Culture : la 4e édition du festival international de graffiti de Kinshasa lancée



C’est parti pour la quatrième édition du festival international de graffiti de Kinshasa. Il se tient du 27 mai au 5 juin prochain dans plusieurs lieux à Kinshasa, entre conférences et échanges ainsi que la réalisation des fresques murales dans les rues.

L'événement rassemblera plusieurs intervenants venus de divers pays comme la Belgique ou l’Afrique du Sud et qui permettront une approche multiculturelle du graffiti sous le thème de « Parole aux murs », ce qui fera de la ville de Kinshasa la capitale du graffiti mondial pendant 10 jours.

« Tout comme un des tournois de football, tout comme on a un festival de la rumba, tout comme on doit avoir un festival qui met en place une plateforme pour faire rayonner les artistes du street art, des artistes urbains », a expliqué Yann Kwete, initiateur de l’évènement lors d’une conférence de presse.

Le graffiti est un art contemporain consistant à réaliser des fresques murales avec de bombes de peintures aérosols. Il se veut le canal d’expression visuelle de la culture urbaine. Le graffiti suivi aujourd’hui par des millions de jeunes dans le monde entier offre un cadre d’échange et de concertation entre artistes, professionnels, panélistes, conférenciers et publics.

Créer une synergie entre artistes locaux et étrangers

Le festival se veut aussi un lieu de création d’une sorte de synergie entre les artistes qui viennent de l’étranger et ceux qui travaillent dans le pays. Yann Kwete pense que ce rôle fédérateur de la culture fera en sorte de mettre la carte de la RDC sur le monde du côté positif.

Au moins 15 artistes de Kinshasa prendront part à cette édition de Kin-graff. Ils se joindront à d’autres qui viendront de différents pays, parmi eux une icône des arts de la rue, la photojournaliste Martha Cooper qui vient des Etats-Unis. Un film sur son travail qu’il faut depuis 50 ans, sera projeté jeudi 2 juin à l’Institut Français de Kinshasa, échange et discussion avec le public s’en suivra.

Chris Shungu, artiste graffeur congolais qui prend part au festival, fait savoir qu’il veut voir plus la créativité des jeunes dans cette édition.

« A part “parler aux murs”, j’ai le souci de voir de jeunes artistes, qui sont peut-être graffeurs dans l’âme mais qui ne savent peut-être pas, ou qui ne savent pas les techniques, mais qui ont des idées, qui ont des textes. Parce que dans l’art, il y a aussi l’âme que tu mets dans la composition des couleurs, dans les images ; le message », dit-il à ACTUALITÉ.CD

Dans cette édition, des fresques murales seront réalisées dans la commune de Kinshasa, tout au long du terrain municipal de la commune de Bandalungwa, au saut-de-mouton sur l’avenue de la libération (ex-24 novembre), à Lemba à l’école Mokengeli où encore dans la commune de N’djili. Le but est d’embellir la ville mais aussi de passer des messages.

Les messages choisis sont celui de l’espoir et de persévérance, de motiver les gens à prendre conscience et à travailler ; celui de la sensibilisation sur Kin Bopeto, celui du partage et de la solidarité, celui de la sensibilisation par rapport aux maladies et aux fléaux qui touchent le monde, celui de l’histoire de la rumba avec des figures qui l’ont marquée et des expressions libres.

Dans la programmation, il est également prévu une conférence débat sur la pluralité du graffiti en Afrique, le côté esthétique et spirituel de cet art, et une autre autour de l’appropriation de la technologie pour les artistes africains. Pour la clôture, il est prévu un concert hip-hop, des performances graffiti, du break dance, en plein air, à la place du marché sur 7ème rue Limete.

Emmanuel Kuzamba

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