du Maire de Bayeke, Sa Majesté Mwami Munongo, qui s'est exprimé le lundi en marge du Sommet pour la Démocratie. Grâce à l'appui de l'Agence des ÉtatsUnis pour le développement international (USAID) en matière de gestion des finances publiques pour gérer de manière transparente les redevances minières avec sa communauté, il a pu doter sa chefferie d'une université technique spécialisée dans les domaines de l'électricité, des mines, de la géologie, de l'informatique, de l'agronomie, ainsi que d'un institut technique médical comprenant la radiographie. En outre, les redevances minières ont été utilisées pour subventionner 500 étudiants, leur donnant ainsi les qualifications et l'expérience nécessaires pour être compétitifs sur le marché de l'emploi. Les dirigeants forts sont attentifs aux besoins de la population et utilisent les ressources du Congo pour le développement de la RDC.

Troisièmement, la paix et la sécurité sont essentielles. La démocratie de la RDC dépend de la stabilité à l'Est. La lutte contre le terrorisme est essentielle et nécessite une coopération internationale.  Cependant, les droits de l'homme doivent également être respectés.  Les poursuites judiciaires et les condamnations des contrevenants envoient un signal fort que l'impunité n'a plus sa place en RDC, et contribueront à l'instauration d'une paix durable.

Quatrièmement, l'engagement en faveur des droits de l'homme est un baromètre de la démocratie.  Les États-Unis soutiennent l'engagement de la RDC à améliorer les droits de l'homme par le biais du dialogue bilatéral sur les droits de l'homme que nous avons lancé en juin dernier avec le Ministre Puela.  Nous saluons les efforts conjugués par le gouvernement pour rédiger une législation contre la traite des personnes afin de lutter contre l'esclavage moderne dont, malheureusement, trop de Congolais, surtout des femmes et des enfants, sont victimes chaque jour. Nous reconnaissons également ses efforts pour mettre fin à l'utilisation d'enfants soldats et pour éliminer le travail des enfants. Nous attendons avec impatience l'adoption par l'Assemblée Nationale de cette importante loi contre la traite des êtres humains.

 Enfin, parlons des élections. Comme l'a récemment dit le Secrétaire Blinken à Abuja, « les Américains et les Africains partagent le désir ardent de vivre dans des endroits où leurs droits sont respectés, où leurs voix sont entendues, où leurs gouvernements leur rendent des comptes et travaillent pour le peuple ». Les États-Unis reconnaissent l'engagement du président Tshisekedi en faveur d'élections inclusives, libres, équitables et transparentes en RDC en 2023 et, conformément à sa demande que la communauté internationale accompagne cet effort, nous nous tenons prêts à apporter notre soutien. Le désir de démocratie du peuple congolais est inné.  Je vois le dynamisme de la jeunesse de la RDC qui veut avoir la chance d'exprimer ses opinions et de participer au changement. Les manifestations pacifiques sont une forme de liberté d'expression qui rappelle aux gouvernements leurs obligations envers leurs citoyens.  Les ÉtatsUnis s'engagent à continuer à soutenir la RDC par des activités qui favorisent un processus électoral crédible et une participation inclusive de la société civile, en promouvant en particulier les voix des femmes et des jeunes. Nous sommes ravis de voir Merveille Gozo, une jeune avocate congolaise et tête de file de la société civile sur la réforme électorale, parmi les participants à la Conférence des Jeunes du Sommet pour la Démocratie cette semaine. Elle illustre la volonté de la jeunesse congolaise d'exiger le changement et de participer activement à ce changement.

Dans un an, le Président Biden accueillera un autre Sommet pour la Démocratie. Ce sera l'occasion pour la RDC et sa société dynamique de présenter les progrès réalisés au cours de la prochaine année d'action. Les États-Unis continueront à soutenir la RDC pour qu'elle puisse faire entendre la voix de son propre peuple et utiliser ses propres ressources pour sortir le pays et son peuple de la pauvreté, en vue d'un avenir plus démocratique et plus prospère.  Le temps est venu de montrer au monde entier le dynamisme, la passion, l'ingéniosité et les idéaux démocratiques du peuple congolais.  Le « changement de narratif » doit être guidé par l'action et les résultats – nous ne sous-estimons pas la difficulté du défi mais nous sommes optimiste, d'après ce que nous avons vécu en RDC ces trois dernières années quant au courage, à la décence, à la résilience et à la force du peuple congolais, qu'un avenir meilleur est non seulement ce que vous méritez, mais il est aussi réalisable.      

L’ambassadeur Michael (Mike) A. Hammer a été confirmé dans ses fonctions d’ambassadeur des États-Unis auprès de la République démocratique du Congo le 6 septembre 2018.

actualite.cd/CC

 
 
 

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